Atelier Wi’anArt pour les 2nde 7 avec Chantaléa Commin

Mercredi 7 octobre, les élèves de 2nde 7 option Arts plastiques et leur enseignant, M. Christophe GORIN, ont débuté la 9ème édition Wi’anArt en recevant l’artiste Chantaléa Commin pour 3 heures d’atelier, de 10h à 13h.

La première heure a été l’occasion de découvrir la pratique artistique de Chantaléa Commin et son parcours personnel : Née en Guadeloupe, de parents agriculteurs dans le Nord de la Grande-Terre, Chantaléa est partie à Paris au début des années 90, avec son BAC en poche décroché à Baimbridge. Elle y restera pendant 25 ans : Après des études d’Esthétique, de littérature et de cinéma expérimental à l’université Paris I – Sorbonne, une formation en arts plastiques mais également en Créa/infographie pour l’édition musicale underground à Boulogne-Billancourt, elle collabore à plusieurs manifestations artistiques depuis “Art dans la ville” à Bagneux en 1993, résidences artistiques notamment au Sénégal en 2005, voyage initiatique, camera au poing. Elle décide de revenir au pays Guadeloupe en 2011 pour se consacrer entièrement à son art.

Les élèves ont ainsi pu découvrir sa démarche artistique née de son histoire personnelle et de ses rencontres humaines et artistiques. L’un de ses enseignants par exemple n’était autre que Michel Journiac, artiste célèbre et emblématique de l’art corporel français, à qui on doit notamment la performance intitulée Messe pour un corps qui a fait grand bruit en 1969.

L’œuvre de Chantaléa Commin est protéiforme : Peinture, installation, infographie, vidéo artistique…


Au terme de cette première partie, les élèves ont pris part à un atelier de pratique artistique autour du thème de la 9ème édition Wi’anArt : Jardin Social.
Les élèves ont d’abord planché sur le jardin créole et ses différentes composantes, pour imaginer à travers une création en stop motion une vidéo d’animation mettant en scène les plantes médicinales capables de guérir bien des maux / mots… (photo ci-dessous).

 

 


Wi’anArt 9ème édition, c’est parti !

La 9ème édition Wi’anArt 2020-2021 se fera avec les deux artistes Chantaléa Commin et Kamun.

Ils ont choisi de développer le thème Jardin Social qui servira de fil conducteur aux ateliers de pratique artistique avec les élèves.
Jardin Social donnera également son titre à l’exposition finale qui se tiendra à la Souvenance, Centre caribéen d’Art et de Culture André et Simone Schwartz-Bart à Goyave, courant avril – mai 2021 (lieu et dates sous réserve de modification).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous vous invitons à découvrir le dossier de présentation en ligne

 


Une belle découverte sur la mare du Houëlmont avec une classe de Seconde

Vendredi 29 mai, les élèves de 2nde SVT de Mme Carole Étienne étaient réunis en classe virtuelle dans le cadre du suivi écologique de la mare du Houëlmont mené entre décembre 2019 et mars 2020. Aline Merle, médiatrice scientifique de la structure An ba loup-la, et Laure Ducreux, Chargée de mission « Préservation de la ressource en eau » à l’Office de l’Eau Guadeloupe, leur ont ainsi présenté les résultats des analyses effectuées à partir des échantillons d’eau que les élèves ont prélevé lors de la dernière sortie, avec l’aide d’un technicien des laboratoires CARSO.

Et les résultats sont incroyables !



Alors que les premiers indicateurs mesurés sur le terrain pouvaient laisser penser à une pollution de l’eau de la mare sans doute d’origine humaine, cause plausible de la minéralisation importante de l’eau notée d’après la valeur de conductivité électrique (203 µS/cm), les analyses physico-chimiques de base (phosphore, les nitrates et nitrites, les matières en suspension et le taux de carbone organique dissous) ont permis de révéler que le milieu est riche en matière organique mais non pollué par les activités humaines.



De plus, la concentration en cations majeurs (ammonium, calcium, magnésium, sodium, potassium) dans l’eau de la mare rappelle celle de certaines sources de la Basse Terre, tout comme la concentration en anions majeurs (chlorures, sulfate, bicarbonate, carbonates). De même, la présence de métaux dissous tels que le fer et l’aluminium semblent provenir des eaux souterraines de l’île de la Basse Terre, en lien avec la nature des roches volcaniques qui la composent. La source du Pas du Roy (massif de la Soufrière) contient par exemple 2 mg/L de fer en moyenne. Ainsi, à la lecture de ces résultats, il apparaît que l’eau de la mare du Houëlmont a un faciès chloruré sodique, les ions dominants sont les mêmes que ceux composant le sel de table ! Si on considère aussi les éléments « Trace » (métaux), on peut dire qu’elle est en plus ferrugineuse car riche en fer.

Dès lors, comme l’ont confirmé les analyses complémentaires menées par l’Office de l’Eau et l’ONF, la mare du Houëlmont est alimentée par une source située en altitude, ce que tous les spécialistes ignoraient jusqu’à ce jour.



Nous vous invitons à découvrir le détail des résultats d’analyses de l’eau de la mare dans le document conçu par L’Office de l’Eau Résultats_investigations_mare-ATE-Gourbeyre

Nous vous invitons également à prendre connaissance du Bilan du suivi écologique de la mare du Houëlmont ainsi que la vidéo réalisée par Aline Merle (An ba loup-la) lors du prélèvement des échantillons d’eau

Nous remercions sincèrement Aline Merle et la structure An ba loup-la ainsi que Laure Ducreux de l’Office de l’Eau Guadeloupe, sans oublier le Collège Richard Samuel de Gourbeyre qui a pu financer l’analyse des échantillons d’eau dans un laboratoire spécialisé, dans le cadre du projet d’Aire Éducative du Houëlmont.

Les réactions sur Twitter :


Mémwa kazénè : Un texte de Noeline lu sur les ondes de RCI

Vendredi 1er mai, l’élève de 2nde10, Noeline Gustave-dit-Duflo, était l’invitée de l’émission de RCI Guadeloupe, C’est la vie, animée par Dee Lay et consacrée au projet Mémwa kazénè : pou moun toujou sonjé.

Noeline a ainsi pu lire en direct son texte écrit dans le cadre d’une séance d’atelier d’écriture en classe virtuelle coanimée par son enseignante en histoire-géographie, Mme Marie-Christine Touchelay, l’enseignante documentaliste, Irène Kuessan, et l’auteure Jessica Oublié, également initiatrice du projet.

Nous vous invitons à écouter Noeline lire son texte à l’antenne, un texte qui a beaucoup ému les auditeurs et l’animatrice de l’émission, Dee Lay :


Vous pouvez également écouter l’émission en intégralité pour découvrir la dynamique et l’ampleur de ce projet à l’échelle de l’académie de la Guadeloupe, en cliquant sur l’image ci-dessous :


Un article paru dans France-Antilles, samedi 2 mai, présente également le projet :

   

 


Reportage sur les ondes de RCI par 3 étudiants CPGE AL1

Nous vous invitons à écouter le reportage réalisé par 3 étudiants CPGE AL1 du Lycée : Cindy Marie-Sainte, Marine Azède et Axel Rousseaux.

Les 3 étudiants ont choisi de traiter la problématique des transports en Guadeloupe, à travers l’interview d’Hervé Ditchi, Chargé de mission transports mobilités au Service Transports, Mobilités, Éducation et Sécurité routières à la DEAL Guadeloupe

Ce sujet a été diffusé mardi 24 mars lors du journal de 7h sur les ondes de RCI.


Exposition Recyclages Centre Rémy Nainsouta de Pointe-à-Pitre

L’équipe Wi’anArt du Lycée Gerville Réache et du Collège Richard Samuel vous invitent à découvrir l’exposition Recyclages qui devait se tenir au Centre Rémy Nainsouta du 12 au 31 mars 2020.

 

L’exposition présente les 20 photos lauréates du concours académique sur le thème des recyclages, aux côtés d’œuvres originales de l’artiste Laurence Roussas et de 5 panneaux informatifs sur le recyclage des déchets, l’économie circulaire et la récente loi du 10 février 2020 contre le gaspillage et pour l’économie circulaire.

5 élèves de terminales du Lycée, inscrites à l’option facultative d’Arts plastiques, font partie des lauréats :
- Séléna Savérimoutou (TES2)
- Noémie Houblon (TS2)
- Marième Jacoby (TS4)
- Anaèle Talbot (TES2)
- Diana Edmond (TES1)

Nous remercions nos partenaires sans qui cette action pédagogique n’aurait pu être menée :
- DEAL Ministère de la Transition écologique et solidaire
- DAC Ministère de la Culture
- Région Guadeloupe
- Rectorat de la Guadeloupe
- Ville de Pointe-à-Pitre

 


Trois chercheurs du CIRAD au Lycée : Rencontres et ateliers pour 120 élèves de Seconde

Mardi 11 février 2020, 120 élèves de Seconde et leurs enseignants de SVT, Mme Monpierre, Mme Etienne et M. Seunes, ont pu prendre part à des rencontres et ateliers sensoriels avec 3 chercheurs du CIRAD, Sandrine Andypain, Frédéric Salmon et Mathieu Léchaudel, des unités de recherche AGAP et QUALISUD.

Venus spécialement au Lycée de 13h à 16h, les 3 chercheurs ont présenté le travail de recherche mené sur la station Neufchâteau du CIRAD à Sainte-Marie (Capesterre Belle-Eau).

Répartis en six groupes, les élèves ont ainsi été invités à découvrir la démarche de création et sélection de nouvelles variétés de bananes qui répondent aux enjeux du développement durable, ainsi qu’aux besoins des différents acteurs de la filière et aux attentes des consommateurs (approche intégrée qui nécessite des équipes de recherche pluridisciplinaires).

Les élèves ont pu appréhender le travail scientifique mené par une équipe de recherche en agroécologie de façon très concrète et sensorielle. Nous remercions sincèrement l’équipe du CIRAD pour cette action de sensibilisation qui suscitera peut-être des vocations à l’heure où le développement durable rime de plus en plus avec urgence.


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Justine Jotham, auteure en résidence au LGR

Le lycée et l’Assodoc accueillent du 13 au 24 janvier 2020, Justine JOTHAM, Docteure en Littérature française, maître de conférences à l’Université du Littoral-Côte d’Opale à Dunkerque et auteure jeunesse.

https://www.babelio.com/auteur/Justine-Jotham/262215

Elle a débuté sa tournée littéraire au Lycée Gerville Réache, mardi 14 janvier 2020. Dans la salle de projection du CDI, elle a ainsi rencontré les étudiants de BTS Communication 1ère année et leur enseignante de Culture de la Communication, Mme Heisel, accompagnés d’un groupe d’élèves volontaires de la 1ère G5 puis, l’après-midi, la classe de 2nde 9 et leur enseignante de Français, Mme Ciron.

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Justine Jotham a échangé et évoqué avec élèves et étudiants son métier d’écrivain, les relations avec les maisons d’édition et le placement du “produit Livre” et son parcours du manuscrit à la publication.

Dans un deuxième temps, les échanges ont consisté en la lecture exclusive d’un extrait du roman en cours d’écriture évoquant le métissage et la quête des origines.

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Mémorables instants lorsque les élèves ont partagé avec elle, les formules introductives des contes en Guadeloupe et des expressions créoles qui seront intégrées au « Gwaribéen », langue inventée du pays imaginaire évoqué dans son roman de littérature jeunesse.


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Atelier Wi’anArt avec la photographe Anaïs C.

Dans le cadre de la 8ème édition Wi’anArt sur le thème Identités, la photographe Anaïs C. est intervenue le lundi 2 décembre auprès des élèves de Terminales option de spécialité Arts Plastiques et leur enseignant, M. Christophe Gorin.

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Après l’atelier avec Cédrick-Isham Calvados le lundi 4 novembre, la rencontre a été l’occasion pour les élèves de découvrir le travail photographique d’Anaïs C. dont sa série de portraits inspirés du personnage emblématique du conte créole, Manman Dlo, et celle prise lors du Carnaval sur l’île de Grenade.

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Au terme d’une heure d’échanges environ, les élèves ont pris part à un atelier de pratique artistique en bénéficiant des conseils de la photographe.
Certaines réalisations des élèves seront exposées lors de l’exposition de restitution Wi’anArt qui se tiendra courant mai à la Souvenance, Centre caribéen d’art et de culture André et Simone Shwarz-Bart, située à Goyave.


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Projection et débat autour du film Vers la tendresse

Mercredi 4 décembre 2019, à l’initiative de Varan Caraïbe et avec le soutien de la DAC et de la Région Guadeloupe, le Lycée Gerville Réache a reçu George-Line Joachim et la réalisatrice Malaury Eloi pour présenter et débattre avec les étudiants CPGE AL1 et leur enseignant d’histoire, Gilles Delatre, du film d’Alice Diop, Vers la tendresse.

La réalisatrice Alice Diop a reçu en 2017 pour son film, Vers la tendresse, le César du meilleur film documentaire, devenant ainsi la deuxième réalisatrice noire à recevoir cette récompense en France, 33 ans après Euzahn Palcy pour son film Rue Cases-Nègres.

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Vers la tendresse

Ce film documentaire de 38 minutes nous donne à entendre la voix de 4 jeunes hommes de la cité des 3000, dans la banlieue-est parisienne, à propos de leur perception de l’amour et de la relation entre les garçons et les filles. Le film nous plonge ainsi dans une exploration intime du territoire masculin dans les “quartiers”, laissant entrevoir l’impossibilité du discours amoureux.

«Dans mon milieu, si tu montres tes sentiments tu es bouffé direct. Il ne faut pas croire que c’est facile, j’ai terriblement peur de l’avenir. Aujourd’hui j’ai 30 ans, j’suis pas marié, j’ai pas de meuf… J’sais même pas c’que c’est que l’amour… ». Farid B. Cité des 3000.

En suivant l’errance d’une bande de jeunes hommes, nous arpentons un univers où les corps féminins ne sont plus que des silhouettes fantomatiques et virtuelles, tandis qu’en off ils dévoilent sans fard la part insoupçonnée de leurs histoires et de leurs personnalités.

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“Loin de se limiter à une image désespérante de l’amour, le film donne à son titre tout son sens dans sa seconde moitié, qui tire parti de la parole lumineuse d’un homosexuel, ami de la réalisatrice. Puis partage l’intimité d’un jeune couple de la Cité des 3000 (Aulnay-sous-Bois), dans une chambre d’hôtel où ils passent le week-end, faute de pouvoir s’aimer au domicile de leurs parents. Oui, semblent-ils dire aux jeunes hommes du début, l’amour dans les « quartiers » reste possible. « L’un d’eux, pour qui les femmes sont des “putes”, des “salopes”, m’a surprise en me demandant l’enregistrement de notre conversation. Je lui avais glissé qu’il était digne d’être aimé. Ce qu’aucune femme, avant moi, ne lui avait ­jamais dit » (Alice Diop). De la violence misogyne à la possibilité d’aimer : tel est le mouvement ascendant de Vers la tendresse, film d’une grande beauté et porteur d’espoir.” (source : Télérama)

Un débat riche et inhabituel

Les échanges qui ont suivi la projection du film ont permis d’analyser le dispositif scénique de la réalisatrice, son originalité et sa pertinence au regard de ses intentions et du respect voulu vis-à-vis des jeunes qui témoignent en se livrant sans filtre aucun. Mais très vite, les 32 étudiants présents ont reconnu que le propos même du film était totalement inhabituel en milieu scolaire. Parler d’amour et de relation à l’autre est essentiel mais fait rarement l’objet des enseignements dispensés à l’école. Le débat a donc pris une nouvelle tournure en s’orientant vers la question de la pression sociale, de l’effet de groupe et de la construction de soi, au moment de l’adolescence et du passage à l’âge adulte. Autant de paramètres incontournables dans l’estime de soi et la relation à l’autre, en s’autorisant le fait d’aimer et d’être aimé.

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Alice Diop

Elle est née en 1979 à Aulnay-sous-bois. Après un master en Histoire et un DESS en sociologie visuelle, elle intègre l’atelier documentaire de la Fémis. Dans ses films elle porte un regard neuf, tant sociologique que cinématographique, sur le quartier de son enfance, sur la diversité, sur l’immigration et s’intéresse à ceux que l’on ne voit pas, en vue de combattre les idées reçues.

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