Une visite qui porte ses fruits pour les étudiants de la prépa littéraire du lycée Gerville-Réache

Le jeudi 20 octobre 2022, les deux classes préparatoires aux Grandes Écoles d’hypokhâgne et de khâgne du lycée Gerville-Réache ont eu l’honneur d’accueillir M. Matthieu BASSELIER, élève-fonctionnaire de l’Institut National du Service Public, anciennement appelé l’ENA, à l’invitation de leur professeur d’histoire Gilles DELÂTRE. C’est dans le cadre de son stage à la préfecture de Guadeloupe que M. BASSELIER est venu faire cette visite.

M. BASSELIER et le proviseur M. VICTORIN sur les marches de l’excellence du Lycée.

Les jeunes ont eu le plaisir d’accueillir leur invité dès 7h30. Ils l’ont conduit au bureau du proviseur, avec lequel il a échangé autour d’un café, en compagnie des deux proviseurs adjoints, soucieux de la réussite de leurs étudiants. « Votre venue vaut 10 000 discours », lui a dit José Victorin, le proviseur du lycée.

En effet, Matthieu Basselier, au parcours atypique et diversifié, a de quoi inspirer les étudiants et rassurer ceux et celles qui craignent de ne pas trouver leurs voies.

En 2013, il obtient un baccalauréat scientifique et est nommé premier prix au concours général de philosophie. Jusqu’en 2016 il effectue un double cursus à Sciences Po Paris et à l’université Paris-Sorbonne.

Après l’obtention de ces deux licences, il songe à devenir prêtre et rentre au séminaire, puis se ravise et obtient un master d’administration publique à Sciences Po et intègre enfin l’INSP (Institut national du service public).

Matthieu Basselier effectue actuellement son stage à la préfecture de Guadeloupe, avec pour maître de stage, le préfet lui-même, Alexandre Rochatte.

L’étudiant-fonctionnaire intervient dans le cadre des cours d’histoire, d’abord auprès de la classe d’hypokhâgne, puis auprès de la classe de khâgne. Il commence par son parcours, puis poursuit par une présentation très didactique des concours des trois fonctions publiques : État, territoriale et hospitalière. INSP, IRA, INET, EHESP, ENSAM (1), les sigles des écoles et des concours se succèdent, avec les années d’études, le concours Cadres d’Orient et sa pratique d’une langue rare retient également l’attention des étudiants.

Très vite, Matthieu Basselier sait établir un climat de confiance sous le regard admiratif et encore un peu timide de la classe. Les étudiants se montrent très intéressés et lui posent de nombreuses questions. Il y aura un avant et un après la visite de Matthieu Basselier. En effet, son intervention, très enrichissante, a suscité des vocations et a répandu un message d’espoir et d’encouragement. En insistant sur le fait que chacun doit trouver sa propre voie, être épanoui, qu’il ne faut pas craindre d’essayer, quitte à échouer parfois, pour ensuite recommencer.

M. BASSELIER et la classe d’hypokhâgne

« Il nous a convaincus de passer de nombreux concours », confient Shanis Baloji et Laëticia Sinin, étudiantes en CPGE A/L1. Et d’ajouter, « nous retiendrons, qu’adossé à un travail constant, le plus important est de croire en soi. Nous remercions vivement Matthieu Basselier d’avoir pris sur son temps précieux pour nous rencontrer. Nous avons particulièrement apprécié sa simplicité, sa bienveillance et sa sincérité. Grâce à lui, nous avons découvert d’autres parcours d’études et sommes rassurés quant à nos projets futurs, mais retenons cependant qu’un parcours est rarement tout tracé. »

Article de Shanis BALOJI et Laëtitia SININ, étudiantes en CPGE A/L 1 – Crédits photos : Shanis BALOJI et Laëtitia SININ.


Chronique d’Estelle-Sarah Bulle dans La Croix – Retour sur sa résidence au Lycée

La romancière Estelle-Sarah Bulle a consacré sa dernière chronique hebdomadaire parue ce jeudi 29 septembre dans le quotidien national La Croix à sa résidence en Guadeloupe, en particulier au lycée Gerville Réache où elle a résidé du 12 au 24 septembre 2022 grâce au dispositif Résidence d’auteur à l’école du CNL et le soutien de la DAC Guadeloupe et de l’ANLCI.

Chronique d’Estelle-Sarah Bulle parue dans le journal La Croix du jeudi 29 septembre 2022

Estelle-Sarah Bulle y évoque ses différentes rencontres autour de la littérature et son métier d’écrivaine, tout en dessinant un portrait enthousiaste de la jeunesse guadeloupéenne malgré les difficultés environnementales (dont le passage de la tempête Fiona), sanitaires et sociales.


Retour en images sur la résidence au lycée d’Estelle-Sarah Bulle

Le Lycée Gerville Réache est fier d’avoir été sélectionné par le Centre National du Livre (CNL) dans le cadre du dispositif Résidence d’auteurs à l’école, en collaboration avec le Ministère de l’Éducation Nationale, la DAC Guadeloupe Ministère de la Culture, l’ANLCI (Agence Nationale de Lutte contre l’illettrisme) et l’association Wi’anArt.

Grâce à ce dispositif, le Lycée Gerville Réache a pu recevoir en résidence l’écrivaine Estelle-Sarah BULLE pendant deux semaines, du 12 au 24 septembre 2022. Nous sommes très honorés d’avoir pu accueillir au sein du lycée, dans notre appartement réservé aux invité.es, une grande figure de la littérature contemporaine, lauréate de nombreux Prix littéraires, en particulier le Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde en 2018 pour son roman Là où les chiens aboient par la queue.

Cette résidence nous a permis d’organiser des rencontres et des ateliers d’écriture à destination de nos élèves et étudiants, avec pas moins de 11 classes concernées, soit 240 élèves et étudiants : 2 classes de Seconde, 3 classes de Première, 1 groupe de Terminale, 3 classes de CPGE et 2 classes de BTS.

Rencontres au Lycée Gerville Réache

La romancière Estelle-Sarah Bulle s’est prêtée au jeu des rencontres en échangeant de façon très libre et enthousiaste. Tous les sujets ont été abordés sans gêne ni retenue, au gré des questions qui ont été très nombreuses : son parcours personnel, familial et professionnel, ses sources et sujets d’inspiration, sa relation à l’écriture et à la lecture, le monde de l’édition et ses revenus, les espoirs d’une adaptation cinématographique, les thèmes abordés dans son œuvre, ses liens avec la Guadeloupe et son histoire, la question de son identité antillaise, sa perception du métissage culturel…

Les élèves ont parfois poursuivi les échanges en aparté ou en demandant un autographe à l’écrivaine qui s’est prêtée au jeu avec beaucoup de gentillesse.

“J’ai été impressionnée par la créativité et l’agilité des élèves à se saisir des mots et à mobiliser leur imaginaire pour créer des histoires, écrire leurs textes, poser des questions et débattre. Il y a, je pense, une vraie spécificité du monde créole à cet égard, sans doute à cause de l’oralité qui est encore si vivante, de la langue créole et peut-être du sentiment aigu de vivre sur une île ouverte aux vents du monde.
La jeunesse antillaise me semble pleine d’une vitalité spécifique et belle, douée d’une capacité à parler de soi et à se mettre en scène, sans les freins et la standardisation qui limitent parfois l’audace d’autres jeunesses.
Quel plaisir de constater cela et de contribuer, grâce à cette résidence, au contexte pédagogique épanouissant dans lequel évoluent ces jeunes gens pleins de promesses !” (Estelle-Sarah Bulle)


Au cours de la résidence, deux autres rencontres étaient prévues dans deux établissements scolaires voisins : le Collège Richard Samuel de Gourbeyre et le Lycée Raoul-Georges Nicolo à Rivières des Pères, Basse-Terre.

La 1ère rencontre au Collège de Gourbeyre a bien eu lieu le jeudi 15 septembre 2022, de 9h30 à 12h30, avec la classe de 5ème CHAT (Classe à Horaires Aménagés Théâtre) et en présence de Madame la Rectrice de Guadeloupe, Christine Gangloff-Ziegler. Cette rencontre marque le début d’un lyannaj pour cette année 2022, autour de la promotion de la lecture, entre le collège Guilleminot de Dunkerque et le collège Richard Samuel qui depuis plusieurs années ont tissé des liens grâce à l’autrice d’origine guadeloupéenne, Justine Jotham venue en résidence au lycée en 2020 par le biais de l’ASSODOC Guadeloupe (Association des enseignants Documentalistes). Il est également prévu que les collégiens de la CHAT (Théâtre) de Gourbeyre aillent prochainement dans les écoles primaires du bassin pour faire la promotion du roman jeunesse d’Estelle-Sarah Bulle, Les Fantomes d’Issa, auprès de leurs camarades de CM2.

Rencontre au Collège Richard Samuel le jeudi 15 septembre

En raison du passage de la tempête Fiona, la deuxième rencontre prévue le lundi 19 septembre au Lycée Raoul-Georges Nicolo n’a malheureusement pu avoir lieu ni être reportée.

Deux autres rendez-vous publics n’ont pu être maintenus au cours de la résidence du fait des conséquences de la tempête : Rencontre et dédicace à la librairie Caribbean Culture House de Basse-Terre le samedi 17 à 10h puis l’échange à 15h au Café Papier de Jarry avec le club #BlackLivresMatter.
Hormis ces trois rendez-vous, l’ensemble des autres temps forts du programme (à retrouver en cliquant ICI) ont pu se dérouler dans toute la Guadeloupe :

  • Bibliothèque municipale de Morne-à-L’Eau
  • Médiathèque du Moule
  • Médiathèque Paul Mado de Baie-Mahault
  • Cinéma Le d’Arbaud de Basse-Terre
  • Centre culturel Kanawa de Trois-Rivières
  • Maison d’arrêt de Basse-Terre
  • Hôtel Arawak Beach Resort du Gosier
  • Centre pénitentiaire de Baie-Mahault
  • Médiathèque Ernest J. Pépin du Lamentin
  • Librairie Boutique de la Presse à Jarry
  • Médiathèque Raoul Georges Nicolo du Gosier

Soirée au Kanawa animée par Jessica Oublié le mercredi 21 septembre

A noter que le rendez-vous au Cinéma Le d’Arbaud, mardi 20 septembre à partir de 19h30, a été organisé par le Lycée Gerville Réache, dans le cadre des Cordées de la Réussite et en partenariat avec l’association CLAP / Groupe Ciné que nous remercions.
Une projection du film Orfeu Negro de Marcel Camus (1959) a été suivie d’un débat avec l’auteure Estelle-Sarah Bulle autour de son roman Les étoiles les plus filantes dont l’intrigue s’inspire librement du tournage du célèbre film franco-brésilien.
La soirée animée par deux étudiantes en CPGE littéraires, Clémence Mutet et Énide Fanchone, s’est déroulée en présence d’une bonne centaine de personnes dont 47 élèves et étudiants du Lycée, internes pour la plupart.

Projection-débat le mardi 20 septembre au cinéma Le d’Arbaud


La résidence de l’historienne Michelle Zancarini-Fournel en images

Du 12 au 16 septembre 2022, le Lycée Gerville Réache a été très honoré de recevoir Mme Michelle ZANCARINE-FOURNEL, historienne et professeure émérite d’histoire contemporaine à l’Université Claude Bernard-Lyon-I, dans le cadre du programme des Cordées de la Réussite.

Elle a répondu très favorablement à l’invitation de la CPGE lettres du Lycée Gerville-Réache et leur enseignant d’Histoire, M. Gilles DELATRE, pour contribuer à la préparation des étudiant.e.s à la nouvelle question d’histoire du concours de l’École Normale Supérieure de le rue d’Ulm : “Mouvements protestataires et luttes populaires de 1831 à 1968 (France et Outre-mer)”.

Mme Zancarini-Fournel a ainsi animé une semaine de conférences à destination prioritairement des étudiants CPGE mais pas seulement.

Mme Zancarini-Fournel entourée des CPGE AL2

Lundi 12 septembre, l’historienne a débuté sa résidence par une conférence avec les CPGE AL2 (Khâgne) sur les mouvements insurrectionnels de 1831 à 1834 à Lyon et à Paris puis elle a expliqué comment écrire une histoire populaire à la CPGE AL1 (Hypokhâgne).
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Conférences du Lundi 12 septembre

Mardi 13 septembre, de 7h à 9h, le sujet de la conférence portait sur les mouvements communalistes en 1870 et 1871.
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En seconde partie de matinée, Mme Zancarini-Fournel a animé une rencontre – débat sur les questions d’égalité de sexe et de genre, en particulier dans l’éducation et l’histoire récente de la France.
26 élèves volontaires de seconde, première et terminale ainsi que 2 étudiants CPGE AL ont pris part à cet échange qui s’est révélé très riche. Il a été notamment question de la convention signée au sein de l’Éducation Nationale et ses différentes applications dans les établissements scolaires. Mme Zancarini-Fournel a ainsi pu témoigner de son rôle joué dans l’écriture de la toute 1ère convention en 2000.
De nombreux exemples d’inégalités entre les sexes ont été évoqués par les élèves présents et, dans la perspective de mener des actions concrètes pour y remédier, un rendez-vous a été pris avec les éco-délégués pour envisager un programme d’actions dans le lycée à destination de toute la communauté scolaire.


Mercredi 14 septembre, la conférence de Mme ZANCARINI-FOURNEL intitulée « Les Algérien.nes face à la “guerre totale” de Bugeaud », s’est déroulée en présence de 3 classes : CPGE AL1, Terminale Section Internationale Anglais et leur enseignant d’Histoire-Géographie M. Loïc Reder ainsi que les étudiants en L3 Histoire à la faculté Roger Toumson et leur enseignante Mme Clara Palmiste.
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Conférence sur la Guerre d’Algérie le mercredi 14 septembre


Jeudi 15 septembre, pas moins de trois conférences ont été animées par Michelle Zancarini-Fournel à destination des étudiants mais aussi d’élèves de première (spécialité HGGSP avec l’enseignant, M. Ollivier) et de terminales.

  • L’Algérie terrain d’expérimentation ou de relégation sociale (1830-1871)
  • Mai – juin 1968
  • Les événements de 1959 en Martinique, 1962 en Guadeloupe et en Guyane ainsi que 1967 en Guadeloupe

Les trois conférences étaient passionnantes mais la dernière a donné lieu à d’intenses débats et échanges, en particulier sur les événements et sources sur mai 67.

Au terme de sa semaine de résidence, Mme Michelle Zancarini-Fournel nous a fait l’immense honneur de devenir la Marraine de la nouvelle promotion AL 2022/2024, après l’écrivaine Gisèle Pineau en 2021.
Nous tenons à lui adresser toute notre reconnaissance et nos plus sincères remerciements.

Cérémonie de marrainage le Jeudi 15 septembre

Biographie de Michelle Zancarini-Fournel :

Michelle Zancarini-Fournel a commencé sa carrière en 1969 comme enseignante dans le secondaire. Sous la direction d’Yves Lequin, elle entreprend une thèse de doctorat d’histoire, Parcours de femmes : réalités et représentations, Saint-Étienne, 1880-1950, qu’elle soutient en 1988 à l’Université Lyon-2.

Cofondatrice de la revue Clio avec Françoise Thébaud, c’est une spécialiste de l’histoire des femmes et du genre, ainsi que des « années 68 », dont elle a d’abord contribué à sauver les archives, avant d’en écrire l’histoire. Son mémoire d’habilitation y est d’ailleurs consacré et a été partiellement publié dans l’ouvrage qu’elle a codirigé 68 : une histoire collective. Elle publie en 2016 une histoire populaire de la France, intitulé Les luttes et les rêves.

En 2015, dans le cadre de la réforme du collège 2015 et dans un contexte polémique vis-à-vis des nouveaux programmes d’histoire, elle co-signe dans Le Monde une tribune d’historiens universitaires pour soutenir les « projets de programmes, issus du travail collectif présenté par le Conseil supérieur des programmes. (Source : Wikipédia)

Membre de la commission Stora d’information et de recherche chargée d’étudier et de rendre un rapport sur les événements de 1959 en Martinique, de 1962 en Guadeloupe et en Guyane et de 1967 en Guadeloupe, Mme ZANCARINI-FOURNEL a eu à enquêter en Guadeloupe, qu’elle connaît aussi par le biais de ses travaux universitaires (jury de soutenance de thèse, séminaires, colloques).


Un week-end d’intégration réussi à Marie-Galante pour les CPGE AL

Le samedi 10 et dimanche 11 septembre, les 37 étudiant.es de 1ère et 2ène année en Classes Préparatoires aux Grandes Écoles littéraires étaient en week-end d’immersion sur l’île de Marie-Galante, en compagnie de trois enseignantes, Mmes Cruces (Espagnol), Pouzet (Lettres modernes) et Kuessan (Documentation).
L’occasion pour les étudiant.es d’apprendre à mieux se connaître et de débuter l’année scolaire sous les meilleurs auspices après la période difficile du Covid.

De plus, le week-end a permis de retrouver la marraine de la promotion 2021/2023, l’écrivaine Gisèle Pineau qui a pu animer à leur attention deux ateliers d’écriture sur le thème “Osons la fraternité !”

 

Nous vous invitons à découvrir le reportage réalisé par Corène CHANGO, étudiante en 2ème année CPGE AL


L’écrivaine Estelle-Sarah Bulle en résidence au lycée du 12 au 24 septembre

Le Lycée Gerville Réache est fier d’avoir été sélectionné par le CNL (Centre National du Livre), en collaboration avec les Ministères de l’Éducation Nationale et de la Culture pour recevoir en résidence l’écrivaine Estelle-Sarah BULLE du 12 au 24 septembre 2022.

Nous sommes également très honorés d’accueillir une grande figure de la littérature, lauréate de nombreux Prix littéraires, en particulier le Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde en 2018 pour son roman Là où les chiens aboient par la queue.

Découvrez le programme complet de la résidence avec de nombreux rendez-vous publics dans toute la Guadeloupe en cliquant ICI

Cette résidence d’auteur nous permettra d’organiser des rencontres et des ateliers d’écriture avec nos élèves et étudiants mais aussi dans deux établissements voisins et partenaires : le Collège Richard Samuel (Gourbeyre) et le Lycée Raoul Georges Nicolo (Basse-Terre).


Au lycée Gerville Réache, le planning des rencontres et ateliers d’écriture est le suivant :

  • Jeudi 15 septembre
    • 14h-15h : Rencontre avec la classe de 2nde 10 (Mme Baltzer)
    • 15h-16h : Rencontre avec la classe de 1G7 (Mme Bousquet)
  • Vendredi 16 septembre
    • 14h-17h : Atelier d’écriture avec les CPGE AL1 (Mme Cruces)
  • Mardi 20 septembre
    • 14h-15h : Rencontre avec la classe de 1G2 (Mme Ciron)
    • 15h-16h : Rencontre avec la classe de ECG1 (Mme Bousquet) et le groupe Option Tremplin (Mme Chaplet, Mme Chastaing)
  • Mercredi 21 septembre
    • 14h-17h : Atelier d’écriture avec les CPGE AL2 (Mme Cruces)
  • Jeudi 22 septembre
    • 8h-9h : Rencontre avec la classe de BTS CG (E. Marot)
    • 9h-10h : Rencontre avec la classe de 1G1 (N. Volpi)

A noter également que le Lycée organise, dans le cadre des Cordées de la Réussite et en partenariat avec l’association CLAP / Groupe Ciné, une projection-débat le mardi 20 à 19h30 au Cinéma Le d’Arbaud. Ouvert au public, la soirée débutera par la projection du film Orfeu Negro de Marcel Camus (1959) suivie d’un échange avec l’auteure Estelle-Sarah Bulle autour de son roman Les étoiles les plus filantes.


L’historienne Michelle Zancarini-Fournel en résidence au lycée

Du 12 au 16 septembre 2022, le Lycée Gerville Réache est heureux de recevoir Mme Michelle Zancarini-Fournel, historienne et professeure émérite d’histoire contemporaine à l’Université Claude Bernard-Lyon-I, pour une semaine de conférences auprès des étudiants CPGE.

Elle a répondu très favorablement à l’invitation de la CPGE lettres du Lycée Gerville-Réache pour contribuer à la préparation des étudiant.e.s à la nouvelle question d’histoire du concours de l’École Normale Supérieure de le rue d’Ulm : “Mouvements protestataires et luttes populaires de 1831 à 1968 (France et Outre-mer)”.

Nous vous invitons à découvrir le programme de la semaine ci-dessous.

Biographie de Michelle Zancarini-Fournel :

Michelle Zancarini-Fournel a commencé sa carrière en 1969 comme enseignante dans le secondaire. Sous la direction d’Yves Lequin, elle entreprend une thèse de doctorat d’histoire, Parcours de femmes : réalités et représentations, Saint-Étienne, 1880-1950, qu’elle soutient en 1988 à l’Université Lyon-2.

Cofondatrice de la revue Clio avec Françoise Thébaud, c’est une spécialiste de l’histoire des femmes et du genre, ainsi que des « années 68 », dont elle a d’abord contribué à sauver les archives, avant d’en écrire l’histoire. Son mémoire d’habilitation y est d’ailleurs consacré et a été partiellement publié dans l’ouvrage qu’elle a codirigé 68 : une histoire collective. Elle publie en 2016 une histoire populaire de la France, intitulé Les luttes et les rêves.

En 2015, dans le cadre de la réforme du collège 2015 et dans un contexte polémique vis-à-vis des nouveaux programmes d’histoire, elle co-signe dans Le Monde une tribune d’historiens universitaires pour soutenir les « projets de programmes, issus du travail collectif présenté par le Conseil supérieur des programmes. (Source : Wikipédia)

Membre de la commission Stora d’information et de recherche chargée d’étudier et de rendre un rapport sur les événements de 1959 en Martinique, de 1962 en Guadeloupe et en Guyane et de 1967 en Guadeloupe, Mme ZANCARINI-FOURNEL a eu à enquêter en Guadeloupe, qu’elle connaît aussi par le biais de ses travaux universitaires (jury de soutenance de thèse, séminaires, colloques).


Le Mythe d’Orphée vu par les CPGE AL1

Le monde grec était plein de musiciens et de perpétrés qui chantaient les exploits des dieux et des héros. Parmi eux, l’on peut citer le célèbre Homère, aède reconnu pour avoir été à l’origine d’épopées célèbres : l’Iliade et l’Odyssée.

Mais un autre poète, aussi célèbre qu’Homère, a aussi marqué la culture hellénistique. Orphée, fils de la muse Caliope et du dieu Apollon, est connu pour avoir hérité des derniers, une voix incomparable et un incroyable talent pour la musique. Il sait charmé à l’aide de sa lyre n’importe quel être, qu’il soit animal, végétal ou humain.

Épris de la belle Eurydice, Orphée se marie avec la nymphe et vivent ensemble un parfait amour.

Malheureusement, un jour, la dryade se fait mordre par un serpent puis meurt du venin de l’animal. Orphée n’acceptant pas la mort de sa bien-aimée décide d’aller la chercher au royaume des morts. Hadès, touché par le chagrin du héros, lui donne l’autorisation à condition de ne pas se retourner…

Malheur à lui, Orphée se retourne ! Mais pour quelle raison !?
C’est ce qu’ont essayé de décrypter les étudiants de la Classe Préparatoire aux Grandes Écoles.
Chacun d’entre eux a tenté d’user d’imagination afin de justifier l’action du pauvre Orphée. Nous vous invitons à découvrir en images leurs présentations :

Corène CHANGO

Ridjy ETIENNE

Daëna MANICOR

Clémence MUTET

Léa PETIT

Article et images de Morane CAPRON, CPGE AL1


L’écrivaine Gisèle Pineau, marraine de la CPGE AL1

Le mercredi 9 février, dans le cadre du marrainage de la Classe Préparatoire aux Grandes Écoles littéraires (CPGE A/L 1) promotion 2021/2023, les élèves d’hypokhâgne et de khâgne du lycée Gerville-Réache ont eu l’honneur d’accueillir Madame Gisèle Pineau.

Première écrivaine féminine à obtenir le prix Carbet de la Caraïbe, nommée chevalier des Arts et des Lettres en 2006 et bien d’autres, cette grande femme de lettre guadeloupéenne, vraie figure du monde littéraire antillais est une source d’inspiration pour nombre de passionnés d’écriture et de récits sur la condition
sociale. Bien que solitaire, l’écriture est pour elle une activité avec une jubilation dans le processus de création. Elle lui permet aussi de partir à la rencontre de son public. Des rencontres qui donnent du sens à son travail tout comme le fait de toucher des lecteurs inconnus.

Parmi ses ouvrages les plus reconnus, on peut citer Un papillon dans la cité, son premier roman, publié en 1992. Aujourd’hui cet ouvrage est encore étudié et utilisé notamment dans les universités américaines pour étudier le français .
« Les livres voyagent, ils passent de main en main, ils voyagent »


Au programme de l’événement, les élèves ont lu un extrait de Cent vies et des poussières ainsi qu’une autre lecture mais d’une lettre aperçue dans la couleur de l’agonie et par la suite fut présenté un discours de remerciement au nom de la classe pour son engagement en tant que marraine de la promotion 2021/2023. Au cours des deux heures de rencontre, la classe fut invitée à poser des questions.


Lecture d’un extrait de Cent vies et des poussières, par Edith VARIN

Nous savons que vos œuvres ont vraiment traversé les générations, selon vous quelle est l’œuvre qui a le plus impacté les lecteurs ?
Gisèle Pineau – La littérature jeunesse n’était pas un projet pour moi. Je n’ai d’ailleurs pas eu accès à ce type de littérature. Je voulais plutôt écrire un roman dans lequel on retrouve la Guadeloupe avec sa culture, ses paysages, sa langue, dans le but que le lecteur s’identifie au personnage. Bien que les livres nous permettent de voyager, il me semble important de savoir qu’il existe une littérature dans laquelle on peut s’identifier. Mon projet était d’écrire de grands romans. La grande drive des esprits par exemple , grand succès édité en 1992 a reçu le prix des lectrices du magazine ELLE en 1993 ainsi que le prix Carbet de la Caraïbe. Ce fut mon premier grand roman publié et c’est ainsi que je suis entrée dans la littérature d’un seul coup avec ces deux grands prix littéraires. Ce grand prix national et cet autre prix décerné par un jury d’enseignants caribéens présidé par Édouard Glissant. Ce fut une reconnaissance pour moi.


 

Présentation du discours de remerciements de la classe réalisée par Alexandra MÉLON

Vous évoquez souvent le thème de l’exil , mais cela a-t-il un rapport avec le Bumidom ?
C’est bien antérieur au phénomène du Bumidom. C’est lié à la grande histoire de France et à l’époque de la dissidence de la Seconde Guerre mondiale. Beaucoup de guadeloupéens ont embarqué sur des canots de pêcheurs pour atteindre l’île de la Dominique, de Ste Lucie et à partir de là ont embarqué dans des navires pour être formés au maniement des armes aux États
Unis. Il faut savoir qu’ à l’époque nous étions sous le gouverneur Sorin qui avait mis en place des patrouilles. Il y avait aussi beaucoup de répression, de couvre feu et des jeunes de 17/19 ans risquaient leur vie pour rejoindre l’île voisine. Mon père a répondu à l’appel du général De Gaulle et était fasciné par ce « général micro ». A l’issue de cette guerre, il a décidé de faire carrière dans l’armée française . Il va épouser ma mère, une petite dame de la campagne rêvant de Paris à travers des magazines servant d’emballages pour les bananes. Mes parents vont donc vivre à Paris et voilà comment des petits guadeloupéens vont naître à Paris. C’est la grande histoire qui vient changer les petites histoires.

Cependant ce monde fut très compliqué et j’ai dû subir beaucoup de racisme. Comment ne pas devenir schizophrène quand on se retrouve dans une famille où il y a un adorateur de la France et du général de Gaulle, une adoratrice de Paris et que de plus, dès que vous mettez le pied dehors on vous dit de rentrer chez vous en Afrique. Quand on quitte un territoire qu’est ce que l’on prend avec soi? Ce sont des questions qui m’obsèdent.


Avez-vous déjà pensé à des romans à deux voix ?
Je crois que je ne pourrais pas écrire un livre à quatre mains. J’ai écrit un seul livre en collaboration avec Marie Abraham qui s’appelait Femmes des Antilles . C’est un essai dans lequel j’ai fait le tour des femmes, du temps de l’esclavage à nos jours, mais cela n’a rien à voir avec le roman.
Vous savez, écrire c’est un terrain de jeu, on fait ce que l’on veut. Je ne me censure pas, j’écris ce que j’ai envie d’écrire. Quand j’écris j’ai envie d’être dans une authenticité et non dans le politiquement correct. Il faut que ça soit beau dans la forme mais aussi qu’il y ait du fond et du sens. Je veux allier les deux. Offrir aux lecteurs un voyage qui lui permette de sortir de sa routine. On crée son propre langage. Alors non, je ne peux pas écrire avec quelqu’un.


Signature de la convention par Mme Gisèle Pineau et M. José Victorin, Proviseur.

Comment avez-vous réussi à apporter autant de détails dans l’écriture de scènes comme le viol dans La couleur de l’agonie ?
Moi j’aime les challenges. Quand on est écrivaine, ce qui paraît inaccessible existe en réalité. Et c’est ce qui rend l’activité belle. Le sujet m’est venu instantanément car c’est un thème qui m’interpelle et qui me donne envie d’en parler. Cela arrive tous les jours que des jeunes filles se fassent violer. J’aime aller le plus loin possible. Je voulais que mes lecteurs et mes lectrices puissent entrer dans la peau de ces victimes. Que le lecteur puisse même sentir physiquement les choses, même si elles sont violentes. Il y a une façon de faire mais surtout avec honnêteté.

Quel roman d’un autre auteur vous a donné envie d’écrire ?
La grande Toni Morrison . C’est un modèle pour de nombreux auteurs. Vous savez, on a l’impression que chez certaines chanteuses, le son sort tout près de la gorge, et pour d’autres, il sort des tripes, du ventre. Pour moi , Toni Morrison c’est ça. Je dirais alors son roman Jazz. C’est une autrice que je recommande. Son écriture est peut-être exigeante mais elle en vaut la peine.

Article rédigé par Morane CAPRON, CPGE AL1
Crédits photos : Noor ARCHIMÈDE et Morane CAPRON

Tournage d’un reportage pour le JT de La 1ère TV


Les CPGE rencontrent l’artiste Nú Barreto

En résidence en Guadeloupe du 6 janvier au 27 février 2022, dans le cadre de la 10e édition Wi’anArt, Nú Barreto sillonne les routes et part à la rencontre des jeunes collégiens et lycéens. De Sainte-Anne à Basse-Terre, en passant par Terre-de-Haut aux Saintes, il anime jusqu’au 18 février des ateliers de pratique artistique autour du thème de la Couleur dans une dizaine de collèges et lycées de l’académie.

Lundi 7 février, les étudiants CPGE 1ère année ECG (Classe préparatoire aux grandes écoles économiques et commerciales) et leurs enseignants, Mme OTVAS et M. DELORT, ont eu le privilège de rencontrer l’artiste plasticien Nú BARRETO tandis que les CPGE AL 1ère année (littéraires) ont également eu cette chance le mercredi 9 février avec leur enseignant d’histoire, M. Gilles DELATRE.

Nous vous invitons à découvrir le reportage réalisé par deux étudiantes CPGE AL1 : Corène Chango et Daena Manicor.
 

Ces deux rencontres de deux heures chacune ont été l’occasion de découvrir sa démarche artistique et ses créations, en particulier sa série de dessins et collages réalisée au cours du 1er confinement ou sa célèbre série de drapeaux “États désunis d’Afrique“.

Les étudiants ont posé de nombreuses questions et ils ont aimé “lire” ses créations parsemées de symboles propres à l’imaginaire de l’artiste : les chaises bancales à 3 pieds ou les échelles aux barreaux manquants qui symbolisent à leur manière une ascension sociale en panne, les bouteilles fermées ou les rectangles au sol symboles des restrictions sanitaires et de l’enfermement, les mains à la place des pieds ou inversement qui traduisent l’imperfection inhérente aux humains ou, comme aime à le dire l’artiste “les êtres à humaniser que nous sommes”.

Restos, 85,8 x 125,4 x 4 cm / Close, 85,4 x 126,3 x 4 cm / Rejected ! 88,8 x 126,3 x 4 cm 2021 – Collages (carton, papier, tissu), crayon céramique, pastel semi-gras, papier recyclé © Crédit photo : Bertrand Huet / Tutti image – Courtesy de l’artiste et de la Galerie Nathalie Obadia Paris / Bruxelles

Originaire de Guinée-Bissau, Nú Barreto est actuellement considéré comme l’un des artistes majeurs du continent africain.
Né en 1966 à São Domingos, dans le nord de la Guinée Bissau, Nú Barreto s’installe à Paris en 1989. Il suit une formation à l’École de Photographie AEP puis intègre l’école des Gobelins, l’École Nationale des Métiers d’Image à Paris, de 1994 à 1996.
Si le dessin s’est toujours imposé comme le médium de prédilection de l’artiste, sa pratique est résolument contemporaine, à travers des séries mixant différents médias ou de puissantes installations murales.
Choisi pour représenter son pays à l’Exposition Universelle de Lisbonne en 1998, Nú Barreto est représenté par la galerie Nathalie Obadia (Paris – Bruxelles).
Nú Barreto mène aujourd’hui une carrière internationale et incarne une figure majeure de l’art contemporain. Ses œuvres sont présentes dans de grandes collections publiques et privées telles que celle du Museo Capixaba do Negro (Mucane), de la Vitória (Brésil), de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), du musée de Macao (Chine), de la Fondation Pro-Justitiae à Porto (Portugal) ou encore de la fondation PLMJ à Lisbonne (Portugal).

Vues de l’exposition Africa : Renversante, Renversée, Galerie Nathalie Obadia, Paris, 2018 © Crédit photo : Bertrand Huet / Tutti image – Courtesy de l’artiste et de la Galerie Nathalie Obadia Paris / Bruxelles

En 2009, Nú Barreto entreprend une nouvelle série de peintures qui revisitent le drapeau américain sous les couleurs panafricaines. L’artiste y aborde une démarche nouvelle et questionne différents thèmes, notamment celui de la désunion du peuple africain. Œuvre devenue emblématique du travail de l’artiste au fil des ans, États Désunis d’Afrique est une série qui se poursuit aujourd’hui encore, avec l’objectif d’atteindre une trentaine d’œuvres. Du 8 novembre au 29 décembre 2018, était présentée à la galerie Nathalie Obadia une déclinaison de neuf œuvres au sein de l’exposition Africa : Renversante, renversée.
En reprenant la structure du drapeau américain et en faisant référence à l’American Flag de Jasper Johns (1954-1955), Nú Barreto s’inscrit dans une lignée d’artistes qui utilisent la puissance visuelle du symbole afin de mettre en exergue des questions sociétales.

Du 15 avril au 12 juin 2021, l’exposition L’imparfait et l’impératif présentait un ensemble de nouvelles œuvres sur papier recyclé, convoquant aussi bien le dessin que le collage, ainsi qu’un polyptyque de 42 dessins, que l’artiste conçoit comme le carnet de bord de ces derniers mois de pandémie. Saisissante démonstration d’une verve graphique au service d’une vision âpre, ces œuvres expriment autant sur les souffrances du peuple africain que sur la condition humaine, à travers le thème de l’enfermement. De son pays natal, ancienne colonie portugaise, Nú Barreto garde le souvenir d’une éprouvante marche vers l’indépendance puis d’une instabilité politique et militaire ponctuée de nombreux coups d’état. L’artiste porte aujourd’hui un regard lucide et acerbe sur la situation actuelle de la Guinée-Bissau, où ne cessent de s’accroître les disparités socio-économiques. Plus largement, c’est toute la complexité des enjeux qui déterminent les relations entre les différents États africains et l’Occident qui transparaît, sous la forme figurée, à travers la représentation de ses « homos imparfaits ».