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Concours Art & Santé

Article sur le site du Rectorat

Mardi 12 juin, au Lycée Gerville Réache, a eu lieu la cérémonie de remise des prix pour le Concours Art & Santé (Campagne de prévention du VIH et IST auprès des jeunes) organisé avec l’artiste Guy Gabon, l’ARS Guadeloupe et le Conseil Régional dans le cadre des projets d’action culturelle.

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Le concours Art & Santé s’est déroulé durant l’année scolaire avec 8 classes réparties dans 5 lycées de l’Académie de la Guadeloupe :
Lycée Professionnel Louis Delgrès du Moule avec deux classes de 2nde Bac Pro et leurs enseignantes Cédrine Gaillien et Sarah Cassin
Lycée Polyvalent Chevalier de Saint-Georges avec 1 classe de CAP et leurs enseignantes Christine Brisé et Guylaine Noël
Lycée Baimbridge aux Abymes avec 1 classe de Seconde et leur enseignante Céline Edon
Lycée des Droits de l’homme de Petit-Bourg avec le groupe de 1ère Arts plastiques et leur enseignante Christelle Donadini
Lycée Gerville Réache de Basse-Terre avec les groupes de 1ère et Terminale Arts plastiques de Mme Annabelle Xarrié et la classe de STS Communication 1ère année de Mme Nelly Volpi et M. Charles Boisdur.

L’objectif du concours a été de sensibiliser les élèves des 5 lycées participants sur les risques d’une sexualité non protégée, en particulier sur les risques de contamination du VIH et IST, grâce à différentes interventions. Les 150 élèves et étudiants participants ont ainsi rencontré et échangé avec des médecins, des infirmières des CEGIDD (centre de dépistage), des responsables associatifs avant de travailler à partir de janvier 2018 sur l’élaboration des visuels et messages de prévention.
Ces rencontres préalables avaient pour but de lever les aprioris chez les jeunes sur les questions liées à la sexualité, aux comportements et pratiques à risques mais aussi sur les représentations, en particulier les violences sexuelles, le sexisme ou l’homophobie.
44 visuels et messages de prévention ont ainsi été créés par des jeunes à destination d’autres jeunes afin que les références, images et mots choisis, aient du sens.
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Un jury s’est réuni au Lycée Félix Proto (Abymes) le mardi 29 mai pour sélectionner 7 visuels lauréats qui feront l’objet d’une impression sur des séries de pochettes de préservatifs masculins et féminins ainsi que d’une affiche avec l’IREPS pour le 1er décembre 2018, journée mondiale de lutte contre le sida.
Les pochettes personnalisées de préservatifs seront utilisés à partir de la rentrée scolaire prochaine dans le cadre d’une campagne d’information qui sera menée dans tous les lycées de la Guadeloupe par l’ARS Guadeloupe, le COReVIH et les CEGIDD.
Les visuels et messages de prévention pourront également faire l’objet d’une campagne sur les réseaux sociaux afin de sensibiliser un plus grand nombre de jeunes.

Les sept lauréats du Concours Art & Santé

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5 visuels pour pochettes de préservatifs masculins
• Lucas Valentine et Julien Verger, élèves en 2nde BAC Pro MELEC (Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés) au Lycée professionnel Louis Delgrès (Le Moule)
• Lauryn Foucan et Joëlle Darly, étudiantes en 1ère année de BTS Communication au Lycée Gerville Réache (Basse-Terre)
• Donovan Vainqueur, élève en 2nde BAC Pro MELEC (Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés) au Lycée professionnel Louis Delgrès (Le Moule)
• Laura Durocher, élève en 1ère L1 au Lycée des Droits de l’Homme (Petit-Bourg)
• Sylvain Roussas, élève en 2nde BAC Pro SEN (Systèmes électroniques numériques) au Lycée professionnel Louis Delgrès (Le Moule)
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1 visuel pour pochettes de préservatifs masculins
• Stan Samson, élève en Terminales STMG1 au Lycée Gerville Réache (Basse-Terre). Visuel ci-contre à droite

Affiche-1erDecembre2018-Mail.jpg1 visuel pour l’affiche avec l’IREPS du 1er décembre 2018 (Journée mondiale de lutte contre le sida)
• Jude Davillars, élève en 1ère L2 au Lycée Gerville Réache (Basse-Terre). Visuel ci-contre à gauche

La cérémonie de remise des prix, mardi 12 juin au Lycée Gerville Réache, s’est faite en présence de :

  Dr Jessica Lacroix (ARS Guadeloupe)

  Jennifer Linon (Région Guadeloupe, Présidente de la commission Formation professionnelle)

  Vanessa Tressières (Coordinatrice du COReVIH Guadeloupe St-Martin St-Barthélémy)

  Carole Cointre Tocfiche (Planning familial)

  Aurélie Mishel-Barbassat (Présidente AIDES) et Astrid Colat (AIDES)

  Marie-Line Trouillefou, Proviseure du Lycée Gerville Réache et ses adjoints, Claire Facorat et Raphaël Dubé.

  Nelly Volpi, Cédrine Gaillien, Irène Kuessan (enseignantes) et Laurent Xarrié, enseignant documentaliste coordonnateur du concours Art & Santé.

Un constant préoccupant

Les Antilles françaises sont fortement marquées par des problématiques liées à la sexualité. Chez les jeunes, on y observe une faible couverture contraceptive et un recours aux IVG trois fois plus fréquent qu’en France métropolitaine. La Guadeloupe et la Martinique sont parmi les quatre régions françaises les plus exposées au VIH.
Comme le rapporte le dernier rapport du CNS (Centre National du Sida et des hépatites virales) adopté le 18 janvier 2018 « Avis et recommandations sur la prévention et la prise en charge des IST en Guyane et dans les Antilles françaises » :
« La situation épidémique de certaines infections sexuellement transmissibles (IST) en Guyane et aux Antilles françaises est préoccupante. L’épidémie à VIH, dont la transmission est essentiellement sexuelle, y est à son plus haut niveau d’activité en France : l’incidence des nouvelles infections, le pourcentage d’infections non diagnostiquées et le pourcentage de découvertes de l’infection à un stade tardif, qui représentent trois indicateurs des insuffisances de prévention et de dépistage, sont supérieurs à la moyenne nationale et les plus élevés de France en Guyane, en Guadeloupe et à Saint-Martin. Les infections par le virus de l’hépatite B (VHB), souvent transmis par voie sexuelle, sont parmi les plus fréquentes de France en Guyane et en Guadeloupe. Les données relatives aux autres IST sont mal connues, mais une progression du nombre de cas de syphilis récentes et de gonococcies est rapportée ; de même, des études de prévalence réalisées dans des populations spécifiques mettent en lumière la fréquence des infections par le papillomavirus humain (HPV) et par Chlamydia trachomatis.
(…) Le risque d’IST chez les jeunes est majoré en Guyane et aux Antilles françaises par des vulnérabilités plus fréquentes qu’en métropole : l’entrée des garçons dans la sexualité à un âge plus précoce qu’en métropole et des taux élevés de grossesse précoce chez les filles, la précarité socio-économique conduisant à des taux de scolarisation plus faibles qu’en métropole et parfois à des pratiques prostitutionnelles précoces, et une exposition précoce aux conduites addictives. »