Gouverneurs de la rosée et Rencontre avec Karine Pédurand

Vendredi 28 novembre, dans le cadre du Festival Ecritures des Amériques, les élèves de spécialité LLCA et les étudiants de BTS COM1 se sont rendus au Lycée des Droits de l’Homme de Petit-Bourg pour assister à la représentation théâtralisée du célèbre roman de Jacques Roumain, Gouverneurs de la Rosée, mise en scène par la Compagnie Barefoot d’Eric Bouvron.

Les élèves de LLCA et leur enseignante Mme Roch ont ensuite eu la chance, vendredi 5 décembre, de pouvoir recevoir au lycée la comédienne Karine Pédurand pour échanger autour d’un de ses spectacles précédents intitulé Médée-Kali. Adapté en 2016 de l’œuvre de Laurent Gaudé, Médée-Kali opère un rapprochement entre deux figures mythiques, Médée qui nous vient de la Grèce antique et Kali qui est empruntée au panthéon hindou.


L’étudiante CPGE AL 2, Clara Mirval, s’est quant à elle rendue sur son temps libre, samedi 29 novembre, à la soirée de clôture du Festival Ecritures des Amériques à la Résidence Départementale du Gosier. Nous vous invitons à lire son article ci-dessous :

L’objectif était de remettre leurs prix aux lauréats du concours, qui ont toutes les deux reçu leurs prix sous un tonnerre d’applaudissements du public. 

D’abord Rita Carelli, grande gagnante du concours pour son livre Terre noire, déjà récompensé du Prix São Paulo de littérature pour un premier roman en 2021, relatant l’histoire de la jeune Ana et de son parcours en tant que jeune étudiante devant naviguer à travers le deuil et la situation terrible à laquelle ses origines l’ont soumise. Puis ensuite Katia Dansoko Touré pour son roman La solitude des notes bleues pour lequel un jury du public, en partenariat avec l’aéroport, a choisi de distinguer le prix Guadeloupe Maryse Condé après plusieurs heures de débat enflammé. Très touchée, c’est avec beaucoup de modestie qu’elle est montée sur scène pour recevoir la plaque, qu’elle dédie à Maryse Condé elle même qui lui a donné l’envie d’écrire et l’a poussée à continuer personnellement avant son décès. Après avoir remercié le public, les gagnantes se sont éclipsées pour laisser place à la troupe Barefoot dont la performance devait terminer la soirée en beauté. J’avais déjà eu l’occasion d’assister à deux de leurs représentations plus tôt dans l’année, celles de Moi Tituba, Sorcière mais rien ne m’avait préparée à l’expérience que je m’apprêtais à vivre ce soir là. 

Je n’avais jamais lu le chef-d’œuvre de Jacques Roumain, Gouverneurs de la rosée, et je ne le regrette pas. Le découvrir à travers la performance majestueuse des comédiens Karine Pédurand et Francis Bolela soutenus par le compositeur Romain Trouillet qui agrémentait savamment le récit de musique et autres bruitages m’a laissée tout simplement sans voix. Rien ne laissait à redire, du jeu des acteurs à la manière dont ils ont retranscrit ce qui était censé être lu à un moment qui se regarde, s’écoute, n’a rien enlevé à mon plaisir, et chaque minute d’applaudissements chaleureux que nous avons fait retentir une fois que la représentation de presque une heure et demie s’est achevée était méritée et plus encore. Le travail du metteur en scène Éric Bouveron se discerne entre les lignes, chaque mot prononcé, chaque muscle tendu, chaque pas effectué l’a été avec plus de puissance et de génie encore que les fois précédentes.

Gouverneurs de la Rosée de Jacques Roumain, mise en scène par la Compagnie Barefoot d’Eric Bouvron, avec Karine Pédurand, Francis Bolela et Romain Trouillet

En somme, je n’ai pu qu’apprécier l’expérience, que ce soit les autrices et leur sagesse, la compagnie Barefoot et leur jeu d’acteurs du tonnerre mais aussi le public, dont la chaleur m’a réchauffé le cœur. Chaque personne, y compris les bénévoles aidant à faire fonctionner le festival, a eu droit à des remerciements chaleureux et son lot d’applaudissements. 

Je ne peux qu’attendre avec la plus grande impatience l’édition 2026 de ce merveilleux Festival d’écriture des Amériques.

Par chance, j’ai pu discuter un peu avec Karine Pédurand lors de sa venue au lycée pour une rencontre avec les élèves ce vendredi 5 décembre dernier. Elle m’a généreusement accordé quelques minutes de son temps. Je lui ai d’abord demandé ce qui avait changé par rapport aux dernières représentations. Elle m’a répondu que « ce n’est rien de très savant, de très intellectuel » en fait c’était l’absence de textes. Les comédiens ont dû apprendre chacune de leurs répliques par cœur. Alors j’ai voulu savoir si cela a été la source d’appréhensions particulières, comment est-ce que cela l’a fait se sentir, elle en a dit que ce n’était pas le cas, qu’elle n’avait « pas spécialement d’appréhensions, mais plutôt des questionnements » en outre, ils n’ont eu qu’un temps de répétition très court, cinq jours au total « d’abord deux jours puis trois avec une semaine d’écart ». De plus « nous devions nous préparer à faire une représentation sans fioritures, sans costumes, décors ou lumières » car la Résidence Départementale du Gosier n’en dispose pas, mais la troupe Barefoot a su en faire une force « Je dois avouer que ça a joué en ma faveur, j’ai une vue très simple du théâtre, et puis je trouve que c’était rassurant d’avoir ça en moins qui nous pesait sur la conscience ». J’aimerais vous laisser sur ces quelques mots que je trouve plein de sagesse mais également d’humilité :

« Je déteste la philosophie antillaise du tchoké, du « I bon kon sa », je suis très chauvine et quand je reviens à la maison j’aime faire du bon travail, proposer quelque chose de bien fait, de cadré, que le public peut apprécier. »


Rencontre avec l’écrivaine Katia Dansoko Touré

Les étudiants de BTS COM et les élèves de spécialité latinistes (LLCA), encadrés par Mmes M-P. HEISEL, S. ROCH et I. KUESSAN, ont eu la chance et l’opportunité d’accueillir mardi 25 novembre 2025 de 14h à 16h au CDI, l’écrivaine et journaliste Katia Dansoko Touré, auteur(e) invité(e) du Festival Ecritures des Amériques qui se tenait du 24 au 29 novembre 2025. 

Une rencontre placée sous le signe de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes. 

L’œuvre particulièrement bouleversante de la journaliste culturelle à Libération, TSF Jazz et France- Antilles et auteure d’un premier roman, La solitude des Notes bleues a permis aux élèves et étudiants d’échanger en deux temps. Après la présentation de quelques diapositives permettant de contextualiser l’œuvre (avec chiffres et schémas à l’appui) et d’expliquer l’origine de la journée internationale du 25 novembre, une première partie de la discussion a porté sur le roman en lui-même associé à 4 temps de lectures d’extraits choisis par les BTS COM1 introduits par un accompagnement musical. Les étudiants ont été les organisateurs de cette rencontre littéraire, évènement culturel qu’ils ont préparés en amont.

L’auteure a ainsi pu dans un premier temps répondre à quelques questions autour des thématiques émanant de son œuvre :

  • Part autobiographique
  • Réflexion sur le culte de l’apparence et les stéréotypes véhiculés par la société particulièrement vis-à-vis des femmes
  • Dimension féministe du roman avec l’évocation des femmes-territoires parfois porteuses d’une violence insidieuse
  • Trajets dans les Atlantiques noires
  • Quête identitaire et d’autonomie de la narratrice… de son adoption à l’aube de sa vie adulte

Les élèves de la spécialité latin (LLCA) ont particulièrement relevé le lien entre réalisme et surréalisme qu’ils ont pu relier aux augures (chœurs) de la tragédie antique dans Médée (Magicienne, victime de la malédiction des Dieux).  Le deuxième temps a été davantage consacré à la casquette de journaliste et de communicante de l’auteure. Les étudiants ont ainsi pu mieux découvrir un aspect méconnu de la personnalité de l’intervenante férue de musique Jazz qui a par ailleurs transmis un message à la jeune génération : Ne jamais abandonner son rêve ou ses rêves !

Katia Dansoko Touré a pu vivre le sien jusqu’au bout puisqu’elle a obtenu pour son roman, le Prix du public Guadeloupe Maryse Condé, pour les 25 ans du Festival, qui lui a été décerné lors de la soirée de clôture, samedi 29 novembre, à la Résidence Départementale au Gosier.


Deuxième édition du Cursus Honorum du Sud Basse-Terre en LCA

Dans le cadre de la Semaine Académique des Langues et Cultures de l’Antiquité (LCA), et fort de notre engagement à promouvoir l’enseignement des LCA dans l’académie, le Lycée a organisé la 2ème édition du Cursus Honorum du Sud Basse-Terre, le Mercredi 16 avril 2025 à partir de 8h.
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Tous les élèves participants à la 2ème édition du concours Cursus Honorum

 
Organisé par les professeurs de lettres classiques du Lycée Gerville Réache et des collèges Les Roches Gravées, Joseph Pitat et Sylviane Telchid, cet événement a mis en lumière 15 finalistes choisis lors de pré-sélections dans les établissements précités. Ils ont constitué 3 équipes composées d’un représentant des niveaux de 5ème, 4ème, 3ème, d’un lycéen et d’un étudiant de la CPGE Littéraire. Ces équipes se sont affrontées sur des questions couvrant plusieurs domaines des LCA latin (Grammaire, Vocabulaire, Étymologie, Civilisation, Mythologie, Histoire des Arts). Les résultats ont été immédiatement donnés à la fin de chaque question.
A l’issue de l’épreuve, une cérémonie de récompenses a été organisée à 10h dans la cour du lycée.

Les lauréats du concours Cursus Honorum

1er : Collège Sylviane-Telchid (Capesterre Belle-Eau) : Jean Parrain Courreyan (5e), Louise Vrignaud (4e), Camille Gussie (3e) ET Salomé Milhau (1e LCA), Clarisse Perret (CPGE AL)

 

2ème : Collège Les Roches Gravées (Trois-Rivières) : Wanys Delacroix (5e), Malory Benjamin (4e), Matthias Jean-Louis (3e) ET Déborah Bellaire (Terminale LLCA), Emma Fabius (CPGE AL)

3ème : Collège Joseph Pitat (Basse-Terre) : Rowaliah Rubens (5e), Cloé Fouillade (4e), Marie-Lilia Aristee (3e) ET Thibault Creton (2nde LCA), Inès Chatelard (CPGE AL)


Lauréats du Cursus Honorum du Sud Basse-Terre

Le jeudi 11 mai 2023, a eu lieu la phase finale du Cursus Honorum du Sud Basse-Terre, Concours de Langues et Cultures de l’Antiquité, en présence des latinistes des collèges du Sud Basse-Terre (Les Roches Gravées, Joseph Pitat, Suze Angely, Sylviane Telchid et Fontaines bouillantes), les lycéens et les étudiants de la CPGE AL.
30 finalistes se sont affrontés au sein de 5 équipes devant un jury composé notamment d’anciens professeurs de Lettres Classiques.
Les Lauréats ont été récompensés lors d’une remise des prix qui a eu lieu dans le gymnase du Lycée Gerville Réache à 10h.
Voici les lauréats :

1er Prix

2ème Prix

3ème Prix

4ème Prix

Photos de la phase finale au gymnase du Lycée


Phase finale du Cursus Honorum du Sud Basse-Terre

Le jeudi 11 mai 2023, aura lieu la phase finale du Cursus Honorum du Sud Basse-Terre, Concours de Langues et Cultures de l’Antiquité, qui rassemble les latinistes des collèges du Sud Basse-Terre (Les Roches Gravées, Joseph Pitat, Suze Angely, Sylviane Telchid et Fontaines bouillantes), les lycéens et les étudiants de la CPGE AL.
30 finalistes s’affronteront au sein de 5 équipes devant un jury composé notamment d’anciens professeurs de Lettres Classiques.
Les Lauréats seront récompensés lors d’une remise des prix qui aura lieu dans la cour du Lycée Gerville Réache à 10h. Les lots sont offerts par le Fonds de Dotation de la Guadeloupe et la Boutique de la Presse.
Venez donc féliciter les lauréats lors de cette première édition qui se veut prometteuse !

Affiche phase finale du Cursus Honorum du Sud Basse-Terre