La Cie Difé Kako en résidence du 4 au 18 octobre

Le lycée Gerville Réache est heureux d’accueillir en résidence la Compagnie de danse afro-antillaise et contemporaine Difé Kako du 04 au 18 octobre.


Deux ateliers ont eu lieu mercredi 5 et jeudi 6 octobre avec les 30 élèves de la classe de 2nde 2 et leur enseignante de Français, Mme Baltzer, afin de préparer la représentation du spectacle Joséphine2b.

Cette représentation qui mêlera danse, musique gwoka et slam aura lieu au sein du lycée (gymnase) le lycée lundi 17 octobre de 15h à 16h devant un public de 90 élèves environ :

  • Classe de 2nde 1 et Mme Ebring (EPS)
  • Classe de 2nde 6 et Mme Formery (Histoire-Géographie)
  • Groupe de 1ère option LV3 Créole et Mme Delessy (LVR)
  • Groupe de 1ère et terminale option Théâtre et Mme Mender (Théâtre)


Au cours de la résidence, en partenariat avec le Rectorat et la DRAAC Guadeloupe, d‘autres ateliers sont prévus dans 4 établissements scolaires du sud Basse-Terre : École Mélanie Milly et Lycée Raoul George Nicolo de Basse-Terre,Collège Richard Samuel de Gourbeyre et école Gérard Lauriette de Trois-Rivières.

Présentation du spectacle Joséphine2b
Attachée à son île, la Guadeloupe et à l’histoire des Outremers, Chantal Loïal propose une création à destination du jeune public afin de les sensibiliser aux questions environnementales.

Joséphine2b est la re-création d’un spectacle créé en 2008, Zandoli pa tini pat autour du pesticide ultra-toxique longtemps utilisé dans les bananeraies antillaises alors qu’il était interdit partout ailleurs : le chlordécone. Aujourd’hui, les victimes réclament réparation des préjudices subis tant au niveau environnemental que sanitaire. Avec Joséphine2b, j’ai voulu parler de l’urgence écologique et m’adresser plus particulièrement au jeune public. Mais l’histoire du chlordécone s’inscrit aussi dans l’histoire de l’esclavage et des luttes des afro-descendants. Car d’un côté comme de l’autre, c’est de domination qu’il s’agit : domination de l’Homme sur l’Homme et sur la Nature. Le spectacle tire son nom de deux figures féminines : Joséphine de Beauharnais, fille d’un planteur Martiniquais et première épouse de Napoléon Bonaparte (qui rétablira l’esclavage en 1802) et Joséphine Baker figure exotique de La Danse sauvage et fervente militante des droits des afro-descendants. Toutes deux font un pont entre le passé et le présent, où les ouvriers agricoles antillais luttent encore pour le respect de leurs droits et de leur dignité. Cette nouvelle forme a pour vocation d’aller au-devant des jeunes spectateurs, en proposant des représentations au sein même des établissements scolaires. En parallèle, un volet action culturelle, pivot de mon travail, sera porté par l’équipe pédagogique et la compagnie Difé Kako.
Note d’intention de la chorégraphe Chantal Loïal