IMG_20190921_105209.jpg

Exposition Wi’anArt 7ème édition à l’Hôtel de Région

Vendredi 20 septembre, à 18h, le vernissage de l ‘exposition Wi’anArt 7ème édition a inauguré les Journées européennes du patrimoine à l’Hôtel de Région Guadeloupe.
IMG_20190921_105209.jpg

Conter, c’est se raconter autrement

L’exposition située dans le grand hall d’entrée de la Région a pour titre : « Conter, c’est se raconter autrement ». Elle réunit une vingtaine d’œuvres originales de trois artistes guadeloupéens, Anaïs Verspan, Samuel Gélas et Ronald Cyrille alias Black Bird, ainsi qu’une trentaine de créations d’élèves écoliers, collégiens et lycéens de toute la Guadeloupe. Les créations des élèves ont été réalisées au cours de l’année scolaire précédente, à l’occasion d’ateliers avec les artistes dans les différents établissements scolaires.
IMG_20190921_103734.jpg
IMG_20190921_103927.jpg
IMG_20190921_103805.jpg
Comme le précise Anaïs Verspan, «les jeunes sont ici à l’honneur car ils sont les artistes de demain. Pendant ses ateliers j’ai “kwazé Konpen Lapen”, j’ai rencontré “Konpè Zamba”, j’ai ri avec la diablesse et surtout créer avec vous notre conte. »

Le public venu nombreux a pu découvrir la multiplicité des œuvres et des techniques : peinture, sculpture, photographie et vidéo. Les sources d’inspiration sont également très variées et montrent à quel point les jeunes artistes en herbe savent puiser dans le patrimoine, en particulier dans le contre créole, tout comme ils empruntent volontiers les icônes de la culture américaine pour se raconter (autrement).

Performance artistique “Il était une fois”

Lors du vernissage, les élèves de l’option Arts plastiques du Lycée Gerville Réache ont proposé au public présent une performance artistique à partir de bois flottés peints et une déclinaison des éléments bien connus des contes.
Performance artistique

Remise de prix

Une remise des prix a également eu lieu, en présence de M. Emmanuel Mormin (Proviseur du Lycée Gerville Réache), M. Jean-Claude Nelson (vice-Président de la Commission Culture de la Région Guadeloupe), Mme Valérie Samuel-Césarus (Vice-Présidente de la Commission Tourisme et membre de la Commission Culture), Mme Gilda Gonfier (Directrice adjointe culture et sports), Mme Myriam BADIA (Chef de service Arts plastiques, Cinéma, Édition), Mme Jocelyne Massina (Chef de service Spectacle vivant) et des représentants de la DAC Guadeloupe et de la Mairie de Gourbeyre, partenaires de la manifestation.
L'artiste Ronald Cyrille
Huit prix ont été remis aux chefs d’établissements, enseignants et élèves des établissements scolaires suivants : École maternelle Félicité Coline de Petit-Canal, Collège Bois Rada de Sainte-Rose, Collège Front de mer et Collège Sadi Carnot de Pointe-à-Pitre, Lycée Chevalier de Saint-Georges et Micro-Lycée aux Abymes (lycée de la seconde chance), Lycée Gerville Réache et Lycée de Versailles de Basse-Terre.
Les élèves de Gerville Réache recevant leur prix
L’Hôtel de Région est resté exceptionnellement ouvert toute la journée du samedi 21 septembre à l’occasion des Journées européennes du patrimoine.
L’exposition est visible en accès libre et gratuit jusqu’au vendredi 27 septembre inclus. Une version itinérante de l’exposition circulera ensuite dans les établissements scolaires de la Guadeloupe durant toute l’année scolaire.
Exposition_Conter-SeRaconter.jpg
Article_FA_Conter-Se-raconter.jpg


laura-henno-koropa.jpg

Rencontre avec l’artiste Laura HENNO

Lundi 30 septembre, l’artiste photographe et vidéaste Laura HENNO a animé trois rencontres-débats autour de ses créations au Lycée Gerville Réache, à l’occasion du Festival Images organisé par OCEA (commissariat : Régine Cuzin) et la Ligue des Droits de l’Homme Guadeloupe, en partenariat avec le festival Monde en vues.

Durant la matinée, Laura Henno a présenté une vidéo intitulée Koropa (durée : 20 min.) aux étudiants en classes préparatoires littéraires 2ème année et leur enseignant d’histoire, M. Delatre, puis aux élèves de Terminale option de spécialité Arts plastiques de M. Gorin.

laura-henno-koropa.jpg

Si la vidéo d’art a pu dérouter certains élèves par sa forme et ses choix esthétiques, les échanges qui ont suivi la projection ont été intenses car le sujet abordé a touché nombre d’élèves et étudiants : Patron, un jeune Comorien de 13 ans, suit l’apprentissage de son père adoptif pour apprendre à piloter un bateau. Bateau qui, bientôt, mènera à son bord des voyageurs clandestins vers Mayotte. Tous les risques reposent sur les frêles épaules du jeune orphelin qui devra ainsi apprendre à protéger les passeurs qui travaillent dans son ombre, à l’abri des poursuites et des griffes de la PAF.

IMG-20191003-WA0001.jpg

L’après-midi, Laura Henno a échangé avec les élèves de Terminale option facultative Arts plastiques de Mme Xarrié, autour notamment de la série photographique qu’elle a récemment réalisée dans la cité de Slab City en Californie, une ancienne base militaire américaine en plein désert de Salton Sea devenue un lieu de campement sans aucune juridiction où viennent s’installer des centaines d’irréductibles en quête de liberté.

prempage.jpg

Interview de l’artiste sur TV5 Monde

Entretien à propos de quatre photographies de Laura Henno

À propos de quatre photographies de Laura Henno, entretien avec l’artiste (07/10/2015) from MACVAL Productions on Vimeo.


Interview RCI Guadeloupe

Dimanche 23 juin 2019, dans le cadre de l’émission radio Le cas Soulez de RCI, la journaliste Judith a souhaité interviewer des élèves ayant participé à l’exposition Gaspillages, à l’occasion de sa présentation à la Médiathèque Bernadette Cassin Pierrot de Saint-Claude.

Deux élèves du Lycée Gerville Réache ont répondu à ses questions :
Chjara Benedetti, lauréate du concours en 2018 alors en 3ème au Collège Rémi Nainsouta, et Dorine Clavier, élève en Terminale S et inscrite à l’option facultative d’Arts plastiques.

Nous vous invitons à les écouter :

https://wianart.tumblr.com/post/185842373363/judith-de-rci-guadeloupe-a-souhait%C3%A9-interviewer


CCIIG-RDD-150519_c_IDLineStudio-WEB-29.jpg

Rencontres Professionnelles du Développement Durable

A l’invitation de la DEAL Guadeloupe et de la CCI îles de la Guadeloupe que nous remercions sincèrement, quatre élèves volontaires du Lycée Gerville Réache ont participé à la 2ème édition des Rencontres professionnelles du Développement Durable au Centre World Trade Center (CWTC) de Jarry.

Mon engagement pour la planète from cdi lgr on Vimeo.

Le mercredi 15 mai 2019, les quatre élèves, accompagnés de leur enseignante Mme Carole REDT, ont pu prononcer un discours sur leur engagement éco-citoyen devant un parterre de chefs d’entreprise, de jeunes entrepreneurs et responsables territoriaux.

Interview des 4 élèves from cdi lgr on Vimeo.

CCIIG-RDD-150519_c_IDLineStudio-WEB-29.jpg

Ainsi, Adjaya ABIDOSE, Chjara BENEDETTI et Néhémie EDMOND, tous trois élèves en 2nde10, ainsi que Valentin BANMEYER, élève en 1ère L, ont impressionné l’auditoire présent par la justesse de leur propos sur l’urgence climatique et la nécessité de s’engager pour préserver l’environnement et protéger la planète contre notre propre activité.

CCIIG-RDD-150519_c_IDLineStudio-WEB-12.jpg
CCIIG-RDD-150519_c_IDLineStudio-WEB-30.jpg

Durant les deux jours des Rencontres professionnelles du Développement Durable, l’exposition GASPILLAGES a été proposée au public présent. L’exposition a suscité une attention particulière parmi les stands de professionnels où figurait en bonne place l’innovation technologique au service de la protection de l’environnement et de la lutte contre les gaspillages.

3.IMG_20190515_162934.jpg
1.IMG_20190515_164406.jpg
2.IMG_20190515_164641.jpg


3a11645f5c3d1ecb.jpg

Sexisme

Nous vous invitons à lire le texte de Chjara Benedetti, élève en Seconde au Lycée Gerville Réache. Un cri du cœur contre le sexisme.

SEXISME

C’est étrange les genres lorsque j’y pense. Je comprends l’explication biologique sur la différence des corps. Après tout, la survie de notre espèce dépend de l’union de deux êtres. La science me semble rationnelle et logique mais la mentalité de nos sociétés m’échappe. Qu’il y ait plusieurs milliers d’années, les « mâles » se soient considérés plus forts, plus intelligents (en d’autres termes tout simplement : mieux), que les « femelles ». Le fait qu’ils se soient par conséquent sentis légitimement supérieurs à elles, ressemble comiquement à une mauvaise blague. Mais la réalité n’est pas comique, l’est-elle ?

3a11645f5c3d1ecb.jpg

Concentrons-nous sur la mauvaise blague ; une sorte de caméra cachée, de « prank », ou même une mise en scène. Essayons d’imaginer pendant une fraction de seconde que tout ceci ne fut qu’une grande farce. La servitude féminine n’est que le simple gage d’un pari perdu, le rabaissement social une plaisanterie amusante d’un groupe d’amis qui rigolent, le mariage forcé n’est que le dragueur lourd mais gentil de la bande, le viol un jeu de mains sans conséquences, la violence conjugale une claque amicale dans le dos, l’interdiction à l’éducation un complot enfantin innocent, le sexisme une affaire de point de vue et l’excision un bizutage.
Essayons pendant une fraction de seconde. Faisons-le ensemble, voulez-vous ? Tendons à ne pas blâmer, mais à comprendre nos chers frères, nos chers pères, nos cousins, nos oncles, nos grands-pères et tous nos ancêtres avant eux. Ouvrons notre esprit à cette possibilité.
Voyez-vous, j’ai parfois espéré que les mentalités soient différentes. Mais la réalité m’a rattrapée. Finalement, la tortue n’a pas gagné la course, le lièvre courait trop vite et le chemin était plus court que ce que l’on croyait.
Enfant, je ne voyais pas la différence. J’avais entendu parler des problèmes que rencontraient les femmes dans la vie de tous les jours et dans le monde, mais ces rumeurs n’étaient que science-fiction, un écho lointain que je connaissais mais ne comprenais pas. Les enfants ne voient pas de différences, parfois ils ne cherchent tout simplement pas de différences. Du moins, ce n’était pas mon cas. Puis nous avons grandi et nous avons découvert la vision des adultes, ou plutôt la vision que la société nous a imposée.
Je connaissais les problèmes que rencontraient les femmes, je connaissais les tortures mentales et physiques que beaucoup subissent mais je n’avais jusqu’alors jamais pensé aux conséquences qu’ont ces actes. J’ai découvert la peur, la colère, la mort, la crainte, l’abandon, la honte, le suicide, le mensonge et le fait que tout cela soit normal ainsi que commun.
J’ai voulu donner mon avis, dire ce que je pensais, exprimer ma surprise. Mais on m’a pris de haut, on m’a parlé pour m’apprendre à accepter que c’est la vie, qu’elle n’est facile pour personne mais que c’est comme ça. On m’a fait comprendre que j’étais dans cette case, que j’en faisais partie. C’était choquant de passer de spectatrice à actrice de cette réalité. Moi qui pensais être quelqu’un, on m’a fait comprendre que j’étais une fille.


Nature_Plastique1.jpg

Exposition Gaspillages

Depuis 2017, le Collège Richard Samuel et le Lycée Gerville Réache se sont associés pour organiser un concours académique de photographies en lien avec l’Éducation au Développement Durable, en partenariat avec le Rectorat, le Conseil Départemental, le Conseil Régional et la DEAL Guadeloupe.

Article en ligne sur le site de la DEAL Guadeloupe

2017/2018, 1ère édition : Nature & Plastique

Près de 350 photos avaient été reçues qui célébraient toutes la beauté de la nature tout en dénonçant la pollution des déchets plastiques en milieu insulaire. Une sélection de 10 photographies avait donné lieu à une exposition sur les espaces extérieurs du Mémorial ACTe à Pointe-à-Pitre, du 19 mai au 8 juin 2018 (photos ci-contre).
Nature_Plastique1.jpg

2018/2019, 2ème édition : Gaspillages

Cette année, la 2ème édition du concours photo a été placée sous le thème des GASPILLAGES.
Photo de Malia Michaux-Vignes (Collège de Gaulle, Le Moule)
Ouvert aux élèves et étudiants âgés de 9 à 20 ans, soit de la classe de CM1 aux filières post-BAC, cette 2ème édition du concours vise à sensibiliser les jeunes Guadeloupéens et indirectement le tout public à la question des gaspillages sous toutes ses formes : gaspillage alimentaire, gaspillage énergétique dont eau et électricité, mais aussi gaspillage en biens de consommation ou en déchets non valorisés.

Le mercredi 13 février 2019, au Lycée Gerville Réache, s’est réuni le jury du concours composé de représentants des différents partenaires dont DEAL Guadeloupe avec M. Philippe Wattiau (Chef de la Mission Développement durable et Évaluation Environnementale à la DEAL Guadeloupe) et son adjointe Mme Nicole Erdan (en charge du Pôle Transition écologique et Croissance Verte), M. Camille Elisabeth (Conseil régional), M. Audrey Phibel (Conseil Départemental et responsable de la programmation à l’Habitation La Ramée de Sainte-Rose).
Présidé par le photographe Philippe Virapin et l’artiste de land art, réalisatrice et éco-designer Guy Gabon, le jury a choisi parmi les 400 photographies reçues des quatre coins de l’archipel une sélection de 18 photos qui, chacune à leur manière, illustrent les différentes situations de gaspillages sans négliger la dimension sensible et artistique qui nous semble propice à alerter durablement les consciences.

Les 18 lauréats âgés de 10 à 19 ans ont été récompensés par la remise d’un prix à l’occasion du vernissage de l’exposition qui s’est tenue à l’Habitation La Ramée de Sainte-Rose du 22 mars au 20 avril 2019. L’exposition qui rassemble les 18 photographies s’accompagne de deux panneaux informatifs sur les gaspillages à l’échelle régionale, nationale et internationale.

Deux performances artistiques lors du vernissage de l’exposition

Performance Gaspillages from Réache Gerville on Vimeo.

Une première performance a été présentée au public en ouverture du vernissage par les élèves de l’option Théâtre de M. Christophe Cherki, en lien avec la profusion des emballages et déchets plastiques, dans laquelle nous semblons nous complaire et nous délecter. Sans véritable réutilisation, les déchets non recyclés, non valorisés, représentent une part importante de nos gaspillages.

Performance Gaspillages 2 from Réache Gerville on Vimeo.

Puis une deuxième performance signée des élèves de l’option facultative d’Arts plastiques de Mme Annabelle Xarrié en lien avec la profusion d’informations sur support papier que nous consommons inlassablement à l’ère du numérique.

Les lauréats du concours de photographie

Parmi les 18 lauréats, 4 sont des élèves de Terminales option Arts plastiques du Lycée Gerville Réache : Nalya Léonce (5ème Prix)
Photo de Nalya Léonce
Dorine Clavier (7ème Prix)
Photo de Dorine Clavier
Kathleen Urcel (11ème Prix)
Photo de Kathleen Urcel
Morgane Buchheit (14ème Prix)
Photo de Morgane Buchheit
A compter du 21 avril 2019, l’exposition est proposée en itinérance aux établissements scolaires et collectivités qui le souhaitent, avec un prêt gratuit de 1 à 2 semaines. Le planning pour accueillir l’exposition est d’ores et déjà rempli jusqu’à la fin de l’année 2019 avec pas moins de 4 écoles, 6 collèges, 3 lycées, 1 mairie (Saint-Claude) et 1 médiathèque (Port-Louis). A noter également que l’exposition sera visible au WTC de Jarry les 14 et 15 mai 2019, à l’occasion des Rencontres professionnelles du Développement Durable organisées par la CCI Guadeloupe.
Expo.jpg
Les organisateurs du concours photo se sont d’ores et déjà donnés rendez-vous pour la 3ème édition en 2019/2020 qui pourrait être placée sous le signe des RECYCLAGES…


Conference_P._Blanchard_B_Stora_211218-2.jpg

Rencontre avec P. Blanchard et B. Stora – vendredi 21 décembre 2018

A l’occasion de la visite de l’exposition « Zoos humains » , les étudiants de prépas ECE 2 encadrés par leurs enseignantes Mmes Titeca Beauport et Kuessan, ont eu la possibilité de rencontrer les historiens Pascal Blanchard et Benjamin Stora autour de la question de la France coloniale !

Une conférence de haute volée qui a permis d’aborder les paradoxes de l’entreprise coloniale française, les notions d’identités ; du caractère précurseur de ces identités diasporiques et des violences à la fois symboliques et effectives sur les corps.
Conference_P._Blanchard_B_Stora_211218-2.jpg

La conférence s’est achevée sur les leviers permettant à tous de vivre ensemble et de construire une politique constructive : le savoir et le dialogue.

Une belle mise en perspective pour ces étudiants dont la thématique en Culture générale s’articule autour du thème de la mémoire.


IMG_20190218_143914-2.jpg

Les Dactylos

Du 16 au 20 février, les deux comédiens de la compagnie Oxymore sont en résidence dans un appartement du Lycée Gerville Réache afin de proposer plusieurs représentations de leur spectacle original intitulé LES DACTYLOS (cf. dossier artistique).

Lundi 18 février, les deux comédiens vêtus à la mode des années 50 et équipés du fameux stylo BIC et d’une machine à écrire, ont fait irruption dans deux salles de classe, à la surprise générale des élèves de 1ère L1 (avec Mme Larifla) et 2nde 4 (avec Mme Marot).

Les Dactylos et 1L1 from CDI Gerville Réache on Vimeo.

Leurs enseignantes étaient informés de leur venue dans la classe mais pas les élèves qui pensaient assister à un cours de français “classique”. Rapidement, la stupéfaction des élèves fait place aux rires et à l’intérêt grandissant.

IMG_20190218_143914-2.jpg

Les deux comédiens présentent le guichet ICI, Itinérante de Courrier entre Inconnus, une entreprise fictive dirigée par Monsieur Marcel Berticot et Mademoiselle Thérèse Bobinot, personnages burlesques et hauts en couleurs. Leur devise est ambitieuse : “Sans destination, nous avons l’assurance que la lettre que nous confie notre client arrive à bon port !
Marcel et Thérèse proposent alors aux élèves de découvrir une lettre que leur a adressée un inconnu, quelques part en France hexagonale ou sur l’île de la Réunion, précédente étape de la compagnie de théâtre.
Quelqu’un que vous ne connaissez pas vous a écrit quelque chose. Voulez-vous récupérer votre courrier ? ” Cette lettre est choisie en fonction d’un thème, d’un ressenti, que le destinataire partage avec l’inconnu qui a rédigé le courrier. Après avoir lu la lettre, les deux comédiens lancent un atelier d’écriture personnel et poétique.

Les Dactylos et 2nde 4 from CDI Gerville Réache on Vimeo.

La participation des élèves est exceptionnelle et les volontaires se bousculent pour lire leurs productions écrites.
Les deux comédiens sont fiers et agréablement surpris par le succès rencontré auprès des élèves des deux classes. Souvent, les “volontaires” doivent être désignés par les comédiens mais pas à Gerville Réache où l’envie de jouer avec les mots est très communicative.

IMG_20190218_152308.jpg

La dernière prestation qui aura lieu pendant la récréation de l’après-midi rencontrera elle aussi un grand succès. Élèves, professeurs et personnels du lycée se pressent pour découvrir le spectacle inhabituel dans la cour des manguiers. Chacun veut lire son courrier, échanger avec ses voisins de lecture puis écrire à son tour une lettre à un inconnu avec qui ils partageront un point commun : aimer regarder les couchers de soleil, vouloir 1000 vies en une, avoir perdu un être cher, aimer prendre soin de la nature…

IMG_20190218_160143.jpg

Ainsi, les deux comédiens mettent en place une chaîne aussi symbolique que poétique au fil de l’itinérance de cette intervention artistique drôle, citoyenne et décalée.

IMG_20190218_160454.jpg

Après une intervention similaire au Collège Richard Samuel de Gourbeyre mardi 19 au matin, le spectacle Les Dactylos part en tournée sur toute la Guadeloupe à compter du mercredi 20 février. Au programme notamment : Sainte-Anne, Université de Fouillole, Marché de Basse-Terre samedi 23 février au matin, Le Moule puis direction Saint-Martin.
Si vous aussi, vous écrivez à un inconnu, vous aurez peut-être la chance de voir votre lettre publiée dans le livre que la compagnie Oxymore s’apprête à publier en septembre 2019, aux éditions, et qui rassemblera un florilège des plus beaux courriers écrits par des inconnus.


IMG_20190205_164040.jpg

Art of change, du 4 au 15 février 2019

24 classes de 3ème, soit 600 collégiens en immersion au lycée autour de l’EDD

Du lundi 4 février et au vendredi 15 février, le Lycée Gerville Réache a reçu pas moins de 24 classes de 3ème du bassin Sud Basse-Terre, soit un total de 600 collégiens, pour une journée d’immersion dans l’établissement, à raison de 3 classes par jour :
IMG_20190205_164040.jpg

4 classes du collège Germain Saint-Ruf, Capesterre Belle-Eau > 4 classes du collège des Roches gravées, Trois-Rivières > 4 classes du collège Suze Angely, Vieux-Habitants > 4 classes du collège Joseph Pitat, Basse-Terre > 3 classes du collège Richard Samuel, Gourbeyre > 3 classes du collège Jean Jaurès, Baillif > 2 classes du collège Fontaines bouillantes, Bouillante.

Durant cette quinzaine, les collégiens ont été invités à prendre part, aux côtés des lycéens, à des ateliers scientifiques, des workshop artistiques, des projections de courts-métrages et visio-conférences avec les réalisateurs, ainsi que des serious game (jeux éducatifs) sur tablettes en lien avec des notions de développement durable.

La quinzaine financée par la DEAL Guadeloupe, la DAC Ministère de la Culture, le Conseil Régional, le Conseil Départemental, l’ACSE et le Lycée Gerville Réache a permis d’accueillir de nombreux intervenants extérieurs.

Programme des conférences et ateliers scientifiques

– Association Mon école, ma baleine pour évoquer les cétacés en Guadeloupe et la protection de la baleine à bosse encore chassée dans certaines îles de la Caraïbe

– Représentant de la Région Guadeloupe pour aborder la question du mix énergétique et l’objectif 100% d’énergies renouvelables à l’horizon 2030

ARS et Gwadair au sujet des sargasses : causes, conséquences sanitaires et solutions possibles (photos ci-dessous)

IMG_20190207_112343-2.jpg

– Association Amazona sur les oiseaux de Guadeloupe et leur préservation

– Ingénieur du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) sur le cycle de l’eau et le niveau de pollution des nappes phréatiques

Archipel des sciences pour un atelier sur l’empreinte écologique

Coraïbes et L’école de la mer pour évoquer les récifs coralliens face au dérèglement climatique et les initiatives de restauration corallienne dans la Caraïbe puis, dans un second temps, pour évoquer le rôle de la mangrove face à l’élévation du niveau des océans (photo ci-dessous)

IMG_20190211_102530.jpg

– Deux chercheurs de l’INRA au sujet des impacts de la chlordécone sur les végétaux et les animaux

ONF et association Kap natirel au sujet des iguanes et tortues marines.

– Architecte et urbaniste du CAUE pour un atelier intitulé “Former à la lecture de paysages proches de l’établissement” à destination des élèves de la 2nde 7 (Patrimoine) et leur enseignant d’Histoire-Géographie, M. Ollivier.

Gwadair sur la qualité de l’air et les différents niveaux d’alerte.

OREC (Observatoire Régional de l’Energie et du Climat) sur l’évolution énergétique et climatique du territoire.

– Malika Trouillefou, maître de conférence et responsable de BOREA (Biologie des Organismes et Ecosystèmes Aquatiques) de l’Université des Antilles, accompagnée de deux chercheurs doctorant ou post-doctorant ainsi que d’une étudiante en Master 2, pour aborder l’écologie marine, la biodiversité en milieu insulaire et les perturbations liées au réchauffement climatique. A destination des Terminales S option de spécialité SVT et leurs enseignants Mme Delannay et M. Seunes (photo ci-dessous).

IMG_20190215_092648.jpg

Des ateliers artistiques

Les ateliers artistiques, quant à eux, ont été animés par les artistes Laurence Roussas, Guy Gabon, François Piquet et Ronald Cyrille, à base de matériaux naturels et d‘objets de récupération. Les œuvres réalisées sont exposées dans le lycée au fil de la quinzaine, telle l’installation de bateaux en bois flottés et tissus qui évoquent le sort des réfugiés climatiques. De même, les arbres représentées par les élèves de l’option Arts plastiques à l’occasion de l’atelier avec l’artiste Tim Frager, début janvier, ont fait l’objet de collagees éphémères au sein du lycée (photo ci-dessous).

IMG_20190205_150145.jpg

Classe mobile et serious game sur tablettes

Les serious game sont des applications téléchargées sur tablettes qui permettent aux élèves d’apprendre en s’amusant. Les îles du futur, jeu sérieux développé par Arte futura, propose par exemple de gérer le mix énergétique d’une île, en remplaçant les énergies fossiles ou polluantes par des énergies renouvelables (éolien, géothermie et solaire notamment). L’élève-joueur devra veiller à faire les bons choix en s’appuyant sur les conseils d’experts mais aussi maîtriser les dépenses et satisfaire l’opinion publique sur la qualité de vie et l’environnement proposés. De même, WasteblasterZ, développé par EDF et Dowino, sensibilise aux éco-gestes et économies d’énergie en incitant à limiter la pollution et les déchets au sein d’une maison. L’élève-joueur devra répondre à des questions et partir à la chasse aux déperditions d’énergie et aux gaspillages qui se cachent dans les gestes simples du quotidien : https://www.wasteblasterz.com/

Projections de 10 courts-métrages et échanges sur Skype

Des séances de projection de courts-métrages ont également été proposées aux collégiens et lycéens, avec chaque jour un programme d’une heure environ sélectionné à partir des 10 courts-métrages suivants :

overlay.jpg1. Track Down de Daniel Clément, Clément Vidal et Thomas Godard , 2018 (durée : 3’09) évoque la lutte contre le braconnage et la chasse d’espèces protégées en voie de disparition.

2. Best Friend de Nicholas Olivieri, Shen Yi, Juliana De Lucca, Varun Nair et David Feliu, 2018 (5’46) interroge nos addictions aux nouvelles technologies et aux réseaux sociaux susceptibles de nous isoler et nous couper du monde physique.

Hybrids.jpg 3. Hybrids de Florian Brauch, Matthieu Pujol, Kim Tailhades, Yohan Thireau et Romain Thirion, 2018 (6’19) évoque un monde envahi par les déchets et la pollution à tel point que les écosystèmes terrestres et marins ont été modifiés, créant des espèces hybrides. Court-métrage nommé aux Oscars !

4. The Ostrich Politic de Mohammad Houhou, 2018 (6’25) : Les autruches cachent régulièrement leur tête, plutôt que d’affronter la réalité. Les recherches d’un phylogénéticien ébranlent les certitudes en démontrant que ce comportement n’est en rien instinctif mais plutôt le fruit d’un mensonge pour rassurer les foules et mieux diriger le monde. Ce film d’animation très poétique et graphique interroge nos modes de vies et nos croyances, socles de nos civilisations dévastatrices.

Detroit.jpg 5. Un hectare à Detroit de Nora Mandray, VOSTF 2012 (12’26) : Documentaire dressant le portrait de Donnie, un fermier urbain partisan du Do it yourself qui décide de transformer une maison abandonnée en serre afin de préserver le fruit de son labeur.

kapitalistis.jpg 6. Kapitalistis de Pablo Muños Gomez, 2017 (14’03) : En Belgique, un immigré livreur de pizza tente de trouver plus de travail pour pouvoir offrir à son fils le cadeau de Noël dont il rêve, un cartable Powermax qui fait fureur auprès des enfants.

p15006526_v_v8_aa.jpg 7. Amelia’s Closet de Halima Lucas, VOSTF 2016 (16’28) dénonce la discrimination dont est victime une enfant afro-américaine dans son école, tout en suggérant la meilleure des réponses face à la bêtise de ses camarades et au racisme.

C017_C006_0315Q4_001.00646239-1024x429.jpg 8. L’Homme qui en connaissait un rayon d’Alice Vial, 2013 (19’57) : Dans un magasin de meubles qui a pour particularité de faire vivre ses salariés dans les décors qu’ils doivent vendre aux clients qui les observent, un employé modèle est soudainement promu.

Bonobo.jpg 9. Bonobo de Zoël Aeschbacher, 2018 (18’23) : Quand l’ascenseur de leur logement public tombe en panne, les destins de Felix, retraité handicapé, Ana, une mère célibataire aux prises avec son déménagement et Seydou, un jeune homme passionné de danse s’entrelacent vers une fin explosive où leurs limites seront testées.

ROU_RVB_72dpi_1200x684_Visuel02.jpg 10. Trace ta route de Romuald Rodrigues-Andrade, 2018 (20’46) : Cédric, jeune noir de 18 ans s’apprête à passer son bac. Convaincu que son avenir se trouve loin de sa Cité HLM du sud de la France, il rêve de partir à Londres avec son ami d’enfance, Farès qui a du mal à échapper aux tentations du quartier. C’est sur un stade de foot, face à des provocations racistes, que leur amitié va être mise à mal, jusqu’à l’affrontement.

Outre le débat que ces courts-métrages suscitent, ces projections ont parfois donné lieu à des conversations sur Skype avec les réalisateurs. Les élèves ont ainsi pu échanger par visioconférence avec Alice Vial (César 2018 du meilleur court-métrage pour Les Bigorneaux), Zoël Aeschbacher (Suisse), Damien Clément (Montpellier), Romuald Rodrigues-Andrade (Marseille) et Mohammad Houhou (Liban) en anglais avec l’aide des BTS Communication 2ème année et leur enseignante Mme Hennequin.

Enfin, mercredi 13 février, le lycée Gerville Réache a reçu le jury du concours académique de photographies qu’il organise sur le thème des gaspillages, en partenariat avec le Collège Richard Samuel. Plus de 350 photos ont été envoyées des quatre coins de la Guadeloupe par des jeunes âgés de 9 à 20 ans. Présidé par le photographe Philippe Virapin, le jury a désigné les lauréats qui seront exposées à l’Habitation La Ramée de Sainte-Rose du 22 mars au 21 avril 2019.

Nous remercions très sincèrement nos partenaires qui ont permis de financer ce rendez-vous dédié à l’éducation au développement durable : DEAL Guadeloupe, Conseil Régional, DAC Ministère de la Culture, Conseil Départemental et ACSE.

Article_FA_EDD_comp.jpg


DSCN5111-3.jpg

Tim Frager : Un arbre dans la ville

Mardi 8 janvier 2019, le Lycée Gerville Réache a reçu l’artiste Tim FRAGER, graphiste et plasticien né au Sénégal, qui a passé son adolescence en Guadeloupe, dans la région du Moule.
De passage sur l’île à l’occasion des fêtes de fin d’année, Tim FRAGER a rencontré les élèves de l’option Arts plastiques et leurs enseignants Annabelle Xarrié et Christophe Gorin. Après une brève présentation de sa pratique artistique, Tim Frager a animé un atelier de pratique artistique autour de son projet international intitulé « Un arbre dans la ville ».
DSCN5111-3.jpg

Le projet artistique Un arbre dans la ville

consiste à peindre une série d’arbres de différentes espèces, à taille réelle, sur du papier recyclé et d’en effectuer ensuite le collage en milieu urbain, dans différentes villes du monde.
Du fait de son attachement à l’archipel, Tim Frager souhaite initier ce projet en Guadeloupe courant 2019 avant d’essaimer en Europe, en Afrique et aux Etats-Unis où des rendez-vous sont déjà pris, notamment à Miami en Floride.
Chaque arbre représenté est un spécimen d’une espèce endémique ou caractéristique du territoire dans lequel il est collé. Par exemple, la reproduction d’un Palmier royal de l’allée Dumanoir pourra être collée en 2019 sur un mur de Basse-Terre, Pointe-à-Pitre ou Port-Louis.
Collés à l’aide d’une colle bio-végétale à papier-peint, les arbres sont peints en noir à l’aide d’un pigment naturel, à base d’oxyde de fer, et d’un glacis extérieur 100% biodégradable, de manière à garder une cohérence à la fois esthétique entre les œuvres et éthique sur le plan environnemental.
Le collage réalisé dans l’espace public est éphémère, de quelques jours à quelques mois, et vise à susciter le débat, à réveiller l’imaginaire collectif et à interroger la conscience écologique citoyenne.
DSCN5128.jpg

Atelier et prolongements

S’inspirant du travail de l’artiste, les élèves de 1ère et Terminale option Arts plastiques ont ainsi réalisé des collages éphémères, respectueux de l’environnement, qui seront exposés au sein du lycée Gerville Réache du 4 au 15 février, lors de la quinzaine Art of change dédiée aux questions de développement durable, avec le soutien de la Région, de la DEAL et de la DAC Guadeloupe.
Un double objectif a ainsi été rempli : Questionner d’un point de vue artistique la représentation des arbres et les motifs propres à la culture africaine des tissus wax et, dans le même temps, engager le débat sur l’aménagement des villes et la place accordé aux arbres dans nos espaces urbains.
Selon Tim Frager, à l’heure où la notion de “ville durable“ s’inscrit au cœur des politiques d’aménagement urbain, l’arbre fait partie des réponses aux problématiques des villes contemporaines pour concevoir la ville de demain. Véritable “poumon vert de la planète“, l’arbre répond aussi à des besoins essentiels, voire “à l’essentiel de nos besoins“ selon la Cité de l’Arbre.
L’arbre occupe dans presque toutes les cultures du monde une place concrète et symbolique importante.
L’artiste poursuit : « En intégrant des silhouettes d’arbres grandeur nature sur des édifices choisis en ville, je souhaite rendre à l’arbre la place symbolique qu’il occupe dans l’imaginaire des citoyens, de façon très simple et très directe. En effet, mes silhouettes d’arbres prendront racine dans l’asphalte et “colleront“ aux constructions comme autant d’ombres, de fantasmes, de traces ou de projections d’une Nature qui fut et d’une Nature qui sera. »
Vous pouvez suivre l’actualité de l’artiste sur son compte Instagram @timfrager
P1040289.jpg