Remise des Prix aux lauréats de la Journée de la Science

Ce mardi 27 février, nous avons eu l’immense plaisir de remettre aux lauréats les prix de la Journée de la Science.
Comme quoi, l’adage “les derniers seront les premiers” se vérifie, illustration parfaite avec celle qui a eu le 1er Prix et qui pourtant a été la dernière à nous remettre sa production.
Bravo à tous les participants !

Groupe des 1er Prix

Groupe des 2ème Prix

Groupe des 3ème Prix


Les Experts Gerville-Réache : « Un écocide à la rivière Beaugendre ! »

Le Jeudi 11 Janvier a été le point de départ des ennuis judiciaires de Max Deblay.

Cet éco-délinquant, véritable meurtrier de l’environnement, a désormais été mis hors d’état de nuire ! Ceci grâce à la pugnacité et la perspicacité de l’ensemble des élèves des classes de seconde du lycée Gerville-Réache.

En effet, au cours d’une grande enquête menée durant toute la journée, ces valeureux détectives ont amassé des indices dans une dizaine d’ateliers. Ceux-ci étaient animés par madame Ariste-Zéliste du Parc National, par madame Narayaninsamy de l’Office de l’Eau Guadeloupe et par monsieur Lurel, président du Conseil de la Culture, de l’Education et de l’Environnement de la région Guadeloupe, ainsi  que par d’autres élèves de seconde préparés par l’équipe des enseignants en sciences pour cet évènement.

 

Sans eux, comment aurait-on pu comprendre la corrélation entre la forte mortalité de la faune aquatique de la rivière Beaugendre et l’alopécie dont était victime Gwadaly, la fille du pêcheur Pontos Céto ?

Après des heures d’investigation et grâce aux applications des techniques d’analyse vues en cours de sciences physiques, de la vie et de la terre, les meilleurs enquêteurs du lycée ont compris qu’il n’y avait là ni malédiction, ni contamination bactérienne, mais que l’origine de ces maux – malheureusement récurrents dans l’archipel – était la décharge illégale de Max Deblay.

 

Comme chaque année, cette fête de la science au LGT Gerville-Réache, inspirée de l’option MPS (Méthodes et Pratiques Scientifiques) a permis à quelques trois cents élèves de percevoir les enseignements scientifiques autrement tout en s’amusant dans le cadre de cet écocide fictif.

Nul doute qu’ainsi sensibilisés, ils seront les parfaits ambassadeurs d’une Guadeloupe davantage éco-responsable.

L’équipe de sciences et les intervenants extérieurs

Article rédigé par Frantz Durizot


Exposition et conférence sur les sargasses avec le Dr Félix LUREL

Mardi 8 juin, de 8h à 10h, les élèves de 2nde 10 et de 1ère G8 ont rencontré le Dr Félix LUREL (Docteur en sciences, écologie insulaire et botanique tropicale), en tant que Président du CCEE (Conseil de la Culture, de l’Éducation et de l’Environnement) de la Région Guadeloupe et commissaire de l’exposition “Dans le secret des sargasses : En faire un atout”, une exposition comportant 17 panneaux réalisée dans le cadre de la conférence internationale sur les sargasses qui s’était déroulée au CWTC de Jarry du 23 au 26 octobre 2019.

Le Dr Félix LUREL était accompagné de Mme Héléna NARAYANIN-SIOUSARRAM (2ème Vice-Présidente du CCEE), Mme Rose-Marthe ARRINDELL (Assistante de direction au CCEE) et M. Patrick BERLIMA (Directeur territorial et Chargé de mission Environnement au CCEE).


La rencontre a débuté par la projection d’une vidéo réalisée par une élève de 2nde 8, Maëlle CARABIN, montrant les relevés sur les sargasses effectués lors d’une sortie pédagogique le 1er juin avec sa classe et les enseignants de Sciences, Mme ÉTIENNE et M. RODES, sur la plage de Roseau à Capesterre Belle-Eau.


M. Daniel SIGISCAR, enseignant de géographie auprès des CPGE AL, a débuté la conférence en exposant les deux scénarios pouvant expliquer l’origine des sargasses et leur échouage récent dans les Antilles : avec l’aide des courants marins. les sargasses semblent provenir de l’Amazonie, en particulier de l’embouchure des fleuves Amazone (Brésil) et Oyapock (Guyane) et/ou provenir des côtes africaines et du fleuve Congo.

Le Dr Félix LUREL a ensuite présenté les grandes lignes de son travail de recherche, à travers les 16 panneaux de l’exposition Dans le secret des sargasses qu’il a lui-même conçue afin de mieux faire connaître cette toute nouvelle problématique que représente l’arrivée massive d’algues brunes pélagiques sur le littoral guadeloupéen, apparu pour la 1ère fois en 2011. Il a ainsi brièvement expliqué l’origine du phénomène des sargasses avant de détailler les vertus naturelles des bancs de sargasses lorsqu’ils sont en mer, au large des côtes, où ils servent de véritable oasis pour la faune marine. Puis il a abordé la question des différents impacts qu’entraîne la pollution des sargasses sur le littoral : impact économique, impact sanitaire et impact écologique (une fois échouées). Enfin, le Dr LUREL a évoqué les moyens de gestion /prévention ainsi que la nécessaire valorisation des sargasses.

La rencontre s’est terminée sur un temps d’échanges qui a été l’occasion d’aborder notamment la question du réchauffement climatique et ses conséquences, en particulier en milieu insulaire (montée des eaux…).

De gauche à droite : Mme Narayanin – Siousarramm, M. Sigiscar, M. Lurel, Mme Grenié, Mme Delannay, M. Rodes, Mme Etienne, M. Danchet et M. Berlima

 


Faites de la Science !

Dimanche 7 février 2021, 2h00 du matin…

Sous le grand fromager, les esprits de la forêt de la vallée de Beaugendre se sont rassemblés pour une grande farandole. Mais ce vacarme était peut-être une bagarre entre deux femmes. Lors de son interrogatoire, Yann-Adam Lefrigaux, suspect principal du crime de Maité Pakap,  n’arrivait pas à s’en souvenir, tant il était ivre…

C’est sur les bases de ce scénario que, durant la journée du 9 Février 2021, l’ensemble des élèves de seconde du lycée Gerville Réache a revêtu les costumes de Holmes et Watson afin de faire progresser cette enquête policière.


Durant les quatre mois qui ont précédé, les équipes de Sciences Physiques et Naturelles ont organisé en amont l’évènement grâce à l’expérience acquise via l’ancienne option MPS (Méthodes de Pratiques Scientifiques).

Après avoir rencontré des représentants de la Police Nationale, toute la journée, les élèves se sont succédé dans les 10 ateliers d’analyses scientifiques animés par leurs camarades volontaires. Ces derniers avaient été préparés par les enseignants à transmettre les techniques utilisées dans le domaine de la criminologie.


Un ensemble de QR Code à scanner a été préparé par l’enseignant de NSI (Numérique et Sciences Informatiques) pour compléter les indices. La scène de crime a même été reconstituée.

Mais comment gérer les déplacements synchronisés de plus de 300 élèves, répartis par groupe de 3, d’atelier en atelier ?


Tout a été imaginé au préalable par les enseignants : Grâce à un service de sécurité formé majoritairement d’élèves de seconde 11, les mouvements des classes dans le bâtiment de sciences ont été fluidifiés, garantissant ainsi le succès de la manifestation.

Au-delà du plaisir de jouer aux enquêteurs, des récompenses ont été prévues pour les équipes qui ont déterminé le coupable et le mobile, tout en argumentant leurs déductions.


Cette véritable fête de la science, mise en place depuis 2020 a été, une fois de plus, très appréciée par la grande majorité des participants, enquêteurs, animateurs, agents de sécurité comme encadrants.

Elle a permis de contextualiser les apprentissages tout en montrant l’aspect ludique de la connaissance scientifique.

Vivement la fête de la science 2022 !


Une belle découverte sur la mare du Houëlmont avec une classe de Seconde

Vendredi 29 mai, les élèves de 2nde SVT de Mme Carole Étienne étaient réunis en classe virtuelle dans le cadre du suivi écologique de la mare du Houëlmont mené entre décembre 2019 et mars 2020. Aline Merle, médiatrice scientifique de la structure An ba loup-la, et Laure Ducreux, Chargée de mission « Préservation de la ressource en eau » à l’Office de l’Eau Guadeloupe, leur ont ainsi présenté les résultats des analyses effectuées à partir des échantillons d’eau que les élèves ont prélevé lors de la dernière sortie, avec l’aide d’un technicien des laboratoires CARSO.

Et les résultats sont incroyables !



Alors que les premiers indicateurs mesurés sur le terrain pouvaient laisser penser à une pollution de l’eau de la mare sans doute d’origine humaine, cause plausible de la minéralisation importante de l’eau notée d’après la valeur de conductivité électrique (203 µS/cm), les analyses physico-chimiques de base (phosphore, les nitrates et nitrites, les matières en suspension et le taux de carbone organique dissous) ont permis de révéler que le milieu est riche en matière organique mais non pollué par les activités humaines.



De plus, la concentration en cations majeurs (ammonium, calcium, magnésium, sodium, potassium) dans l’eau de la mare rappelle celle de certaines sources de la Basse Terre, tout comme la concentration en anions majeurs (chlorures, sulfate, bicarbonate, carbonates). De même, la présence de métaux dissous tels que le fer et l’aluminium semblent provenir des eaux souterraines de l’île de la Basse Terre, en lien avec la nature des roches volcaniques qui la composent. La source du Pas du Roy (massif de la Soufrière) contient par exemple 2 mg/L de fer en moyenne. Ainsi, à la lecture de ces résultats, il apparaît que l’eau de la mare du Houëlmont a un faciès chloruré sodique, les ions dominants sont les mêmes que ceux composant le sel de table ! Si on considère aussi les éléments « Trace » (métaux), on peut dire qu’elle est en plus ferrugineuse car riche en fer.

Dès lors, comme l’ont confirmé les analyses complémentaires menées par l’Office de l’Eau et l’ONF, la mare du Houëlmont est alimentée par une source située en altitude, ce que tous les spécialistes ignoraient jusqu’à ce jour.



Nous vous invitons à découvrir le détail des résultats d’analyses de l’eau de la mare dans le document conçu par L’Office de l’Eau Résultats_investigations_mare-ATE-Gourbeyre

Nous vous invitons également à prendre connaissance du Bilan du suivi écologique de la mare du Houëlmont ainsi que la vidéo réalisée par Aline Merle (An ba loup-la) lors du prélèvement des échantillons d’eau

Nous remercions sincèrement Aline Merle et la structure An ba loup-la ainsi que Laure Ducreux de l’Office de l’Eau Guadeloupe, sans oublier le Collège Richard Samuel de Gourbeyre qui a pu financer l’analyse des échantillons d’eau dans un laboratoire spécialisé, dans le cadre du projet d’Aire Éducative du Houëlmont.

Les réactions sur Twitter :


Trois chercheurs du CIRAD au Lycée : Rencontres et ateliers pour 120 élèves de Seconde

Mardi 11 février 2020, 120 élèves de Seconde et leurs enseignants de SVT, Mme Monpierre, Mme Etienne et M. Seunes, ont pu prendre part à des rencontres et ateliers sensoriels avec 3 chercheurs du CIRAD, Sandrine Andypain, Frédéric Salmon et Mathieu Léchaudel, des unités de recherche AGAP et QUALISUD.

Venus spécialement au Lycée de 13h à 16h, les 3 chercheurs ont présenté le travail de recherche mené sur la station Neufchâteau du CIRAD à Sainte-Marie (Capesterre Belle-Eau).

Répartis en six groupes, les élèves ont ainsi été invités à découvrir la démarche de création et sélection de nouvelles variétés de bananes qui répondent aux enjeux du développement durable, ainsi qu’aux besoins des différents acteurs de la filière et aux attentes des consommateurs (approche intégrée qui nécessite des équipes de recherche pluridisciplinaires).

Les élèves ont pu appréhender le travail scientifique mené par une équipe de recherche en agroécologie de façon très concrète et sensorielle. Nous remercions sincèrement l’équipe du CIRAD pour cette action de sensibilisation qui suscitera peut-être des vocations à l’heure où le développement durable rime de plus en plus avec urgence.


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Suivi écologique de la mare du Houëlmont

Vendredi 6 décembre 2019, dès 7h du matin, les élèves du groupe de 2nde SVT de Mme Carole Étienne étaient en sortie pédagogique sur le mont Houëlmont pour débuter le suivi écologique de l’unique mare présente sur les reliefs des monts Caraïbes, un suivi qui s’effectuera sur plusieurs mois afin de mesurer les évolutions de ce milieu naturel et sa biodiversité.

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Aidés de la médiatrice scientifique Aline Merle de la structure An ba loup-la qui les accompagnera tout au long de ce travail, les élèves de 2nde ont d’abord pris le temps de faire connaissance avec la forêt en identifiant les bruits caractéristiques du “tapé” ou pic noir, un oiseau endémique de la Guadeloupe, ainsi que les espèces végétales qui y sont présentes, en particulier les essences arborées caractéristiques du milieu semi-humide, dont le gommier rouge, et celles qui y ont été plantées pour le commerce du bois, tel le mahogany.

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Après une première observation du milieu naturel, les élèves ont effectué les premiers relevés d’algues à la surface de l’eau avant que Florian Iglesias, représentant de l’UICN et du Pôle Relais Zones Humides Tropicales, ne les rejoigne pour évoquer avec eux l’histoire géologique de la Basse-Terre, bien plus récente que la Grande-Terre qui, avec le temps, est devenue calcaire, d’où la présence plus importante de mares.

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Les élèves sont repartis avec de nombreuses interrogations et devront formuler des hypothèses qu’il s’agira de confronter aux futurs relevés scientifiques afin de mesurer l’hygrométrie, la température de l’eau, le ph ou le dioxygène.

Prochain rendez-vous sur site le vendredi 17 janvier avec Aline Merle et un représentant de l’ONF.