Inauguration de la salle Jean-Pierre Sainton par les CPGE AL

Cérémonie d’hommage à l’historien Jean-Pierre Sainton

Mercredi 6 mars, la salle 121 a été renommée en hommage à l’historien Jean-Pierre Sainton, en présence de sa famille et de nombreux représentants, lors d’une matinée spéciale en son honneur organisée par les étudiants en Classes préparatoires aux grandes écoles littéraires et leurs enseignants, Mme L. OTVAS et M. G. DELATRE.

La matinée a d’abord débuté avec deux conférences destinées aux étudiants CPGE :

« Lecture historique du Prince de Machiavel » de 8h à 9h30 par Jean Claude Zancarini, professeur des universités émérite d’études italiennes à l’Ecole normale supérieure de Lyon.

« Contraception et avortement dans les départements d’outre-mer une situation exceptionnelle ? (1962-1972) » de 9h45-11h par Michelle Zancarini-Fournel, professeure des universités émérite d’histoire contemporaine à l’université Claude Bernard-Lyon-I, et marraine de la CPGE A/L.


Menée par Akéva et Annabelle, étudiantes en 3ème année, aux côtés de leurs camarades des CPGE littéraires, la cérémonie d’inauguration s’est poursuivie à 11h avec l’hommage à Jean-Pierre Sainton dans la cour d’honneur du lycée.
Les mots du Proviseur, M. LAPIN, ont ouvert l’hommage rendu avant les discours du Maire de Basse-Terre, M. ATALLAH, puis des historiens, Michelle ZANCARINI-FOURNEL et Raymond BOUTIN, président de la Société d’Histoire de la Guadeloupe.

Discours en hommage à l’historien Jean-Pierre Sainton


La cérémonie était ponctuée de gwoka avec le groupe 7 Son@to et d’un live-painting de l’artiste Yelow.

La salle réservée aux CPGE A/L porte dorénavant le nom de l’historien Jean-Pierre Sainton

L’inauguration de la salle s’est terminée à l’étage avec le dévoilement de la plaque réalisée par l’artiste Henri HILAIRE et la fresque de YELOW sur les murs intérieurs de la salle, en présence de la famille et des invités officiels.

Étudiants CPGE AL2

Ce projet tenait particulièrement à cœur des étudiants car la dernière conférence de l’historien a été donnée dans cette même salle quelques semaines avant son décès en août 2023.
Cette inauguration qui a permis la valorisation des CPGE au sein de l’établissement a été réalisée en partie grâce au programme des Cordées de la Réussite, avec le soutien du Rectorat et de la Préfecture de la Guadeloupe.

Nous vous invitons à découvrir le reportage réalisé par CANAL 10 TV en cliquant sur le lien suivant :

Rencontres et ateliers avec l’artiste cubain Choco

Dans le cadre du programme des Cordées de la réussite, le Lycée a eu l’honneur de recevoir Eduardo Roca Salazar, dit Choco, artiste plasticien cubain internationalement reconnu pour uné série de rencontres et d’ateliers de pratique artistique.

   

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Mardi 12 décembre, l’artiste Choco a d’abord animé en matinée un atelier à destination d’une classe de 3ème du Collège Richard Samuel de Gourbeyre. Cet atelier a donné lieu à la création d’une fresque murale.
L’après-midi, il a pu rencontrer les étudiants CPGE AL et la classe de 2nde 10, avec Mmes Boc et Cruces. Après la projection de son portrait documentaire, les étudiants et les élèves ont pu échanger en espagnol avec Choco qui s’est livré sur son enfance, sa vie à Cuba et son travail créatif.

Atelier créatif en salle d’arts plastiques sous l’oeil expert de l’artiste Choco

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Le mercredi 20 décembre, les 15 élèves de seconde 7 en option arts plastiques ont eu l’honneur et le plaisir d’accueillir l’artiste cubain de renommée internationale pour un atelier de 2 heures.
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Ils ont pu exécuter deux grandes peintures à partir d’une sélection de 5 esquisses qu’ils avaient eux-mêmes réalisées en début de semaine en s’inspirant à la fois d’œuvres de Choco et de mythes célèbres de la Caraïbe, tels que la Diablesse, Manman dlo, le Soucougnan ou le Chouval twa pat.
Les élèves ont ainsi réalisé deux oeuvres picturales de grande dimension : un panneau de 153 x 310 cm et un second panneau de 122 x 244 cm.
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C’est avec un réel enthousiasme que ces 15 élèves se sont impliqués dans cet atelier sous l’œil attentif et bienveillant de l’artiste qui n’a pu résister à l’envie de prendre, à son tour, couleurs et pinceaux pour réaliser une magnifique peinture en quelques minutes seulement !
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Un moment privilégié pour les élèves qui garderont longtemps en mémoire cette belle rencontre avec un artiste exceptionnel.

Les élèves de 2nde 7 option Arts plastiques et l’artiste Choco


Trois écrivains prestigieux au Lycée lors du Festival Écritures des Amériques 2023

L’écrivain algérien Yasmina Khadra

A l’occasion de la nouvelle édition du Festival Écritures des Amériques, trois rencontres littéraires d’exception ont eu lieu au Lycée Gerville Réache.

Mercredi 29 novembre, nous avons eu la chance et l’opportunité d’accueillir les écrivains Yasmina Khadra et Miguel Bonnefoy puis de recevoir l’écrivaine Catherine Bardon, le vendredi 1er décembre.

Yasmina KHADRA a échangé pendant 2 heures sur son métier d’écrivain, son engagement et les thèmes présents dans son œuvre avec une cinquantaine d’élèves et étudiants : élèves en HGGSP et étudiants en hypokhâgnes et ECG encadrés par Mmes Touchelay, Pouzet et Bousquet.
Miguel BONNEFOY était quant à lui entouré des étudiants en khâgnes spécialité espagnole et leur enseignante Mme Cruces.
Les questions d’actualité, en particulier autour des violences et de la guerre, ont été nombreuses et auront permis d’ancrer une réflexion dans les programmes d’enseignement : HGGSP et Terrorisme, Histoire et Algérie coloniale, Civilisation hispanique et système dictatorial autour de Trujillo…

L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy

L’écrivaine française Catherine Bardon

 

Enfin, l’écrivaine Catherine BARDON a clôturé ces deux jours de rencontres littéraires en échangeant avec les CPGE AL autour de son œuvre romanesque, en particulier sa célèbre saga Les Déracinés.
Ces trois rencontres ont été de merveilleuses occasions d’offrir aux élèves et étudiants un temps d’échanges autour du motif Empreintes, traces laissées par l’exil, les épreuves, la guerre et la violence.

Nos remerciements les plus sincères à l’Association Prix des Amériques insulaires.


Simone Schwarz-Bart ouvre ses portes aux étudiants de la prépa littéraire

Le vendredi 6 octobre 2023, dans le cadre de leur journée d’intégration, les hypokhâgneux et les khâgneux ont eu l’immense opportunité de rencontrer une autrice, Simone Schwarz-Bart, et de visiter la maison qu’elle et son mari partageaient. Perchée dans les hauteurs de Goyave, la maison Schwarz-Bart, labellisée Maison des illustres, est une maison typiquement antillaise. Rénovée, agrandie au fil du temps, c’est une maison chargée d’histoires.

Simone et André Schwarz-Bart est un duo de personnalités bien différentes, mais dotées d’autant de talents et de passions communes. Tous deux sont aussi marqué par deux grands drames : la Shoah pour André Schwarz-Bart et l’esclavage pour Simone. Tous ces éléments leur permettent de mieux se comprendre et donnent lieu à plusieurs ouvrages dont Un plat de porc aux bananes vertes.

Visite de l’exposition de photos prise par André Schwarz-Bart

Un lieu inspirant en danger

Les étudiants ont été chaleureusement accueillis par la membre de l’association « Maison Schwarz-Bart, la Souvenance » et docteure Fanny Margras dont la thèse portait sur le couple d’auteurs. Elle leur a fait visiter le bureau des écrivains où se réfugiait André pour écrire. Ce bureau avait d’ailleurs été spécialement construit et imaginé pour lui par Simone afin qu’il puisse disposer d’un espace d’écriture et limiter ainsi les allers-retours entre la Guadeloupe et la France. Cet endroit, à la fois lieu de repos et d’inspiration est une pièce très ventilée et baignée de lumière, cadre idéal pour écrire. C’est pourquoi l’association « Maison Schwarz-Bart, la Souvenance » a pour projet de rénover ce lieu et de le mettre à disposition d’écrivains et artistes guadeloupéens. Mais ce projet est menacé par la détérioration du bâtiment due à un manque de moyens financiers.

Des échanges enrichissants avec une autrice, Simone Schwarz-Bart

Ensuite, les étudiants ont pu découvrir l’histoire personnelle de Simone Schwarz-Bart, la propriétaire de la maison. Elle a expliqué comment les objets racontaient des histoires différentes et fascinantes, des tableaux au phonographe en passant par les chaises. L’une des activités phares du couple était la rénovation des meubles anciens. Déçus que le mobilier d’époque soit échangé par des meubles « sans personnalité » proposés par les grandes industries, ils décident de fonder un magasin d’antiquité à Bois-Sec qu’ils nomment « Tim Tim » en référence aux contes créoles.

La journée s’est terminée par un échange avec Mme Schwarz-Bart, qui a répondu aux questions des jeunes et les a encouragés à suivre leur passion, tout comme elle et son mari André. Puis, les étudiants de deuxième année ont lu un extrait du roman, La Mulâtresse Solitude d’André Schwarz-Bart, plongeant la salle dans une expérience de lecture profonde et transcendante. Grâce à cette visite, les étudiants ont pris conscience de la nécessité de préserver les lieux chargés d’histoire, richesses culturelles de notre île.


Échanges entre les étudiants Simone Schwarz-Bart et Fanny Margras


46 élèves et étudiants au Salon des Métiers et Formations de l’Audiovisuel

Vendredi 17 novembre, la 1ère édition du Salon des Métiers et Formations de l’Audiovisuel s’est tenue dans les jardins de Guadeloupe La 1ère à Baie-Mahault.

Organisé par le Campus LUMINANS et son partenaire Guadeloupe La 1ère, ce salon s’est voulu résolument tourné vers les nouvelles formes du journalisme et de l’audiovisuel, le numérique ayant transformé à grande vitesse les pratiques professionnelles et la façon de consommer l’information sous toutes ses formes. TikTok, Instagram, LinkedIn, Twitter sont dorénavant des outils et supports de la création audiovisuelle, privilégiés par les jeunes. En quelques années, les réseaux sociaux sont devenus des canaux d’information incontournables dont s’emparent de plus en plus les médias traditionnels, non sans de nécessaires adaptations sur le contenu et les méthodes de travail.


Les étudiants de la classe de BTS Communication 1ère année ont animé durant toute la journée un stand afin de présenter, aux côtés des Persévérants, leur formation, accompagnés de leurs enseignants, Mme Larifla et M. Boisdur.

De plus, 16 élèves de terminales et 14 étudiants CPGE AL se sont portés volontaires pour y participer et pouvoir bénéficier du programme : conférences débats sur les métiers de scénariste, réalisateur mais aussi journaliste à l’ère des réseaux sociaux, le journal de 13h en direct, une présentation du métier d’animateur radio Web…

Cette sortie pédagogique s’inscrit pleinement dans le cadre du programme des Cordées de la réussite, avec le soutien du Rectorat et de la Préfecture de la Guadeloupe. C’est ainsi que le lycée a pu prendre en charge le transport en bus et inviter une classe de 3ème du Collège Richard Samuel, seule classe de collégiens à pouvoir participer à ce salon.

Nous remercions sincèrement les organisateurs de ces 1ères Rencontres sur les métiers et formations de l’audiovisuel et tout particulièrement Mme Marilène FERDY, Directrice opérationnelle du Campus des Métiers et des Qualifications de l’Audiovisuel et du Cinéma  Guadeloupe – Campus LUMINANS.


 

 


Josza Anjembe donne une master class aux étudiants de la classe d’hypokhâgne du Lycée Gerville-Réache

La réalisatrice et scénariste Josza Anjembe est actuellement en résidence en Guadeloupe pour un mois, à l’invitation de l’association Wi’anArt et grâce au soutien de la DAC Ministère de la Culture.

Les vendredi 15 et mercredi 20 septembre, dans le cadre d’un projet porté par le CDI et le programme des Cordées de la réussite (Préfecture et Rectorat de la Guadeloupe), Josza Anjembe s’est consacrée entièrement aux étudiant.e.s de première année de la classe préparatoire littéraire du lycée, avec pour objectif de les sensibiliser au « pouvoir des images » (dans notre société où les réseaux sociaux prennent une place toujours plus importante) et de les initier à la production cinématographique.

Dès lors, de nombreuses activités, souvent ludiques, autour de l’écriture cinématographique et du tournage, ont été proposées par la cinéaste au cours de ces deux journées. Les étudiants se sont transformés en apprentis avec d’autant plus de sérieux et d’enthousiasme que nombreux sont ceux qui envisagent de s’orienter vers les métiers du journalisme et de la communication.

Mais voyons d’abord qui est Josza Anjembe.

Agée de 41 ans, Josza Anjembe est une documentariste, réalisatrice, scénariste et professeure aux multiples distinctions. Dès 2011, elle se lance dans la production cinématographique et est notamment la réalisatrice de la fiction dramatique Le bleu blanc rouge de mes cheveux (que les étudiants ont eu l’occasion de visionner) et qui, en plus d’avoir été nommé pour le César du “meilleur court-métrage” en 2018, a reçu pas moins de 37 récompenses.

Josza Anjembe face à une classe captivée. Crédit photo : Laury-Ann Adelaïde

La première journée fut une redécouverte des trois grands types de films : le film de fiction, le documentaire et le reportage. Mme Anjembe a beaucoup insisté sur les différences entre ces deux derniers types, souvent confondus. Il ressort néanmoins que, dans chaque écriture cinématographique, on peut retrouver un protagoniste, un antagoniste, un incident déclencheur et une résolution. La construction de toute histoire passe par ce processus de création.

Les étudiants ont eu l’occasion de s’exercer à partir de captures d’écran extraits du court-métrage Le blanc, bleu, rouge de mes cheveux et ce, avant de visionner le film. Chacun des quatre groupes était libre de choisir et d’interpréter les images mises à disposition afin de bâtir un court scénario.

Construction d’un scénario à partir d’images tirées du court-métrage Le bleu, blanc,rouge de mes cheveux. Crédit photo : Laury-Ann Adelaïde

Après la théorie, est venue la mise en pratique…

Dans l’optique de la deuxième séance, les étudiants répartis en groupes, avaient pour consigne de réfléchir à un sujet de documentaire, en dégageant un thème et une question principale. Par conséquent, la matinée du vendredi, second jour du séminaire, a été consacrée au tournage. Chaque groupe pouvait parcourir les rues de Basse-Terre, s’il le souhaitait, et devait filmer à partir d’un smartphone pourvu d’un stabilisateur.

« L’amour », « la musique », « la solitude », « les rêves déçus » ou encore « les locks » furent les sujets choisis par les différents groupes de la classe.

La fin de la matinée fut consacrée au montage et l’après-midi à la présentation de ces petits documentaires de 2 à 11 minutes, sous l’œil expert et exigeant de la réalisatrice.

Cette immersion dans la création cinématographique fut un véritable enrichissement intellectuel et culturel pour les étudiants et une sorte de parenthèse enchantée dans leur formation sélective.

Un article de Laury-Ann Adelaïde et de Maurie-Anne Pernelle-Francillette, CPGE AL1.

Nous vous inviton également à lire l’article paru à ce sujet dans le journal France-Antilles du mercredi 4 octobre


Une visite qui porte ses fruits pour les étudiants de la prépa littéraire du lycée Gerville-Réache

Le jeudi 20 octobre 2022, les deux classes préparatoires aux Grandes Écoles d’hypokhâgne et de khâgne du lycée Gerville-Réache ont eu l’honneur d’accueillir M. Matthieu BASSELIER, élève-fonctionnaire de l’Institut National du Service Public, anciennement appelé l’ENA, à l’invitation de leur professeur d’histoire Gilles DELÂTRE. C’est dans le cadre de son stage à la préfecture de Guadeloupe que M. BASSELIER est venu faire cette visite.

M. BASSELIER et le proviseur M. VICTORIN sur les marches de l’excellence du Lycée.

Les jeunes ont eu le plaisir d’accueillir leur invité dès 7h30. Ils l’ont conduit au bureau du proviseur, avec lequel il a échangé autour d’un café, en compagnie des deux proviseurs adjoints, soucieux de la réussite de leurs étudiants. « Votre venue vaut 10 000 discours », lui a dit José Victorin, le proviseur du lycée.

En effet, Matthieu Basselier, au parcours atypique et diversifié, a de quoi inspirer les étudiants et rassurer ceux et celles qui craignent de ne pas trouver leurs voies.

En 2013, il obtient un baccalauréat scientifique et est nommé premier prix au concours général de philosophie. Jusqu’en 2016 il effectue un double cursus à Sciences Po Paris et à l’université Paris-Sorbonne.

Après l’obtention de ces deux licences, il songe à devenir prêtre et rentre au séminaire, puis se ravise et obtient un master d’administration publique à Sciences Po et intègre enfin l’INSP (Institut national du service public).

Matthieu Basselier effectue actuellement son stage à la préfecture de Guadeloupe, avec pour maître de stage, le préfet lui-même, Alexandre Rochatte.

L’étudiant-fonctionnaire intervient dans le cadre des cours d’histoire, d’abord auprès de la classe d’hypokhâgne, puis auprès de la classe de khâgne. Il commence par son parcours, puis poursuit par une présentation très didactique des concours des trois fonctions publiques : État, territoriale et hospitalière. INSP, IRA, INET, EHESP, ENSAM (1), les sigles des écoles et des concours se succèdent, avec les années d’études, le concours Cadres d’Orient et sa pratique d’une langue rare retient également l’attention des étudiants.

Très vite, Matthieu Basselier sait établir un climat de confiance sous le regard admiratif et encore un peu timide de la classe. Les étudiants se montrent très intéressés et lui posent de nombreuses questions. Il y aura un avant et un après la visite de Matthieu Basselier. En effet, son intervention, très enrichissante, a suscité des vocations et a répandu un message d’espoir et d’encouragement. En insistant sur le fait que chacun doit trouver sa propre voie, être épanoui, qu’il ne faut pas craindre d’essayer, quitte à échouer parfois, pour ensuite recommencer.

M. BASSELIER et la classe d’hypokhâgne

« Il nous a convaincus de passer de nombreux concours », confient Shanis Baloji et Laëticia Sinin, étudiantes en CPGE A/L1. Et d’ajouter, « nous retiendrons, qu’adossé à un travail constant, le plus important est de croire en soi. Nous remercions vivement Matthieu Basselier d’avoir pris sur son temps précieux pour nous rencontrer. Nous avons particulièrement apprécié sa simplicité, sa bienveillance et sa sincérité. Grâce à lui, nous avons découvert d’autres parcours d’études et sommes rassurés quant à nos projets futurs, mais retenons cependant qu’un parcours est rarement tout tracé. »

Article de Shanis BALOJI et Laëtitia SININ, étudiantes en CPGE A/L 1 – Crédits photos : Shanis BALOJI et Laëtitia SININ.


Chronique d’Estelle-Sarah Bulle dans La Croix – Retour sur sa résidence au Lycée

La romancière Estelle-Sarah Bulle a consacré sa dernière chronique hebdomadaire parue ce jeudi 29 septembre dans le quotidien national La Croix à sa résidence en Guadeloupe, en particulier au lycée Gerville Réache où elle a résidé du 12 au 24 septembre 2022 grâce au dispositif Résidence d’auteur à l’école du CNL et le soutien de la DAC Guadeloupe et de l’ANLCI.

Chronique d’Estelle-Sarah Bulle parue dans le journal La Croix du jeudi 29 septembre 2022

Estelle-Sarah Bulle y évoque ses différentes rencontres autour de la littérature et son métier d’écrivaine, tout en dessinant un portrait enthousiaste de la jeunesse guadeloupéenne malgré les difficultés environnementales (dont le passage de la tempête Fiona), sanitaires et sociales.


Retour en images sur la résidence au lycée d’Estelle-Sarah Bulle

Le Lycée Gerville Réache est fier d’avoir été sélectionné par le Centre National du Livre (CNL) dans le cadre du dispositif Résidence d’auteurs à l’école, en collaboration avec le Ministère de l’Éducation Nationale, la DAC Guadeloupe Ministère de la Culture, l’ANLCI (Agence Nationale de Lutte contre l’illettrisme) et l’association Wi’anArt.

Grâce à ce dispositif, le Lycée Gerville Réache a pu recevoir en résidence l’écrivaine Estelle-Sarah BULLE pendant deux semaines, du 12 au 24 septembre 2022. Nous sommes très honorés d’avoir pu accueillir au sein du lycée, dans notre appartement réservé aux invité.es, une grande figure de la littérature contemporaine, lauréate de nombreux Prix littéraires, en particulier le Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde en 2018 pour son roman Là où les chiens aboient par la queue.

Cette résidence nous a permis d’organiser des rencontres et des ateliers d’écriture à destination de nos élèves et étudiants, avec pas moins de 11 classes concernées, soit 240 élèves et étudiants : 2 classes de Seconde, 3 classes de Première, 1 groupe de Terminale, 3 classes de CPGE et 2 classes de BTS.

Rencontres au Lycée Gerville Réache

La romancière Estelle-Sarah Bulle s’est prêtée au jeu des rencontres en échangeant de façon très libre et enthousiaste. Tous les sujets ont été abordés sans gêne ni retenue, au gré des questions qui ont été très nombreuses : son parcours personnel, familial et professionnel, ses sources et sujets d’inspiration, sa relation à l’écriture et à la lecture, le monde de l’édition et ses revenus, les espoirs d’une adaptation cinématographique, les thèmes abordés dans son œuvre, ses liens avec la Guadeloupe et son histoire, la question de son identité antillaise, sa perception du métissage culturel…

Les élèves ont parfois poursuivi les échanges en aparté ou en demandant un autographe à l’écrivaine qui s’est prêtée au jeu avec beaucoup de gentillesse.

“J’ai été impressionnée par la créativité et l’agilité des élèves à se saisir des mots et à mobiliser leur imaginaire pour créer des histoires, écrire leurs textes, poser des questions et débattre. Il y a, je pense, une vraie spécificité du monde créole à cet égard, sans doute à cause de l’oralité qui est encore si vivante, de la langue créole et peut-être du sentiment aigu de vivre sur une île ouverte aux vents du monde.
La jeunesse antillaise me semble pleine d’une vitalité spécifique et belle, douée d’une capacité à parler de soi et à se mettre en scène, sans les freins et la standardisation qui limitent parfois l’audace d’autres jeunesses.
Quel plaisir de constater cela et de contribuer, grâce à cette résidence, au contexte pédagogique épanouissant dans lequel évoluent ces jeunes gens pleins de promesses !” (Estelle-Sarah Bulle)


Au cours de la résidence, deux autres rencontres étaient prévues dans deux établissements scolaires voisins : le Collège Richard Samuel de Gourbeyre et le Lycée Raoul-Georges Nicolo à Rivières des Pères, Basse-Terre.

La 1ère rencontre au Collège de Gourbeyre a bien eu lieu le jeudi 15 septembre 2022, de 9h30 à 12h30, avec la classe de 5ème CHAT (Classe à Horaires Aménagés Théâtre) et en présence de Madame la Rectrice de Guadeloupe, Christine Gangloff-Ziegler. Cette rencontre marque le début d’un lyannaj pour cette année 2022, autour de la promotion de la lecture, entre le collège Guilleminot de Dunkerque et le collège Richard Samuel qui depuis plusieurs années ont tissé des liens grâce à l’autrice d’origine guadeloupéenne, Justine Jotham venue en résidence au lycée en 2020 par le biais de l’ASSODOC Guadeloupe (Association des enseignants Documentalistes). Il est également prévu que les collégiens de la CHAT (Théâtre) de Gourbeyre aillent prochainement dans les écoles primaires du bassin pour faire la promotion du roman jeunesse d’Estelle-Sarah Bulle, Les Fantomes d’Issa, auprès de leurs camarades de CM2.

Rencontre au Collège Richard Samuel le jeudi 15 septembre

En raison du passage de la tempête Fiona, la deuxième rencontre prévue le lundi 19 septembre au Lycée Raoul-Georges Nicolo n’a malheureusement pu avoir lieu ni être reportée.

Deux autres rendez-vous publics n’ont pu être maintenus au cours de la résidence du fait des conséquences de la tempête : Rencontre et dédicace à la librairie Caribbean Culture House de Basse-Terre le samedi 17 à 10h puis l’échange à 15h au Café Papier de Jarry avec le club #BlackLivresMatter.
Hormis ces trois rendez-vous, l’ensemble des autres temps forts du programme (à retrouver en cliquant ICI) ont pu se dérouler dans toute la Guadeloupe :

  • Bibliothèque municipale de Morne-à-L’Eau
  • Médiathèque du Moule
  • Médiathèque Paul Mado de Baie-Mahault
  • Cinéma Le d’Arbaud de Basse-Terre
  • Centre culturel Kanawa de Trois-Rivières
  • Maison d’arrêt de Basse-Terre
  • Hôtel Arawak Beach Resort du Gosier
  • Centre pénitentiaire de Baie-Mahault
  • Médiathèque Ernest J. Pépin du Lamentin
  • Librairie Boutique de la Presse à Jarry
  • Médiathèque Raoul Georges Nicolo du Gosier

Soirée au Kanawa animée par Jessica Oublié le mercredi 21 septembre

A noter que le rendez-vous au Cinéma Le d’Arbaud, mardi 20 septembre à partir de 19h30, a été organisé par le Lycée Gerville Réache, dans le cadre des Cordées de la Réussite et en partenariat avec l’association CLAP / Groupe Ciné que nous remercions.
Une projection du film Orfeu Negro de Marcel Camus (1959) a été suivie d’un débat avec l’auteure Estelle-Sarah Bulle autour de son roman Les étoiles les plus filantes dont l’intrigue s’inspire librement du tournage du célèbre film franco-brésilien.
La soirée animée par deux étudiantes en CPGE littéraires, Clémence Mutet et Énide Fanchone, s’est déroulée en présence d’une bonne centaine de personnes dont 47 élèves et étudiants du Lycée, internes pour la plupart.

Projection-débat le mardi 20 septembre au cinéma Le d’Arbaud


La résidence de l’historienne Michelle Zancarini-Fournel en images

Du 12 au 16 septembre 2022, le Lycée Gerville Réache a été très honoré de recevoir Mme Michelle ZANCARINE-FOURNEL, historienne et professeure émérite d’histoire contemporaine à l’Université Claude Bernard-Lyon-I, dans le cadre du programme des Cordées de la Réussite.

Elle a répondu très favorablement à l’invitation de la CPGE lettres du Lycée Gerville-Réache et leur enseignant d’Histoire, M. Gilles DELATRE, pour contribuer à la préparation des étudiant.e.s à la nouvelle question d’histoire du concours de l’École Normale Supérieure de le rue d’Ulm : “Mouvements protestataires et luttes populaires de 1831 à 1968 (France et Outre-mer)”.

Mme Zancarini-Fournel a ainsi animé une semaine de conférences à destination prioritairement des étudiants CPGE mais pas seulement.

Mme Zancarini-Fournel entourée des CPGE AL2

Lundi 12 septembre, l’historienne a débuté sa résidence par une conférence avec les CPGE AL2 (Khâgne) sur les mouvements insurrectionnels de 1831 à 1834 à Lyon et à Paris puis elle a expliqué comment écrire une histoire populaire à la CPGE AL1 (Hypokhâgne).
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Conférences du Lundi 12 septembre

Mardi 13 septembre, de 7h à 9h, le sujet de la conférence portait sur les mouvements communalistes en 1870 et 1871.
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En seconde partie de matinée, Mme Zancarini-Fournel a animé une rencontre – débat sur les questions d’égalité de sexe et de genre, en particulier dans l’éducation et l’histoire récente de la France.
26 élèves volontaires de seconde, première et terminale ainsi que 2 étudiants CPGE AL ont pris part à cet échange qui s’est révélé très riche. Il a été notamment question de la convention signée au sein de l’Éducation Nationale et ses différentes applications dans les établissements scolaires. Mme Zancarini-Fournel a ainsi pu témoigner de son rôle joué dans l’écriture de la toute 1ère convention en 2000.
De nombreux exemples d’inégalités entre les sexes ont été évoqués par les élèves présents et, dans la perspective de mener des actions concrètes pour y remédier, un rendez-vous a été pris avec les éco-délégués pour envisager un programme d’actions dans le lycée à destination de toute la communauté scolaire.


Mercredi 14 septembre, la conférence de Mme ZANCARINI-FOURNEL intitulée « Les Algérien.nes face à la “guerre totale” de Bugeaud », s’est déroulée en présence de 3 classes : CPGE AL1, Terminale Section Internationale Anglais et leur enseignant d’Histoire-Géographie M. Loïc Reder ainsi que les étudiants en L3 Histoire à la faculté Roger Toumson et leur enseignante Mme Clara Palmiste.
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Conférence sur la Guerre d’Algérie le mercredi 14 septembre


Jeudi 15 septembre, pas moins de trois conférences ont été animées par Michelle Zancarini-Fournel à destination des étudiants mais aussi d’élèves de première (spécialité HGGSP avec l’enseignant, M. Ollivier) et de terminales.

  • L’Algérie terrain d’expérimentation ou de relégation sociale (1830-1871)
  • Mai – juin 1968
  • Les événements de 1959 en Martinique, 1962 en Guadeloupe et en Guyane ainsi que 1967 en Guadeloupe

Les trois conférences étaient passionnantes mais la dernière a donné lieu à d’intenses débats et échanges, en particulier sur les événements et sources sur mai 67.

Au terme de sa semaine de résidence, Mme Michelle Zancarini-Fournel nous a fait l’immense honneur de devenir la Marraine de la nouvelle promotion AL 2022/2024, après l’écrivaine Gisèle Pineau en 2021.
Nous tenons à lui adresser toute notre reconnaissance et nos plus sincères remerciements.

Cérémonie de marrainage le Jeudi 15 septembre

Biographie de Michelle Zancarini-Fournel :

Michelle Zancarini-Fournel a commencé sa carrière en 1969 comme enseignante dans le secondaire. Sous la direction d’Yves Lequin, elle entreprend une thèse de doctorat d’histoire, Parcours de femmes : réalités et représentations, Saint-Étienne, 1880-1950, qu’elle soutient en 1988 à l’Université Lyon-2.

Cofondatrice de la revue Clio avec Françoise Thébaud, c’est une spécialiste de l’histoire des femmes et du genre, ainsi que des « années 68 », dont elle a d’abord contribué à sauver les archives, avant d’en écrire l’histoire. Son mémoire d’habilitation y est d’ailleurs consacré et a été partiellement publié dans l’ouvrage qu’elle a codirigé 68 : une histoire collective. Elle publie en 2016 une histoire populaire de la France, intitulé Les luttes et les rêves.

En 2015, dans le cadre de la réforme du collège 2015 et dans un contexte polémique vis-à-vis des nouveaux programmes d’histoire, elle co-signe dans Le Monde une tribune d’historiens universitaires pour soutenir les « projets de programmes, issus du travail collectif présenté par le Conseil supérieur des programmes. (Source : Wikipédia)

Membre de la commission Stora d’information et de recherche chargée d’étudier et de rendre un rapport sur les événements de 1959 en Martinique, de 1962 en Guadeloupe et en Guyane et de 1967 en Guadeloupe, Mme ZANCARINI-FOURNEL a eu à enquêter en Guadeloupe, qu’elle connaît aussi par le biais de ses travaux universitaires (jury de soutenance de thèse, séminaires, colloques).