Le programme Karibiodiv : Risques naturels et changement climatique

Lundi 12 décembre, les élèves de la 2nde 6 et le groupe de 2nde 8 Section Internationale ont participé avec leurs enseignants d’Histoire-Géographie, Mme M. FORMERY et M. L. REDER, à une animation proposée par Mme Marine FLORIMONT de l’association ACP Environnement, dans le cadre de la plateforme KARIBIODIV.

Cette plateforme en ligne dont la devise est “Connaître, valoriser et protéger la biodiversité insulaire caribéenne” est accessible à l’adresse : https://www.karibiodiv.net/

Cette première séance portait les risques naturels dans les Antilles. Les élèves ont d’abord été amenés à réagir face à des photographies de catastrophes afin de réfléchir aux causes anthropiques ou naturels des risques.

Par groupe, ils ont ensuite travaillé sur différents risques naturels et métiers liés à ces risques puis les ont présentés au reste des élèves.


“Ces Gens-là” par la Cie Rêve général !

La Compagnie de théâtre Rêve général ! est en résidence en Guadeloupe du 3 au 15 décembre grâce au programme développé par l’association Wi’anArt dans le cadre de l’Appel à projets de Prévention et Lutte contre la pauvreté lancé par la Préfecture de la Guadeloupe, en partenariat avec la DAC Ministère de la Culture, le Rectorat et le Lycée Gerville Réache.
Au cours de cette résidence, pas moins de sept journées complètes sont prévues dans cinq établissements scolaires :
  • Collège Richard Samuel de Gourbeyre, lundi 5 décembre
  • Collège Jean Jaurès de Baillif, mardi 6 décembre
  • Lycée Raoul-Georges Nicolo de Basse-Terre, mercredi 7 décembre
  • Lycée Gerville Réache, jeudi 8 et mercredi 14 décembre
  • Lycée Sonny Rupaire de Sainte-Rose, lundi 12 et mardi 13 décembre
Lors de chaque journée, trois représentations du spectacle interactif Ces Gens-là sont proposées aux élèves.
Le principe du spectacle est le suivant : 3 scènes théâtrales captivantes de 10 min entrecoupées d’un débat avec les élèves autour des préjugés sur les migrants et, plus largement, sur l’autre, celui ou celle qu’on ne connaît pas mais contre lequel plane bien souvent un grand nombre de préjugés.

Chaque scène aborde à sa manière la thématique des préjugés :
> La 1ère scène intitulée “Les Misérables” interroge la question de la charité et de la générosité à travers le don de vêtements faits au profit de personnes migrantes, exilées ou réfugiés. La situation de précarité nous oblige-t-elle à tout accepter ?
> La 2ème scène intitulée “Les Envahisseurs” évoque la théorie complotiste du grand remplacement selon laquelle les populations arabes, forcément musulmanes et radicales, colonisent le territoire français.
> La 3ème et dernière scène intitulée “Les voleurs” met en scène un couple employant illégalement une réfugiée comme femme de ménage, toute désignée pour être responsable d’un vol dans leur propre maison.

Les comédiens de Rêve général ! venus de l’Hexagone nous parlent d’une réalité sociale brûlante d’actualité dont les ingrédients culturels et religieux sont certes différents du contexte caribéen mais qui résonnent et font réagir les élèves avec une mise à distance propice au débat et aux échanges.

Jeudi 8 décembre, la Cie de théâtre Rêve général ! a joué Ces gens-là devant 3 classes du lycée, les 2ndes 3 et 11 et la 1ère G7 accompagnées de leurs enseignants Mme Bousquet (Français) et M. Reder (Histoire-géographie).

Mercredi 14 décembre, les comédiens se sont produits de nouveau au lycée devant deux classe de terminales, les TG7 et TG1 accompagnées de leurs enseignantes Mmes Touchelay (Histoire-géographie) et Chastang (Philosophie), puis l’après-midi devant un groupe composé des élèves participants à l’atelier d’écriture animé par Mme Marot et des internes volontaires.


Mémwa kazénè : Un texte de Noeline lu sur les ondes de RCI

Vendredi 1er mai, l’élève de 2nde10, Noeline Gustave-dit-Duflo, était l’invitée de l’émission de RCI Guadeloupe, C’est la vie, animée par Dee Lay et consacrée au projet Mémwa kazénè : pou moun toujou sonjé.

Noeline a ainsi pu lire en direct son texte écrit dans le cadre d’une séance d’atelier d’écriture en classe virtuelle coanimée par son enseignante en histoire-géographie, Mme Marie-Christine Touchelay, l’enseignante documentaliste, Irène Kuessan, et l’auteure Jessica Oublié, également initiatrice du projet.

Nous vous invitons à écouter Noeline lire son texte à l’antenne, un texte qui a beaucoup ému les auditeurs et l’animatrice de l’émission, Dee Lay :


Vous pouvez également écouter l’émission en intégralité pour découvrir la dynamique et l’ampleur de ce projet à l’échelle de l’académie de la Guadeloupe, en cliquant sur l’image ci-dessous :


Un article paru dans France-Antilles, samedi 2 mai, présente également le projet :

   

 


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Projection débat avec Leonardo Sidnez et le CO.RE.CA

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Projection suivie d’une conférence

Mardi 1er octobre, les élèves de 2nde 10 et leurs enseignants d’Histoire et Géographie (Mme Touchelay) et d’Espagnol (M. Barrios) ainsi que les étudiants CPGE AL 1ère année et leur enseignante d’Espagnol, Mme Cruces, ont rencontré M. Leonardo SIDNEZ, accompagné de représentants du CO.RE.CA.

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Nous vous invitons à lire ci-dessous le compte-rendu de cette rencontre sous la plume de Cindy Marie Sainte et Célia Louis, étudiantes en CPGE AL1 :

LE CANAL DE PANAMA : L’HISTOIRE D’UNE FAUSSE PROMESSE

« Tous les projets ambitieux de constructions impliquent des dégâts humains conséquents, mais le plus important c’est le bénéfice »
Ce mardi 1er Octobre, les élèves de la 2nde 10 et les classes préparatoires ont rencontré M. Leonardo Rey SIDNEZ, originaire du Panama. Il a sensibilisé les élèves sur la réalité des conditions de la construction du canal dès le début du XXème siècle.

Le film de Gérard CESAR, “Ces enfants perdus de Panama” (51 min.), diffusé en première heure pour une immersion totale dans l’histoire du canal de Panama, a retranscrit le témoignage de descendants antillais, guadeloupéens et martiniquais, qui ont quitté leur île dans le but de creuser le fameux canal.

Partir des Antilles signifiait alors avoir une meilleure qualité de vie, un travail stable et bien rémunéré. Des hommes et des femmes s’en allaient par milliers sans savoir réellement où ils allaient.
Cependant, une fois sur place la réalité était autre. Le Panama s’avérait être un pays pauvre, insalubre, présentant de nombreux risques sanitaires notamment dus aux moustiques. Les conditions de travail n’étaient pas celles attendues : les ouvriers étaient peu rémunérés pour un nombre d’heures conséquent et aléatoire, l’utilisation de dynamite sur les lieux faisait de nombreux morts. D’autre part, il existait une ségrégation officielle divisant les ouvriers blancs des noirs (Les Gold Roll et les Silver).
En quelques années, on a pu compter entre 6 000 et 7 000 morts, même si ces chiffres ont à plusieurs reprises été contestés.

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Une fois la diffusion du film faite, M. SIDNEZ a souhaité rappeler l’importance du respect, de la solidarité, la nécessité de connaître ses origines et de considérer celles de nos concitoyens.
Il en vient donc à parler de ses origines. Lorsqu’une étudiante lui demande s’il se considère plutôt panaméen ou guadeloupéen, M. Leonardo Rey SIDNEZ déclare alors que l’éducation qu’il a reçue de sa mère guadeloupéenne le rapproche plus de la Guadeloupe que du Panama.
L’intervention de cet homme cultivé aura laissé des traces dans les esprits puisque les élèves et les étudiants ont pu découvrir des mots tels que : « Alkebulan », l’Afrique, le berceau de l’humanité, ou encore « Abya Yala » représentant les Amériques, découvertes par Christophe Colomb.
C’est alors ce même homme qui influencera Maryse Condé dans l’écriture de son roman La vie scélérate qui retrace l’histoire d’un homme qui abandonne la Guadeloupe espérant une vie meilleure au Panama.

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Président de la Société de Secours Mutuels « La Fraternité » M. Sidnez conclut alors en nous partageant ses actions et son engagement au sein de cette association d’entraide, seule association à rendre hommage aux Antillais du Panama.

Extrait “Ces enfants perdus de Panama”

« Un salaire de 75 dollars par mois, logé, nourri, blanchi ! » Clair, court et précis, ce slogan est digne des plus grands publicitaires !
Au début des années 1900, répondant à cette annonce alléchante, des milliers d’Antillais, Martiniquais et Guadeloupéens, ont quitté leur pays vers une terre inconnue, avec pour mission : Creuser le canal de Panama, lointain pays situé entre la Colombie et le Costa Rica.
Un grand nombre d’Antillais sont morts durant la construction d’un des plus grands canaux du monde. En retraçant le parcours de ces ouvriers Antillais qui sont morts d’épuisement pour édifier ce gigantesque chantier qu’a été le Canal de Panama, ce documentaire rend hommage à ces hommes.
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Photos réalisées par M. Antonio Barrios