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Nelson-Rafaell Madel rencontre les élèves de l’option théâtre

Mardi 13 novembre, les élèves de 1ère de l’option théâtre du Lycée Gerville Réache de Basse Terre ont eu une belle surprise. Ils ont rencontré le metteur en scène Nelson-Rafaell Madel qui présentera son spectacle « Au plus Noir de la Nuit », d’après le roman d’André Brink, à l’« Artchipel » le 17 novembre (Ainsi qu’une scolaire à laquelle assisteront les élèves de l’option le 16 novembre).
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C’est Nelson-Rafaell Madel qui fut à l’origine de cette rencontre. Ancien élève d’option théâtre en Martinique, il souhaitait un contact avec des élèves participant à un enseignement théâtre afin d’exploiter leur potentiel à travers des méthodes actives. Il ne s’agissait pas – ou très peu – de parler de son travail ou du texte. Il voulait impliquer les élèves dans un processus de création théâtrale tout en gardant la virginité de son travail pour le jour de la représentation.

D’entrée, il impressionna l’auditoire (Une vingtaine d’élèves) en mémorisant en quelques minutes les prénoms de tous les élèves présents. Cet exercice de « nomenclator » fait, le groupe se mit au travail.
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Il ne s’agissait pas pour lui de mettre en scène quelques extraits de sa pièce mais de suivre la méthode qu’il avait mise en place avec ses acteurs. Trois groupes de cinq élèves furent alors déterminés. Un schéma narratif global fut établi pour chacun. A partir de ces trois canevas assez libres pour que les élèves y mettent leurs propres propositions les groupes ont travaillé séparément avec l’aide pour chacun de Nelson-Rafaell, de Sophie Berger, l’intervenante de l’option et Christophe Cherki, leur professeur de théâtre. Les personnages et les scènes ont été construits dans un laps de temps assez court d’une heure. Les élèves, habitués aux improvisations ont su aborder cet exercice un peu différent de façon très inventive et « professionnelle ».

A la dernière heure, la procédure de reconstitution s’avéra très satisfaisante. Les scènes s’enchaînaient en racontant une histoire consistante (environ 20 minutes) et cohérente. La surprise ravit les élèves qui ne s’attendaient pas à un résultat aussi précis en si peu de temps. Et les applaudissements saluèrent le travail de chacun des groupes.

Une telle expérience s’avéra très positive qui ne mettait pas les élèves en position passive et scolaire mais les impliquait dans une création indépendante du spectacle tout en étant pas si éloignée, dans le contenu et la manière de la mise en scène, comme l’a conclu Nelson-Rafaell. En somme, une belle après-midi très productive pour les élèves de l’option dont le sérieux et l’enthousiasme ont beaucoup plu à un metteur en scène de qualité.

Article rédigé par l’enseignant de théâtre, Christophe Cherki.


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Festival Ecritures des Amériques 2018

Demandez le programme!


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Mardi 13 novembre 2018 de 13h à 15h en salle de Danse :

karla_suarez.pngKarla SUÀREZ (Le Fils du héros, éditions Métailié) anime un atelier d’écriture en langue espagnole avec 15 étudiants de prépas AL.

Mardi 13 novembre 2018 de 14h à 16h au CDI :

Adriana_LISBOA-2.pngAdriana LISBOA (Hanoï, éditions Métailié) échange avec les élèves de 1ère et de Terminale option portugais autour de son dernier Roman.

Mercredi 14 novembre 2018 de 9h00 à 11h00 en salle de Réunion Pédagogique :

Sylvain_TESSON.pngSylvain TESSON (Un été avec Homère, coédition Équateurs / France Inter) échange avec les élèves de 1ère L2 et de prépas AL autour d’Homère (L’Iliade et L’Odyssée).

Mercredi 14 novembre 2018 de 11h à 13h en salle 612 :
karla_suarez.png Karla SUÀREZ (Le Fils du héros, éditions Métailié) anime un
atelier d’écriture en langue espagnole avec 15 étudiants de prépas.

Jeudi 15 novembre 2018 de 9h00 à 11h00 en salle de Réunion Pédagogique :

Robert_WHITAKER.png Robert WHITAKER (La Femme du cartographe, édition Payot) revient en langue anglaise avec les élèves de sections spécifiques (SI, Eurocarib. et Cambridge), sur l’extraordinaire expédition de son héroïne qui suit les traces de son mari, explorateur de l’Amérique, parti vingt ans plus tôt et le thème du voyage.




Jeudi 15 novembre 2018 de 15h00 à 17h00 en salle de Réunion Pédagogique :

Lionel_TROUILLOT.pngLyonel TROUILLOT (Ne m’appelle pas Capitaine, éditions Actes Sud) rencontre les étudiants de Prépas AL1 et AL2 pour évoquer son dernier roman autour du rôle des ONG en Haïti.









N’hésitez pas à consulter le programme des rencontres proposées du 10 au 17 novembre 2018 dans différents lieux, avec les différents auteurs. Pour Rappel, interviennent à la Médiathèque Bettino Lara Lameca à Basse Terre, Karla Suarez le mardi 13/11 à 18h 30, Robert Witaker Mercredi 14/11 à 19h et Wilfried N’Sondé jeudi 15/11 à 19h).

Renseignements disponibles sur www.prixdesameriquesinsulaires.com.

Association Prix des Amériques Insulaires

Le Maud’huy, Sainte-Marthe I 97118 Saint-François

Tél : 0690 58 11 45 I mariedesameriques@gmail.com I www.prixdesameriquesinsulaires.com

Dernière minute…


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Jeudi 15 novembre 2018 de 11h00 à 12h00 et de 13h à 14h au CDI :

En parallèle, une table ronde avec les auteurs (Lise Gauvin, Evelyne Trouillot, C. Serano, Miguel Duplan, Ernest Pépin) du Prix Carbet de la Caraïbe se tiendra, jeudi 15 novembre de 11h à 13h au CDI avec les 1ère L1 et les 1ère S3.

Vendredi 16 novembre de 11h00 à 13h00 en salle de Danse :

Nancy Mojeron, membre du jury du Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout monde viendra à la rencontre des étudiants de prépas AL 1 en langue espagnole.


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Rencontre avec Françoise Dô

Jeudi 8 novembre 2018, Leinz Modeste et Charlotte Relet, deux étudiants en classe préparatoire littéraire du Lycée Gerville Réache, ont eu le privilège de rencontrer quasiment en tête à tête la comédienne, auteure et metteure en scène, Françoise Dô.
Suite à leurs échanges autour la pièce Aliénation(s) qui doit se jouer à L’Artchipel le lendemain pour les scolaires et le samedi soir pour le tout public, Charlotte Relet et Leinz Modeste ont rédigé un article que nous vous invitons à lire :

Au cours de notre entretien, nous avons parlé avec Françoise Dô de sa vocation de comédienne, ses inspirations dans son écriture et sa postérité dans le jeu, et la publication au théâtre. Mais nous lui avons aussi posé des questions sur des points un peu plus précis de sa pièce Aliénation(s), notamment sur l’écriture, le jeu de comédienne ou encore la mise en scène. L’artiste nous a d’ailleurs répondu avec une grande précision et a su dissiper certaines de nos doutes sur le sens de sa pièce.
Il est tout d’abord intéressant de savoir que le BUMIDOM dont il est question dans son texte, et qui attire particulièrement notre attention, en tant que résidents des Antilles françaises, n’était pas une “thématique” voulue par la comédienne, mais un sujet qui s’est imposé à elle suite à une expérience personnelle. Françoise Dô ne veut pas porter une cause dont elle ne sait si elle pourra en assumer la charge et préfère garder une certaine neutralité quant à l’engagement, ce qui se ressent d’ailleurs dans la mise en scène également (ce qui passe par le décor, le costume, etc…).
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La pièce d’abord intitulée Aliénation noire a ensuite été renommée Aliénation(s), la jeune auteure ne voulant pas porter la charge d’un thème trop engagé. Dans son œuvre elle représente les conflits familiaux d’une jeune femme qui veut à tout prix s’émanciper des préjugés sociaux dont elle est victime principalement dans sa famille. La particularité de cette pièce réside avant tout dans la réunion d’une dizaine de personnages en une seule et même personne sur scène, ce qui aborde aussi la thématique de la division des identités, un certain flottement entre où vais-je, d’où viens-je ? D’où le titre Aliénation qui agit comme un effet de miroir, la jeune Sophia étant victime de cette aliénation sociale qui se rencontre aussi dans la duplication des personnalités.
Dans un décor ultra-minimaliste, ce que la jeune artiste apprécie particulièrement, et qui est pour elle caractéristique des pièces de théâtre contemporaines, Françoise Dô nous transporte dans un univers réaliste, où les répliques sont tranchantes, honnêtes, atteignant le spectateur en plein cœur.
Son ultra-minimalisme possède tout de même quelques fantaisies, comme elle a pu nous répondre au cours de l’entretien. En effet, fascinée par les opportunités scéniques qu’apportent les lumières et la musique, elle n’a pas hésité à user de celles-ci pour créer une atmosphère et créer presque un décor mental qu’on pourrait entrevoir entre les divers rayons lumineux. Le spectateur peut se créer son propre univers scénique, ce qui stimule son imagination et crée un foisonnement d’interprétations et de compréhensions différentes.
Lors de la découverte du dossier de présentation de la pièce et de sa thématique, nous avons pu établir un parallèle avec la bande dessinée Peyi an nou de Jessica Oublié et Marie-Ange Rousseau (éd. Steinkis, octobre 2017). Françoise Dô répond alors que ce rapprochement est intéressant puisqu’il aborde la même thématique du BUMIDOM mais sous un angle plus hexagonal que caribéen, à l’inverse donc de sa pièce Aliénation(s).
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Nous avons terminé l’entretien en lui demandant de lire un passage du script, en l’occurrence son passage favori, afin de découvrir son écriture, son jeu de comédienne ainsi que le personnage de Sophia. Nous avons été transportés dans l’univers de la pièce et plongés dans la vie de la jeune martiniquaise pour un court instant. Il est rare de pouvoir admirer une comédienne de si près, nous nous sommes alors épris d’adoration pour le jeu de la comédienne François Dô, avec sa grande maîtrise et sa finesse d’expression.

De cette interview, nous ressortons avec plus d’expérience, c’était la première fois que nous nous entretenions avec une artiste et nous sommes satisfaits d’avoir été sollicités par L’Artchipel afin d’écrire cet article. Nous avons découvert Françoise Dô, une femme naturelle, qui vit pleinement sa passion en tant que comédienne et qui se donne les moyens d’accomplir ses rêves. L’auteure nous a d’ailleurs affirmé avoir des projets en tête pour la suite de sa carrière. Sa deuxième pièce A parté est d’ailleurs en vente depuis le mois de septembre 2018 aux éditions Tapuscrits, et la comédienne est en pleine effervescence pour la promotion de sa pièce et ses représentations à l’aide de sa troupe “Bleus et ardoise”.
Ses projets en cours lui promettent une carrière florissante et riche en expériences, et nous avons hâte de découvrir ses prochaines œuvres.
Charlotte Relet et Leinz Modeste


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Projection – Débat avec le réalisateur Mike HORN

Mercredi 16 mai 2018 de 10h à 12h, les étudiants hypokhâgnes ont eu le privilège de rencontrer le réalisateur Mike Horn, venu spécialement au lycée pour la projection de son documentaire : Mai 67, ne tuez pas les enfants de la République (durée : 50 min).
Mike HORN se penche « sur le silence » de la répression de mai 67 en Guadeloupe.
« Mai 1967 : un secret d’histoire, un tabou familial… Mike Horn, réalisateur, reconstitue le puzzle de ces événements dont il a entendu parler il y a seulement six ans, un peu par hasard, au détour d’une conversation. Il revient donc sur les lieux en Guadeloupe, à Pointe-à-Pitre, place de la Victoire… où tout a commencé par une grève d’ouvriers du bâtiment qui paralyse l’île. Il tente de comprendre pourquoi ce silence, encore aujourd’hui… et de transmettre ce morceau d’histoire aux nouvelles générations.»
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[[Documentaire à voir en Guadeloupe en présence du réalisateur jeudi 17 mai au MACTe à 19H et à revoir sur France O, dimanche 20 mai 2018 à 23h45.]]


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6ème édition 2017/2018

KG3.jpg La 6ème édition Wi’anArt, inédite dans sa forme, a débuté avec l’exposition collective Kréyòl G(ART)DEN sur les extérieurs du Mémorial ACTe du 17 décembre au 31 mars 2018 en réunissant 16 artistes plasticiens : Ano (Eddy Firmin), Atadja Léwa (Audrey Phibel), Minia Biabiany, Jean-François Boclé, Collectif Rip’Art (Félie Line-Lucol et Patrice Léopoldie), Ronald Cyrille (alias B.Bird), Joëlle Ferly, Guy Gabon, Diane Hugé, Jean-Marc Hunt, François Piquet, Laurence Roussas, Etienne Roussas, Kelly Sinnapah Mary et Philippe Virapin.

Kréyòl G(ART)DEN

L’exposition, dont le vernissage a eu lieu avec deux performances artistiques, proposait au public un parcours original uniquement sur les extérieurs du Mémorial ACTe. Présentée dans l’espace public, l’exposition était en accès libre et gratuit jusqu’au 31 mars 2018.
Depuis la Place de la Commémoration jusqu’à l’entrée du Musée, sur la passerelle du Morne Mémoire, le bord de mer ou sur les façades noires du Mémorial ACTe, étaient disposés des œuvres in situ qui entraient en résonance avec le Mémorial ACTe et tout ce qu’il représente, un lieu de mémoire mais aussi un centre caribéen d’expressions : Agrandissements photographiques, installations ou sculptures monumentales, pièces anciennes ou nouvellement créées par les artistes pour mettre en perspective l’aspect mémoriel et historique mais aussi pour interroger nos réalités contemporaines, qu’elles soient d’ordre artistique, culturel, social ou économique.

Kréyol G(ART)DEN sur ATV Guadeloupe from Wi’anArt on Vimeo.

Cliquez sur l’image ci-dessous pour visionner l’album en ligne

Rhizomes.jpg L’exposition Kréyòl G(ART)DEN a fait l’objet de nombreuses visites guidées. L’exposition a également constitué un support de réflexion aux ateliers en milieu scolaire animé par l’un des artistes dans les 26 écoles, collèges et lycées de la Guadeloupe inscrits cette année, du Moule à Basse-Terre, de Port-Louis à Grand-Bourg de Marie-Galante en passant par les Abymes, Capesterre Belle-Eau, Pointe-Noire, Gosier, Pointe-à-Pitre, Goyave, Gourbeyre, Bouillante, Sainte-Anne et Baillif.
La restitution des ateliers scolaires s’est ouvert le Vendredi 18 mai 2018 au Mémorial ACTe autour d’un thème fédérateur, en hommage à Édouard Glissant :

Rhizomes

Rhizomes from wianart gwada on Vimeo.

Cliquez sur l’image ci-dessous pour visionner l’album en ligne


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Rencontre avec l’historien Nicolas BANCEL

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Vendredi 21 septembre 2018, sur invitation du Mémorial ACTe, les 30 étudiants d’hypokhâgnes du Lycée Gerville Reache, accompagnés de leurs enseignants d’Histoire (Gilles Delatre) et d’Espagnol (Mireille Cruces), ont pris part à la conférence-débat de l’historien Nicolas BANCEL sur le thème “L’invention de la
race”.
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Nicolas Bancel est un historien français, spécialiste de l’histoire coloniale et post-coloniale française, professeur à l’Université de Lausanne, faculté des Sciences sociales et politiques, Centre d’histoire internationale et d’études politiques de la mondialisation (CRHIM), co-directeur du Groupe de recherche Achac.
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Cette rencontre a permis d’enrichir le débat en poursuivant le travail fait à partir de l’exposition temporaire “Zoos humains. L’invention du sauvage”.
Nous vous proposons de lire le texte de Leinz MODESTE – sélectionnée parmi les contributions des étudiants – qui ont toutes en commun d’être marquées par un sentiment d’indignation et de la nécessite du devoir de mémoire”

LE RACISME — Ses origines, ses théories, ses représentations — POUR QUOI FAIRE ?

Lettre au racisme
Ô Racisme, ô idéologie morbide qui ose classer les êtres humains dans des races, sur la base de critères physiques ! Toi, fléau des nations et des siècles !
D’où viens-tu donc ?
Tu as pris tes origines chez les Grecs qui depuis l’Antiquité se distinguaient des barbares, métèques et esclaves. Tu as continué ton avancée au XIVe siècle avec les nobles européens qui affirmaient leur lignée de sang, différente de celle du bas-peuple.
Mais, toi peste incurable ou presque, tu n’as été réellement impulsée qu’à partir du XVIIIe siècle, et notamment avec les Encyclopédies de Buffon et de Linné durant le fameux siècle des Lumières…
D’une part, Buffon pensait qu’il n’existait qu’une seule espèce humaine originaire de la croyance chrétienne d’Adam et Ève. Mais cela ne s’est pas arrêté là… Il a fallu aller plus loin… et Buffon s’est mis à classer les Êtres Humains dans des groupes différents qu’il a nommés « races ». Il a ensuite rajouté que la « race blanche » venue d’Europe était la moins dégénérée de toutes, grâce aux conditions favorables de ce continent.
D’autre part, Linné et son polygénisme, considérait lui aussi l’existence de plusieurs races, et même d’une race monstrueuse (avec par exemple la légende des hommes à queue de Sumatra), mais il a été le premier à considérer l’existence de plusieurs espèces d’Hommes par rejet de la théorie adamique.
C’est donc à partir de là que toi, racisme si bien connu aujourd’hui, tu as commencé à prendre une réelle ampleur et à réordonner les sociétés occidentales.
Mais si seulement ces Encyclopédies n’avaient apporté que deux théories… Non, il a fallu que d’autres penseurs légitiment cette idéologie raciste et créent de nouvelles théories sur le sujet !
Quelles sont ces théories qui te constituent et te légitiment ?
Les races qui sont la base de ton existence, ont été créés à partir d’un besoin de classer les êtres vivants. La classification raciale était d’ailleurs bien plus avancée chez les animaux d’élevage et les fruits et légumes, et se basait sur des caractéristiques physiques. C’est là selon l’historien Nicolas Bancel, que se trouve le noeud qui sous-tend la classification raciale puis la hiérarchisation raciale chez les Hommes.
Le premier critère de séparation a été la couleur de peau et bien sûr tous les préjugés primaires ancrés dans les mentalités qui vont avec. C’est ce qui est théorisé par Buffon comme « réversibilité des caractères » et qui affirme qu’une zone détermine les capacités d’une « race ».
Puis des scientifiques ont calculé certains traits corporels humains afin de hiérarchiser les différentes « races ». Racisme… tu étais déjà admis dans les mentalités de l’époque.
On pense à Johann Caspar et au hollandais Petrus Camper qui ont élaboré la théorie selon laquelle plus l’angle facial est fermé était la plus primaire.
Ensuite, on connaît la craniologie de Paul Broca au XIXe siècle, qui après vérification quelques années après sa publication s’est avérée totalement fausse. En effet, le chercheur, a voulu mesurer le volume des crânes des différentes races, et a conclu que le crâne avec le plus grand volume était celui de la « race blanche » et que celui-ci diminuait de plus en plus jusqu’à la « race noire » qui avait donc le plus petit volume et par conséquent celle avec le moins de capacités intellectuelles. Malgré le démenti, toi racisme n’a pas flanché et tu t’es relevé sans égratignures.
Enfin, tu as été représenté de diverses manières. Quel que soit leur nom : Exposition coloniale, Exposition universelle ou encore villages itinérants ; les zoos humains étaient le haut lieu du racisme. La toute première exposition dans laquelle sont apparus des enclos réellement visibles de « populations sauvages » est l’Exposition universelle de Londres en 1851. Puis s’en est suivi un goût particulier pour le « sauvage » et ce, dans tous les grands pays et grandes villes du monde entier : Paris, Londres, le Japon ou encore à Saint-Louis aux États-Unis avec ses Jeux anthropologiques racistes. Et toute cette représentation horrible, ces zoos humains transformés en lieux de travail (les peuples recevaient un salaire) avec des conditions ignobles, se sont poursuivis jusqu’en 1937, ce qui montre bien l’ampleur du phénomène.
Mais pour quoi faire ? À quelles fins as-tu été aussi développé, racisme ?
Selon Claude Lévi-Strauss dans son livre Race et Histoire, il a fallu que tu existes afin de légitimer cet infâme asservissement qu’a été l’esclavage et qui a sévi au grand jour dans les colonies des puissances européennes pendant de longues décennies. Toi, racisme, tu apparais donc comme la condition d’existence de l’esclavage. Car en affirmant l’infériorité raciale d’une civilisation sur une autre, il est alors plus simple et plus moral de mettre la première au service de la seconde plus puissante.
Un étudiant indigné par l’Histoire humaine.”

Cette contribution de Modeste Leinz est en ligne sur la page Facebook du Mémorial ACTe
https://www.facebook.com/memorialacte/photos/a.620475124717154/1858947404203247/?type=3&theater


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7ème édition 2018/2019

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Une éducation artistique de qualité nécessite de trouver un bon équilibre entre l’enseignement théorique et la pratique artistique sans oublier, si possible, de prévoir une approche physique et sensible des oeuvres et des artistes.
Depuis 2012, la manifestation Wi’anArt s’efforce d’organiser dans les établissements scolaires la rencontre avec des artistes contemporains, leurs oeuvres et leur démarche artistique, participant ainsi à promouvoir le patrimoine guadeloupéen et, plus largement, caribéen.

Pour la 7ème édition Wi’anArt, les 28 établissements scolaires participants
recevront entre novembre 2018 et mars 2019, la visite des artistes Anaïs Verspan, Samuel Gelas et Ronald Cyrille alias B-Bird qui animeront séparément un atelier de pratique artistique sur une thématique commune :

Conter, se raconter

L’exposition de restitution finale se fera à L’Artchipel du 17 mai au 10 juin 2019, vernissage le vendredi 17 mai de 16h à 19h.
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Un premier rendez-vous est proposé à l’Habitation Beausoleil de Saint-Claude, sur invitation du Conseil Départemental à la manifestation Kréyol an mouvman, avec une exposition dans le jardins en prolongement de Kréyol G(ART)DEN présenté au Mémorial ACTe du 17 décembre 2017 au 31 mars 2018.