Deux journées de master class pour les CPGE AL1 avec Malaury Eloi-Paisley

Dans le cadre du programme des Cordées de la Réussite, la réalisatrice guadeloupéenne Malaury ELOI-PAISLEY a animé deux journées de master class les 18 et 20 septembre, à destination des CPGE A/L1, sous l’impulsion de leur enseignant en Histoire, M. DELATRE, et l’équipe du CDI.

La master class a débuté par la projection de son film L’Homme-Vertige (93′) à laquelle ont également pu assister les étudiants de 2ème année. Les deux journées ont été consacrées à une découverte du cinéma du réel, des exigences de la démarche documentaire mais aussi du parcours personnel de la cinéaste. En clôture, la réalisatrice a proposé aux étudiants un exercice pratique avec prises de vue dans ou autour du lycée, dans le quartier du Carmel.

Nous vous invitons à lire ci-dessous le compte-rendu de l’étudiante Clara MIRVAL, CPGE A/L 1 :

L’art peut changer le monde » affirme Malaury Eloi Paisley réalisatrice guadeloupéenne. Les mercredi 18 et vendredi 20 septembre, Madame Eloi Paisley a en effet donné une master class aux étudiants d’hypokhâgne (première année de CPGE littéraire) à partir de son film L’Homme vertige (2024), plusieurs fois primés et pour lequel elle a consacré cinq années de sa vie. Elle n’a eu de cesse, sur ces deux journées, de partager avec nous sa passion pour le cinéma, mais aussi, son sens de la création.

L’idée de créer artistiquement est née d’un questionnement silencieux, d’un besoin de traduire un sentiment qu’elle ressentait. Elle n’a pu identifier et comprendre vraiment ce qu’elle voulait transmettre qu’en voyageant à l’autre bout du monde. Voir en face la souffrance des peuples autochtones d’Australie, de Nouvelle Zélande et de Nouvelle Calédonie en proie aux effets du capitalisme et du tourisme de masse, a attisé la flamme de sa créativité, et le choc ressenti fut tel qu’il l’obligea à réaliser un film.

Ne pouvant plus faire demi-tour, elle décida alors de filmer la Guadeloupe, qu’elle qualifie « d’endroit où l’on fait semblant pour coller à sa propre personne ». L’Homme vertige est le reflet du for intérieur de Malaury, d’un point de vue différent, porté peut-être par sa maladie chronique. Elle filme des corps malades, dans une ville abimée. Cette œuvre nous fait l’étalage des conséquences de notre histoire, face à la névrose héritée de l’esclavagisme et du colonialisme. Nous suivons la vie des sans-abris de Pointe à Pitre et de ceux dont l’habitat est inexorablement détruit, remplacé. L’absence de voix-off nous laisse seuls face à nos pensées, nos questionnements, leur mal être.

La réalisatrice ne prétend pas avoir changé la vie des différents protagonistes, ni même de leur avoir rendu leur dignité avec son film, mais elle a au moins franchi le pas, en initiant le contact avec empathie, bienveillance et parfois admiration pour des gens dont la vie est d’une difficulté infinie. Elle nous a demandé de faire de même. Il est essentiel de regarder en face la misère autour de nous, et de reconnaître l’errance caractéristique que nous partageons dans les anciennes colonies françaises.

Parmi les nombreuses sources d’inspiration de l’autrice, on retiendra notamment en littérature : Aimé Césaire, Maryse Condé ou encore Simone Schwarz-Bart.

Madame Eloi Paisley nous a laissés sur l’important conseil que voici : « Il faut créer avec raison, créer pour soi d’abord, pour que cela fasse sens pour l’autre ensuite.


Master class Difé Kako mai 2024 – Retour en images

A l’occasion du Festival Patrimoines en lumières organisé par la Mairie de Basse-Terre, en partenariat avec le Lycée Gerville Réache, nous avons organisé une master class de danse avec la Compagnie Difé Kako et un groupe d’élèves volontaires de 2nde, le jeudi 2 et vendredi 3 mai 2024.

Cette master class fut l’occasion d’un formidable travail au lycée avec des professionnels de la danse et musique afro-antillaise, avec l’objectif ultime de se produire en public.

Deux représentations publiques intitulées “Bakannal an la ri” ont pu ainsi avoir lieu avec les élèves : une dans la cour d’honneur du lycée le vendredi 3 mai à 12h et une au Fort Louis Delgrès à partir de 18h15.

Retour en images sur ces beaux moments de partage et de créativité en cliquant ICI ➡ Reportage BAKANNAL AN LA RI


Exposition Wi’anArt “Identités et Mémoire collective” jusqu’au 14 juin

Depuis maintenant 12 ans, le Lycée s’associe avec le Collège Richard Samuel et l’association Wi’anArt pour organiser la manifestation du même nom qui vise à promouvoir les artistes contemporains de la Caraïbe auprès des élèves du secondaire dans l’Académie. Depuis 2012, Wi’anArt, grâce à un programme d’ateliers en milieu scolaire et d’expositions ouvertes au public.
Cette année, pour sa 12ème édition, la manifestation met à l’honneur Haïti et sa diversité culturelle, avec les artistes Stephanie JEANTY et Shneider Léon HILAIRE.

Après une exposition inaugurale qui s’est tenue au Pavillon de la ville de Pointe-à-Pitre du 2 au 16 mars, avec le concours des étudiants BTS Communication 1ère année, les ateliers se sont déroulés dans une quinzaine d’établissements scolaires durant la résidence des deux artistes, dont bien sûr le Lycée Gerville Réache où les élèves de 2nde option Arts plastiques ont accueilli les deux artistes.Du 18 mai au 14 juin 2024, une sélection des productions artistiques des élèves est présentée aux côtés d’œuvres originales des artistes, Stephanie JEANTY et Shneider Léon HILAIRE, dans le cadre de l’exposition de restitution finale à la Médiathèque Ernest J. Pépin de Lamentin. Les élèves de 2nde ont pu visiter l’exposition le mercredi 29 mai avec leur enseignant d’arts plastiques, M. GORIN.

L’émergence d’un art haïtien contemporain de qualité

L’art naïf est la forme artistique ayant permis une reconnaissance internationale de l’art haïtien, avec des créations prisées par les plus grands musées, œuvres d’artistes tels que Hector Hyppolite, Robert Saint-Brice, Rigaud Benoît ou Castera Bazile.
Depuis les années 70, l’art haïtien s’est renouvelé et de nouvelles personnalités artistiques ont émergé, révélant des talents indéniables au sein de cette société dont la situation économique et sociale classe le pays parmi les plus défavorisés au monde. Citons l’école de Saint-Soleil, les artistes Hervé Télémaque, Stevenson Magloire, Frankétienne, Frantz Zéphirin ou Mario Benjamin.
Aujourd’hui, les jeunes artistes Stephanie Jeanty et Shneider Léon HILAIRE sont des figures de proue de la scène contemporaine haïtienne.

Identités et Mémoire Collective – Note d’intention des artistes Stephanie Jeanty et Shneider Léon Hilaire

“La mondialisation a façonné de manière significative nos sociétés et nos vies personnelles. Alors que les frontières géographiques s’estompent et que les cultures interagissent de plus en plus, nous nous trouvons face à une crise identitaire profonde et complexe. Les individus et les communautés sont confrontés à des défis pour préserver leur identité culturelle et leur mémoire collective dans ce contexte en constante évolution. Notre démarche en tant qu’artistes sera d’explorer les racines profondes de nos identités individuelles et collectives, tout en nous permettant de réfléchir sur la manière dont la mondialisation influence ces identités.
Ce projet artistique ne se limite pas à de simples tableaux ou à des performances. En tant qu’espace d’expression créative et de réflexion critique sur les enjeux auxquels nous sommes confrontés, ce projet devient un moyen de dialogue, de compréhension et de préservation de notre patrimoine culturel. Il s’agit d’un témoignage de notre époque, une exploration des liens entre notre passé, notre présent mondialisé et notre avenir, tout en mettant en lumière l’importance cruciale de préserver notre mémoire collective et notre identité face à ces défis contemporains.
A travers nos différentes pratiques artistiques, nous souhaitons inviter le public guadeloupéen et les jeunes collégiens et lycéens à s’interroger sur leurs origines, leurs pratiques religieuses, leurs histoires personnelles et collectives.”


Masterclass d’écriture théâtrale avec Magali Solignat

Le jeudi 1er et vendredi 2 février, la comédienne, autrice et metteuse en scène Magali SOLIGNAT a animé 2 jours de masterclass d’écriture théâtrale au lycée, grâce au Pass Culture de l’établissement.
15 élèves volontaires de 2nde 6, 8 et 9 y ont participé avec un enthousiasme et une implication exemplaires.

La comédienne et professeure d’art dramatique a d’abord présenté aux élèves sa formation et son parcours artistique, en particulier en tant qu’autrice et metteuse en scène où Magali Solignat développe un sens particulier pour les écritures dramaturgiques, qu’elle partage avec sa co-autrice Charlotte Boimare.
Elle conduira ainsi les élèves à l’interrogation suivante qui servira de leitmotiv lors de la masterclass : Comment à partir de faits réels questionner les phénomènes de société, spécifiquement ceux concernant le passage de l’adolescence à l’âge adulte ?

La 1ère journée a permis aux élèves de découvrir leur propre style grâce à un travail d’écriture plateau et d’improvisations théâtrales, en s’inspirant d’un extrait de la pièce Maïwenn, 16 ans et demi.
Les élèves se sont imprégnés d’une même scène de la pièce à partir de laquelle ils ont inventé une suite en créant une scène d’action impliquant les deux personnages principaux.
Les élèves ont ainsi pu apprendre
à regarder ou figurer pour décrire, à s’approprier les personnages et les situations grâce à l’élaboration d’un plan d’actions imaginaire, à distiller dans la trame du récit les informations pour servir la tension dramatique d’une situation. Enfin à l’aide d’exercices d’écriture, ils ont dû écrire le résumé de leur texte et décrire les personnages.

La 2ème journée a été consacrée en petits groupes de 2 à 4 élèves au travail de mise en espace des différents textes puis à une restitution devant les autres.

Nous vous invitons à découvrir la vidéo réalisée par les élèves de la masterclass, montage de Nilâ Navailles, 2nde 8.

Les BTS Communication à pied d’œuvre pour Wi’anArt #12

Depuis 2012, le Lycée Gerville Réache organise la manifestation Wi’anArt avec ses partenaires dont l’association du même nom et le soutien du programme des Cordées de la réussite (Préfecture et Rectorat de la Guadeloupe).

Chaque édition permet de promouvoir l’art contemporain auprès des jeunes, en mettant à l’honneur les artistes guadeloupéens et plus largement de la Caraïbe.
Cette année, Wi’anArt a souhaité mettre en avant Haïti et sa diversité culturelle, en rappelant les liens qui unissent Haïtiens et Guadeloupéens.
La 12ème édition sera ainsi l’occasion de découvrir deux jeunes artistes contemporains, Stephanie JEANTY et Shneider Léon HILAIRE.

En résidence pour un mois en Guadeloupe, les deux artistes haïtiens présenteront leurs œuvres originales lors d’une exposition ouverte au public au Pavillon de la ville de Pointe-à-Pitre, du 2 au 16 mars 2024, sur le thème Identités et Mémoire Collective.
Les étudiants BTS Communication de 1ère année et leurs enseignantes, Mmes Larifla et Heisel, ont élaboré les différents supports de communication (visuels, communiqué et dossier de presse et spots vidéo à découvrir ci-dessous) et seront les maîtres de cérémonie du vernissage de l’exposition le vendredi 1er mars où ils vous attendent nombreux à partir de 18h.

Carton d’invitation du vernissage de l’exposition

Stephanie Jeanty et Shneider Léon Hilaire animeront également du 4 au 26 mars des ateliers artistiques dans une quinzaine d’établissements scolaires répartis aux quatre coins de l’archipel, du Moule à Basse-Terre, en passant par Pointe-à-Pitre, Sainte-Rose, Capesterre Belle-Eau, Gourbeyre, Marie-Galante et les Saintes.

Pour faciliter la tenue des ateliers, en particulier dans le sud Basse-Terre, les deux artistes seront logés dans l’appartement invités du lycée. Nos élèves pourront ainsi aisément rencontrer les artistes et prendre part aux ateliers. De même, les collégiens de Capesterre Belle-Eau et Terre-de-Haut se rendront au lycée les 25 et 26 mars pour participer à la 12ème édition Wi’anArt et découvrir les formations et enseignements de notre établissement.


 


Spectacle GRANDE MESS dans la Cour d’honneur du Lycée

Grâce au Pass Culture de l’établissement, le Lycée Gerville Réache a eu l’opportunité d’accueillir la Cie Empreintes pour une représentation exceptionnelle du spectacle de danse Grande Mess dans la cour d’honneur du lycée lundi 20 novembre entre 16h et 17h.
Cette création originale revisite le déboulé carnavalesque des groupes à po et la question identitaire autour de l’esprit du mas.
A 14h, en préambule du spectacle dans la cour, les danseuses Naomi Yangadessin et Lisa Ponin ainsi que la danseuse et chorégraphe Clémence Baubant ont rencontré les élèves de 2nde option LVR Créole (Mme Delessy) et 1ère Théâtre (Mme Mender).
Tous les membres de la communauté éducative étaient invités à venir assister à la représentation dans la cour d’honneur du lycée à partir de 16h.
Le spectacle Grande Mess s’est ainsi joué dans un cadre unique devant plusieurs centaines de personnes, élèves, étudiants, personnels de l’établissement et parents d’élèves venus spécialement. De longs applaudissements ont ponstué la représentation.


  

  

Le lendemain de la représentation, mardi 21 novembre, la chorégraphe et danseuse Clémence Baubant a animé un atelier de pratique artistique à destination des 18 élèves de terminales option Théâtre. Après-midi de travail sur le corps, le rythme et la cohésion de groupe.

Grande Mess est la première étape d’une recherche au long court sur le patrimoine immatériel de la Caraïbe.
Ce projet revisite le déboulé (défilé carnavalesque des groupes à PO de Guadeloupe) en questionnant la métamorphose du MAS (“Masque” – “Masque du Groupe” – “Corps collectif”), comme endroit possible pour affirmer sa singularité.
Portée par 3 femmes, la pièce explore la multitude de physicalités qui compose le déboulé carnavalesque.
A travers des marches qui se phasent, s’accumulent et se transforment à l’infini, des figures mi-humaines, mi-imaginaires, apparaissent. Une procession qui emprunte à la fois à la pop culture et à la mythologie caribéenne. GRANDE MESS est un kaléidoscope de l’antillanité contemporaine, une exploration de la pensée du “tout-monde” portée par Edouard Glissant.
Le projet déploie l’idée du bricolage identitaire, les figures dans lesquelles on se projette, celles qui nous représentent et dans lesquelles on se reconnaît. A travers le masque du MAS, c’est l’intime qui s’affirme avec conviction.
Cette pièce est un dispositif basé sur le concept de métamorphose. Elle est à même de se réinventer sur les différents espaces de jeu qu’elle traverse.


Festival Images – Monde en vues à l’Auditorium Jérôme Cléry

Mardi 17 octobre à 14h, les élèves de 2nde9 (enseignante Français : Mme Baltzer), 1ère et terminale spécialité Arts plastiques (enseignant Arts plastiques : M. Gorin) ainsi que les étudiants en 2ème année de BTS Communication (enseignante Culture générale : Mme Volpi) ont assisté à une projection de films d’artistes dans le cadre du festival Images, in 10ème édition de Monde en vues.

Le programme très riche, avec pas moins de 5 vidéos de 2 à 37 minutes, a été entrecoupé d’échanges avec les artistes présents à l’Auditorium Jérôme Cléry de Basse-Terre pour discuter avec les élèves et étudiants autour de leur création vidéo.

Deux artistes guadeloupéennes, Chantaléa Commin et Minia Biabiany, se sont ainsi prêtées au jeu.

Chantaléa Commin a présenté son film MAS(sca)RRONS (2023 – 37′) qui évoque l’histoire de la Guadeloupe, depuis l’époque des Amérindiens jusqu’à l’abolition de l’esclavage et l’exploitation des “coolies”, dans un souci de transmission auprès de la jeune génération.

Minia Biabiany a quant à elle présenté sa vidéo Learning from the white birds (2021 – 5’30) qui résonne comme une réflexion sur notre rapport au monde et aux éléments naturels, à travers une ode aux aigrettes “kyos”.

A noter qu’une classe de 2nde, section STD2A, du Lycée Raoul Georges Nicolo était également présente, à l’invitation du Lycée Gerville Réache et de la commissaire d’exposition Régine Cuzin, organisatrice du festival Images dont c’est la 4ème édition cette année.


  


Rencontre avec Emmelyne Octavie – Festival Lire au grand large

Vendredi 13 octobre, les élèves de la 2nde 3 et les étudiants de BTS Communication 1ère année, accompagnés de leur enseignante de Français et Culture générale, Muriel Larifla, se sont rendus au Festival Lire au grand large organisé par l’Association Long cours.

   

Durant la matinée passée au Fort Fleur d’Epée du Gosier, ils ont eu la chance de pouvoir rencontrer l’autrice guyanaise, également dramaturge et comédienne, Emmelyne Octavie. L’occasion d’échanger avec elle autour de son album intitulé Un Billet pour l’exil.

Nous vous invitons à découvrir le programme complet du Festival Lire au grand large en cliquant ici ➡ LAGL 2023


Prix BDz’îles 2024 – 19ème édition

Le lycée est heureux de participer depuis 2004 au Prix BDz’îles organisé par l’ASSODOC Guadeloupe, avec le soutien du Conseil Régional, du Rectorat et de la DAC Ministère de la Culture.

Cette année, la 19ème édition permettra notamment aux lycéens participants de rencontrer l’autrice guyanaise, Emmelyne Octavie.

Affiche de la 19ème édition ci-contre.

2 classes de Seconde du lycée sont d’ores et déjà inscrites pour lire tous les albums de la sélection, échanger, débattre puis voter pour élire leur Prix BD 2023/2024.

Les STS Communication 2ème année participeront au concours de BD Trailers avec leur enseignante de Culture générale, Mme Volpi, afin de créer des bandes-annonces vidéo sur les albums en lien avec le thème d’étude “Invitation au voyage”.

Vous pouvez découvrir ci-dessous les albums de la sélection 2024


Josza Anjembe donne une master class aux étudiants de la classe d’hypokhâgne du Lycée Gerville-Réache

La réalisatrice et scénariste Josza Anjembe est actuellement en résidence en Guadeloupe pour un mois, à l’invitation de l’association Wi’anArt et grâce au soutien de la DAC Ministère de la Culture.

Les vendredi 15 et mercredi 20 septembre, dans le cadre d’un projet porté par le CDI et le programme des Cordées de la réussite (Préfecture et Rectorat de la Guadeloupe), Josza Anjembe s’est consacrée entièrement aux étudiant.e.s de première année de la classe préparatoire littéraire du lycée, avec pour objectif de les sensibiliser au « pouvoir des images » (dans notre société où les réseaux sociaux prennent une place toujours plus importante) et de les initier à la production cinématographique.

Dès lors, de nombreuses activités, souvent ludiques, autour de l’écriture cinématographique et du tournage, ont été proposées par la cinéaste au cours de ces deux journées. Les étudiants se sont transformés en apprentis avec d’autant plus de sérieux et d’enthousiasme que nombreux sont ceux qui envisagent de s’orienter vers les métiers du journalisme et de la communication.

Mais voyons d’abord qui est Josza Anjembe.

Agée de 41 ans, Josza Anjembe est une documentariste, réalisatrice, scénariste et professeure aux multiples distinctions. Dès 2011, elle se lance dans la production cinématographique et est notamment la réalisatrice de la fiction dramatique Le bleu blanc rouge de mes cheveux (que les étudiants ont eu l’occasion de visionner) et qui, en plus d’avoir été nommé pour le César du “meilleur court-métrage” en 2018, a reçu pas moins de 37 récompenses.

Josza Anjembe face à une classe captivée. Crédit photo : Laury-Ann Adelaïde

La première journée fut une redécouverte des trois grands types de films : le film de fiction, le documentaire et le reportage. Mme Anjembe a beaucoup insisté sur les différences entre ces deux derniers types, souvent confondus. Il ressort néanmoins que, dans chaque écriture cinématographique, on peut retrouver un protagoniste, un antagoniste, un incident déclencheur et une résolution. La construction de toute histoire passe par ce processus de création.

Les étudiants ont eu l’occasion de s’exercer à partir de captures d’écran extraits du court-métrage Le blanc, bleu, rouge de mes cheveux et ce, avant de visionner le film. Chacun des quatre groupes était libre de choisir et d’interpréter les images mises à disposition afin de bâtir un court scénario.

Construction d’un scénario à partir d’images tirées du court-métrage Le bleu, blanc,rouge de mes cheveux. Crédit photo : Laury-Ann Adelaïde

Après la théorie, est venue la mise en pratique…

Dans l’optique de la deuxième séance, les étudiants répartis en groupes, avaient pour consigne de réfléchir à un sujet de documentaire, en dégageant un thème et une question principale. Par conséquent, la matinée du vendredi, second jour du séminaire, a été consacrée au tournage. Chaque groupe pouvait parcourir les rues de Basse-Terre, s’il le souhaitait, et devait filmer à partir d’un smartphone pourvu d’un stabilisateur.

« L’amour », « la musique », « la solitude », « les rêves déçus » ou encore « les locks » furent les sujets choisis par les différents groupes de la classe.

La fin de la matinée fut consacrée au montage et l’après-midi à la présentation de ces petits documentaires de 2 à 11 minutes, sous l’œil expert et exigeant de la réalisatrice.

Cette immersion dans la création cinématographique fut un véritable enrichissement intellectuel et culturel pour les étudiants et une sorte de parenthèse enchantée dans leur formation sélective.

Un article de Laury-Ann Adelaïde et de Maurie-Anne Pernelle-Francillette, CPGE AL1.

Nous vous inviton également à lire l’article paru à ce sujet dans le journal France-Antilles du mercredi 4 octobre