Les CPGE A/L au festival Monde en vues

Article rédigé par MIRVAL Clara (A/L 2) & THOMIS Lucas (A/L 1)

Le mardi 14 octobre 2025, nous, étudiants de première et deuxième années des classes préparatoires aux grandes écoles AL du lycée Gerville Réache (CPGE A/L 1 et 2), avons été conviés à la 12ème édition du Festival Monde en Vues. Accompagnés de nos professeurs messieurs Garrush et Delâtre, nous avons eu le plaisir d’assister à un concours d’éloquence avant de faire la rencontre des journalistes Edwy Plénel et Amira Souilem dans l’amphithéâtre du Mémorial ACTe. L’après-midi, nous avons visionné quelques-uns des courts métrages en compétition.

Affiche du film L'Homme Vertige de Malaury Eloi PaisleyLe premier temps fort de cette journée – placée sous la modération de Kanelle Valton – était un concours d’éloquence, axé sur la critique du long métrage L’Homme Vertige écrit et réalisé par Malaury Eloi-Paisley (2024). Un film que les étudiants de deuxième année connaissent particulièrement bien, puisqu’ils l’ont visionné dans le cadre de la master class donnée par la réalisatrice en septembre de l’année dernière.

Les différents lycéens en compétition ont mis en avant la profondeur du film, qui nous plonge avec humanité dans les vies des habitants les plus démunis de Pointe-à-Pitre. La réalisation est poignante, la mise en scène parfois malaisante : on ressent la difficulté de la vie quotidienne d’Eddy, de Ti Chal, de Kampèch et des autres. Pourtant, la réalisatrice prend le soin de nous montrer les personnages avec humanité. Elle parvient à nous transmettre ce qu’elle a découvert pendant 5 ans, au contact de personnes en marge de la société et invisibilisés alors qu’ils vivent au cœur de Pointe-à-Pitre ou de Basse-Terre. “Sans domicile fixe” ou “drogués” : ils sont avant tout des femmes et des hommes et en proie à des difficultés, des craintes et des peurs, au même titre que tous. Plongés dans leurs souvenirs et leurs angoisses, les personnages nous racontent Pointe-à-Pitre au travers de leur vertige. Nous errons avec eux au cœur d’une ville rendue fantôme par les métamorphoses sociales et politiques des soixante-dix dernières années. Nous tombons dans leur sombre vertige tout en apercevant la lumière, leur lumière : ils sont des “Voyants” qui tentent de résister à l’effacement d’une mémoire enfouie dans le silence.

Aurélie Mattio-Schwartz (LGT Baimbridge) et Leigi Forclot (LGT Baimbridge) se sont distingués par leurs performances et ont été désignés lauréats du concours de la critique lycéenne.

“Je les rejoins, je les écoute, je me glisse dans leurs pas et plonge dans leur regard. Leur vertige est le nôtre.” – Malaury Eloi Paisley

De gauche à droite : Kanelle Valton, Eddy Plenel et Amira SouilemNous avons ensuite eu l’honneur de prendre part à une discussion avec Edwy Plénel et Amira Souilem sur la thématique suivante : réfléchir aux métiers de l’information dans les situations actuelles (guerres, désinformation, censures).

Amira Souilem est une journaliste-reporter franco-tunisienne actuellement basée à Ramallah en Cisjordanie occupée (Palestine). Elle couvre le conflit armé israélo-palestinien pour Radio France Internationale (RFI). Sa vocation journalistique est née d’un paradoxe : ses parents ne la laissaient pas regarder la télévision, mais lui permettaient de regarder le journal télévisé. En 1994, elle est indignée par les images d’horreur du génocide perpétrés contre les Tutsis au Rwanda. Elle découvre que l’horreur peut se dérouler sous nos yeux sans qu’aucune mesure ne soit prise. Le journalisme est devenu sa manière d’agir, et de “réparer le monde”. Amira Souilem se consacre tout particulièrement au journalisme dit d’après-guerre. Elle s’intéresse ainsi à ce qu’il reste lorsque les armes se taisent. Comment une société parvient-elle à se reconstruire en dépit des traumatismes persistants ?

La reporter a couvert les dernières élections présidentielles tunisiennes. Seulement, celles-ci ont été décriées en raison de leur corruption évidente. En informant la population des soubresauts des élections pour la présidence du pays du Jasmin, Amira Souilem s’est exposée à des risques. Menacée et forcée à l’exfiltration hors de la Tunisie, elle nous montre un exemple des risques liés au journalisme. Souvent, les informations dérangent et ceux qui les diffusent en payent le prix. Cette expérience traumatisante a confirmé son amour pour sa profession : elle est fière de travailler pour l’information elle-même et non pour les intérêts d’un pays.

Très présente sur les réseaux sociaux, Amira Souilem ne couvre pas uniquement des tragédies. Elle l’affirme, “Le journalisme c’est aussi être coupable de transmettre des mauvaises nouvelles”. C’est pourquoi elle prend soin de partager des clichés, des articles et des réflexions sur la beauté (naturelle et humaine). Car elle apprécie la beauté y compris dans la douleur. Tout est plus intense à proximité de la mort, observe-t-elle. Elle se fait un devoir d’offrir de la beauté et de l’espoir.

“ Parce que la chaleur de la guerre fait ressortir la puissance des grains de café. “ – Amira Souilem

Edwy Plénel a passé son enfance en Martinique, puis en Algérie. Devenu journaliste d’investigation il est à l’origine de révélations sur la présidence de François Mitterrand pour le journal Le Monde, dont il devient directeur de 1996 à 2005. Il est le cofondateur du journal participatif sur Internet, Mediapart, lancé en 2008. En écho aux expériences vécues par Amira Souilem en Cisjordanie, il axe son propos sur les origines du conflit actuel. En évoquant le Discours sur le colonialisme d’Aimé Césaire, il met en lumière une promesse brisée, celle du monde postcolonial voulu par l’article 1.2 de la Charte de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Edwy Plénel propose une lecture du contexte autour de la Palestine : “La Palestine comme un miroir du monde”. Elle pose selon lui la question de l’égalité au sein des sociétés du monde arabe, dont la plupart souffrent de fractures politiques, sociales et culturelles. De plus, la situation palestinienne a remis sous les feux de l’actualité la problématique du colonialisme et de l’impérialisme. Les peuples opprimés deviennent oppresseurs. Aujourd’hui, Israël, dans sa politique, engendre ce que son peuple a subi il y a moins d’un siècle.

Le cofondateur de Mediapart souligne les enjeux cruciaux de l’information en temps de guerre. Les récents accords de cessez-le-feu signés à Charm el-Cheikh, en Égypte, le lundi 13 octobre 2025 en Égypte sous l’égide de Donald Trump, mais en l’absence du gouvernement israélien, en offrent un exemple. Edwy Plénel met en garde sur ces accords, qu’il qualifie de “pause avec une volonté d’oubli”. En temps de guerre, il arrive que certaines décisions soient davantage politico-médiatiques que réellement effectives. En effet, ces accords ont d’ores et déjà été violés par Israël et le Hamas au cours de la semaine qui a suivi la signature des accords.

REGARDS CROISÉS :

Informer, c’est résister : le journalisme au cœur du contre-pouvoir

Edwy Plénel le rappelle, le journaliste sert le droit de savoir et non son employeur (Charte de déontologie de Munich ou Déclaration des devoirs et des droits des journalistes, signée le 24 novembre 1971). En informant, le journaliste assure la fonction vitale du contre-pouvoir démocratique. Dans des périodes de crises – qu’il s’agisse de guerres, de désinformation ou de censure –, le journalisme demeure l’un des métiers les plus stratégiques. Le contrôle de la presse permet à un pays de maîtriser l’opinion publique et de façonner le récit des événements à son avantage. Afin de conserver ce pouvoir (celui de servir l’information avant tout), les journalistes, les rédactions et les médias comptent sur un collectif protecteur apportant du contrôle, de la solidarité et le pouvoir de dire non aux sollicitations contraires à leur déontologie. Or, les sollicitations sont nombreuses : l’information est devenue une “marchandise sensible qui attise les convoitises. Dans un contexte de crise du service public et d’autocensure croissante, le journaliste doit apprendre à refuser de “mettre de l’eau dans son vin”, c’est-à-dire à ne pas édulcorer la vérité sous la pression de la hiérarchie (dans une rédaction par exemple) ou du pouvoir en place.

Pourquoi s’intéresser à la Palestine ?

“C’est en voyant l’autre comme sauvage que l’on devient sauvage soit même.” – Edwy Plénel

Depuis 1948, au nom de l’égalité des droits, on constate que sous la bannière des principes fondamentaux peuvent se cacher des régimes autoritaires. La reconnaissance de l’État d’Israël visait notamment à réparer la Shoah. Pourtant, lorsque 80% du peuple palestinien (la Nakba) est expulsé en 1948-4949 et que le mot Palestine est effacé, personne ne bronche. Face à ce silence, le monde a détourné le regard. Pourtant, c’est en refusant de voir l’Autre comme un semblable que l’on devient soi-même inhumain. Un sursaut de civilité ne protège pas de la barbarie ; il faut leur rendre leur nom contre la violence du dominant. Le discours sur le colonialisme d’Aimé Césaire est malheureusement encore d’actualité, car, comme l’a rappelé le poète, tout commence par les mots : les mots qui disent, qui nomment, qui résistent.

Que peut-on faire quand on a 20 ans et que le monde s’écroule ? (Edwy Plénel)

Notre génération doit refuser la culpabilité et apprendre des vaincus plutôt que de glorifier les vainqueurs, souvent corrompus par le pouvoir. Comme l’illustrait Albert Camus (alors journaliste pour Alger Républicain), s’engager, c’est élever le monde par le langage, résister aux violences autoritaires et participer aux vagues de l’émancipation.

« Il n’est pas question de livrer le monde aux assassins d’aube » – Aimé Césaire

Notre séance de visionnage de l’après-midi a compris les courts métrages Je ne suis pas elle, je suis l’autre de Cédrine Barnabé, Sans banc fixe de Galiam Bruno Henry, Cœur Bleu de Samuel Seffrien, Coronas negras d’André Lô Sanchez et En mil pedazos de Féguenson Hermogène. Il est évident qu’ils ont été choisis avec le plus grand soin car nous pouvons trouver en chacun un lien avec le film de Malaury Éloi Paisley L’homme vertige.

Que ce soit dans le dédain social des maladies mentales chez Cédrine Barnabé ; le focus sur les personnes sans domicile fixe chez Galiam Bruno Henry ; le thème de la pauvreté que les personnages subissent et dans laquelle ils subsistent chez Samuel Seffrien ; la thématique de la vie en tant que noir et les regards injustifiés que cela engendre chez André Lô Sanchez ; tout comme le mal de la colonisation qui nous donne le vertige ou encore le retour aux sources qu’emmène la pratique des rites religieux précoloniaux : tout nous rappelle le long métrage. Ensemble, ces œuvres dressent un portrait sensible et engagé du monde d’aujourd’hui, où chaque vertige devient une forme de résistance.

Cette rencontre nous a offert une ouverture essentielle sur le monde contemporain. En croisant la parole des journalistes et notre formation littéraire, elle nous a permis de réfléchir à la place de l’information, du courage et de la parole libre dans la société : autant de valeurs communes à la littérature et au journalisme. Elle nous a sensibilisés à l’importance de la pensée critique et analytique, une compétence primordiale dans nos études comme dans la vie citoyenne. Sur le plan humain et éthique, ces discussions avec Amira Souilem et Edwy Plénel nous ont rappelé que la liberté d’informer et la liberté de penser ne vont jamais de soi. Leur engagement personnel incarne la dimension existentielle du savoir : informer, c’est agir, c’est résister, c’est défendre la dignité humaine.

L’Homme Vertige et les journalistes engagés partagent un même combat : donner la parole à ceux qu’on ne voit plus, afin que nul ne disparaisse dans le silence.


Le Pôle Espoirs handball féminin est en compétition

Du 31 janvier au 4 février 2025, se disputent les Interpoles de handball féminin 2025 à Bourg de Péage (26).
La compétition regroupe pas moins de 14 pôles espoirs féminins venus de toute la France et de l’outremer, dont le pôle Antilles – Guyane basé au Lycée Gerville Réache.

Programme :

Le groupe d’élèves et étudiantes est parti le 27 janvier pour une première partie du séjour à la Maison du Handball de Créteil
Puis départ en train le 30 janvier pour regagner Bourg de Péage où se dispute la compétition dans le Complexe Vercors.
Programme complet de la compétition en cliquant ICI
Le retour vers la Guadeloupe est prévu le 6 février.

Echauffement avant le 1er match vendredi 31 janvier contre le pôle Occitanie

 

Merci aux enseignants qui par leur collaboration évitent la rupture scolaire de ces élèves a parcours spécifique


Rencontre pour les EPPCS avec l’association Gwada STAPS

Dans le cadre des Découvertes des Métiers et de la préparation des vœux Parcoursup, les membres de l’association Gwada STAPS sont venus mardi 10 décembre à la rencontre des élèves d’enseignement de Spécialité EPPCS et de l’enseignement facultatif EPS.

     

Au programme :
  • Présentation de la filière STAPS, études programme et débouchés
  • Présentation des organismes pour le logement CROUS
  • Présentation de leur association et de ses activités.
Un moment très apprécié par les élèves de ces 2 groupes classe, 1ère et terminale Spécialité EPPCS.

Intervention de l’association Gwada STAPS devant les 1ère EPPCS


     

Lancement de la 15e édition du Concours de court-métrage Guy TIROLIEN

La 15e édition du Prix de l’Excellence Littéraire Guy TIROLIEN a été lancée avec la particularité cette année de proposer un concours de court-métrage destiné aux lycéens.
Ce concours a été présenté aux médias venus nombreux, ce vendredi 22 novembre, au Lycée Gerville Réache.
Les lycéens sont invités à soumettre un seul court métrage réalisé sur un téléphone mobile ou une tablette, d’une durée totale comprise entre 2 et 4 minutes maximum, selon l’incitation suivante :
Traduisez votre perception de l’œuvre de Guy Tirolien à travers l’un de ces 5 poèmes :
> Prière d’un petit enfant nègre in Balles d’or
> Black beauty in Balles d’or
> Satchmo in Balles d’or
> Credo in Feuilles vivantes au matin
> Ghetto in Balles d’or

Le concours de court-métrage vise à encourager et promouvoir la créativité des jeunes talents dans le domaine du cinéma en mettant en avant des œuvres originales et innovantes, de sensibiliser sur des thématiques culturelles et sociétales pertinentes, et de renforcer les liens entre les institutions éducatives et culturelles. Il s’agira ainsi de mettre en images les thèmes chers au poète et qui nourrissent son œuvre.

Le règlement complet du concours est disponible à l’adresse : https://www.regionguadeloupe.fr/fileadmin/Re__glement_du_Concours_de_Court_Me__trage.pdf

Pour le Lycée Gerville Réache qui vise toujours l’excellence avec, notamment, les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles dans la filière Art et Lettres, le rendez-vous de ce matin était l’occasion de souligner la qualité du travail accompli au sein de notre établissement depuis plus de 90 ans.
Plusieurs étudiants de la CPGE AL ont ainsi participé ce matin au lancement de cette 15e édition du Prix de l’Excellence Littéraire Guy TIROLIEN.
Nous vous invitons à écouter les interviews réalisées par Pierre EMMANUEL de RCI Guadeloupe
ITW du Proviseur, Philippe LAPIN

Spectacle GRANDE MESS dans la Cour d’honneur du Lycée

Grâce au Pass Culture de l’établissement, le Lycée Gerville Réache a eu l’opportunité d’accueillir la Cie Empreintes pour une représentation exceptionnelle du spectacle de danse Grande Mess dans la cour d’honneur du lycée lundi 20 novembre entre 16h et 17h.
Cette création originale revisite le déboulé carnavalesque des groupes à po et la question identitaire autour de l’esprit du mas.
A 14h, en préambule du spectacle dans la cour, les danseuses Naomi Yangadessin et Lisa Ponin ainsi que la danseuse et chorégraphe Clémence Baubant ont rencontré les élèves de 2nde option LVR Créole (Mme Delessy) et 1ère Théâtre (Mme Mender).
Tous les membres de la communauté éducative étaient invités à venir assister à la représentation dans la cour d’honneur du lycée à partir de 16h.
Le spectacle Grande Mess s’est ainsi joué dans un cadre unique devant plusieurs centaines de personnes, élèves, étudiants, personnels de l’établissement et parents d’élèves venus spécialement. De longs applaudissements ont ponstué la représentation.


  

  

Le lendemain de la représentation, mardi 21 novembre, la chorégraphe et danseuse Clémence Baubant a animé un atelier de pratique artistique à destination des 18 élèves de terminales option Théâtre. Après-midi de travail sur le corps, le rythme et la cohésion de groupe.

Grande Mess est la première étape d’une recherche au long court sur le patrimoine immatériel de la Caraïbe.
Ce projet revisite le déboulé (défilé carnavalesque des groupes à PO de Guadeloupe) en questionnant la métamorphose du MAS (« Masque » – « Masque du Groupe » – « Corps collectif »), comme endroit possible pour affirmer sa singularité.
Portée par 3 femmes, la pièce explore la multitude de physicalités qui compose le déboulé carnavalesque.
A travers des marches qui se phasent, s’accumulent et se transforment à l’infini, des figures mi-humaines, mi-imaginaires, apparaissent. Une procession qui emprunte à la fois à la pop culture et à la mythologie caribéenne. GRANDE MESS est un kaléidoscope de l’antillanité contemporaine, une exploration de la pensée du « tout-monde » portée par Edouard Glissant.
Le projet déploie l’idée du bricolage identitaire, les figures dans lesquelles on se projette, celles qui nous représentent et dans lesquelles on se reconnaît. A travers le masque du MAS, c’est l’intime qui s’affirme avec conviction.
Cette pièce est un dispositif basé sur le concept de métamorphose. Elle est à même de se réinventer sur les différents espaces de jeu qu’elle traverse.


Josza Anjembe donne une master class aux étudiants de la classe d’hypokhâgne du Lycée Gerville-Réache

La réalisatrice et scénariste Josza Anjembe est actuellement en résidence en Guadeloupe pour un mois, à l’invitation de l’association Wi’anArt et grâce au soutien de la DAC Ministère de la Culture.

Les vendredi 15 et mercredi 20 septembre, dans le cadre d’un projet porté par le CDI et le programme des Cordées de la réussite (Préfecture et Rectorat de la Guadeloupe), Josza Anjembe s’est consacrée entièrement aux étudiant.e.s de première année de la classe préparatoire littéraire du lycée, avec pour objectif de les sensibiliser au « pouvoir des images » (dans notre société où les réseaux sociaux prennent une place toujours plus importante) et de les initier à la production cinématographique.

Dès lors, de nombreuses activités, souvent ludiques, autour de l’écriture cinématographique et du tournage, ont été proposées par la cinéaste au cours de ces deux journées. Les étudiants se sont transformés en apprentis avec d’autant plus de sérieux et d’enthousiasme que nombreux sont ceux qui envisagent de s’orienter vers les métiers du journalisme et de la communication.

Mais voyons d’abord qui est Josza Anjembe.

Agée de 41 ans, Josza Anjembe est une documentariste, réalisatrice, scénariste et professeure aux multiples distinctions. Dès 2011, elle se lance dans la production cinématographique et est notamment la réalisatrice de la fiction dramatique Le bleu blanc rouge de mes cheveux (que les étudiants ont eu l’occasion de visionner) et qui, en plus d’avoir été nommé pour le César du “meilleur court-métrage” en 2018, a reçu pas moins de 37 récompenses.

Josza Anjembe face à une classe captivée. Crédit photo : Laury-Ann Adelaïde

La première journée fut une redécouverte des trois grands types de films : le film de fiction, le documentaire et le reportage. Mme Anjembe a beaucoup insisté sur les différences entre ces deux derniers types, souvent confondus. Il ressort néanmoins que, dans chaque écriture cinématographique, on peut retrouver un protagoniste, un antagoniste, un incident déclencheur et une résolution. La construction de toute histoire passe par ce processus de création.

Les étudiants ont eu l’occasion de s’exercer à partir de captures d’écran extraits du court-métrage Le blanc, bleu, rouge de mes cheveux et ce, avant de visionner le film. Chacun des quatre groupes était libre de choisir et d’interpréter les images mises à disposition afin de bâtir un court scénario.

Construction d’un scénario à partir d’images tirées du court-métrage Le bleu, blanc,rouge de mes cheveux. Crédit photo : Laury-Ann Adelaïde

Après la théorie, est venue la mise en pratique…

Dans l’optique de la deuxième séance, les étudiants répartis en groupes, avaient pour consigne de réfléchir à un sujet de documentaire, en dégageant un thème et une question principale. Par conséquent, la matinée du vendredi, second jour du séminaire, a été consacrée au tournage. Chaque groupe pouvait parcourir les rues de Basse-Terre, s’il le souhaitait, et devait filmer à partir d’un smartphone pourvu d’un stabilisateur.

« L’amour », « la musique », « la solitude », « les rêves déçus » ou encore « les locks » furent les sujets choisis par les différents groupes de la classe.

La fin de la matinée fut consacrée au montage et l’après-midi à la présentation de ces petits documentaires de 2 à 11 minutes, sous l’œil expert et exigeant de la réalisatrice.

Cette immersion dans la création cinématographique fut un véritable enrichissement intellectuel et culturel pour les étudiants et une sorte de parenthèse enchantée dans leur formation sélective.

Un article de Laury-Ann Adelaïde et de Maurie-Anne Pernelle-Francillette, CPGE AL1.

Nous vous inviton également à lire l’article paru à ce sujet dans le journal France-Antilles du mercredi 4 octobre


Projection – Débat sur l’illettrisme autour du film Les Petites victoires

Dans le cadre du programme des Cordées de la Réussite, Le Lycée organise deux projections suivies d’un débat autour du film Les Petites victoires (2023) à l’Auditorium Jérôme Cléry de Basse-Terre le Jeudi 21 septembre.
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➡ Séance réservée aux scolaires de 9h30 à 11h45 à laquelle participeront plus de 250 élèves et étudiants : 3 classes de 3ème des Collèges Joseph Pitat et Richard Samuel, 5 classes du Lycée Gerville Réache (2ndes 4 et 10, 1ère et Term. ST2S et BTS CG2) et un groupe de stagiaires de la Mission de lutte contre l’illettrisme de Guadeloupe Formation.

➡ Séance tout public avec un groupe de lycéens internes de 19h30 à 21h15, en partenariat avec l’association Clap Cinéma et Ciné Woulé

Chacune de ces projections sera suivie d’un débat animé par Jessica Oublié (ANLCI – Préfecture) en présence de représentants d’associations et structures œuvrant dans la prévention et la lutte contre l’illettrisme.

Nous remercions sincèrement la Mairie de Basse-Terre pour la mise à disposition de l’Auditorium Jérôme Cléry.

Les Petites victoires est un film français de Mélanie Auffret sorti en mars 2023 avec Julia Piaton et Michel Blanc…

Synopsis : Entre ses obligations de maire et son rôle d’institutrice au sein du petit village de Kerguen, les journées d’Alice sont déjà bien remplies. L’arrivée dans sa classe d’Émile, un sexagénaire au caractère explosif, enfin décidé à apprendre à lire et à écrire, va rendre son quotidien ingérable. Surtout qu’Alice, qui n’avait rien vu venir, va devoir aussi sauver son village et son école…

Une comédie sociale

Bande-annonce Les Petites victoires

Malgré ses sujets (la désertification des villages et l’illettrisme), Les Petites Victoires est une comédie.
La réalisatrice souligne : « Il était cependant important pour moi de rester dans les codes du cinéma que j’aime, à savoir la comédie, où le propos, en apparence léger, permet tout de même de donner à réfléchir. Car le film s’appuie sur des personnages positifs, et souligne aussi l’importance de faire les choses ensemble. »
C’est cette combinaison qui a séduit Michel Blanc : « Mélanie Auffret a choisi d’en faire une comédie à la fois optimiste et très drôle. Pour contrebalancer le côté profond et dur de la réalité de l’illettrisme, on assiste au parachutage d’un homme mûr dans une classe de gamins entre six et neuf ans qui, pour la plupart, sont plus avancés que lui dans l’apprentissage de la lecture. Ce contraste est forcément source de comédie et il m’a offert le plaisir de jouer avec des enfants. »
Julia Piaton renchérit : « Effectivement la force de Mélanie, c’est qu’elle parvient à dire des choses graves avec beaucoup de joie et de fraternité. Car elle rappelle sans cesse le côté capital du lien humain, de l’attention que l’on porte aux autres et de la bienveillance. »

Rencontre avec l’écrivain Michael Roch

L’écrivain Michael Roch dans l’annexe du CDI

Grâce à l’association « Lire pour en sortir » et Malika Bellony que nous remercions sincèrement, les élèves de 2nde 2 et 2nde 9 ont pu rencontrer jeudi 11 mai, de 9h à 11h, l’écrivain martiniquais Michaël ROCH, auteur de romans de science-fiction dont « Moi, Peter Pan » et son dernier, « Tè Mawon ».

Accompagnés de leurs enseignantes de Lettres, Mme A. Baltzer, O. Bousquet et J. Ciron, les élèves ont découvert l’univers de l’écrivain, en particulier ce qui caractérise son œuvre et ses sources d’inspiration : le récit d’anticipation ancré dans le territoire caribéen, les possibilités d’interroger la société actuelle à travers la dystopie, l’afrofuturisme et son corollaire dans la Caraïbe…
La rencontre a été aussi l’occasion d’évoquer son activité sur les réseaux sociaux pour promouvoir la littérature et l’écriture.

Michael Roch et les élèves de 2nde 2 et 9


Michael ROCH

Écrivain et scénariste de science-fiction né en 1987 à Lyon, Michael Roch vit actuellement en Martinique. Il a été remarqué pour son roman Moi, Peter Pan, aux éditions Mu (2017), sélectionné au Grand Prix de l’Imaginaire.
Membre de la Fabrique décoloniale, réunissant des sociologues, politologues et artistes autour des problématiques de la décolonialité, il mène depuis 2015, année de son retour aux Antilles d’où il est originaire, plusieurs ateliers d’écriture en milieu carcéral et universitaire autour du thème de l’afrofuturisme – mouvement littéraire développant des contre-dystopies afrocentrées.
Il est aussi le créateur et réalisateur de la chaîne de vulgarisation littéraire La Brigade du Livre sur Youtube, rassemblant une communauté de plus de 35 000 abonnés et anime Latilié, un atelier d’écriture créative, sur Twitch.

Source : https://lavolte.net/auteurs/michael-roch/


Bibliographie :

mawon, La Volte, 2023.
Le Livre jaune, Gallimard, « Folio SF », 2021.
Le Livre jaune
, Éditions Mnémos, coll. « Mu », 2020.
Moi, Peter Pan, Gallimard, « Folio SF », 2019.
Moi, Peter Pan, Le Peuple de Mü, 2017.
Mortal Derby X, Éditions Walrus, « Wal.Pulp », 2015.
Twelve, Éditions Walrus, « Wal.Pulp », 2015.


Les éco-délégués dans La Grande Famille sur RCI

Mardi 20 avril, Yohana BILBA et Aaliyah ANDRÉ, deux éco-déléguées étaient en direct du lycée avec l’animateur Patrick SOULEZ dans l’émission de RCI, La Grande famille, pour évoquer la mise en place des bacs de tri et recyclage des cannettes et bouteilles plastique.

A leurs côtés, Emmanuelle LACOSTE, responsable de la société R3 Attitude qui assure la mise en œuvre de la collecte et la valorisation des déchets, et Laurent XARRIÉ, enseignant documentaliste et référent EDD.