Exposition L’Apport de l’Afrique ancienne au développement des sciences et des techniques

Dans le cadre des Cordées de la Réussite, le Lycée Gerville Réache accueille du 21 novembre au 2 décembre l’exposition L’Apport de l’Afrique ancienne au développement des sciences et des techniques : mathématiques, architecture, astronomie, médecine, écriture…
Composée de 40 panneaux, l’exposition a été conçue par les professeurs Cheikh M’Backe Diop et Ahmadou Wagué, deux scientifiques reconnus internationalement pour leurs travaux.
L’exposition nous informe sur une multitude de savoirs primordiaux, aujourd’hui intégrés par l’ensemble de l’humanité, dont la découverte et la maîtrise se sont produites sur le continent africain, permettant ainsi aux élèves de s’instruire sur l’origine des sciences, leur utilité et les mécanismes de pensée qui les entourent.
 
Mikaël-Issa Tirolien, directeur de l’association Karucréa, animera des visites guidées de l’exposition.
20 classes de 2nde, 1ère, Terminales et CPGE bénéficieront de cette visite guidée d’une heure selon le planning ci-dessous.

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Exposition Mémwa, cent année de migrations venues d’Outre-mer

Dans le cadre du projet Liberté et atteintes aux libertés mené avec la classe de 2nde 10 et leur enseignante d’histoire-géographie, Mme Touchelay, le CDI est heureux d’accueillir l’exposition Mémwa, cent années de migrations venues d’Outre-mer du 4 octobre au 8 novembre 2019.

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Conçue par Jessica Oublié et illustrée par Marie-Ange Rousseau, auteures de la bande-dessinée Peyi an Nou aux éditions Steinkis, cette exposition consacrée à la question du Bumidom, rappelle l’histoire des migrations des outremers vers la métropole dans les années 60 à 80 : Un exil institutionnalisé des DOM vers l’hexagone qui a vu migrer en 20 ans, plus de 160 000 personnes originaires de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion.
L’exposition qui réunit 16 panneaux met aussi en exergue des personnalités ultramarines de Paulette Nardal à Aimé Césaire, d’Euzhan Palcy à Frantz Fanon ou Édouard Glissant.

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Un livret pédagogique est disponible afin de préparer les élèves à la visite et l’exploitation de l’exposition

Livret pédagogique

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Projection débat avec Leonardo Sidnez et le CO.RE.CA

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Projection suivie d’une conférence

Mardi 1er octobre, les élèves de 2nde 10 et leurs enseignants d’Histoire et Géographie (Mme Touchelay) et d’Espagnol (M. Barrios) ainsi que les étudiants CPGE AL 1ère année et leur enseignante d’Espagnol, Mme Cruces, ont rencontré M. Leonardo SIDNEZ, accompagné de représentants du CO.RE.CA.

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Nous vous invitons à lire ci-dessous le compte-rendu de cette rencontre sous la plume de Cindy Marie Sainte et Célia Louis, étudiantes en CPGE AL1 :

LE CANAL DE PANAMA : L’HISTOIRE D’UNE FAUSSE PROMESSE

« Tous les projets ambitieux de constructions impliquent des dégâts humains conséquents, mais le plus important c’est le bénéfice »
Ce mardi 1er Octobre, les élèves de la 2nde 10 et les classes préparatoires ont rencontré M. Leonardo Rey SIDNEZ, originaire du Panama. Il a sensibilisé les élèves sur la réalité des conditions de la construction du canal dès le début du XXème siècle.

Le film de Gérard CESAR, “Ces enfants perdus de Panama” (51 min.), diffusé en première heure pour une immersion totale dans l’histoire du canal de Panama, a retranscrit le témoignage de descendants antillais, guadeloupéens et martiniquais, qui ont quitté leur île dans le but de creuser le fameux canal.

Partir des Antilles signifiait alors avoir une meilleure qualité de vie, un travail stable et bien rémunéré. Des hommes et des femmes s’en allaient par milliers sans savoir réellement où ils allaient.
Cependant, une fois sur place la réalité était autre. Le Panama s’avérait être un pays pauvre, insalubre, présentant de nombreux risques sanitaires notamment dus aux moustiques. Les conditions de travail n’étaient pas celles attendues : les ouvriers étaient peu rémunérés pour un nombre d’heures conséquent et aléatoire, l’utilisation de dynamite sur les lieux faisait de nombreux morts. D’autre part, il existait une ségrégation officielle divisant les ouvriers blancs des noirs (Les Gold Roll et les Silver).
En quelques années, on a pu compter entre 6 000 et 7 000 morts, même si ces chiffres ont à plusieurs reprises été contestés.

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Une fois la diffusion du film faite, M. SIDNEZ a souhaité rappeler l’importance du respect, de la solidarité, la nécessité de connaître ses origines et de considérer celles de nos concitoyens.
Il en vient donc à parler de ses origines. Lorsqu’une étudiante lui demande s’il se considère plutôt panaméen ou guadeloupéen, M. Leonardo Rey SIDNEZ déclare alors que l’éducation qu’il a reçue de sa mère guadeloupéenne le rapproche plus de la Guadeloupe que du Panama.
L’intervention de cet homme cultivé aura laissé des traces dans les esprits puisque les élèves et les étudiants ont pu découvrir des mots tels que : « Alkebulan », l’Afrique, le berceau de l’humanité, ou encore « Abya Yala » représentant les Amériques, découvertes par Christophe Colomb.
C’est alors ce même homme qui influencera Maryse Condé dans l’écriture de son roman La vie scélérate qui retrace l’histoire d’un homme qui abandonne la Guadeloupe espérant une vie meilleure au Panama.

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Président de la Société de Secours Mutuels « La Fraternité » M. Sidnez conclut alors en nous partageant ses actions et son engagement au sein de cette association d’entraide, seule association à rendre hommage aux Antillais du Panama.

Extrait “Ces enfants perdus de Panama”

« Un salaire de 75 dollars par mois, logé, nourri, blanchi ! » Clair, court et précis, ce slogan est digne des plus grands publicitaires !
Au début des années 1900, répondant à cette annonce alléchante, des milliers d’Antillais, Martiniquais et Guadeloupéens, ont quitté leur pays vers une terre inconnue, avec pour mission : Creuser le canal de Panama, lointain pays situé entre la Colombie et le Costa Rica.
Un grand nombre d’Antillais sont morts durant la construction d’un des plus grands canaux du monde. En retraçant le parcours de ces ouvriers Antillais qui sont morts d’épuisement pour édifier ce gigantesque chantier qu’a été le Canal de Panama, ce documentaire rend hommage à ces hommes.
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Photos réalisées par M. Antonio Barrios


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Exposition “Escales outre-mer : La France grandeur nature”

50 photographes illustrent pour la 1ère fois la biodiversité des 13 territoires ultramarins.

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Au-delà de la découverte de ce patrimoine extraordinaire (faune, flore, espèces endémiques ou menacées, écosystèmes emblématiques…), Escales Outre-mer met l’accent sur les aires protégées, dont l’enjeu fondamental est le maintien de la biodiversité.

A l’initiative de la Région Guadeloupe, l’exposition sera visible dans la grande salle de réunion pédagogique du 1er au 5 octobre 2019.

La version numérique en anglais est également disponible à l’adresse :
https://drive.google.com/uc?export=download&id=1_DILX_XNVis_8ta4f1kUumzDE3QW0bDs

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Sexisme

Nous vous invitons à lire le texte de Chjara Benedetti, élève en Seconde au Lycée Gerville Réache. Un cri du cœur contre le sexisme.

SEXISME

C’est étrange les genres lorsque j’y pense. Je comprends l’explication biologique sur la différence des corps. Après tout, la survie de notre espèce dépend de l’union de deux êtres. La science me semble rationnelle et logique mais la mentalité de nos sociétés m’échappe. Qu’il y ait plusieurs milliers d’années, les « mâles » se soient considérés plus forts, plus intelligents (en d’autres termes tout simplement : mieux), que les « femelles ». Le fait qu’ils se soient par conséquent sentis légitimement supérieurs à elles, ressemble comiquement à une mauvaise blague. Mais la réalité n’est pas comique, l’est-elle ?

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Concentrons-nous sur la mauvaise blague ; une sorte de caméra cachée, de « prank », ou même une mise en scène. Essayons d’imaginer pendant une fraction de seconde que tout ceci ne fut qu’une grande farce. La servitude féminine n’est que le simple gage d’un pari perdu, le rabaissement social une plaisanterie amusante d’un groupe d’amis qui rigolent, le mariage forcé n’est que le dragueur lourd mais gentil de la bande, le viol un jeu de mains sans conséquences, la violence conjugale une claque amicale dans le dos, l’interdiction à l’éducation un complot enfantin innocent, le sexisme une affaire de point de vue et l’excision un bizutage.
Essayons pendant une fraction de seconde. Faisons-le ensemble, voulez-vous ? Tendons à ne pas blâmer, mais à comprendre nos chers frères, nos chers pères, nos cousins, nos oncles, nos grands-pères et tous nos ancêtres avant eux. Ouvrons notre esprit à cette possibilité.
Voyez-vous, j’ai parfois espéré que les mentalités soient différentes. Mais la réalité m’a rattrapée. Finalement, la tortue n’a pas gagné la course, le lièvre courait trop vite et le chemin était plus court que ce que l’on croyait.
Enfant, je ne voyais pas la différence. J’avais entendu parler des problèmes que rencontraient les femmes dans la vie de tous les jours et dans le monde, mais ces rumeurs n’étaient que science-fiction, un écho lointain que je connaissais mais ne comprenais pas. Les enfants ne voient pas de différences, parfois ils ne cherchent tout simplement pas de différences. Du moins, ce n’était pas mon cas. Puis nous avons grandi et nous avons découvert la vision des adultes, ou plutôt la vision que la société nous a imposée.
Je connaissais les problèmes que rencontraient les femmes, je connaissais les tortures mentales et physiques que beaucoup subissent mais je n’avais jusqu’alors jamais pensé aux conséquences qu’ont ces actes. J’ai découvert la peur, la colère, la mort, la crainte, l’abandon, la honte, le suicide, le mensonge et le fait que tout cela soit normal ainsi que commun.
J’ai voulu donner mon avis, dire ce que je pensais, exprimer ma surprise. Mais on m’a pris de haut, on m’a parlé pour m’apprendre à accepter que c’est la vie, qu’elle n’est facile pour personne mais que c’est comme ça. On m’a fait comprendre que j’étais dans cette case, que j’en faisais partie. C’était choquant de passer de spectatrice à actrice de cette réalité. Moi qui pensais être quelqu’un, on m’a fait comprendre que j’étais une fille.