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Rencontre avec l’écrivain Didier Daeninckx

Vendredi 14 décembre 2018, dans le cadre des rencontres autour de l’exposition Zoos humains, l’invention du sauvage au Mémorial ACTe, les élèves de Première L1, de Terminale L2 et leur enseignante de français, Muriel Larifla, ont eu la chance de pouvoir rencontrer et échanger avec l’écrivain français Didier Daeninckx.

Reportage Guadeloupe 1ère Didier Daeninckx from CDI Gerville Réache on Vimeo.

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L’auteur du célèbre roman Cannibale a d’abord fait le récit de son parcours d’écrivain avant d’évoquer son engagement contre les exactions commises par l’Etat français au cours de son histoire coloniale.

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Didier Daeninckx a conté ses échanges avec le peuple kanak lors d’un long séjour en Nouvelle-Calédonie dans les années 90. C’est à cette occasion qu’il découvrira l’existence des exhibitions de Kanaks, en particulier lors de l’Exposition coloniale au zoo de Vincennes en 1931. Cet épisode terrible sera “exhumé” par son roman Cannibale puis son récit Le retour d’Ataï annoncera de façon prémonitoire le retour sur la terre de ses ancêtres de la tête dAtaï, chef kanak décapité par les forces françaises pour mater la rébellion de 1878.


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La 7ème édition débute au Lycée

Lundi 19 novembre, Ronald Cyrille alias Black Bird inaugure au Lycée Gerville Réache la 7ème édition Wi’anArt sur le thème Conter, se raconter.
Deux ateliers se sont déroulés au cours de la journée avec les 1ères et Terminales Arts plastiques, option de spécialité de M. Gorin de 9h à 12h puis option facultative de Mme Xarrié de 14h à 17h.


Anaïs Verspan est intervenue quant à elle le lundi 3 décembre auprès des mêmes élèves, en poursuivant ainsi le travail entrepris avec Ronald Cyrille.

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Les élèves de la 2nde 4 et leur enseignante de Français, Muriel Larifla, sont également inscrits à la 7ème édition Wi’anArt. Ils recevront la visite d’Anaïs Verspan le jeudi 13 décembre puis celle de Samuel Gelas le 17 janvier, à l’occasion de sa résidence en Guadeloupe.


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KREYOL G’ART’DEN à l’Habitation Beausoleil

Dans le cadre de la manifestation KREYOL AN MOUVMAN et dans le prolongement de l’exposition KREYOL G’ART’DEN présentée au Mémorial ACTe du 18 décembre 2017 au 31 mars 2018, le Conseil Départemental et Wi’anArt ont conçu un parcours artistique dans les jardins de l’Habitation Beausoleil à Saint-Claude, lieu patrimonial et culturel qui accueille depuis plusieurs années le FAC, Fonds d’Art Contemporain de la Guadeloupe.

Du 6 au 20 décembre, une vingtaine d’oeuvres originales sont exposées dans les espaces extérieurs : peintures avec Ronald Cyrille aka Black Bird, photographies avec Philippe Virapin, Atadja Lèwa et Etienne Roussas, sculptures avec François Piquet et Jean-Marc Hunt, installations avec Anaïs Verspan, Minia Biabiany et Laurence Roussas.

Les élèves du Lycée Gerville Réache ont également réalisé des oeuvres visibles dans l’exposition en accès libre libre et gratuit jusqu’au 20 décembre, du mardi au samedi de 9h à 17h : Collages éphémères sur un mur du parking avec leur enseignant M. Gorin, peinture sur bois avec leur enseignante Mme Xarrié et agrandissements photographiques sur vinyles avec leur enseignante Mme Larifla.
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Une journée d’inauguration le Jeudi 6 décembre a permis d’accueillir le public scolaire venu de toute la Guadeloupe avec près de 900 élèves répartis sur la journée : 7 classes du Lycée Gerville Réache, 3 classes du Collège Richard Samuel de Gourbeyre, 6 classes de l’Ecole Blancard Jovien de Saint-Claude, 2 classes du Collège Macal de St-François, 2 classes du Lycée Raoul-Georges Nicolo, 1 classe du Lycée des Droits de l’Homme de Petit-Bourg, 1 classe du Collège Félix Eboué de Petit-Bourg, 1 classe du Collège Sylviane Telchid de Capesterre Belle-Eau, 1 classe du Collège Jean Jaurès de Baillif, 2 classes du Collège Persévérants de Basse-Terre et 1 groupe de l’IME Les Gommiers de Gourbeyre.
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Au cours de la journée, deux temps forts ont été proposés au public mêlant prestations d’artistes confirmés et prestations d’élèves :
– Slam, conte, poésie et jeux créoles avec Marie Louisor, Didyer Mannette et les éditions Nèg Mawon
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– Live-painting sur bâche de Ronald Cyrille alias B.Bird
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– Danse, percussions et poésie avec le groupe de Saint-François
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– Improvisations théâtrales avec l’atelier théâtre du Collège Richard Samuel

– Collages éphémères avec l’option de spécialité Arts plastiques du Lycée Gerville Réache (enseignant : M. Gorin)

– Body-painting et performance artistique avec l’option facultative Arts plastiques du Lycée Gerville Réache (enseignante : Mme Xarrié)
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Miroir citoyen

Mercredi 10 octobre, de 10h à 12h, nous avons accueilli au Lycée Gerville Réache une troupe de théâtre, celle de l’Ecole Miroir basé à Épinay sur Seine pour un spectacle suivi d’un débat intitulé Miroir citoyen, organisé par le Mémorial ACTe.

Miroir citoyen from monjt fse on Vimeo.

Devant 3 classes du lycée (1ère technologique STMG, Terminale L et BTS Communication 1ère année), les jeunes comédiens de la troupe ont incarné 4 grandes figures qui ont marqué l’histoire par leur engagement pour une cause ou contre une injustice :

 Aimé Césaire et son combat contre le colonialisme

 Jean-Baptiste Belley, 1er Député français noir qui œuvra pour l’abolition de l’esclavage et l’indépendance d’Haïti

 Olympe de Gouges, pionnière du féminisme en France et auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791

 Simone Veil et son combat pour le droit à l’avortement en France

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Pendant près d’une heure, l’écoute des élèves a été remarquable.
Au terme de la représentation, le débat a pu s’engager pendant plus d’une heure en présence de l’historienne Sandrine LEMAIRE, auteure notamment de La fracture coloniale et vice-présidente de l’ACHAC (Association Connaissance de l’Histoire de l’Afrique Contemporaine), Fanny AUGUSTIN, directrice de l’Ecole Miroir, et Catherine Jean-Joseph SENTUC, présidente et co-fondatrice de l’association Miroir.
Les questions des élèves ont été très nombreuses, portant notamment sur le travail des comédiens, leur choix personnel d’être acteur mais aussi sur les liens de chacun avec l’engagement citoyen et les personnalités évoquées.

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Table ronde avec le jury du Prix Carbet

Jeudi 15 novembre, avec leur enseignante de Lettres Muriel Larifla, les élèves de 1ère L1 et 1ère S3 ont pu rencontrer et échanger au CDI avec plusieurs écrivains membres du jury du Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde :
Ernest Pépin (Guadeloupe, Président) – Nancy Morejón (Cuba) – Lise Gauvin (Québec) – Miguel Duplan (Guyane, Martinique) – Evelyne Trouillot (Haïti) – Christian Séranot (Martinique/Guyane).
Ils étaient accompagnés de Sylvie Glissant, Directrice de l’Institut du Tout-Monde.
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L’occasion a ainsi été donnée aux écrivains de présenter ce Prix littéraire qui sera décerné le lendemain soir dans la maison La Souvenance de Simone Schwartz-Bart, mais aussi de développer la pensée d’Edouard Glissant.
Les élèves ont posé des questions principalement sur le métier d’écrivain et les sources d’inspiration de chacun des auteurs présents.
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Nelson-Rafaell Madel rencontre les élèves de l’option théâtre

Mardi 13 novembre, les élèves de 1ère de l’option théâtre du Lycée Gerville Réache de Basse Terre ont eu une belle surprise. Ils ont rencontré le metteur en scène Nelson-Rafaell Madel qui présentera son spectacle « Au plus Noir de la Nuit », d’après le roman d’André Brink, à l’« Artchipel » le 17 novembre (Ainsi qu’une scolaire à laquelle assisteront les élèves de l’option le 16 novembre).
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C’est Nelson-Rafaell Madel qui fut à l’origine de cette rencontre. Ancien élève d’option théâtre en Martinique, il souhaitait un contact avec des élèves participant à un enseignement théâtre afin d’exploiter leur potentiel à travers des méthodes actives. Il ne s’agissait pas – ou très peu – de parler de son travail ou du texte. Il voulait impliquer les élèves dans un processus de création théâtrale tout en gardant la virginité de son travail pour le jour de la représentation.

D’entrée, il impressionna l’auditoire (Une vingtaine d’élèves) en mémorisant en quelques minutes les prénoms de tous les élèves présents. Cet exercice de « nomenclator » fait, le groupe se mit au travail.
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Il ne s’agissait pas pour lui de mettre en scène quelques extraits de sa pièce mais de suivre la méthode qu’il avait mise en place avec ses acteurs. Trois groupes de cinq élèves furent alors déterminés. Un schéma narratif global fut établi pour chacun. A partir de ces trois canevas assez libres pour que les élèves y mettent leurs propres propositions les groupes ont travaillé séparément avec l’aide pour chacun de Nelson-Rafaell, de Sophie Berger, l’intervenante de l’option et Christophe Cherki, leur professeur de théâtre. Les personnages et les scènes ont été construits dans un laps de temps assez court d’une heure. Les élèves, habitués aux improvisations ont su aborder cet exercice un peu différent de façon très inventive et « professionnelle ».

A la dernière heure, la procédure de reconstitution s’avéra très satisfaisante. Les scènes s’enchaînaient en racontant une histoire consistante (environ 20 minutes) et cohérente. La surprise ravit les élèves qui ne s’attendaient pas à un résultat aussi précis en si peu de temps. Et les applaudissements saluèrent le travail de chacun des groupes.

Une telle expérience s’avéra très positive qui ne mettait pas les élèves en position passive et scolaire mais les impliquait dans une création indépendante du spectacle tout en étant pas si éloignée, dans le contenu et la manière de la mise en scène, comme l’a conclu Nelson-Rafaell. En somme, une belle après-midi très productive pour les élèves de l’option dont le sérieux et l’enthousiasme ont beaucoup plu à un metteur en scène de qualité.

Article rédigé par l’enseignant de théâtre, Christophe Cherki.


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Festival Ecritures des Amériques 2018

Demandez le programme!


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Mardi 13 novembre 2018 de 13h à 15h en salle de Danse :

karla_suarez.pngKarla SUÀREZ (Le Fils du héros, éditions Métailié) anime un atelier d’écriture en langue espagnole avec 15 étudiants de prépas AL.

Mardi 13 novembre 2018 de 14h à 16h au CDI :

Adriana_LISBOA-2.pngAdriana LISBOA (Hanoï, éditions Métailié) échange avec les élèves de 1ère et de Terminale option portugais autour de son dernier Roman.

Mercredi 14 novembre 2018 de 9h00 à 11h00 en salle de Réunion Pédagogique :

Sylvain_TESSON.pngSylvain TESSON (Un été avec Homère, coédition Équateurs / France Inter) échange avec les élèves de 1ère L2 et de prépas AL autour d’Homère (L’Iliade et L’Odyssée).

Mercredi 14 novembre 2018 de 11h à 13h en salle 612 :
karla_suarez.png Karla SUÀREZ (Le Fils du héros, éditions Métailié) anime un
atelier d’écriture en langue espagnole avec 15 étudiants de prépas.

Jeudi 15 novembre 2018 de 9h00 à 11h00 en salle de Réunion Pédagogique :

Robert_WHITAKER.png Robert WHITAKER (La Femme du cartographe, édition Payot) revient en langue anglaise avec les élèves de sections spécifiques (SI, Eurocarib. et Cambridge), sur l’extraordinaire expédition de son héroïne qui suit les traces de son mari, explorateur de l’Amérique, parti vingt ans plus tôt et le thème du voyage.




Jeudi 15 novembre 2018 de 15h00 à 17h00 en salle de Réunion Pédagogique :

Lionel_TROUILLOT.pngLyonel TROUILLOT (Ne m’appelle pas Capitaine, éditions Actes Sud) rencontre les étudiants de Prépas AL1 et AL2 pour évoquer son dernier roman autour du rôle des ONG en Haïti.









N’hésitez pas à consulter le programme des rencontres proposées du 10 au 17 novembre 2018 dans différents lieux, avec les différents auteurs. Pour Rappel, interviennent à la Médiathèque Bettino Lara Lameca à Basse Terre, Karla Suarez le mardi 13/11 à 18h 30, Robert Witaker Mercredi 14/11 à 19h et Wilfried N’Sondé jeudi 15/11 à 19h).

Renseignements disponibles sur www.prixdesameriquesinsulaires.com.

Association Prix des Amériques Insulaires

Le Maud’huy, Sainte-Marthe I 97118 Saint-François

Tél : 0690 58 11 45 I mariedesameriques@gmail.com I www.prixdesameriquesinsulaires.com

Dernière minute…


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Jeudi 15 novembre 2018 de 11h00 à 12h00 et de 13h à 14h au CDI :

En parallèle, une table ronde avec les auteurs (Lise Gauvin, Evelyne Trouillot, C. Serano, Miguel Duplan, Ernest Pépin) du Prix Carbet de la Caraïbe se tiendra, jeudi 15 novembre de 11h à 13h au CDI avec les 1ère L1 et les 1ère S3.

Vendredi 16 novembre de 11h00 à 13h00 en salle de Danse :

Nancy Mojeron, membre du jury du Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout monde viendra à la rencontre des étudiants de prépas AL 1 en langue espagnole.


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Rencontre avec Françoise Dô

Jeudi 8 novembre 2018, Leinz Modeste et Charlotte Relet, deux étudiants en classe préparatoire littéraire du Lycée Gerville Réache, ont eu le privilège de rencontrer quasiment en tête à tête la comédienne, auteure et metteure en scène, Françoise Dô.
Suite à leurs échanges autour la pièce Aliénation(s) qui doit se jouer à L’Artchipel le lendemain pour les scolaires et le samedi soir pour le tout public, Charlotte Relet et Leinz Modeste ont rédigé un article que nous vous invitons à lire :

Au cours de notre entretien, nous avons parlé avec Françoise Dô de sa vocation de comédienne, ses inspirations dans son écriture et sa postérité dans le jeu, et la publication au théâtre. Mais nous lui avons aussi posé des questions sur des points un peu plus précis de sa pièce Aliénation(s), notamment sur l’écriture, le jeu de comédienne ou encore la mise en scène. L’artiste nous a d’ailleurs répondu avec une grande précision et a su dissiper certaines de nos doutes sur le sens de sa pièce.
Il est tout d’abord intéressant de savoir que le BUMIDOM dont il est question dans son texte, et qui attire particulièrement notre attention, en tant que résidents des Antilles françaises, n’était pas une “thématique” voulue par la comédienne, mais un sujet qui s’est imposé à elle suite à une expérience personnelle. Françoise Dô ne veut pas porter une cause dont elle ne sait si elle pourra en assumer la charge et préfère garder une certaine neutralité quant à l’engagement, ce qui se ressent d’ailleurs dans la mise en scène également (ce qui passe par le décor, le costume, etc…).
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La pièce d’abord intitulée Aliénation noire a ensuite été renommée Aliénation(s), la jeune auteure ne voulant pas porter la charge d’un thème trop engagé. Dans son œuvre elle représente les conflits familiaux d’une jeune femme qui veut à tout prix s’émanciper des préjugés sociaux dont elle est victime principalement dans sa famille. La particularité de cette pièce réside avant tout dans la réunion d’une dizaine de personnages en une seule et même personne sur scène, ce qui aborde aussi la thématique de la division des identités, un certain flottement entre où vais-je, d’où viens-je ? D’où le titre Aliénation qui agit comme un effet de miroir, la jeune Sophia étant victime de cette aliénation sociale qui se rencontre aussi dans la duplication des personnalités.
Dans un décor ultra-minimaliste, ce que la jeune artiste apprécie particulièrement, et qui est pour elle caractéristique des pièces de théâtre contemporaines, Françoise Dô nous transporte dans un univers réaliste, où les répliques sont tranchantes, honnêtes, atteignant le spectateur en plein cœur.
Son ultra-minimalisme possède tout de même quelques fantaisies, comme elle a pu nous répondre au cours de l’entretien. En effet, fascinée par les opportunités scéniques qu’apportent les lumières et la musique, elle n’a pas hésité à user de celles-ci pour créer une atmosphère et créer presque un décor mental qu’on pourrait entrevoir entre les divers rayons lumineux. Le spectateur peut se créer son propre univers scénique, ce qui stimule son imagination et crée un foisonnement d’interprétations et de compréhensions différentes.
Lors de la découverte du dossier de présentation de la pièce et de sa thématique, nous avons pu établir un parallèle avec la bande dessinée Peyi an nou de Jessica Oublié et Marie-Ange Rousseau (éd. Steinkis, octobre 2017). Françoise Dô répond alors que ce rapprochement est intéressant puisqu’il aborde la même thématique du BUMIDOM mais sous un angle plus hexagonal que caribéen, à l’inverse donc de sa pièce Aliénation(s).
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Nous avons terminé l’entretien en lui demandant de lire un passage du script, en l’occurrence son passage favori, afin de découvrir son écriture, son jeu de comédienne ainsi que le personnage de Sophia. Nous avons été transportés dans l’univers de la pièce et plongés dans la vie de la jeune martiniquaise pour un court instant. Il est rare de pouvoir admirer une comédienne de si près, nous nous sommes alors épris d’adoration pour le jeu de la comédienne François Dô, avec sa grande maîtrise et sa finesse d’expression.

De cette interview, nous ressortons avec plus d’expérience, c’était la première fois que nous nous entretenions avec une artiste et nous sommes satisfaits d’avoir été sollicités par L’Artchipel afin d’écrire cet article. Nous avons découvert Françoise Dô, une femme naturelle, qui vit pleinement sa passion en tant que comédienne et qui se donne les moyens d’accomplir ses rêves. L’auteure nous a d’ailleurs affirmé avoir des projets en tête pour la suite de sa carrière. Sa deuxième pièce A parté est d’ailleurs en vente depuis le mois de septembre 2018 aux éditions Tapuscrits, et la comédienne est en pleine effervescence pour la promotion de sa pièce et ses représentations à l’aide de sa troupe “Bleus et ardoise”.
Ses projets en cours lui promettent une carrière florissante et riche en expériences, et nous avons hâte de découvrir ses prochaines œuvres.
Charlotte Relet et Leinz Modeste