L’espace Racines vivantes conçu avec les éco-délégués

Le mercredi 29 octobre 2025, a eu lieu l’inauguration de l’espace Racines vivantes à Basse-Terre, un lieu de détente ouvert au public qui a été conçu avec l’aide des élèves éco-délégués du lycée et un groupe d’étudiants de l’IUT de Saint-Claude, dans le cadre de la Politique de la ville avec le soutien de la DEETS, DAC Guadeloupe, CAGSC, PNG, Région, Département et Mairie de Basse-Terre 

L’ancien élève Denjeffer Guerrier, aujourd’hui étudiant en BTS SAM 2ème année, a souhaité prononcer un discours à cette occasion, au nom de tous les jeunes qui ont pu participer à cette réalisation :

C’est un grand plaisir d’être ici aujourd’hui pour inaugurer cet espace que nous appelons « Racines Vivantes ». Ce lieu symbolise le lien entre la nature, la culture et notre communauté.
Ce projet a vu le jour grâce à la volonté des éco-délégués du lycée Gerville-Réache et des étudiants de l’IUT de Saint-Claude, qui ont voulu donner vie à un espace ouvert, verdoyant et accueillant pour tous. Nous avons eu la chance d’être accompagnés par l’association Wi’anArt, la mairie de Basse-Terre et de nombreux collaborateurs engagés.
Ensemble, nous avons voulu créer un lieu qui inspire : un endroit où l’art, l’environnement et la convivialité se rencontrent. Les œuvres présentes, réalisées par des artistes comme Béliza Troupé, Benoît-Gilles Michel et Henri Hilaire, rappellent nos racines, notre histoire et la beauté de notre île.
Je tiens à remercier chaleureusement tous ceux qui ont participé à ce beau projet — élèves, artistes, bénévoles, techniciens, enseignants et partenaires. Grâce à vous, cette parcelle devient un symbole d’unité et de respect pour la nature.
Que « Racines Vivantes » continue de grandir, de rassembler et d’inspirer toute la population de Basse-Terre !

La parcelle AN 512 qui accueille cet espace est située sur une ancienne friche urbaine dans le quartier de Bas-du-Bourg, Elle a été identifiée lors d’une visite avec le Maire de Basse-Terre et choisie pour son emplacement dans un quartier prioritaire et sa configuration à l’angle de la rue des Corsaires et de la rue Delrieu.

En 2023-2024, les élèves éco-délégués et étudiants ont élaboré différents projets d’aménagement, en tentant de lier espace végétalisé, créations artistiques, lieu de détente et activité physique. 

L’association Wi’anArt et ses partenaires ont ensuite œuvré pour réaliser l’aménagement retenu qui comprend les réalisations suivantes : 

  • Une fresque murale “Mangrove” réalisée par l’artiste Henri HILAIRE : peinte à l’acrylique, cette grande fresque rend hommage à la mangrove guadeloupéenne, ses paysages mouvants et sa biodiversité. Ce panorama invite à la contemplation et à la prise de conscience écologique.
  • Deux fresques en céramique “Ramification III” par l’artiste Béliza TROUPÉ : ces deux tableaux mêlent branches et vaisseaux sanguins afin de mettre en exergue l’intériorité du corps et du végétal.
  • Une sculpture “Lalwé et conk a lanbi” par l’artiste Benoît-Gilles MICHEL : Cette sculpture moulée en forme de jarre célèbre la symbiose du végétal, de l’organique et du minéral, à travers des empreintes de plantes et de coquilles, dont les conques à lambi, symboles marins profondément ancrés dans la culture antillaise.
  • Une végétalisation du site : Outre le gazon au sol, des plantes grimpantes ont été mises en terre afin de constituer peu à peu un mur végétal.  Deux grands bacs, en forme de proue de barque, accueillent des palmiers qui contribuent également à la végétalisation du site.
  • Des équipements de loisirs comprenant deux appareils de fitness extérieur avec recharge par câble USB et une table de jeux pour quatre joueurs.

Nous vous invitons à découvrir les reportages réalisés à l’occasion de l’inauguration par NewsAntilles, RCI Guadeloupe et France-Antilles.

https://rci.fm/guadeloupe/infos/Societe/Racines-Vivantes-quand-lart-reinvente-lespace-public-Basse-Terre


Les CPGE A/L au festival Monde en vues

Article rédigé par MIRVAL Clara (A/L 2) & THOMIS Lucas (A/L 1)

Le mardi 14 octobre 2025, nous, étudiants de première et deuxième années des classes préparatoires aux grandes écoles AL du lycée Gerville Réache (CPGE A/L 1 et 2), avons été conviés à la 12ème édition du Festival Monde en Vues. Accompagnés de nos professeurs messieurs Garrush et Delâtre, nous avons eu le plaisir d’assister à un concours d’éloquence avant de faire la rencontre des journalistes Edwy Plénel et Amira Souilem dans l’amphithéâtre du Mémorial ACTe. L’après-midi, nous avons visionné quelques-uns des courts métrages en compétition.

Affiche du film L'Homme Vertige de Malaury Eloi PaisleyLe premier temps fort de cette journée – placée sous la modération de Kanelle Valton – était un concours d’éloquence, axé sur la critique du long métrage L’Homme Vertige écrit et réalisé par Malaury Eloi-Paisley (2024). Un film que les étudiants de deuxième année connaissent particulièrement bien, puisqu’ils l’ont visionné dans le cadre de la master class donnée par la réalisatrice en septembre de l’année dernière.

Les différents lycéens en compétition ont mis en avant la profondeur du film, qui nous plonge avec humanité dans les vies des habitants les plus démunis de Pointe-à-Pitre. La réalisation est poignante, la mise en scène parfois malaisante : on ressent la difficulté de la vie quotidienne d’Eddy, de Ti Chal, de Kampèch et des autres. Pourtant, la réalisatrice prend le soin de nous montrer les personnages avec humanité. Elle parvient à nous transmettre ce qu’elle a découvert pendant 5 ans, au contact de personnes en marge de la société et invisibilisés alors qu’ils vivent au cœur de Pointe-à-Pitre ou de Basse-Terre. “Sans domicile fixe” ou “drogués” : ils sont avant tout des femmes et des hommes et en proie à des difficultés, des craintes et des peurs, au même titre que tous. Plongés dans leurs souvenirs et leurs angoisses, les personnages nous racontent Pointe-à-Pitre au travers de leur vertige. Nous errons avec eux au cœur d’une ville rendue fantôme par les métamorphoses sociales et politiques des soixante-dix dernières années. Nous tombons dans leur sombre vertige tout en apercevant la lumière, leur lumière : ils sont des “Voyants” qui tentent de résister à l’effacement d’une mémoire enfouie dans le silence.

Aurélie Mattio-Schwartz (LGT Baimbridge) et Leigi Forclot (LGT Baimbridge) se sont distingués par leurs performances et ont été désignés lauréats du concours de la critique lycéenne.

“Je les rejoins, je les écoute, je me glisse dans leurs pas et plonge dans leur regard. Leur vertige est le nôtre.” – Malaury Eloi Paisley

De gauche à droite : Kanelle Valton, Eddy Plenel et Amira SouilemNous avons ensuite eu l’honneur de prendre part à une discussion avec Edwy Plénel et Amira Souilem sur la thématique suivante : réfléchir aux métiers de l’information dans les situations actuelles (guerres, désinformation, censures).

Amira Souilem est une journaliste-reporter franco-tunisienne actuellement basée à Ramallah en Cisjordanie occupée (Palestine). Elle couvre le conflit armé israélo-palestinien pour Radio France Internationale (RFI). Sa vocation journalistique est née d’un paradoxe : ses parents ne la laissaient pas regarder la télévision, mais lui permettaient de regarder le journal télévisé. En 1994, elle est indignée par les images d’horreur du génocide perpétrés contre les Tutsis au Rwanda. Elle découvre que l’horreur peut se dérouler sous nos yeux sans qu’aucune mesure ne soit prise. Le journalisme est devenu sa manière d’agir, et de “réparer le monde”. Amira Souilem se consacre tout particulièrement au journalisme dit d’après-guerre. Elle s’intéresse ainsi à ce qu’il reste lorsque les armes se taisent. Comment une société parvient-elle à se reconstruire en dépit des traumatismes persistants ?

La reporter a couvert les dernières élections présidentielles tunisiennes. Seulement, celles-ci ont été décriées en raison de leur corruption évidente. En informant la population des soubresauts des élections pour la présidence du pays du Jasmin, Amira Souilem s’est exposée à des risques. Menacée et forcée à l’exfiltration hors de la Tunisie, elle nous montre un exemple des risques liés au journalisme. Souvent, les informations dérangent et ceux qui les diffusent en payent le prix. Cette expérience traumatisante a confirmé son amour pour sa profession : elle est fière de travailler pour l’information elle-même et non pour les intérêts d’un pays.

Très présente sur les réseaux sociaux, Amira Souilem ne couvre pas uniquement des tragédies. Elle l’affirme, “Le journalisme c’est aussi être coupable de transmettre des mauvaises nouvelles”. C’est pourquoi elle prend soin de partager des clichés, des articles et des réflexions sur la beauté (naturelle et humaine). Car elle apprécie la beauté y compris dans la douleur. Tout est plus intense à proximité de la mort, observe-t-elle. Elle se fait un devoir d’offrir de la beauté et de l’espoir.

“ Parce que la chaleur de la guerre fait ressortir la puissance des grains de café. “ – Amira Souilem

Edwy Plénel a passé son enfance en Martinique, puis en Algérie. Devenu journaliste d’investigation il est à l’origine de révélations sur la présidence de François Mitterrand pour le journal Le Monde, dont il devient directeur de 1996 à 2005. Il est le cofondateur du journal participatif sur Internet, Mediapart, lancé en 2008. En écho aux expériences vécues par Amira Souilem en Cisjordanie, il axe son propos sur les origines du conflit actuel. En évoquant le Discours sur le colonialisme d’Aimé Césaire, il met en lumière une promesse brisée, celle du monde postcolonial voulu par l’article 1.2 de la Charte de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Edwy Plénel propose une lecture du contexte autour de la Palestine : “La Palestine comme un miroir du monde”. Elle pose selon lui la question de l’égalité au sein des sociétés du monde arabe, dont la plupart souffrent de fractures politiques, sociales et culturelles. De plus, la situation palestinienne a remis sous les feux de l’actualité la problématique du colonialisme et de l’impérialisme. Les peuples opprimés deviennent oppresseurs. Aujourd’hui, Israël, dans sa politique, engendre ce que son peuple a subi il y a moins d’un siècle.

Le cofondateur de Mediapart souligne les enjeux cruciaux de l’information en temps de guerre. Les récents accords de cessez-le-feu signés à Charm el-Cheikh, en Égypte, le lundi 13 octobre 2025 en Égypte sous l’égide de Donald Trump, mais en l’absence du gouvernement israélien, en offrent un exemple. Edwy Plénel met en garde sur ces accords, qu’il qualifie de “pause avec une volonté d’oubli”. En temps de guerre, il arrive que certaines décisions soient davantage politico-médiatiques que réellement effectives. En effet, ces accords ont d’ores et déjà été violés par Israël et le Hamas au cours de la semaine qui a suivi la signature des accords.

REGARDS CROISÉS :

Informer, c’est résister : le journalisme au cœur du contre-pouvoir

Edwy Plénel le rappelle, le journaliste sert le droit de savoir et non son employeur (Charte de déontologie de Munich ou Déclaration des devoirs et des droits des journalistes, signée le 24 novembre 1971). En informant, le journaliste assure la fonction vitale du contre-pouvoir démocratique. Dans des périodes de crises – qu’il s’agisse de guerres, de désinformation ou de censure –, le journalisme demeure l’un des métiers les plus stratégiques. Le contrôle de la presse permet à un pays de maîtriser l’opinion publique et de façonner le récit des événements à son avantage. Afin de conserver ce pouvoir (celui de servir l’information avant tout), les journalistes, les rédactions et les médias comptent sur un collectif protecteur apportant du contrôle, de la solidarité et le pouvoir de dire non aux sollicitations contraires à leur déontologie. Or, les sollicitations sont nombreuses : l’information est devenue une “marchandise sensible qui attise les convoitises. Dans un contexte de crise du service public et d’autocensure croissante, le journaliste doit apprendre à refuser de “mettre de l’eau dans son vin”, c’est-à-dire à ne pas édulcorer la vérité sous la pression de la hiérarchie (dans une rédaction par exemple) ou du pouvoir en place.

Pourquoi s’intéresser à la Palestine ?

“C’est en voyant l’autre comme sauvage que l’on devient sauvage soit même.” – Edwy Plénel

Depuis 1948, au nom de l’égalité des droits, on constate que sous la bannière des principes fondamentaux peuvent se cacher des régimes autoritaires. La reconnaissance de l’État d’Israël visait notamment à réparer la Shoah. Pourtant, lorsque 80% du peuple palestinien (la Nakba) est expulsé en 1948-4949 et que le mot Palestine est effacé, personne ne bronche. Face à ce silence, le monde a détourné le regard. Pourtant, c’est en refusant de voir l’Autre comme un semblable que l’on devient soi-même inhumain. Un sursaut de civilité ne protège pas de la barbarie ; il faut leur rendre leur nom contre la violence du dominant. Le discours sur le colonialisme d’Aimé Césaire est malheureusement encore d’actualité, car, comme l’a rappelé le poète, tout commence par les mots : les mots qui disent, qui nomment, qui résistent.

Que peut-on faire quand on a 20 ans et que le monde s’écroule ? (Edwy Plénel)

Notre génération doit refuser la culpabilité et apprendre des vaincus plutôt que de glorifier les vainqueurs, souvent corrompus par le pouvoir. Comme l’illustrait Albert Camus (alors journaliste pour Alger Républicain), s’engager, c’est élever le monde par le langage, résister aux violences autoritaires et participer aux vagues de l’émancipation.

« Il n’est pas question de livrer le monde aux assassins d’aube » – Aimé Césaire

Notre séance de visionnage de l’après-midi a compris les courts métrages Je ne suis pas elle, je suis l’autre de Cédrine Barnabé, Sans banc fixe de Galiam Bruno Henry, Cœur Bleu de Samuel Seffrien, Coronas negras d’André Lô Sanchez et En mil pedazos de Féguenson Hermogène. Il est évident qu’ils ont été choisis avec le plus grand soin car nous pouvons trouver en chacun un lien avec le film de Malaury Éloi Paisley L’homme vertige.

Que ce soit dans le dédain social des maladies mentales chez Cédrine Barnabé ; le focus sur les personnes sans domicile fixe chez Galiam Bruno Henry ; le thème de la pauvreté que les personnages subissent et dans laquelle ils subsistent chez Samuel Seffrien ; la thématique de la vie en tant que noir et les regards injustifiés que cela engendre chez André Lô Sanchez ; tout comme le mal de la colonisation qui nous donne le vertige ou encore le retour aux sources qu’emmène la pratique des rites religieux précoloniaux : tout nous rappelle le long métrage. Ensemble, ces œuvres dressent un portrait sensible et engagé du monde d’aujourd’hui, où chaque vertige devient une forme de résistance.

Cette rencontre nous a offert une ouverture essentielle sur le monde contemporain. En croisant la parole des journalistes et notre formation littéraire, elle nous a permis de réfléchir à la place de l’information, du courage et de la parole libre dans la société : autant de valeurs communes à la littérature et au journalisme. Elle nous a sensibilisés à l’importance de la pensée critique et analytique, une compétence primordiale dans nos études comme dans la vie citoyenne. Sur le plan humain et éthique, ces discussions avec Amira Souilem et Edwy Plénel nous ont rappelé que la liberté d’informer et la liberté de penser ne vont jamais de soi. Leur engagement personnel incarne la dimension existentielle du savoir : informer, c’est agir, c’est résister, c’est défendre la dignité humaine.

L’Homme Vertige et les journalistes engagés partagent un même combat : donner la parole à ceux qu’on ne voit plus, afin que nul ne disparaisse dans le silence.


Photographie et archives, raconter l’esclavage avec Matthieu Rosier

Nous avons eu la chance d’accueillir au lycée, dans notre appartement réservé aux invités, le photographe et artiste visuel Matthieu ROSIER du 22 septembre au 8 octobre 2025.

Durant son séjour, il a ainsi pu animer une série de rencontres et d’ateliers avec trois groupes d’élèves et étudiants : les deux groupes de 1ère Spécialité Arts plastiques et leur enseignant d’Arts plastiques, M. Christophe GORIN, et la classe d’étudiants CPGE A/L 1ère année et leur enseignant d’Histoire, M. Gilles DELATRE.

Matthieu Rosier lors de la 1ère journée avec les étudiants CPGE AL 1ère année

Lors de la première séance, Matthieu Rosier a d’abord présenter son travail de reporter, en particulier au Mali, au Kurdistan, en Turquie et en Irak.
Il a ainsi pu présenter les spécificités et la portée documentaire d’un reportage journalistique avant de faire un focus sur son travail artistique intitulé « Si Dieu veut », en hommage à sa grand-mère :

A travers ce travail, je souhaite croiser deux histoires et deux identités, celle du côté de ma famille maternelle dans l’Hexagone et celle, du côté paternel, une famille guadeloupéenne afro descendante qui a pour pilier central, Clarice Rosier, ma grand-mère, aujourd’hui âgée de 104 ans et mère de 16 enfants. Protestante, très pieuse, elle commence et finit systématiquement ces phrases par “si Dieu veut”. Clarice Rosier est la figure iconique de cette frise photographique et apporte un espace de spiritualité inhérent à ma manière de photographier. Une démarche qui tend vers le rituel, la répétition, la collection. Au sein de cette histoire, le personnage de ma grand-mère représente également le liant entre les générations passées et futures, elle fait le pont entre l’histoire et le présent.

A la manière de ce travail artistique, les élèves et étudiants ont d’abord travaillé à partir de leurs propres photos de familles, de manière à s’appuyer dans un premier temps sur leurs histoires intimes et personnels.

En leur proposant ensuite d’introduire des images d’archives (à partir d’un corpus récolté par nos soins et mis à disposition par les Archives Départementales de la Guadeloupe) ainsi que des prises de vue réalisées lors de la visite guidée du MUSARTH de Pointe-à-Pitre, nous avons commencé à explorer les notions d’héritage et de récit.

Le Musarth de Pointe-à-Pitre

Dès lors, l’objectif fixé a été de créer une frise de 4 à 5 images comprenant 1 à 2 photos de famille, 1 image d’archives et 1 à 2 photos des collections du Musarth, témoins de l’histoire de l’esclavage.

A travers ces créations, les élèves et étudiants ont ainsi pu produire des récits en images comme autant de parcours à la fois intimes et collectifs, au cœur de cette histoire partagée.

Une exposition de restitution est programmée courant mars 2026 dans les espaces temporaires du MUSARTH que nous remercions sincèrement.

Ce travail a été entrepris dans le cadre d’un appel à projets lancé par la Fondation pour la mémoire de l’esclavage que nous remercions également. Grâce à leur soutien, nous avons pu financer la réalisation de ce projet pédagogique.

https://www.rosiermatthieu.com


Clémence Botino, marraine des CPGE AL

Le mercredi 01 octobre 2025, nous, élèves de première et deuxième année des classes préparatoires aux grandes écoles AL du Lycée Gerville Reache (CPGE A/L 1 et 2), avons eu l’honneur d’accueillir Madame Clémence BOTINO au sein de notre établissement. Cette rencontre est l’aboutissement du premier projet de l’année, organisé par notre association étudiante tout juste relancée, KaruPrépa. L’initiative de cette rencontre prise au sein même de la classe a été suivie par des procédures et prises de contact, avec notamment son attaché de presse Marvyn Vala, par des membres du bureau de l’association. Ce projet avait pour but principal de faire de Clémence BOTINO la marraine de la nouvelle promotion 2025-2027, mais aussi d’établir un contact avec celle qui a été une ancienne étudiante de notre CPGE A/L de la promotion 2015-2017, il y a pile dix ans.

Accueil de Clémence Botino au Lycée. Crédits photo Matthieu Rosier

Notre matinée en sa compagnie a commencé par un accueil à l’entrée du lycée avec quelques mots du proviseur pour lui souhaiter la bienvenue qui ont été suivis par le discours d’un étudiant de première année mais aussi Co-président de l’association, PREPONT–NAGERA Thanaël, qui a particulièrement touché l’ensemble des étudiants, du personnel et invités présents :

Discours de Thanaël PREPONT–NAGERA pdf

Ce premier contact avec Madame Clémence BOTINO annonçait déjà la couleur pour la suite de cette matinée puisqu’elle nous a paru très ouverte et accessible. Elle a pris la parole pour nous remercier de cet accueil et nous a exprimé sa fierté d’être présente en ce jour et à cette occasion. Un bouquet de fleurs lui a ensuite été offert et apporté par deux étudiantes de première année Manon COURAGE et Donia OSNE. Une journaliste de Canal10 puis un journaliste de Guadeloupe Première étaient présents pour des reportages sur l’événement ce qui a contribué à sa visibilité. De plus, le photographe Matthieu ROSIER qui a eu l’occasion de travailler avec les étudiants de première année a accepté de venir pour immortaliser cette matinée par son travail.

Les étudiants CPGE AL et Clémence Botino. Crédits photo Matthieu Rosier

Nous nous sommes ensuite rendus en salle de réunion ou nous avons pu nous retrouver seuls avec elle, en cercle, pour un échange privé au cours duquel elle nous a rappelé son parcours atypique et enrichissant sans omettre les échecs qu’elle a connus en plus des opportunités et réussites. Nous avons pu discuter de nos expériences respectives en prépa, partager des anecdotes, lui poser des questions, lui demander conseil, lui exposer nos possibles doutes et évoquer nos projets tant personnels que collectifs. Sa mère, également présente, nous a aussi été de très bon conseil. La proximité naturelle qui s’est installée entre nous au cours de cet échange teinté d’humour et parsemé d’éclats de rire a rendu ce moment particulièrement appréciable et convivial. Elle nous a rappelé les choses essentielles en prépa selon elle, telles que les amitiés, la santé, la nourriture et le sommeil mais aussi l’importance de ne pas vivre seuls cette période, d’être accompagnés et entourés ou encore la notion de la résilience c’est-à-dire le « je tombe, je me relève ». Les échecs plus ou moins grands sont normaux et sont des étapes de la vie. Si elle dit que c’est la prépa qui l’a choisie et pas l’inverse, elle ne regrette pas pour autant ces deux années formatrices passées dans l’atmosphère du lycée Gerville Réache et ses alentours dans l’agréable centre ville de Basse-Terre. Ces années ont en effet été enrichissantes avec certes des sacrifices mais surtout des bénéfices à long terme. L’enrichissement est aussi particulièrement au niveau social. Notre prépa a été pour elle, et l’est encore pour nous, un lieu de rencontre, de fous rires, de souvenirs, d’entraide et de partage qui l’ont particulièrement marquée et dont elle se souvient encore très bien aujourd’hui. Les relations et contacts créés au cours de la prépa perdurent dans le temps, Clémence nous a d’ailleurs proposé de nous partager les parcours de certains étudiants de sa promotion afin que nous ayons accès à des exemples de différents chemins de vie, plus ou moins atypiques mais toujours inspirants. Si elle devait noter cette expérience avec le recul et tous ses aspects, elle lui donnerait la note très satisfaisante de 7,5 voire 8 sur 10.

Suite à notre échange privé, les éco-délégués du lycée ont également eu la chance de la rencontrer pour lui parler de projets en lien avec l’UNESCO.

En effet, Clémence BOTINO, après ses années de prépa a continué ses études avec un master en histoire moderne puis en histoire de l’art et est maintenant conseillère en communication digitale pour la Commission nationale française de l’UNESCO.

Puis nous avons procédé à la cérémonie de marrainage qui a débuté avec un discours touchant pour Clémence de Flora SOULEZ, étudiante de AL2 et co-présidente de l’association KaruPrépa, afin de la remercier pour sa venue ainsi que son adhésion à notre projet.

Discours de Flora SOULEZ pdf

Discours du Proviseur, M. LAPIN. Crédits photo Matthieu Rosier

Ce discours a été suivi par les mots du Proviseur, M. Lapin qui a inscrit Clémence BOTINO dans la liste « des éclaireurs » du lycée Gerville Réache et de ses élèves, à la suite de sa prédécesseure Simone Schwarz-Bart, marraine de la promotion 2024-2026 dont une des salles de la CPGE A/L porte le nom depuis la cérémonie d’inauguration du 29 janvier 2025. Les représentants des institutions présents (représentante du député, représentant du maire et président du crédit mutuel), ont tenu à adresser de courts discours aux étudiants.

Clémence BOTINO a également pris la parole pour remercier l’équipe pédagogique, le Proviseur ainsi que les étudiants pour cet accueil chaleureux. Elle a aussi tenu, avant la signature officielle, à établir un contact à travers un cercle formé par les étudiants de première et deuxième années auquel elle a elle-même pris part pour une répétition de paroles valorisantes qui n’ont pas manqué de mettre en avant la fierté d’être de jeunes guadeloupéens.

Cercle formée avec les étudiants. Crédits photo Matthieu Rosier

Ensuite a eu lieu la signature officielle qui a débuté par la lecture des articles du contrat de marrainage et s’est poursuivie par sa signature ainsi que celle du livre d’or, qu’elle avait déjà signé en 2020, l’année de son élection en tant que Miss France. La cérémonie s’est clôturée par un tonnerre d’applaudissements de l’assemblée ainsi que par des photos. Un livre lui a été remis comme cadeau par deux étudiants khubes, c’est-à-dire en troisième année de prépa, Alicia MICHELY et Solor BOISDUR, intitulé Femmes du monde de Titouan LAMAZOU et choisi par le professeur d’histoire, qui fut aussi le sien, Monsieur DELATRE. Pour terminer cette belle matinée, un buffet nous attendait tous et nous avons pu en profiter dans un moment d’échanges et de partage.

C’est lors d’un dernier instant chaleureux en la raccompagnant que nous avons pu prendre des photos souvenirs mais également lui poser quelques questions filmées pour le compte Instagram de notre prépa où cette journée en sa compagnie pourra être retrouvée ainsi que nos autres aventures. Nous avons ensuite malheureusement dû lui dire au revoir pour de bon. Elle est partie accompagnée de sa mère et de ses cadeaux, mais aussi, nous l’espérons, de bons souvenirs de cette matinée tout comme ce fut le cas pour nous. Nous avons hâte de pouvoir la revoir elle qui en tant que nouvelle marraine a déclaré sur le ton humoristique qu’elle nous suivrait au point de venir a nos conseils de classe. Nous savons que nous pouvons compter sur elle pour être une marraine dévouée qui nous accompagnera au cours de nos nombreux projets prévus cette année, notamment un voyage à Paris, desquels vous pouvez vous tenir informés par nos articles ou encore nos comptes Instagram et TikTok.

Fabius Emma, CPGE AL 2ème année
Courage Manon, CPGE AL 1ère année

Lien vers la vidéo Instagram de cet événement : https://www.instagram.com/reel/DPj5xxtkaw9/?igsh=MTN4dzh3NHVxbnRtdg==


Visite du Forum social de Gourbeyre par les premières années de BTS MCO

Jeudi 25 septembre, les premières années de BTS MCO ont eu l’opportunité de se rendre au 2e forum social organisé par l’association Saint-Jean de Bosco à Gourbeyre.

Une visite riche d’enseignements pour ces jeunes étudiants, qui ont pu se renseigner sur les différentes aides à la mobilité, à l’emploi, en faveur des poursuites d’études, ou encore à la création d’entreprise.

L’occasion également d’être sensibilisés à la prévention en matière de santé physique et mentale, de lutte contre toute forme de violence, et contre la précarité.

Cette rencontre avec les différentes associations est aussi une source d’inspiration pour l’épreuve d’engagement étudiant.

Le stand de la prévention routière, avec ses simulations immersives a connu également un grand succès auprès des jeunes et futurs conducteurs.

Les étudiants sur le stand de la prévention routière

Étudiants et accompagnateurs remercient chaleureusement les exposants et spécialement l’accueil des équipes de Saint-Jean de Bosco.


Une rencontre inspirante pour nos futurs managers : le témoignage de M. Kichenassamy

Le mardi 23 septembre, les étudiants de BTS MCO1 ont eu l’honneur d’accueillir Monsieur Kichenassamy, directeur d’agence de La Bureautique Solution Antilles Guyane. Cette rencontre, organisée avec la contribution de 100 000 entrepreneurs, s’est révélée être une véritable source d’inspiration en ce début de formation.

Les étudiants de BTS MCO1 et M. Kichenassamy

Un parcours atypique et inspirant

Le témoignage de M. Kichenassamy a mis en lumière son parcours singulier, marqué par des choix audacieux et une capacité remarquable à transformer chaque expérience en opportunité. Un message fort pour nos étudiants, invités à envisager leur propre avenir avec curiosité et détermination.

Les clés de la réussite partagées

Au fil de son intervention, plusieurs notions essentielles ont été abordées :
  • L’autodétermination : savoir tracer son propre chemin
  • Le mental d’entrepreneur : rester proactif et confiant face aux défis
  • La persévérance : ne jamais renoncer face aux obstacles
  • La capacité à saisir les opportunités : transformer l’imprévu en levier de réussite
  • La faculté à rebondir : apprendre de ses erreurs pour progresser
Ces valeurs résonnent particulièrement avec les attentes du monde professionnel, où le sérieux, le travail et l’engagement font toute la différence.

Un moment marquant pour nos étudiants

L’intervention de M. Kichenassamy a permis à nos futurs managers de prendre conscience que la réussite ne se résume pas à un parcours linéaire, mais se construit dans la ténacité, la vision et la confiance en soi.
Un grand merci à M. Kichenassamy pour ce précieux témoignage, et à 100 000 entrepreneurs pour leur contribution à cette rencontre riche et inspirante.

Le Lycée organise le 1er concours académique sur les mobilités durables

Le Lycée Gerville Réache s’est associé à la DEAL Guadeloupe et l’association Wi’anArt  pour organiser cette année la 1ère édition du concours académique visant à promouvoir les mobilités durables en vue de la SEM 2025 (Semaine Européenne de la Mobilité durable) qui se tiendra du 16 au 22 septembre 2025.

Ce concours académique bénéficie du soutien de nos partenaires : Rectorat de la Guadeloupe (Mission EDD), Conseil Régional, CANBT, CANGT, COREG et Mon école, mon vélo.

Son objectif est de sensibiliser les jeunes en les incitant à réfléchir aux modes de transport durables face aux défis environnementaux et sociétaux actuels. En d’autres termes, comment repenser nos déplacements quotidiens de manière à réduire notre empreinte écologique et améliorer la qualité de vie de tous ?

Le concours s’est décliné en trois catégories : Création d’un visuel, création d’un slogan destiné à être associé au visuel lauréat et création d’un spot radio.

Les supports de communication lauréats du concours seront valorisés lors de la Semaine Européenne de la Mobilité du 16 au 22 septembre 2025.

Mercredi 11 juin a eu lieu la cérémonie de remise des prix à l’Espace Régional du Raizet afin de récompenser les 3 meilleurs productions pour chaque catégorie. Retour en images sur la cérémonie :

Voici le palmarès complet du concours où le Lycée Gerville Réache se distingue de fort belle manière puisque 6 étudiants de BTS figurent parmi les 14 lauréats :

Catégorie SLOGAN :

  • 1er Prix : Samouhra BIABIANY, 2nde AMMAVI LPO Carnot (enseignante : Mme HUGE)
    Sé chak ti aksyon ka fè gwo chanjman

  • 2ème Prix : Kenny PERRAIRE, BTS MCO 2 Lycée Gerville Réache (enseignante : Mme MARY)
    Bougeons autrement pour une Guadeloupe plus verte ! 

  • 3ème Prix : Daphna GUERRIER, BTS MCO 2 Lycée Gerville Réache (enseignante : Mme MARY)
    Déplaçons-nous autrement, respectons notre île

Catégorie VISUEL :

  • 1er Prix : Kenny PERRAIRE, BTS MCO 2 Lycée Gerville Réache (enseignante : Mme MARY)

  • 2ème Prix : Lucian XARRIE, 1ère Lycée Gerville Réache (éco-délégué)

  • 3ème Prix : Maëly DAGONIA, BTS COM 1 Lycée Gerville Réache (enseignantes : Mmes RENAUDIN et VOLPI)

Les 3 visuels lauréats du concours

Catégorie SPOT RADIO :

Les 14 lauréats du concours dont les 6 collégiens de Marie-Galante en visio

Des lauréats du Lycée recevant leur Prix lors de la cérémonie

Cette 1ère édition a permis la participation de 8 établissements scolaires de l’Académie, 3 collèges et 5 lycées :

  1. Collège Richard Samuel (Gourbeyre)
  2. Collège de Grand-Bourg (Marie-Galante)
  3. Collège Roche Gravée de Moho (Saint-Martin)
  4. Lycée Charles Coeffin (Baie-Mahault)
  5. LPO Carnot (Pointe-à-Pitre)
  6. Lycée Jardin d’Essai (Baie-Mahault)
  7. Lycée Gerville Réache (Basse-Terre)
  8. Lycée Robert Weinum (Saint-Martin)

Les représentants des différents partenaires et organisateurs du concours et les 14 lauréats