Le sous-préfet de Basse-Terre à la rencontre des hypokhâgneux

Après la visite du préfet en mars dernier, c’est le sous-préfet de Basse-Terre, M. David PERCHERON qui est venu échanger avec les étudiants de première année de classe préparatoire littéraire (hypokhâgne), jeudi 15 avril, rencontre organisée par leur professeur d’histoire M. Gilles Delâtre.

Les élèves de CPGE AL 1 en compagnie du sous-préfet M. David PERCHERON. Crédit photo : Alix Taïna

Le sous-préfet s’exprimant devant la classe de CPGE AL 1. Crédit photo : Penture Axelle

Lors de la première partie de l’échange, le sous-préfet fait part de ses expériences étudiantes et professionnelles. En effet, il est intimement convaincu que les chemins que nous sommes amenés à emprunter ne sont pas toujours linéaires.

 

Dès le secondaire, il semble voué à des études scientifiques, mais il décide de se réorienter vers une filière économique et sociale.

Après l’obtention de son bac, il intègre l’Institut d’Études Politique de Paris (Sciences Po). Cette grande école lui ouvre un accès à de nouvelles perspectives professionnelles, notamment grâce à des voyages à l’étranger (Etats-Unis par exemple).

 

Animé par l’intérêt général, il se dirige vers la voie de la fonction publique, offrant un large panel de possibilités. Suite à son admission à l’Ecole National de la Magistrature, il exerce en qualité de magistrat du parquet (substitut du procureur puis vice-procureur en Guyane et à Paris). Mais il se retrouve aussi à la tête de la Caisse des dépôts et consignations, une très ancienne institution financière publique qui exerce des activités d’intérêt général pour le compte de l’État. Le voici alors investi des fonctions de banquier et parfois de lobbyste. Depuis trois ans il est secrétaire adjoint de la préfecture de Guadeloupe, en qualité de sous-préfet.

Des échecs formateurs

Un parcours aussi riche et varié possède son lot de « bifurcations », de réorientations et, parfois d’échecs. Le sous-préfet invite à considérer ces derniers comme des apprentissages, de nouvelles opportunités de comprendre le monde qui nous entoure et dans lequel nous évoluons. L’échec à un concours ne signe pas la fin d’une possible carrière professionnelle. « Tout n’est pas joué à 20 ans, notamment si vous rentrez dans la fonction publique. »

Ainsi, après un premier échec pour intégrer l’Ecole Nationale d’Administration (grande école dont le président Macron vient d’annoncer la refonte) M. PERCHERON a tenté une nouvelle fois ce concours en interne (c’est-à dire en ayant déjà intégré la fonction publique) et cette fois avec réussite. Devenu sous-préfet, il affirme que ses fonctions précédentes de procureur et de lobbyste, lui ont permis d’acquérir beaucoup d’expérience dans les relations humaines, lesquelles lui sont très utiles aujourd’hui.

Des conseils tirés de l’expérience

N’étant pas un fervent défenseur du déterminisme social ( !), le sous-préfet invite les étudiants à croire en leurs capacités.

Il illustre ses propos en prenant l’exemple du sous préfet de Pointe-à-Pitre qui débuta son parcours professionnel comme chauffeur de camion puis gardien de nuit au palais de Versailles. Suite à la reprise de ses études à 24 ans, à force de labeur, il obtint son DEUG (équivalent d’un BAC +2) de Droit, puis enchaina les concours…Son exemple n’est pas une exception, puisque l’ancien préfet de Guadeloupe démarra sa carrière comme instituteur. Ces parcours s’inscrivent dans une logique de persévérance, de travail et de mérite.

Discussion informelle entre les élèves de CPGE AL 1 et le sous-préfet autour d’une collation. Crédit photo : Penture Axelle

S’ensuit un échange de questions-réponses.

Tessa :  Pouvez-vous expliquer ce qui distingue le métier de procureur de celui de juge ?

D. PERCHERON:  Le juge du siège n’a pas de supérieur hiérarchique direct, contrairement au procureur, qui s’inscrit davantage dans une verticalité du pouvoir.

Le juge est donc plus indépendant que le procureur, qui mène une politique pénale. Ce dernier doit faire des choix dans les affaires à traiter : toutes les affaires et procédures de la police et de la gendarmerie remontent à lui, ce qui lui donne une charge considérable de travail. Il saisit, pour certaines affaires, des juges d’instruction.

Solane : Quels ont été les inconvénients de votre parcours professionnel ?

D. PERCHERON:  Je suis assez content de mon parcours, parce que j’ai fait beaucoup de choses. Si c’était à refaire, je le referais. Avec le recul, je suis assez content d’avoir raté l’ENA il y a 15 ans, parce que je pense que si je l’avais réussi, je serais peut-être préfet aujourd’hui ; mais je n’aurais pas vécu les différentes expériences professionnelles que je vous ai relatées. »

Dragan : Est-ce qu’aujourd’hui vous avez d’autres ambitions ?

D. PERCHERON:  Je suis très content de ce que je fais dans ce métier. Des ambitions plus élevées… oui ; j’aspire à plus de responsabilités. Après, je ne peux pas prendre plus de responsabilités aujourd’hui, ça ne sera peut-être pas le cas dans dix ans. L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est une chose à laquelle vous devez penser. […]

La classe remercie vivement M. PERCHERON pour cette rencontre enrichissante, chaleureuse et très inspirante !

Alix Taïna & Penture Axelle, étudiantes en CPGE AL1


Inauguration de la Salle Luis Sepúlveda

M. Ary Chalus, Président de la Région Guadeloupe, et les différents invités

 

Le 24 mars 2021, a eu lieu l’inauguration de la salle Luis Sepúlveda au Lycée Gerville-Réache.

Nous avons eu l’honneur de recevoir le président de Région, Ary Chalus, le premier vice-président du conseil départemental,  Jacques Anselme, le maire de la ville de Basse-Terre, André Atallah, ainsi que Pascal Nanhou, directeur du département pluridisciplinaire de Lettres et Sciences humaines.

Un grand jour pour les étudiants de la classe préparatoire littéraire ainsi que les élèves du lycée Gerville-Réache, qui ont animé l’inauguration de la salle Luis Sepúlveda en présentant les différentes valeurs que cet auteur défendait.


M. André Atallah, Maire de Basse-Terre

La maîtresse de cérémonie, Enide Fanchone (CPGE AL1), a ouvert cet événement en soulignant la grandeur de l’œuvre de Luis Sepúlveda ainsi que la sensibilité humaniste et écologiste de cet auteur engagé.

Anna Vaïtilingon et Lizzy Beaujean (CPGE AL1) ont souligné à quel point Luis Sepúlveda a été un exemple en terme de valeurs morales. Elles ont dépeint l’influence de l’auteur chilien sur leur vision du monde et de la vie. Luis Sepúlveda était un écrivain, un militant écologiste mais surtout un résistant. Pour lui, le Verbe, l’écriture et la littérature sont des armes. Le poids des mots repose dans cette expression qui a su ébranler les étudiants : “Narrar es resistir”.


M. Pascal Nanhou, Directeur du DPLSH

 

“Raconter c’est résister”, l’écriture est un moyen de s’ériger contre un ordre arbitraire. “Raconter c’est résister” car les mots peignent la souffrance, décrivent l’horreur… mais savent aussi entonner un chant d’espoir. “Donner la voix à ceux qui n’en n’ont pas”, parler au nom des opprimés de ceux que la société oublie.


Cindy Marie-Sainte et Marguerite Porro (CPGE AL2) ont montré que les mots ont un pouvoir, une subtilité, une beauté.

De gauche à droite : Mireille Cruces, Enide Fanchone, Cindy Marie-Sainte et Marguerite Porro

Les élèves de 2nde 3 et 4 de Madame Vargas ont présenté une œuvre qu’ils avaient étudiée Patagonia express, qui illustre l’engagement écologique de Luis Sepúlveda.

Axel Rousseaux (CPGE AL2)a fait ressortir dans ses écrits son admiration de l’humanisme de Luis Sepúlveda.

“No conozco a ese hombre pero sé que es mi hermano”, “Je ne connais pas cet homme mais je sais que c’est mon frère “, Aglaë Dugoujon et Noëma Caffa (CPGE AL2) nous ont fait vibrer sous cette maxime qui reflète l’amour que Luis Sepúlveda ressent pour les autres.

Luis Sepúlveda a connu l’exil comme Victor Hugo ou Bertoldt Brecht et a choisi une nouvelle patrie, celle de l’écriture et de l’espagnol.

L’initiatrice de ce projet, Mme Cruces, et le président de Région, Ary Chalus ont coupé le ruban.
Pour finir, Mme CRUCES nous a fait découvrir une fresque réalisée par M. GORIN, professeur d’arts plastiques et ses élèves.

La Patagonie dans toute sa splendeur, montagnes enneigées, un paysage authentiquement chilien qui nous rappelle les origines de notre auteur et la beauté de l’art.

Fresque réalisée par les élèves de l’option Arts plastiques et leur enseignant, M. Gorin

Cet événement s’est achevé par un pot de la fraternité, initié par le proviseur Monsieur José Victorin qui a permis la rénovation de cette salle, ainsi que Monsieur Guy Gimbert, gestionnaire de l’établissement qui a également apporté son soutien.

Article rédigé par Enide FANCHONE, CPGE AL1


L’équipe GEKO sur Canal 10

Après la rencontre de leur mentor ce mercredi 14 avril,  les étudiants et leurs professeurs de l’équipe GEKO se sont rendus à Baie Mahault dans les studios de Canal 10 pour le Focus Entreprendre en Lycée, diffusé en direct. L’émulation était tangible durant le trajet en car parmi les étudiants de BTS MCO 2ème année  et tous ont goûté cette expérience formatrice.

Les étudiants BTS MCO de l'équipe GEKO dans les studios de Canal 10

Sur le retour, les commentaires positifs et les encouragements des proches et des téléspectateurs ont contribué à la bonne humeur générale !
Un beau moment d’apprentissage et de partage dans ce contexte chargé.
Suite a cette diffusion, l’équipe GEKO a été contacté par une entreprisse de développement informatique pour contribuer à leur projet.
Nous vous invitons à découvrir l’émission en intégralité : https://www.youtube.com/watch?v=Lyc_k8Fsew8


Inauguration du Tri sélectif au Lycée Gerville Réache

Le Jeudi 18 mars, le lycée a inauguré 10 bacs de collecte et tri des cannettes et bouteilles plastique à l’occasion de la Journée mondiale du recyclage, grâce au travail effectué par une équipe d’éco-délégués motivés et de la société R3 Attitude, en partenariat avec la Région Guadeloupe, l’ADEME et la DEAL dans le cadre de l’AAP Un éco-projet pour ma Guadeloupe dont le Lycée a été lauréat en 2020.

Réunion pour un groupe d’éco-délégués avec Axelle ROBIOLLE et Jérôme ROCH (ADEME), Emmanuelle LACOSTE (R3 Attitude) et le chanteur KRYS

Nous vous invitons à découvrir le film de présentation de la journée parrainée par le chanteur et producteur guadeloupéen KRYS


Les éco-délégués ont créé une affiche spécifique pour chacun des 10 bacs, à l’aide d’un visuel dessiné par Yohana BILBA (élève en Terminale) et d’un slogan inspiré le plus souvent de proverbes en créole ou en français :

1 affiche spécifique pour chacun des 10 bacs de collecte

La société R3 ATTITUDE est représentée par sa présidente :

Emmanuelle LACOSTE – 0690 337 191 – r3attitude97@gmail.com
Réseaux Sociaux : @r3attitude sur Facebook , Instagram et LinkedIn


Une fresque en salle de Physique-Chimie sur le Tableau périodique des éléments

S’il fallait poser la question « Quelle est la réalisation artistique humaine la plus reproduite sur la planète ? », nul doute que personne ne penserait  à ce chef-d’œuvre dont l’humanité a fêté le cent-cinquantième anniversaire en 2019.

Le tableau périodique de Dmitri  Ivanovitch Mendeleïev est, avec ses 118 cases, une symphonie parfaite dans laquelle l’imagination de notre espèce vient danser avec les lois implacables de la nature.



En 1869, le génie russe réussit à faire la synthèse des travaux de Dalton, Berzelius, Döbereiner,  Newlands, Cannizzaro et bien d’autres encore. Et cette merveille est imprimée dans tous les livres de sciences physiques et dans tous les labos du monde. Le tableau périodique des éléments sert à comprendre la composition et l’agencement de la poussière d’étoiles qui compose tout ce qui nous entoure et tout ce que nous sommes.

En 2019, le lycée Gerville Réache ne pouvait rester en retrait de la fête organisée partout dans le monde afin de rendre hommage  à cet évènement !

L’équipe des enseignants de sciences physiques a donc eu l’idée de proposer aux élèves de seconde d’y prendre part en reproduisant cette œuvre sur le mur de la salle 654. Ce projet a enfin pu voir le jour avec des conditions favorables et sous l’impulsion du proviseur M. Victorin.

Sous le contrôle d’Hélier Saint-Maximin, personnel technique de laboratoire, l’espace a été préparé de façon que l’artiste international Tryspa Woz puisse dispenser son talent aux apprentis grapheurs.


Les élèves de 2nde travaillant sur la réalisation de la fresque avec Tryspa Woz


Sur leur temps libre, Charlotte, Emmanuelle, Gabriel, Nicolas, et Olivia ont pris les mesures de la salle, calculé les dimensions des cases, confectionné des pochoirs, appris les techniques de peinture à la bombe et coréalisé la fresque.

Ce big-bang de couleurs trône désormais à sa place, à l’abri des aléas du temps, dans une grande salle de chimie.

Il nous reste à espérer qu’il demeurera pour les générations d’élèves à venir, un symbole de l’alliance entre la logique, la créativité et la beauté : Un concentré de notre nature humaine.


Visite d’Aurélie Otvas, ancienne élève devenue pilote de ligne sur A350

Mercredi 17 mars 2021, dans le cadre de la Semaine des Mathématiques, le Lycée a eu l’immense privilège de recevoir Mme Aurélie OTVAS, ancienne élève devenue Pilote de ligne sur gros porteurs. Originaire de Saint-Claude, Aurélie OTVAS est une des très rares femmes en France à pouvoir piloter l’Airbus A350 avec plus de 400 passagers à son bord.
Son parcours est pour le moins exemplaire et stimulant pour nos élèves et étudiants. Le Lycée a tenu à lui rendre l’hommage qu’elle mérite.
Nous vous invitons à découvrir l’article paru à ce sujet dans France-Antilles :

Faites de la Science !

Dimanche 7 février 2021, 2h00 du matin…

Sous le grand fromager, les esprits de la forêt de la vallée de Beaugendre se sont rassemblés pour une grande farandole. Mais ce vacarme était peut-être une bagarre entre deux femmes. Lors de son interrogatoire, Yann-Adam Lefrigaux, suspect principal du crime de Maité Pakap,  n’arrivait pas à s’en souvenir, tant il était ivre…

C’est sur les bases de ce scénario que, durant la journée du 9 Février 2021, l’ensemble des élèves de seconde du lycée Gerville Réache a revêtu les costumes de Holmes et Watson afin de faire progresser cette enquête policière.


Durant les quatre mois qui ont précédé, les équipes de Sciences Physiques et Naturelles ont organisé en amont l’évènement grâce à l’expérience acquise via l’ancienne option MPS (Méthodes de Pratiques Scientifiques).

Après avoir rencontré des représentants de la Police Nationale, toute la journée, les élèves se sont succédé dans les 10 ateliers d’analyses scientifiques animés par leurs camarades volontaires. Ces derniers avaient été préparés par les enseignants à transmettre les techniques utilisées dans le domaine de la criminologie.


Un ensemble de QR Code à scanner a été préparé par l’enseignant de NSI (Numérique et Sciences Informatiques) pour compléter les indices. La scène de crime a même été reconstituée.

Mais comment gérer les déplacements synchronisés de plus de 300 élèves, répartis par groupe de 3, d’atelier en atelier ?


Tout a été imaginé au préalable par les enseignants : Grâce à un service de sécurité formé majoritairement d’élèves de seconde 11, les mouvements des classes dans le bâtiment de sciences ont été fluidifiés, garantissant ainsi le succès de la manifestation.

Au-delà du plaisir de jouer aux enquêteurs, des récompenses ont été prévues pour les équipes qui ont déterminé le coupable et le mobile, tout en argumentant leurs déductions.


Cette véritable fête de la science, mise en place depuis 2020 a été, une fois de plus, très appréciée par la grande majorité des participants, enquêteurs, animateurs, agents de sécurité comme encadrants.

Elle a permis de contextualiser les apprentissages tout en montrant l’aspect ludique de la connaissance scientifique.

Vivement la fête de la science 2022 !


Journal du Lycée – Journée des droits des femmes

Gerville Réache, un chantier féministe en action

Le 5 février 2021, Maiwen DUFOUR-GERARD , accompagnée des éco-délégués du lycée Gerville Réache, réalise une manifestation dans le fer à cheval du lycée. Son but : sensibiliser contre la précarité menstruelle des étudiantes et apporter une aide accessible a celles affectées sous la forme d’un distributeur de protections hygiéniques 100% biodégradables dans l’infirmerie. En ce 8 mars 2021, journée internationale des droits des femmes, revenons sur ce fait.

Photographie d’ Aaliyah ANDRÉ pour la campagne d’affichage “Changeons les règles”

« Quelle erreur pour une femme d’attendre que l’homme construise le monde qu’elle veut, au lieu de le créer elle-même », écrivait Anaïs Nin, pionnière féministe, dans son journal intime dans les années 70. Ces mots font encore écho aujourd’hui. Surtout dans l’école de Jules Ferry, une école gratuite laïque et obligatoire «pour tous» mais surtout pour les garçons.

En effet, dans une école (et par extension un lycée) dotée d’eau courante, d’une cantine et de toilettes, tous les besoins naturels d’un jeune garçon sont atteints. Pour les jeunes filles, il manque clairement quelque chose d’essentiel, une ressource qui leur permettrai d’assister à leurs cours plus sereinement, durant une semaine spécifique du mois.

La précarité menstruelle est définie comme étant la difficulté ou le manque d’accès des personnes réglées aux protections hygiéniques. Elle touche 500 millions de personnes dans le monde et une étudiante sur trois.

A l’éclosion de leurs coquelicots, un bon nombre de ces jeunes femmes évitent tout simplement d’aller en cours. Elles préfèrent s’imposer les lacunes qui surviennent avec tant d’heures de cours manquées, plutôt que de vivre l’embarras de se retrouver sans protections un jour de «ragnagnas».

Dans une école mal équipée, être une personne réglée est objectivement un désavantage face aux personnes non réglées. C’est un obstacle de plus à franchir pour les étudiantes afin de rejoindre les étudiants, déjà cadres en puissance.


De gauche à droite : Maiwen DUFOUR-GÉRARD, Yohana BILBA et Aaliyah ANDRÉ

Vouss comprendrez alors que par son initiative inspirée, Maiwen DUFOUR-GERARD transforma le lycée Gerville Réache en un chantier, le 5 février 2021. En construisant indirectement le pilier de soutien féminin manquant à l’établissement, sous la forme de ce distributeur de protections hygiéniques. Avec la collaboration du CDI et des éco-délégués, le lycée deviendra le premier de la Guadeloupe à faire ce pas en avant. Une intervention impossible sans les hommes de l’administration qui ont usé de leur position pour donner une voix aux étudiantes, un acte qu’ont ne peut qualifier que de chevalerie moderne.

Dans la même foulée, cette manifestation aura reçu l’intervention de l’association Karukéra Endométriose, et contribuera à la sensibilisation de cette maladie qui touche entre 1,5 et 3 millions de femmes en France. Enfin, du simple fait d’en parler ouvertement, espérons que cette manifestation aidera à effacer le tabou des menstruations de nos conversations et aura brisé les règles.

Dans tous les cas, nous serons heureux d’apprendre que 17 jours après la manifestation, le 23 février 2021, la gratuité des protections périodiques pour les étudiantes dans les Universités sera annoncée par Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, fortifiant ainsi le statut de pionniers du lycée Gerville Réache.

« Ma revendication en tant que femme c’est que ma différence soit prise en compte, que je ne sois pas contrainte de m’adapter au modèle masculin. » Simone Veil.


A toutes celles

Celle qui navigue dans une mer de préjugés, luttant pour maintenir la tête hors de l’eau

Celle qui lutte pour le droit d’aimer, pour que les regards, enfin soient détournés

Celle qui, comme toi et moi lit ces lignes maintenant. Lève la tête. Laquelle est-elle ?

Celle qui depuis hier, encore aujourd’hui, et peut-être demain, est rabaissée à un dégradant second rang, enchaînée dans l’ombre d’un hypothétique sexe premier dont elle n’a rien à envier pourtant.

Celle qui combat depuis maints printemps et étés, un ennemi qu’elle ne cherche qu’à aimer et intégrer, j’ai nommé la société.

Celle qui est née, a parlé, a marché, a chanté, a dansé, a étudié, oui, tout comme lui. Mais hélas ! Celle qui a crié, a pleuré, a supplié, a étouffé, a déprimé, a abandonné, à cause de lui, à cause d’elle, à cause d’eux, à cause de ceux qui lui ont servi des rêves meurtris. Oui, car femme ne peut être masculine, tout comme “féminine” ne peut être homme.

Celle qui naquit femelle au gré de mère nature, mais qui fit femme contre son gré, perdure, elle subit un futur, et oublie son futur. À quoi bon vivre mon aventure quand maman me dit : “Maintiens ta droiture !” alors que papa succombe à sa luxure ? Enfin “luxure”, devant souffrir en silence pour ces ordures, parlons “d’affection pure”.

Celle qui se coupe, s’écœure, se soupe, s’apeure, se loupe, s’effleure, s’attroupe, c’est l’heure, sa poupe, se meurt. Et par le froid de l’abattoir, elle s’abat, ses pas, se bat, ne sait pas, se débat, ici-bas, s’empare, démarre, sans part, une nouvelle vie.

Celle qui est blessée, de l’intérieur, par un Homme, par un pleur, à cause d’une pomme, dit-on, elle souffre. Un vrai palimpseste, pitié pas l’inceste, si elle reste, il ne restera plus un zeste, d’elle, et en un geste, elle n’est plus.

Celle qui se relève, s’élève, élève de la terre, altère les fièvres, Incels en scelle, elle descelle leurs étincelles malsaines, et se lève.

Celle qui apprend à s’aimer, car nulle société n’a pu l’aider, la respecter mais a su l’inspecter comme un insecte et continuité.

Celle qui s’habille, comme elle veut, ça brille, comme un vœu, d’être reconnue.

Celle qui plutôt, ouvre clé tôt, avec un kit pour que tu clito-ris.

Celle qui.

C’est elle qui.

C’est qui ?

Qui tout.

Qui rien.

Quitte tout.

Puis revient

Renverser nos vies.

Celle qui se dépense, fait un jeûne infini dans le silence. Elle chasse sans espérance une silhouette qui n’existe que sur les pages du royaume de l’apparence. Dont les princesses sans panse, ne se passent pas de Photoshop.

Celle qui se cache. Qui se couvre et se recouvre de couches, de faux semblants. Pour être aimée, pour conformer, pour que son regard à lui, passe sur sa personne sans la défigurer.

Celle qui dépend, elle s’en rend compte, d’une école, d’une structure, d’un monde. Qui a été fait sans la moindre considération pour elle. Et qui regarde, l’œil pétillant de colère, un énième film d’horreur dans lequel “la salope” meurt la première.

Celles qui créent. Qui ajoutent leurs histoires aux étagères des libraires. Qui toisent Picasso de leurs tableaux dignes de Khalo. Qui réalisent en prenant en main la vengeance, l’amour ou la défiance féminine, des longs métrages qui époustouflent les Nolan. Qui attaquent les préjugés, pinceau, crayon ou caméra à la main, et ne renonceront jamais à mettre plus de poids de leur côté de la balance.

Aaliyah André, Gaïa Gorzelanczyk, Alexia Judith, Fabien Patrick.


GEKO, une Plateforme commerciale digitale créée par des BTS MCO

Dans le cadre de l’opération Entreprendre en Lycée, un groupe d’étudiants en BTS MCO (Management Commercial Opérationnel) du Lycée Gerville Réache a créé une Plateforme commerciale digitale avec la mini-entreprise GEKO (Gwadloup E-KOnnekt).

➡ Quelle est son activité principale ?

GEKO est une plateforme qui permet de transformer un centre-ville en un centre commercial virtuel avec géolocalisation, et de doter les commerçants de proximité d’outils digitaux (click and collect, live streaming…).

➡ Pourquoi avoir créé cette mini-entreprise ? A quels besoins répond-t-elle ?

GEKO répond aux besoinx d’information et de mise en relation des commerçants et de leurs consommateurs. Besoin d’autant pus fort en période de crise sanitaire et pour faire face à la concurrence du E-Commerce.

➡ Quels sont les atouts de GEKO ?

Son aspect novateur. Sa nécessité pour la survie du commerce traditionnel. L’adhésion de tous les partenaires et publics rencontrés


L’équipe de GEKO présente son projet au Maire de Basse Terre et à la DEAL Guadeloupe


➡ Quels sont les objectifs de GEKO ?

Faciliter la vie et l’activité des commerçants et consommateurs Basse Terriens. Promouvoir le commerce traditionnel de proximité. Dynamiser la ville de Basse Terre et donner envie aux jeunes fréquenter le centre ville.
En 2021, nous prévoyons d’organiser les manifestations suivantes : Déambulation guidée avec nos partenaires dans la ville de Basse-Terre. Présentation de la plateforme aux commerçants. Signature d’un partenariat avec les commerçants du centre-ville. Street marketing. Stand de promotion (interne/externe). Foire expo

Contact : Geko.projet@gmail.com

Responsable principal : Sylvain CASSIN / 0690535694 / sylvain.cassin@hotmail.fr
Enseignants encadrants : Sandrine MARY (Économie gestion) et Dominique CURIER (Économie gestion)
Nom du mentor (anciennement dénommé coach) : M. Julien GEOFFROY et M. Alix BICEP