Dimanche 23 juin 2019, dans le cadre de l’émission radio Le cas Soulez de RCI, la journaliste Judith a souhaité interviewer des élèves ayant participé à l’exposition Gaspillages, à l’occasion de sa présentation à la Médiathèque Bernadette Cassin Pierrot de Saint-Claude.
Deux élèves du Lycée Gerville Réache ont répondu à ses questions : Chjara Benedetti, lauréate du concours en 2018 alors en 3ème au Collège Rémi Nainsouta, et Dorine Clavier, élève en Terminale S et inscrite à l’option facultative d’Arts plastiques.
A l’invitation de la DEAL Guadeloupe et de la CCI îles de la Guadeloupe que nous remercions sincèrement, quatre élèves volontaires du Lycée Gerville Réache ont participé à la 2ème édition des Rencontres professionnelles du Développement Durable au Centre World Trade Center (CWTC) de Jarry.
Le mercredi 15 mai 2019, les quatre élèves, accompagnés de leur enseignante Mme Carole REDT, ont pu prononcer un discours sur leur engagement éco-citoyen devant un parterre de chefs d’entreprise, de jeunes entrepreneurs et responsables territoriaux.
Ainsi, Adjaya ABIDOSE, Chjara BENEDETTI et Néhémie EDMOND, tous trois élèves en 2nde10, ainsi que Valentin BANMEYER, élève en 1ère L, ont impressionné l’auditoire présent par la justesse de leur propos sur l’urgence climatique et la nécessité de s’engager pour préserver l’environnement et protéger la planète contre notre propre activité.
Durant les deux jours des Rencontres professionnelles du Développement Durable, l’exposition GASPILLAGES a été proposée au public présent. L’exposition a suscité une attention particulière parmi les stands de professionnels où figurait en bonne place l’innovation technologique au service de la protection de l’environnement et de la lutte contre les gaspillages.
Nous vous invitons à lire le texte de Chjara Benedetti, élève en Seconde au Lycée Gerville Réache. Un cri du cœur contre le sexisme.
SEXISME
C’est étrange les genres lorsque j’y pense. Je comprends l’explication biologique sur la différence des corps. Après tout, la survie de notre espèce dépend de l’union de deux êtres. La science me semble rationnelle et logique mais la mentalité de nos sociétés m’échappe. Qu’il y ait plusieurs milliers d’années, les « mâles » se soient considérés plus forts, plus intelligents (en d’autres termes tout simplement : mieux), que les « femelles ». Le fait qu’ils se soient par conséquent sentis légitimement supérieurs à elles, ressemble comiquement à une mauvaise blague. Mais la réalité n’est pas comique, l’est-elle ?
Concentrons-nous sur la mauvaise blague ; une sorte de caméra cachée, de « prank », ou même une mise en scène. Essayons d’imaginer pendant une fraction de seconde que tout ceci ne fut qu’une grande farce. La servitude féminine n’est que le simple gage d’un pari perdu, le rabaissement social une plaisanterie amusante d’un groupe d’amis qui rigolent, le mariage forcé n’est que le dragueur lourd mais gentil de la bande, le viol un jeu de mains sans conséquences, la violence conjugale une claque amicale dans le dos, l’interdiction à l’éducation un complot enfantin innocent, le sexisme une affaire de point de vue et l’excision un bizutage. Essayons pendant une fraction de seconde. Faisons-le ensemble, voulez-vous ? Tendons à ne pas blâmer, mais à comprendre nos chers frères, nos chers pères, nos cousins, nos oncles, nos grands-pères et tous nos ancêtres avant eux. Ouvrons notre esprit à cette possibilité. Voyez-vous, j’ai parfois espéré que les mentalités soient différentes. Mais la réalité m’a rattrapée. Finalement, la tortue n’a pas gagné la course, le lièvre courait trop vite et le chemin était plus court que ce que l’on croyait. Enfant, je ne voyais pas la différence. J’avais entendu parler des problèmes que rencontraient les femmes dans la vie de tous les jours et dans le monde, mais ces rumeurs n’étaient que science-fiction, un écho lointain que je connaissais mais ne comprenais pas. Les enfants ne voient pas de différences, parfois ils ne cherchent tout simplement pas de différences. Du moins, ce n’était pas mon cas. Puis nous avons grandi et nous avons découvert la vision des adultes, ou plutôt la vision que la société nous a imposée. Je connaissais les problèmes que rencontraient les femmes, je connaissais les tortures mentales et physiques que beaucoup subissent mais je n’avais jusqu’alors jamais pensé aux conséquences qu’ont ces actes. J’ai découvert la peur, la colère, la mort, la crainte, l’abandon, la honte, le suicide, le mensonge et le fait que tout cela soit normal ainsi que commun. J’ai voulu donner mon avis, dire ce que je pensais, exprimer ma surprise. Mais on m’a pris de haut, on m’a parlé pour m’apprendre à accepter que c’est la vie, qu’elle n’est facile pour personne mais que c’est comme ça. On m’a fait comprendre que j’étais dans cette case, que j’en faisais partie. C’était choquant de passer de spectatrice à actrice de cette réalité. Moi qui pensais être quelqu’un, on m’a fait comprendre que j’étais une fille.
Depuis 2017, le Collège Richard Samuel et le Lycée Gerville Réache se sont associés pour organiser un concours académique de photographies en lien avec l’Éducation au Développement Durable, en partenariat avec le Rectorat, le Conseil Départemental, le Conseil Régional et la DEAL Guadeloupe.
Près de 350 photos avaient été reçues qui célébraient toutes la beauté de la nature tout en dénonçant la pollution des déchets plastiques en milieu insulaire. Une sélection de 10 photographies avait donné lieu à une exposition sur les espaces extérieurs du Mémorial ACTe à Pointe-à-Pitre, du 19 mai au 8 juin 2018 (photos ci-contre).
2018/2019, 2ème édition : Gaspillages
Cette année, la 2ème édition du concours photo a été placée sous le thème des GASPILLAGES. Ouvert aux élèves et étudiants âgés de 9 à 20 ans, soit de la classe de CM1 aux filières post-BAC, cette 2ème édition du concours vise à sensibiliser les jeunes Guadeloupéens et indirectement le tout public à la question des gaspillages sous toutes ses formes : gaspillage alimentaire, gaspillage énergétique dont eau et électricité, mais aussi gaspillage en biens de consommation ou en déchets non valorisés.
Le mercredi 13 février 2019, au Lycée Gerville Réache, s’est réuni le jury du concours composé de représentants des différents partenaires dont DEAL Guadeloupe avec M. Philippe Wattiau (Chef de la Mission Développement durable et Évaluation Environnementale à la DEAL Guadeloupe) et son adjointe Mme Nicole Erdan (en charge du Pôle Transition écologique et Croissance Verte), M. Camille Elisabeth (Conseil régional), M. Audrey Phibel (Conseil Départemental et responsable de la programmation à l’Habitation La Ramée de Sainte-Rose). Présidé par le photographe Philippe Virapin et l’artiste de land art, réalisatrice et éco-designer Guy Gabon, le jury a choisi parmi les 400 photographies reçues des quatre coins de l’archipel une sélection de 18 photos qui, chacune à leur manière, illustrent les différentes situations de gaspillages sans négliger la dimension sensible et artistique qui nous semble propice à alerter durablement les consciences.
Les 18 lauréats âgés de 10 à 19 ans ont été récompensés par la remise d’un prix à l’occasion du vernissage de l’exposition qui s’est tenue à l’Habitation La Ramée de Sainte-Rose du 22 mars au 20 avril 2019. L’exposition qui rassemble les 18 photographies s’accompagne de deux panneaux informatifs sur les gaspillages à l’échelle régionale, nationale et internationale.
Deux performances artistiques lors du vernissage de l’exposition
Une première performance a été présentée au public en ouverture du vernissage par les élèves de l’option Théâtre de M. Christophe Cherki, en lien avec la profusion des emballages et déchets plastiques, dans laquelle nous semblons nous complaire et nous délecter. Sans véritable réutilisation, les déchets non recyclés, non valorisés, représentent une part importante de nos gaspillages.
Puis une deuxième performance signée des élèves de l’option facultative d’Arts plastiques de Mme Annabelle Xarrié en lien avec la profusion d’informations sur support papier que nous consommons inlassablement à l’ère du numérique.
Les lauréats du concours de photographie
Parmi les 18 lauréats, 4 sont des élèves de Terminales option Arts plastiques du Lycée Gerville Réache : Nalya Léonce (5ème Prix) Dorine Clavier (7ème Prix) Kathleen Urcel (11ème Prix) Morgane Buchheit (14ème Prix) A compter du 21 avril 2019, l’exposition est proposée en itinérance aux établissements scolaires et collectivités qui le souhaitent, avec un prêt gratuit de 1 à 2 semaines. Le planning pour accueillir l’exposition est d’ores et déjà rempli jusqu’à la fin de l’année 2019 avec pas moins de 4 écoles, 6 collèges, 3 lycées, 1 mairie (Saint-Claude) et 1 médiathèque (Port-Louis). A noter également que l’exposition sera visible au WTC de Jarry les 14 et 15 mai 2019, à l’occasion des Rencontres professionnelles du Développement Durable organisées par la CCI Guadeloupe. Les organisateurs du concours photo se sont d’ores et déjà donnés rendez-vous pour la 3ème édition en 2019/2020 qui pourrait être placée sous le signe des RECYCLAGES…
A l’occasion de la visite de l’exposition « Zoos humains » , les étudiants de prépas ECE 2 encadrés par leurs enseignantes Mmes Titeca Beauport et Kuessan, ont eu la possibilité de rencontrer les historiens Pascal Blanchard et Benjamin Stora autour de la question de la France coloniale !
Une conférence de haute volée qui a permis d’aborder les paradoxes de l’entreprise coloniale française, les notions d’identités ; du caractère précurseur de ces identités diasporiques et des violences à la fois symboliques et effectives sur les corps.
La conférence s’est achevée sur les leviers permettant à tous de vivre ensemble et de construire une politique constructive : le savoir et le dialogue.
Une belle mise en perspective pour ces étudiants dont la thématique en Culture générale s’articule autour du thème de la mémoire.
Du 16 au 20 février, les deux comédiens de la compagnie Oxymore sont en résidence dans un appartement du Lycée Gerville Réache afin de proposer plusieurs représentations de leur spectacle original intitulé LES DACTYLOS (cf. dossier artistique).
Lundi 18 février, les deux comédiens vêtus à la mode des années 50 et équipés du fameux stylo BIC et d’une machine à écrire, ont fait irruption dans deux salles de classe, à la surprise générale des élèves de 1ère L1 (avec Mme Larifla) et 2nde 4 (avec Mme Marot).
Leurs enseignantes étaient informés de leur venue dans la classe mais pas les élèves qui pensaient assister à un cours de français “classique”. Rapidement, la stupéfaction des élèves fait place aux rires et à l’intérêt grandissant.
Les deux comédiens présentent le guichet ICI, Itinérante de Courrier entre Inconnus, une entreprise fictive dirigée par Monsieur Marcel Berticot et Mademoiselle Thérèse Bobinot, personnages burlesques et hauts en couleurs. Leur devise est ambitieuse : “Sans destination, nous avons l’assurance que la lettre que nous confie notre client arrive à bon port !” Marcel et Thérèse proposent alors aux élèves de découvrir une lettre que leur a adressée un inconnu, quelques part en France hexagonale ou sur l’île de la Réunion, précédente étape de la compagnie de théâtre. “Quelqu’un que vous ne connaissez pas vous a écrit quelque chose. Voulez-vous récupérer votre courrier ? ” Cette lettre est choisie en fonction d’un thème, d’un ressenti, que le destinataire partage avec l’inconnu qui a rédigé le courrier. Après avoir lu la lettre, les deux comédiens lancent un atelier d’écriture personnel et poétique.
La participation des élèves est exceptionnelle et les volontaires se bousculent pour lire leurs productions écrites. Les deux comédiens sont fiers et agréablement surpris par le succès rencontré auprès des élèves des deux classes. Souvent, les “volontaires” doivent être désignés par les comédiens mais pas à Gerville Réache où l’envie de jouer avec les mots est très communicative.
La dernière prestation qui aura lieu pendant la récréation de l’après-midi rencontrera elle aussi un grand succès. Élèves, professeurs et personnels du lycée se pressent pour découvrir le spectacle inhabituel dans la cour des manguiers. Chacun veut lire son courrier, échanger avec ses voisins de lecture puis écrire à son tour une lettre à un inconnu avec qui ils partageront un point commun : aimer regarder les couchers de soleil, vouloir 1000 vies en une, avoir perdu un être cher, aimer prendre soin de la nature…
Ainsi, les deux comédiens mettent en place une chaîne aussi symbolique que poétique au fil de l’itinérance de cette intervention artistique drôle, citoyenne et décalée.
Après une intervention similaire au Collège Richard Samuel de Gourbeyre mardi 19 au matin, le spectacle Les Dactylos part en tournée sur toute la Guadeloupe à compter du mercredi 20 février. Au programme notamment : Sainte-Anne, Université de Fouillole, Marché de Basse-Terre samedi 23 février au matin, Le Moule puis direction Saint-Martin. Si vous aussi, vous écrivez à un inconnu, vous aurez peut-être la chance de voir votre lettre publiée dans le livre que la compagnie Oxymore s’apprête à publier en septembre 2019, aux éditions, et qui rassemblera un florilège des plus beaux courriers écrits par des inconnus.
24 classes de 3ème, soit 600 collégiens en immersion au lycée autour de l’EDD
Du lundi 4 février et au vendredi 15 février, le Lycée Gerville Réache a reçu pas moins de 24 classes de 3ème du bassin Sud Basse-Terre, soit un total de 600 collégiens, pour une journée d’immersion dans l’établissement, à raison de 3 classes par jour :
4 classes du collège Germain Saint-Ruf, Capesterre Belle-Eau > 4 classes du collège des Roches gravées, Trois-Rivières > 4 classes du collège Suze Angely, Vieux-Habitants > 4 classes du collège Joseph Pitat, Basse-Terre > 3 classes du collège Richard Samuel, Gourbeyre > 3 classes du collège Jean Jaurès, Baillif > 2 classes du collège Fontaines bouillantes, Bouillante.
Durant cette quinzaine, les collégiens ont été invités à prendre part, aux côtés des lycéens, à des ateliers scientifiques, des workshop artistiques, des projections de courts-métrages et visio-conférences avec les réalisateurs, ainsi que des serious game (jeux éducatifs) sur tablettes en lien avec des notions de développement durable.
La quinzaine financée par la DEAL Guadeloupe, la DAC Ministère de la Culture, le Conseil Régional, le Conseil Départemental, l’ACSE et le Lycée Gerville Réache a permis d’accueillir de nombreux intervenants extérieurs.
Programme des conférences et ateliers scientifiques
– Association Mon école, ma baleine pour évoquer les cétacés en Guadeloupe et la protection de la baleine à bosse encore chassée dans certaines îles de la Caraïbe
– Représentant de la Région Guadeloupe pour aborder la question du mix énergétique et l’objectif 100% d’énergies renouvelables à l’horizon 2030
– ARS et Gwadair au sujet des sargasses : causes, conséquences sanitaires et solutions possibles (photos ci-dessous)
– Association Amazona sur les oiseaux de Guadeloupe et leur préservation
– Ingénieur du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) sur le cycle de l’eau et le niveau de pollution des nappes phréatiques
– Archipel des sciences pour un atelier sur l’empreinte écologique
– Coraïbes et L’école de la mer pour évoquer les récifs coralliens face au dérèglement climatique et les initiatives de restauration corallienne dans la Caraïbe puis, dans un second temps, pour évoquer le rôle de la mangrove face à l’élévation du niveau des océans (photo ci-dessous)
– Deux chercheurs de l’INRA au sujet des impacts de la chlordécone sur les végétaux et les animaux
– ONF et association Kap natirel au sujet des iguanes et tortues marines.
– Architecte et urbaniste du CAUE pour un atelier intitulé “Former à la lecture de paysages proches de l’établissement” à destination des élèves de la 2nde 7 (Patrimoine) et leur enseignant d’Histoire-Géographie, M. Ollivier.
– Gwadair sur la qualité de l’air et les différents niveaux d’alerte.
– OREC (Observatoire Régional de l’Energie et du Climat) sur l’évolution énergétique et climatique du territoire.
– Malika Trouillefou, maître de conférence et responsable de BOREA (Biologie des Organismes et Ecosystèmes Aquatiques) de l’Université des Antilles, accompagnée de deux chercheurs doctorant ou post-doctorant ainsi que d’une étudiante en Master 2, pour aborder l’écologie marine, la biodiversité en milieu insulaire et les perturbations liées au réchauffement climatique. A destination des Terminales S option de spécialité SVT et leurs enseignants Mme Delannay et M. Seunes (photo ci-dessous).
Des ateliers artistiques
Les ateliers artistiques, quant à eux, ont été animés par les artistes Laurence Roussas, Guy Gabon, François Piquet et Ronald Cyrille, à base de matériaux naturels et d‘objets de récupération. Les œuvres réalisées sont exposées dans le lycée au fil de la quinzaine, telle l’installation de bateaux en bois flottés et tissus qui évoquent le sort des réfugiés climatiques. De même, les arbres représentées par les élèves de l’option Arts plastiques à l’occasion de l’atelier avec l’artiste Tim Frager, début janvier, ont fait l’objet de collagees éphémères au sein du lycée (photo ci-dessous).
Classe mobile et serious game sur tablettes
Les serious game sont des applications téléchargées sur tablettes qui permettent aux élèves d’apprendre en s’amusant. Les îles du futur, jeu sérieux développé par Arte futura, propose par exemple de gérer le mix énergétique d’une île, en remplaçant les énergies fossiles ou polluantes par des énergies renouvelables (éolien, géothermie et solaire notamment). L’élève-joueur devra veiller à faire les bons choix en s’appuyant sur les conseils d’experts mais aussi maîtriser les dépenses et satisfaire l’opinion publique sur la qualité de vie et l’environnement proposés. De même, WasteblasterZ, développé par EDF et Dowino, sensibilise aux éco-gestes et économies d’énergie en incitant à limiter la pollution et les déchets au sein d’une maison. L’élève-joueur devra répondre à des questions et partir à la chasse aux déperditions d’énergie et aux gaspillages qui se cachent dans les gestes simples du quotidien : https://www.wasteblasterz.com/
Projections de 10 courts-métrages et échanges sur Skype
Des séances de projection de courts-métrages ont également été proposées aux collégiens et lycéens, avec chaque jour un programme d’une heure environ sélectionné à partir des 10 courts-métrages suivants :
1. Track Down de Daniel Clément, Clément Vidal et Thomas Godard , 2018 (durée : 3’09) évoque la lutte contre le braconnage et la chasse d’espèces protégées en voie de disparition.
2. Best Friend de Nicholas Olivieri, Shen Yi, Juliana De Lucca, Varun Nair et David Feliu, 2018 (5’46) interroge nos addictions aux nouvelles technologies et aux réseaux sociaux susceptibles de nous isoler et nous couper du monde physique.
3. Hybrids de Florian Brauch, Matthieu Pujol, Kim Tailhades, Yohan Thireau et Romain Thirion, 2018 (6’19) évoque un monde envahi par les déchets et la pollution à tel point que les écosystèmes terrestres et marins ont été modifiés, créant des espèces hybrides. Court-métrage nommé aux Oscars !
4. The Ostrich Politic de Mohammad Houhou, 2018 (6’25) : Les autruches cachent régulièrement leur tête, plutôt que d’affronter la réalité. Les recherches d’un phylogénéticien ébranlent les certitudes en démontrant que ce comportement n’est en rien instinctif mais plutôt le fruit d’un mensonge pour rassurer les foules et mieux diriger le monde. Ce film d’animation très poétique et graphique interroge nos modes de vies et nos croyances, socles de nos civilisations dévastatrices.
5. Un hectare à Detroit de Nora Mandray, VOSTF 2012 (12’26) : Documentaire dressant le portrait de Donnie, un fermier urbain partisan du Do it yourself qui décide de transformer une maison abandonnée en serre afin de préserver le fruit de son labeur.
6. Kapitalistis de Pablo Muños Gomez, 2017 (14’03) : En Belgique, un immigré livreur de pizza tente de trouver plus de travail pour pouvoir offrir à son fils le cadeau de Noël dont il rêve, un cartable Powermax qui fait fureur auprès des enfants.
7. Amelia’s Closet de Halima Lucas, VOSTF 2016 (16’28) dénonce la discrimination dont est victime une enfant afro-américaine dans son école, tout en suggérant la meilleure des réponses face à la bêtise de ses camarades et au racisme.
8. L’Homme qui en connaissait un rayon d’Alice Vial, 2013 (19’57) : Dans un magasin de meubles qui a pour particularité de faire vivre ses salariés dans les décors qu’ils doivent vendre aux clients qui les observent, un employé modèle est soudainement promu.
9. Bonobo de Zoël Aeschbacher, 2018 (18’23) : Quand l’ascenseur de leur logement public tombe en panne, les destins de Felix, retraité handicapé, Ana, une mère célibataire aux prises avec son déménagement et Seydou, un jeune homme passionné de danse s’entrelacent vers une fin explosive où leurs limites seront testées.
10. Trace ta route de Romuald Rodrigues-Andrade, 2018 (20’46) : Cédric, jeune noir de 18 ans s’apprête à passer son bac. Convaincu que son avenir se trouve loin de sa Cité HLM du sud de la France, il rêve de partir à Londres avec son ami d’enfance, Farès qui a du mal à échapper aux tentations du quartier. C’est sur un stade de foot, face à des provocations racistes, que leur amitié va être mise à mal, jusqu’à l’affrontement.
Outre le débat que ces courts-métrages suscitent, ces projections ont parfois donné lieu à des conversations sur Skype avec les réalisateurs. Les élèves ont ainsi pu échanger par visioconférence avec Alice Vial (César 2018 du meilleur court-métrage pour Les Bigorneaux), Zoël Aeschbacher (Suisse), Damien Clément (Montpellier), Romuald Rodrigues-Andrade (Marseille) et Mohammad Houhou (Liban) en anglais avec l’aide des BTS Communication 2ème année et leur enseignante Mme Hennequin.
Enfin, mercredi 13 février, le lycée Gerville Réache a reçu le jury du concours académique de photographies qu’il organise sur le thème des gaspillages, en partenariat avec le Collège Richard Samuel. Plus de 350 photos ont été envoyées des quatre coins de la Guadeloupe par des jeunes âgés de 9 à 20 ans. Présidé par le photographe Philippe Virapin, le jury a désigné les lauréats qui seront exposées à l’Habitation La Ramée de Sainte-Rose du 22 mars au 21 avril 2019.
Nous remercions très sincèrement nos partenaires qui ont permis de financer ce rendez-vous dédié à l’éducation au développement durable : DEAL Guadeloupe, Conseil Régional, DAC Ministère de la Culture, Conseil Départemental et ACSE.
Mardi 8 janvier 2019, le Lycée Gerville Réache a reçu l’artiste Tim FRAGER, graphiste et plasticien né au Sénégal, qui a passé son adolescence en Guadeloupe, dans la région du Moule. De passage sur l’île à l’occasion des fêtes de fin d’année, Tim FRAGER a rencontré les élèves de l’option Arts plastiques et leurs enseignants Annabelle Xarrié et Christophe Gorin. Après une brève présentation de sa pratique artistique, Tim Frager a animé un atelier de pratique artistique autour de son projet international intitulé « Un arbre dans la ville ».
Le projet artistique Un arbre dans la ville
consiste à peindre une série d’arbres de différentes espèces, à taille réelle, sur du papier recyclé et d’en effectuer ensuite le collage en milieu urbain, dans différentes villes du monde. Du fait de son attachement à l’archipel, Tim Frager souhaite initier ce projet en Guadeloupe courant 2019 avant d’essaimer en Europe, en Afrique et aux Etats-Unis où des rendez-vous sont déjà pris, notamment à Miami en Floride. Chaque arbre représenté est un spécimen d’une espèce endémique ou caractéristique du territoire dans lequel il est collé. Par exemple, la reproduction d’un Palmier royal de l’allée Dumanoir pourra être collée en 2019 sur un mur de Basse-Terre, Pointe-à-Pitre ou Port-Louis. Collés à l’aide d’une colle bio-végétale à papier-peint, les arbres sont peints en noir à l’aide d’un pigment naturel, à base d’oxyde de fer, et d’un glacis extérieur 100% biodégradable, de manière à garder une cohérence à la fois esthétique entre les œuvres et éthique sur le plan environnemental. Le collage réalisé dans l’espace public est éphémère, de quelques jours à quelques mois, et vise à susciter le débat, à réveiller l’imaginaire collectif et à interroger la conscience écologique citoyenne.
Atelier et prolongements
S’inspirant du travail de l’artiste, les élèves de 1ère et Terminale option Arts plastiques ont ainsi réalisé des collages éphémères, respectueux de l’environnement, qui seront exposés au sein du lycée Gerville Réache du 4 au 15 février, lors de la quinzaine Art of change dédiée aux questions de développement durable, avec le soutien de la Région, de la DEAL et de la DAC Guadeloupe. Un double objectif a ainsi été rempli : Questionner d’un point de vue artistique la représentation des arbres et les motifs propres à la culture africaine des tissus wax et, dans le même temps, engager le débat sur l’aménagement des villes et la place accordé aux arbres dans nos espaces urbains. Selon Tim Frager, à l’heure où la notion de “ville durable“ s’inscrit au cœur des politiques d’aménagement urbain, l’arbre fait partie des réponses aux problématiques des villes contemporaines pour concevoir la ville de demain. Véritable “poumon vert de la planète“, l’arbre répond aussi à des besoins essentiels, voire “à l’essentiel de nos besoins“ selon la Cité de l’Arbre. L’arbre occupe dans presque toutes les cultures du monde une place concrète et symbolique importante. L’artiste poursuit : « En intégrant des silhouettes d’arbres grandeur nature sur des édifices choisis en ville, je souhaite rendre à l’arbre la place symbolique qu’il occupe dans l’imaginaire des citoyens, de façon très simple et très directe. En effet, mes silhouettes d’arbres prendront racine dans l’asphalte et “colleront“ aux constructions comme autant d’ombres, de fantasmes, de traces ou de projections d’une Nature qui fut et d’une Nature qui sera. » Vous pouvez suivre l’actualité de l’artiste sur son compte Instagram @timfrager
A l’occasion du centenaire de la 1ère Guerre Mondiale et à l’initiative de N. Ricaud (professeur d’histoire Géographie), le Lycée Gerville Réache propose l’exposition itinérante en salle de réunion pédagogique : la Guadeloupe et l’expérience de la 1ère Guerre Mondiale du 7 au 25 janvier 2019 réalisée par les Archives départementales en collaboration avec l’ONAC VG.
Si vous souhaitez emmener des classes, merci de vous rapprocher du CDI afin de vous inscrire sur le planning prévisionnel mis en place. Il reste encore quelques créneaux disponibles.
PS : Un dossier de presse présentant les 28 panneaux et permettant de mieux préparer la visite est disponible dans la salle.
Les élèves de 1ère option de spécialité Arts plastiques et les terminales option facultative Arts plastiques ont participé activement à la journée d’inauguration de l’exposition KREYOL G’ART’DEN à l’habitation Beausoleil. Le groupe de 1ère, avec leur enseignant M. Christophe Gorin, ont réalisé des collages éphémères intitulés Les murs vivants de Beausoleil.
Cette intervention street art s’inspire directement de l’univers onirique et inquiétant des œuvres du plasticien Ronald CYRILLE alias B-BIRD. Il s’agit ici d’exploiter des orifices d’évacuation d’eaux pluviales implantés dans les murs du parking de l’habitation Beausoleil, en leur associant des images d’êtres hybrides ainsi que divers éléments en volumes semblant jaillir de ces “bouches” improvisées.
Les 13 élèves de 1ère qui composent l’option de spécialité Arts plastiques sont : BITOR Thalia, CITTÉ Camesca, CLAUDE Noa, DENIEL Anita, GIBERT Mallory, JUMARIE Naïma, LAROCHELLE Laurie, MOÏSA Laurane, NESTY Precillia, NOBLE Julie, PINARD Leïla, ROCHEMONT Héryne et SYLVAIN Garance.
Le groupe de terminales, avec leur enseignante Mme Annabelle Xarrié, a quant à lui réalisé du body-painting suivi d’une performance artistique donnant lieu à un tableau humain intitulé Esprits des Caraïbes.
Cette production qui mêle deux procédés, peinture sur différents supports et performance artistique, a eu pour objectif de montrer les liens qui unissent les îles de l’arc antillais. En convoquant les esprits des contes et légendes ancestraux Manman Dlo, la Diablesse et le Baron Samedi, c’est la Martinique, la Guadeloupe et Hispaniola qui sont réunies et mises en scène. Mystérieuses et séductrices ces îles soeurs ont aussi une part d’ombre…
Les 12 élèves de terminale qui composent l’option facultative Arts plastiques sont : Amédien-Flachet Halyssone, Buchheit Morgane, Burgey Sophie, Citronnelle Kenan, Clavier Dorine, Glaude Jordan, Hubert Taïna, Léonce Nalya, Nocandy Marc-Davy, Ramssamy-Ramassamy Chloé, Romney Rodriguez Charles, Urcel Kathleen.