Sybile, élève de 1ère, récompensée au concours national Résonances de la Fondation GoodPlanet

L’élève de 1ère, Sybile Freschi, a participé de fort belle manière à la 3ème édition du concours national Résonances organisé par la Fondation GoodPlanet dont le crédo est “Rêver le monde de demain”. Sybile a soumis un texte poétique intitulé “Les Rêves et l’Exil” qui a d’abord été retenu parmi 209 créations, une trentaine de candidatures dans sa catégorie, avant d’être sélectionné pour la finale du Festival qui s’est tenue à Paris, les 5 et 6 avril 2025.

Grâce aux votes du public, Sybile a eu l’honneur d’être lauréate dans la catégorie écriture 15-19 ans.

Les candidats finalistes de la 3ème édition du concours Résonances à Paris

J’écris depuis toujours. Pas pour être lue, pas pour publier, mais pour moi. J’écris dans mes carnets, je collectionne des poèmes — j’en ai des centaines — et je garde tout ça pour moi, dans un coin. C’est mon espace. Je ne partage presque jamais ce que j’écris, même pas avec ma famille.
Mais cette année, je me suis lancée un défi : écrire mon premier roman. Je l’ai commencé mi-décembre, et j’espère un jour pouvoir l’aboutir, le faire exister vraiment. Le faire “sourire”, comme on fait naître quelque chose.
Quand j’ai vu passer l’appel à projet du Festival Résonances, avec pour thème “Rêver le monde de demain”, je me suis dit que c’était peut-être le moment de sortir un texte de l’ombre. J’ai écrit “Les Rêves et L’Exil”, un texte très personnel, mais qui parle aussi de causes qui me touchent profondément : l’environnement, les luttes, les rêves d’ailleurs, les espoirs qu’on porte en silence. Et j’ai osé l’envoyer.

À travers mon poème « Les Rêves et l’Exil », j’ai voulu dénoncer les injustices subies sur Terre notamment celles de nombreuses femmes à travers le monde, privées de leurs droits fondamentaux et condamnées au silence. En tant que jeune femme libre et passionnée de trail, je ressent intensément ce privilège de courir, de m’évader, de rêver. Mais cette liberté que je vis comme une évidence me rappelle les chaînes qui entravent tant d’autres. À travers ce poème, j’ai voulu rendre hommage à celles qui, dans l’ombre, se battent ou rêvent en silence.

L’écriture m’a permis de transformer ma révolte en espoir. Mes mots sont un cri, une promesse de ne pas les oublier, mais aussi un appel à rêver d’un monde où elles pourront marcher, courir, et vivre sans entraves. Mon poème est un geste pour leur donner une voix. Pour moi, c’est un acte de résistance, un combat au-delà des frontières, un moyen de briser le silence qui les opprime et de forcer leur présence là où l’on cherche à les effacer.

Cette expérience a été un vrai tournant. Pour la première fois, mes mots ont quitté mes carnets. Ils ont été lus, entendus, compris. Et ça m’a bouleversée.
Grâce à cette sélection, j’ai aussi la chance de faire un stage à distance avec la maison d’édition Héloïse d’Ormesson. C’est une immense opportunité de découvrir les coulisses de l’édition et de faire avancer mes projets littéraires.
Ce que je retiens surtout, c’est que même des mots écrits en silence, dans un coin, peuvent un jour toucher quelqu’un. Qu’on peut commencer petit, écrire pour soi, et que malgré tout, quelque chose peut passer, peut résonner.
Comme je l’écris dans mon poème : Rêver, c’est sculpter demain.
Nous vous invitons à découvrir le texte « Les Rêves et l’Exil » : https://resonances.goodplanet.org/creations/creations-detail,710/