Gouverneurs de la rosée et Rencontre avec Karine Pédurand

Vendredi 28 novembre, dans le cadre du Festival Ecritures des Amériques, les élèves de spécialité LLCA et les étudiants de BTS COM1 se sont rendus au Lycée des Droits de l’Homme de Petit-Bourg pour assister à la représentation théâtralisée du célèbre roman de Jacques Roumain, Gouverneurs de la Rosée, mise en scène par la Compagnie Barefoot d’Eric Bouvron.

Les élèves de LLCA et leur enseignante Mme Roch ont ensuite eu la chance, vendredi 5 décembre, de pouvoir recevoir au lycée la comédienne Karine Pédurand pour échanger autour d’un de ses spectacles précédents intitulé Médée-Kali. Adapté en 2016 de l’œuvre de Laurent Gaudé, Médée-Kali opère un rapprochement entre deux figures mythiques, Médée qui nous vient de la Grèce antique et Kali qui est empruntée au panthéon hindou.


L’étudiante CPGE AL 2, Clara Mirval, s’est quant à elle rendue sur son temps libre, samedi 29 novembre, à la soirée de clôture du Festival Ecritures des Amériques à la Résidence Départementale du Gosier. Nous vous invitons à lire son article ci-dessous :

L’objectif était de remettre leurs prix aux lauréats du concours, qui ont toutes les deux reçu leurs prix sous un tonnerre d’applaudissements du public. 

D’abord Rita Carelli, grande gagnante du concours pour son livre Terre noire, déjà récompensé du Prix São Paulo de littérature pour un premier roman en 2021, relatant l’histoire de la jeune Ana et de son parcours en tant que jeune étudiante devant naviguer à travers le deuil et la situation terrible à laquelle ses origines l’ont soumise. Puis ensuite Katia Dansoko Touré pour son roman La solitude des notes bleues pour lequel un jury du public, en partenariat avec l’aéroport, a choisi de distinguer le prix Guadeloupe Maryse Condé après plusieurs heures de débat enflammé. Très touchée, c’est avec beaucoup de modestie qu’elle est montée sur scène pour recevoir la plaque, qu’elle dédie à Maryse Condé elle même qui lui a donné l’envie d’écrire et l’a poussée à continuer personnellement avant son décès. Après avoir remercié le public, les gagnantes se sont éclipsées pour laisser place à la troupe Barefoot dont la performance devait terminer la soirée en beauté. J’avais déjà eu l’occasion d’assister à deux de leurs représentations plus tôt dans l’année, celles de Moi Tituba, Sorcière mais rien ne m’avait préparée à l’expérience que je m’apprêtais à vivre ce soir là. 

Je n’avais jamais lu le chef-d’œuvre de Jacques Roumain, Gouverneurs de la rosée, et je ne le regrette pas. Le découvrir à travers la performance majestueuse des comédiens Karine Pédurand et Francis Bolela soutenus par le compositeur Romain Trouillet qui agrémentait savamment le récit de musique et autres bruitages m’a laissée tout simplement sans voix. Rien ne laissait à redire, du jeu des acteurs à la manière dont ils ont retranscrit ce qui était censé être lu à un moment qui se regarde, s’écoute, n’a rien enlevé à mon plaisir, et chaque minute d’applaudissements chaleureux que nous avons fait retentir une fois que la représentation de presque une heure et demie s’est achevée était méritée et plus encore. Le travail du metteur en scène Éric Bouveron se discerne entre les lignes, chaque mot prononcé, chaque muscle tendu, chaque pas effectué l’a été avec plus de puissance et de génie encore que les fois précédentes.

Gouverneurs de la Rosée de Jacques Roumain, mise en scène par la Compagnie Barefoot d’Eric Bouvron, avec Karine Pédurand, Francis Bolela et Romain Trouillet

En somme, je n’ai pu qu’apprécier l’expérience, que ce soit les autrices et leur sagesse, la compagnie Barefoot et leur jeu d’acteurs du tonnerre mais aussi le public, dont la chaleur m’a réchauffé le cœur. Chaque personne, y compris les bénévoles aidant à faire fonctionner le festival, a eu droit à des remerciements chaleureux et son lot d’applaudissements. 

Je ne peux qu’attendre avec la plus grande impatience l’édition 2026 de ce merveilleux Festival d’écriture des Amériques.

Par chance, j’ai pu discuter un peu avec Karine Pédurand lors de sa venue au lycée pour une rencontre avec les élèves ce vendredi 5 décembre dernier. Elle m’a généreusement accordé quelques minutes de son temps. Je lui ai d’abord demandé ce qui avait changé par rapport aux dernières représentations. Elle m’a répondu que « ce n’est rien de très savant, de très intellectuel » en fait c’était l’absence de textes. Les comédiens ont dû apprendre chacune de leurs répliques par cœur. Alors j’ai voulu savoir si cela a été la source d’appréhensions particulières, comment est-ce que cela l’a fait se sentir, elle en a dit que ce n’était pas le cas, qu’elle n’avait « pas spécialement d’appréhensions, mais plutôt des questionnements » en outre, ils n’ont eu qu’un temps de répétition très court, cinq jours au total « d’abord deux jours puis trois avec une semaine d’écart ». De plus « nous devions nous préparer à faire une représentation sans fioritures, sans costumes, décors ou lumières » car la Résidence Départementale du Gosier n’en dispose pas, mais la troupe Barefoot a su en faire une force « Je dois avouer que ça a joué en ma faveur, j’ai une vue très simple du théâtre, et puis je trouve que c’était rassurant d’avoir ça en moins qui nous pesait sur la conscience ». J’aimerais vous laisser sur ces quelques mots que je trouve plein de sagesse mais également d’humilité :

« Je déteste la philosophie antillaise du tchoké, du « I bon kon sa », je suis très chauvine et quand je reviens à la maison j’aime faire du bon travail, proposer quelque chose de bien fait, de cadré, que le public peut apprécier. »


Rencontre avec l’écrivaine Katia Dansoko Touré

Les étudiants de BTS COM et les élèves de spécialité latinistes (LLCA), encadrés par Mmes M-P. HEISEL, S. ROCH et I. KUESSAN, ont eu la chance et l’opportunité d’accueillir mardi 25 novembre 2025 de 14h à 16h au CDI, l’écrivaine et journaliste Katia Dansoko Touré, auteur(e) invité(e) du Festival Ecritures des Amériques qui se tenait du 24 au 29 novembre 2025. 

Une rencontre placée sous le signe de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes. 

L’œuvre particulièrement bouleversante de la journaliste culturelle à Libération, TSF Jazz et France- Antilles et auteure d’un premier roman, La solitude des Notes bleues a permis aux élèves et étudiants d’échanger en deux temps. Après la présentation de quelques diapositives permettant de contextualiser l’œuvre (avec chiffres et schémas à l’appui) et d’expliquer l’origine de la journée internationale du 25 novembre, une première partie de la discussion a porté sur le roman en lui-même associé à 4 temps de lectures d’extraits choisis par les BTS COM1 introduits par un accompagnement musical. Les étudiants ont été les organisateurs de cette rencontre littéraire, évènement culturel qu’ils ont préparés en amont.

L’auteure a ainsi pu dans un premier temps répondre à quelques questions autour des thématiques émanant de son œuvre :

  • Part autobiographique
  • Réflexion sur le culte de l’apparence et les stéréotypes véhiculés par la société particulièrement vis-à-vis des femmes
  • Dimension féministe du roman avec l’évocation des femmes-territoires parfois porteuses d’une violence insidieuse
  • Trajets dans les Atlantiques noires
  • Quête identitaire et d’autonomie de la narratrice… de son adoption à l’aube de sa vie adulte

Les élèves de la spécialité latin (LLCA) ont particulièrement relevé le lien entre réalisme et surréalisme qu’ils ont pu relier aux augures (chœurs) de la tragédie antique dans Médée (Magicienne, victime de la malédiction des Dieux).  Le deuxième temps a été davantage consacré à la casquette de journaliste et de communicante de l’auteure. Les étudiants ont ainsi pu mieux découvrir un aspect méconnu de la personnalité de l’intervenante férue de musique Jazz qui a par ailleurs transmis un message à la jeune génération : Ne jamais abandonner son rêve ou ses rêves !

Katia Dansoko Touré a pu vivre le sien jusqu’au bout puisqu’elle a obtenu pour son roman, le Prix du public Guadeloupe Maryse Condé, pour les 25 ans du Festival, qui lui a été décerné lors de la soirée de clôture, samedi 29 novembre, à la Résidence Départementale au Gosier.


Gerville solidaire – Collecte de jeux et jouets du 4 au 9 décembre 2025

Les éco-délégués organisent une collecte solidaire de jeux et de jouets au sein du lycée du 4 au 9 décembre 2025, en partenariat avec La Kabwèt a Jé et l’association SOS Sans Abri 971.

Du 4 au 9 décembre, nous vous invitons à déposer tous vos jeux, livres, peluches, puzzles en très bon état lors de la récréation du matin (salle 8 près de la vie scolaire) ou directement au CDI aux horaires d’ouverture.

Vous pouvez également offrir du papier cadeau qui servira à emballer vos dons.
Tous les jeux et jouets ainsi collectés seront offerts à des enfants lors de l’arbre de Noël au siège de SOS Sans Abri, rue de l’Abbé Grégoire à Pointe-à-Pitre.

NOUS COMPTONS SUR VOTRE GENEROSITE POUR AIDER A LA REUSSITE DE CE PROJET SOLIDAIRE.


Mise en place d’une borne de collecte des piles et batteries usagées

Vendredi 28 novembre 2025, le lycée a inauguré une borne de collecte des piles et batteries usagées à l’occasion de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD), à l’initiative des éco-délégués et avec le soutien de la Communauté d’agglomération du Grand Sud Caraïbe que nous remercions sincèrement.

Durant la récréation de 10h, Mme Jasmine Paran (CAGSC) et les trois éco-déléguées élues, Aloïsya Largitte, Tamisha Glorieux et Naïssa Hatchi, ont animé un quizz dans la cour d’honneur du lycée.

Les élèves qui parvenaient à répondre correctement à une des questions gagnaient une récompense. Les trois questions suivantes ont été posées sur le recyclage des piles, sujet du jour, avec une gourde isotherme à la clef pour chaque bonne réponse ou réponse la plus proche :

  1. Cite au moins deux substances dangereuses pour l’environnement pouvant être contenues dans les piles ? (Réponse : Mercure, nickel, lithium, cuivre, cadmium ou plomb)
  2. Quelle quantité d’eau une pile de montre jetée dans la nature peut-elle polluer pendant 50 ans ? (Réponse : 400 litres d’eau)
  3. Quel pourcentage du poids total d’une pile peut être recyclé ? (Réponse : 78%)


Exposition « Périple pour la liberté : Histoire et combats des femmes de Guadeloupe – 19e et 20e siècles » au CDI

Du 1er au 18 décembre 2025, le CDI accueille l’exposition « Périple pour la liberté : Histoire et combats des femmes de Guadeloupe – 19e et 20e siècles » réalisée par l’association Solidarité Femmes Guadeloupe et les Archives départementales, avec la collaboration de 7 établissements scolaires : école primaire Bourg, Vieux-Habitants – collège Jean Jaurès, Baillif – collège Rémy Nainsouta, Saint-Claude – collège Suze Angély, Vieux-Habitants – collège Richard Samuel, Gourbeyre – Micro lycée, Région Guadeloupe – LPO Raoul Georges Nicolo, Basse-Terre.

11 panneaux d’exposition sont déclinés en 3 thèmes :
  • Thème 1 « Femmes, histoire et liberté » :

    • Marie-Zabeth, destin d’une femme entre liberté et esclavage
    • Marthe-Rose, dite Toto, femme martyre en 1802
    • Reine-Elizabeth, couleur, fraude et liberté
  • Thème 2 « Femmes et société coloniale » :

    • Jeanne-Rose ou l’expertise en médecine
    • Les Guadeloupéennes, stéréotypes et réalité dans la société coloniale
    • Amarreuses, lavandières, secrétaires, les femmes au travail 
  • Thème 3 « Femmes et engagement » :

    • L’engagement politique des femmes en Guadeloupe
    • Eugénie Tell-Éboué, une figure de la vie politique guadeloupéenne de l’après-guerre
    • Gerty Archimède, une femme engagée

 


Festival IMAGES #6 : Une journée au lycée

Affiche du festival

Jeudi 20 novembre, l’organisatrice et commissaire d’exposition spécialiste de la Caraïbe, Régine CUZIN, était au lycée pour la 6ème édition du Festival Images, en présence de l’artiste visuelle Louisa BABARI, pour une journée de projections et de rencontres avec les élèves et étudiants.

Cette année, Images nous a permis de découvrir les films de quatre artistes qui mettent en exergue, depuis plusieurs points du globe, les conséquences de l’histoire coloniale et la question migratoire.

Louisa BABARI, d’origine russo-algérienne, propose une lecture performée de la pensée décoloniale de Frantz FANON. L’artiste congolais Sammy BALOJI pose un regard critique sur la colonisation belge et la destruction de la forêt tropicale au Congo, à partir d’images d’archives d’un centre d’études climatiques à Yangambi. Le Guadeloupéen Jimmy ROBERT laisse son empreinte dans la mer Egée à travers une performance accompagnée de la lecture d’un texte puissant, en hommage aux réfugié.es disparu.es d’hier et d’aujourd’hui. L’artiste haïtien Samuel SUFFREN, actuellement en résidence à la Cité internationale des arts à Paris, évoque la non-résidence de jeunes migrants qui, dès la nuit tombée, se réfugient sous leurs tentes le long du bâtiment. (Régine Cuzin)


L’artiste Louisa Babari présente son travail et répond aux questions des étudiants CPGE A/L


Sammy Baloji en visioconférence

La matinée a été consacrée aux étudiants CPGE littéraires de 1ère année, sous la conduite de leur enseignant d’Histoire, M. Gilles DELATRE. Les étudiants ont eu le privilège de pouvoir échanger avec Louisa BABARI mais aussi en visioconférence avec les artistes Sammy BALOJI (RDC République démocratique du Congo / Bruxelles) et Jimmy ROBERT (Guadeloupe / Berlin).

L’après-midi a été consacrée aux élèves de 1ère spécialité Arts plastiques avec les deux groupes encadrés par leur enseignant, M. Christophe GORIN. Les élèves ont pu longuement échanger avec l’artiste Louisa BABARI à propos de son film Corps-à-corps qui traduit la pensée de Frantz FANON dans une performance sonore accentuée par la matérialité des mots / maux de la colonialité.

La venue en Guadeloupe de l’artiste Louisa Babari a été possible grâce au programme des Cordées de la réussite avec le soutien de la Préfecture et dans le cadre de la 14ème édition Wi’anArt portée par l’association du même nom.

Trois ateliers de pratique artistique ont également pu être menés au Lycée de Versailles et au Collège Richard Samuel.

Programme complet du festival Images #6 à découvrir ICI

Louisa BABARI (née à Moscou, vit à Paris) est une artiste française d’origine russe et algérienne qui travaille à l’intersection de la photographie, du cinéma, de l’art sonore, de la théorie critique et de la littérature.
Diplômée de l’Institut d’Études politiques de Paris et de l’Institut national des Langues et Civilisations orientales, sa pratique explore la politique et la poétique de l’image, du son et du discours en tant que formes d’autodétermination, d’appartenance et de dissidence. Sa production artistique active formes et textes liés aux changements esthétiques et sociaux dans les anciens pays socialistes, aux résistances et luttes d’indépendance, à l’exploration de ses archives familiales, aux questions liées au corps, à l’architecture, à la littérature et à la traduction. Son travail a été exposé et diffusé aux biennales de Dakar et Jaou à Tunis, au Centre Georges Pompidou, à la Fondation Cartier (Paris), au Mucem (Marseille), à Bozar (Bruxelles), à Londres, Berlin, Alger et New York. En 2023, elle est lauréate du Prix AWARE pour les artistes femmes.

 

Depuis 2005, Sammy Baloji explore la mémoire et l’histoire de la République démocratique du Congo. Son travail est une recherche continue sur le patrimoine culturel, architectural et industriel de la région du Katanga, ainsi qu’une remise en question de l’impact de la colonisation belge. Son utilisation des archives photographiques lui permet de manipuler le temps et l’espace, comparant ainsi les anciens récits coloniaux aux impérialismes économiques contemporains. Ses œuvres vidéo, installations et séries photographiques soulignent la manière dont les identités sont construites, transformées, perverties et réinventées.
Son regard critique sur les sociétés contemporaines constitue un avertissement sur la façon dont les clichés culturels persistent à façonner des mémoires collectives et permettent ainsi aux jeux de pouvoir sociaux et politiques de continuer à dicter les comportements humains. Comme il le déclarait dans un entretien récent :
« Je ne suis pas intéressé par le colonialisme comme nostalgie, ou par le fait qu’il s’agisse d’une chose du passé, mais par la perpétuation de ce système ».
Sammy Baloji (né en 1978 à Lubumbashi, RD Congo) vit et travaille entre Lubumbashi et Bruxelles. Chevalier des Arts et des Lettres, il a reçu de nombreuses bourses, récompenses et distinctions, notamment lors des Rencontres africaines de photographie de Bamako et de la Biennale de Dakar et a été lauréat du Rolex Mentor and Protégé Arts Initiative.
En 2019-2020, il était pensionnaire de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis. Sammy Baloji est co-fondateur en 2008 des Rencontres Picha/Biennale de Lubumbashi.
Il enseigne aujourd’hui au Fresnoy – Studio national des arts contemporains.
Parmi ses expositions monographiques récentes : EMST Athènes (2025), Goldsmith CCA Londres (2024), Palazzo Pitti, Florence (2022), Beaux-Arts de Paris (2021), Lund Konsthall & Aarhus Kunsthal (2020), Le Point du Jour, Cherbourg (2019), Framer Framed, Amsterdam (2018), Museumcultuur Strombeek (2018), The Power Plant, Toronto & WIELS, Bruxelles (2016-2017) et Mu.ZEE Kunstmuseum aan zee, Ostende (2014).
En 2023, il a participé aux Biennales de São Paulo, de Sharjah, et à la Biennale d’architecture de Venise ; à la Biennale de Sydney (2020), à la Documenta 14 (Kassel/Athènes, 2017) ; en 2015, aux Biennales de Lyon et de Venise et au Festival Photoquai, Musée du Quai Branly. En 2023, il occupe la 11ème place dans le Power 100, le classement des « personnalités les plus influentes du monde de l’art » de la revue britannique ArtReview. Sa première exposition à la galerie Imane Farès, à Paris, s’est tenue en 2016 et fait désormais partie des collections de la Tate à Londres.

 

Jimmy Robert est un artiste multidisciplinaire qui travaille dans les domaines de la performance, de la photographie, du cinéma et du collage. Estompant souvent les frontières entre ces différents médias, son travail explore la manière dont le corps peut être personnifié à travers les matériaux. Ses performances sont minutieusement chorégraphiées dans des espaces d’exposition ou en dialogue avec l’architecture existante, s’inspirant de performances historiques et de récits complexes qui font référence à l’histoire de l’art, au cinéma et à la littérature.
Né en Guadeloupe en 1975, Robert réside actuellement entre Paris et Berlin. Il a fait l’objet d’une rétrospective à mi-carrière au Nottingham Contemporary en 2020, qui fut présentée dans d’autres institutions internationales en 2021. Parmi ses expositions personnelles récentes : Moderna Museet, Malmö (2023), Kunsthalle Baden-Baden (2022) et The Hunterian, Glasgow (2021). Sa dernière œuvre, Joie Noire, a été présentée pour la première fois en 2019 au KW Institute of Contemporary Art, Berlin, puis rejouée en 2023 au Centre national de la danse, Pantin. Une monographie complète sur l’œuvre de Robert a été publiée en 2024.

 

Samuel Suffren est un artiste visuel, réalisateur et producteur haïtien. Ses objets filmiques s’inscrivent dans une démarche de cinéma poème où récit et photographie se rencontrent librement créant des formes narratives ouvertes, sensibles. Sa trilogie de courts-métrages, inspirée de l’histoire de son père et de son rêve d’émigrer aux États-Unis, a été saluée à l’international. Le premier volet, Agwe, est sélectionné au Festival de Locarno en 2022 et remporte le prix Paul Robson au FESPACO 2023. Le deuxième, Des rêves en bateaux papiers, sélectionné au Festival de Sundance en 2024, remporte plusieurs distinctions dont le prix du meilleur court-métrage à Nashville et Tirana, le qualifiant pour les Oscars. En 2025, Cœur Bleu, le dernier film de la trilogie, est sélectionné à la Quinzaine des cinéastes du Festival de Cannes.


Lancement du Concours académique EDD sur les mobilités durables #2

En vue de la Semaine Européenne de la Mobilité qui se déroulera du 16 au 22 septembre 2026, la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, le Rectorat, la Région Guadeloupe, les communautés d’agglomération CANGT, CANBT et CAGSC, le comité régional de cyclotourisme de Guadeloupe, Mon école de vélo, Mawaly, le Lycée Gerville Réache et l’association Wi’anArt souhaitent sensibiliser les jeunes aux enjeux de la mobilité durable, en proposant un concours qui se décline en 4 catégories distinctes :

  1. Création d’un VISUEL (dessin, image numérique ou photo)
  2. Création d’un SLOGAN (destiné à être associé au visuel choisi par le jury)
  3. Création d’un SPOT RADIO (durée : 30 secondes)
  4. Création d’une VIDEO sur les acteurs de la mobilité durable (durée : 1min30 max)

Tous les supports lauréats seront intégrés à la communication de nos partenaires pendant la Semaine Européenne de la Mobilité du 16 au 22 septembre 2025.

Les trois meilleures productions dans chaque catégorie seront récompensées par un Prix lors d’une cérémonie qui aura lieu le mercredi 3 juin 2026 à 10h (lieu à confirmer).

Ce concours est ouvert aux collégiens et lycéens ainsi qu’aux étudiants âgés de 24 ans maximum scolarisés dans l’Académie de la Guadeloupe.

Chaque participant peut envoyer une à plusieurs créations dans chaque catégorie (visuel, slogan, spot radio ou vidéo), avant le 11 mars 2026 minuit, à l’adresse mail

concours.mobilite.durable@gmail.com

Nous vous invitons à prendre connaissance du règlement ci-dessous : 


Les CPGE A/L ont rencontré l’autrice Laura Nsafou

Vendredi 14 novembre, les étudiants en classes préparatoires littéraires de 1ère et 2ème année ont rencontré l’autrice Laura NSAFOU, avec la contribution de l’association « Les Pacotilleuses » qui a organisé sa venue en Guadeloupe à l’occasion de la sortie en librairie de l’ouvrage Ecrire avant l’aube, une biographie sur Toni Morrison.

Avec leurs enseignantes de lettres, Mme Bougrer-Cinqval, et d’espagnol, Mme Cruces, les étudiants ont échangé sans discontinuer pendant deux heures avec l’écrivaine à propos de trois de ses œuvres, la bande-dessinée « Nos amours croisées » (dessin Camélia Blandeau, éd. Marabulles, 11/05/2022), le roman « Nos jours brûlés, tome 1 » (Albin Michel jeunesse, 15/09/2021) et la biographie « Ecrire avant l’aube : Toni Morrison » (Albin Michel, 15/10/2025).

Ces échanges très riches ont été l’occasion d’aborder de nombreux thèmes, en particulier le mouvement littéraire et culturel de l’afrofuturisme, l’univers du merveilleux ou la représentation des Noirs dans la littérature. Extraits en vidéo :



Les élèves du pôle Handball ont débattu sur le cyberharcèlement

Mercredi 12 novembre, de 17h à 18h45, les 46 élèves du pôle Handball filles et garçons ont pris part à un temps d’échange sur le cyberharcèlement, grâce au programme de la Cité éducative Baillif / Caspesterre Belle-Eau / Basse-Terre. L’originalité de cet échange est qu’il reposait sur une séance de théâtre forum conçue et animée par la Cie Milétoiles autour de cette forme de violence qui se développe de plus en plus, notamment chez les jeunes.

Le théâtre-forum est une méthode de théâtre interactif créée par le Brésilien Augusto Boal pour les opprimés. Il vise à la conscientisation, à l’émancipation et à la transformation sociale à travers le dialogue avec le public et l’improvisation. Une situation conflictuelle est d’abord jouée par les comédiens, avec un dénouement dramatique, avant d’engager le dialogue avec le public pour tenter de remédier à cette situation et éviter le drame. A plusieurs reprises, le public est ainsi invité à remplacer un.e comédien.ne pour changer le cours des choses.

Ici, dans la scène créée par la Cie Milétoiles, de jeunes lycéens décident de partager sur les réseaux des nudes pour se venger d’une rupture sentimentale. Dès le lendemain, la jeune fille victime de messages violents met fin à ses jours. Cette situation interroge non seulement le rôle joué par les jeunes et leur part de responsabilité dans le fait de diffuser ou partager du contenu malveillant, mais elle met également en valeur le rôle joué par l’entourage, en particulier par les parents.

Au gré des échanges très riches, les élèves ont ainsi remplacé trois protagonistes, tout en évoquant les dommages causés par le cyberharcèlement et les risques encourus.

1 collégien sur 5 est concerné par des cyberviolences, selon le Ministère de l’Éducation Nationale

Le harcèlement commence souvent dans la classe et se poursuit en dehors, à la maison, via le smartphone et les réseaux sociaux. Les pouvoirs publics ont annoncé le 27 septembre 2023 le lancement d’un plan interministériel de lutte contre le harcèlement à l’école, à travers notamment le dispositif pHARe et un numéro unique, le 3018.

Le signalement d’une situation de harcèlement ou tout contenu illicite sur internet peut également se faire via la plateforme PHAROS


Inauguration de l’espace Racines vivantes conçu avec les éco-délégués

Le mercredi 29 octobre 2025, a eu lieu l’inauguration de l’espace Racines vivantes à Basse-Terre, un lieu de détente ouvert au public qui a été conçu avec l’aide des élèves éco-délégués du lycée et un groupe d’étudiants de l’IUT de Saint-Claude, dans le cadre de la Politique de la ville avec le soutien de la DEETS, DAC Guadeloupe, CAGSC, PNG, Région, Département et Mairie de Basse-Terre 

L’ancien élève Denjeffer Guerrier, aujourd’hui étudiant en BTS SAM 2ème année, a souhaité prononcer un discours à cette occasion, au nom de tous les jeunes qui ont pu participer à cette réalisation :

C’est un grand plaisir d’être ici aujourd’hui pour inaugurer cet espace que nous appelons « Racines Vivantes ». Ce lieu symbolise le lien entre la nature, la culture et notre communauté.
Ce projet a vu le jour grâce à la volonté des éco-délégués du lycée Gerville-Réache et des étudiants de l’IUT de Saint-Claude, qui ont voulu donner vie à un espace ouvert, verdoyant et accueillant pour tous. Nous avons eu la chance d’être accompagnés par l’association Wi’anArt, la mairie de Basse-Terre et de nombreux collaborateurs engagés.
Ensemble, nous avons voulu créer un lieu qui inspire : un endroit où l’art, l’environnement et la convivialité se rencontrent. Les œuvres présentes, réalisées par des artistes comme Béliza Troupé, Benoît-Gilles Michel et Henri Hilaire, rappellent nos racines, notre histoire et la beauté de notre île.
Je tiens à remercier chaleureusement tous ceux qui ont participé à ce beau projet — élèves, artistes, bénévoles, techniciens, enseignants et partenaires. Grâce à vous, cette parcelle devient un symbole d’unité et de respect pour la nature.
Que « Racines Vivantes » continue de grandir, de rassembler et d’inspirer toute la population de Basse-Terre !

La parcelle AN 512 qui accueille cet espace est située sur une ancienne friche urbaine dans le quartier de Bas-du-Bourg, Elle a été identifiée lors d’une visite avec le Maire de Basse-Terre et choisie pour son emplacement dans un quartier prioritaire et sa configuration à l’angle de la rue des Corsaires et de la rue Delrieu.

En 2023-2024, les élèves éco-délégués et étudiants ont élaboré différents projets d’aménagement, en tentant de lier espace végétalisé, créations artistiques, lieu de détente et activité physique. 

L’association Wi’anArt et ses partenaires ont ensuite œuvré pour réaliser l’aménagement retenu qui comprend les réalisations suivantes : 

  • Une fresque murale “Mangrove” réalisée par l’artiste Henri HILAIRE : peinte à l’acrylique, cette grande fresque rend hommage à la mangrove guadeloupéenne, ses paysages mouvants et sa biodiversité. Ce panorama invite à la contemplation et à la prise de conscience écologique.
  • Deux fresques en céramique “Ramification III” par l’artiste Béliza TROUPÉ : ces deux tableaux mêlent branches et vaisseaux sanguins afin de mettre en exergue l’intériorité du corps et du végétal.
  • Une sculpture “Lalwé et conk a lanbi” par l’artiste Benoît-Gilles MICHEL : Cette sculpture moulée en forme de jarre célèbre la symbiose du végétal, de l’organique et du minéral, à travers des empreintes de plantes et de coquilles, dont les conques à lambi, symboles marins profondément ancrés dans la culture antillaise.
  • Une végétalisation du site : Outre le gazon au sol, des plantes grimpantes ont été mises en terre afin de constituer peu à peu un mur végétal.  Deux grands bacs, en forme de proue de barque, accueillent des palmiers qui contribuent également à la végétalisation du site.
  • Des équipements de loisirs comprenant deux appareils de fitness extérieur avec recharge par câble USB et une table de jeux pour quatre joueurs.

Nous vous invitons à découvrir les reportages réalisés à l’occasion de l’inauguration par NewsAntilles, RCI Guadeloupe et France-Antilles.

https://rci.fm/guadeloupe/infos/Societe/Racines-Vivantes-quand-lart-reinvente-lespace-public-Basse-Terre