Représentation théâtrale à l’Auditorium avec 3 classes


Jeudi 7 janvier, de 14h à 16h, les 85 élèves des classes de 2nde9, 1ère G8 et Terminale HLP et leurs enseignantes, Mmes V. Modanèse, N. Volpi et M. Chastang ont assisté avec bonheur à la représentation de la pièce Touche-moi de Charlotte Boimare et Magali Solignat.

Les 120 élèves présents dans la salle ont beaucoup ri et ont été impressionné par l’interprétation de la comédienne Magali Solignat qui, seule sur scène, réussit le tour de force de jouer dans la pièce de 55 minutes pas moins de 14 personnages différents !

Nous remercions sincèrement pour cette belle opportunité le Collège Richard Samuel qui a organisé la résidence en Guadeloupe de l’auteure et comédienne Magali Solignat, avec le concours de la DAC Ministère de la Culture, ainsi que la Mairie de Basse-Terre qui a mis gratuitement à notre disposition la salle de l’Auditorium Jérôme Cléry.

TOUCHE-MOI est une pièce de théâtre qui avait fait l’objet d’une résidence d’écriture en 2012 à L’Artchipel.

 

RÉSUMÉ – Rosa, une jeune pianiste de trente ans, attend Capucine – son élève – assise devant le clavier d’ivoire et d’ébène. Mais l’enfant a mieux à faire avec sa console. Alors, plus les minutes d’attente s’envolent, plus Rosa plonge profond en elle-même, nous entraînant avec elle dans le tourbillon des réflexions, dans les méandres des angoisses et des rapports maternels, dans les bourrasques des remises en question et des manques de confiance en soi. Elle désire surtout casser les schémas très anciens qui la lient autant à sa mère qu’à ses complexes.

Touche-moi est avant tout un parcours initiatique intérieur que traverse, cahin-caha, une jeune femme d’aujourd’hui, une jeune femme de son temps. Elle s’y débat, de façon drôle et touchante, contre les humiliations de sa mère et essaie, bec et ongles, de devenir une femme. Tout simplement.

Note auteurs

Le complexe. Le complexe peut supprimer ou ralentir toute possibilité de réaction, ou toute activité chez quelqu’un. Les complexes naissent souvent à l’adolescence. Mais d’où viennent-ils et ou s’enracinent-ils ? Le complexe se pose en empêcheur d’être aimé en empêcheur de trouver sa place parmi les autres. Un exemple : « Je suis trop grosse pour être aimée » . Notre personnage Rosa Moi est complexée par ses fesses qu’elle dit « monstrueuses » , car elle s’est construite avec le regard de sa mère lui imposant une paire de fesses énormes, par honte et jalousie. Les complexes naissent à l’adolescence, période où les émotions changent intensément, on devient plus fragile, plus sensible aux remarques et au regard de l’Autre.

La relation mère-fille. La partie qui se joue entre une mère et sa fille est déterminante pour le devenir de la fille.
 Pourquoi les relations mère – fille sont-elles toujours décrites sous un jour difficile et complexe ? Et pourquoi ne sont-elles pas valorisées comme les liens que peuvent unir les pères à leur fils ? Pour les filles, impossible d’échapper à leur mère, on se construit toujours par rapport à elle que ce soit en miroir ou en opposition, c’est notre premier modèle. Si la maternité est une affaire de transmission ça n’est pas seulement sur le plan biologique, c’est aussi la transmission de l’identité de la mère. Une mère jalouse empêche sa fille de trouver sa place et d’avancer.

Questions existentielles. Rosa Moi jeune femme de trente ans s’interdit le succès, freine et éteint son désir de vivre et de se réaliser, pour ne pas être plus heureuse que sa mère, ne pas perdre son amour, rester sa toute petite fille. Quel est le poids de la relation mère – fille dans la construction d’une jeune femme ? Rosa osera-t-elle devenir une femme ? Acceptera-t-elle son corps en le trouvant beau ? Se réalisera-t-elle professionnellement ? N’aura-t-elle plus peur de réussir ? Aura-t-elle à son tour l’envie d’être mère ?

Pourquoi ce sujet ? Nous avons eu envie de chercher les freins qui empêchent de se réaliser et connaître les barrières qu’on s’impose tout seul. Apprivoiser nos peurs pour apprendre à vivre avec, ou s’en débarrasser. Une fois de plus, la question du poids de la relation mère /fille dans la construction d’une jeune femme, aussi bien dans sa réussite professionnelle que dans ses premières amours, jusqu’ à sa maternité , nous a habitées pendant toute notre écriture. Ce sont deux thèmes qui nous touchent tout particulièrement. Nos parcours de vie, notre enfance et surtout notre adolescence, période critique dans la construction du futur adulte que nous seront , ont été hantés par le complexe. Complexes résultant de réflexions faites par l’entourage, mais également complexes liés à une sorte d’image idéale à laquelle nous voulions à tout prix ressembler parce que nous n’avions pas confiance en nous. C’est là que le regard de la mère prend tout son sens puisque c’est le premier regard grâce auquel l’enfant va se construire. L’une ou l’autre, nous nous sommes senties pendant l’adolescence, très complexées par nos fesses ou nos cuisses, au point d’être totalement inhibées et déstabilisées dans certaines situations. C’est grâce à différentes rencontres et à des regards aimants que nos peurs se sont dissipées.

Pourquoi ce titre ? Le titre Touche moi fait écho aux touches du piano, objet à travers lequel se jouent tous les conflits, les humiliations, mais aussi les vibrations et l’amour fusionnel de la mère de Rosa pour sa fille. Le piano, qu’elle fait pour faire plaisir à sa mère qui ne l’a jamais touchée, devient le masque de tous ses désirs. Phrase très intime, qui peut rendre vulnérable, créé un trouble aussi bien pour celui qui la dit que celui qui la reçoit, pour nous la demande « Touche moi » renvoie aussi bien au toucher physique, qu’au toucher du cœur.

 


Écriture poétique en prose – 1ère G8

Durant le mois de novembre, dans le cadre de l’étude des genres poétiques, la classe de 1ère G8 a lu et étudié des poèmes en prose, particulièrement de Charles Baudelaire et de Francis Ponge, avec leur enseignante de français, Mme Volpi.

Plusieurs élèves de la classe, courageux créateurs eux-mêmes, ont pris leurs plumes pour magnifier un objet du quotidien.

Nous vous invitons à en découvrir un florilège, en commençant par les textes :


Rencontre avec Jessica Oublié, auteure de Tropiques toxiques, le scandale du chlordécone

Mardi 17 novembre, de 11h à 13h, les élèves de la 2nde 8 et leur enseignante de français, Mme BOUSQUET ont rencontré au CDI l’auteure guadeloupéenne Jessica OUBLIÉ, venue leur présenter son nouvel album paru aux éditions Steinkis le 22 octobre 2020 et intitulé Tropiques toxiques : Le scandale du chlordécone

Jessica Oublié a d’abord présenté son travail de recherches et d’écriture qu’elle a mené dans l’objectif de comprendre comment une telle pollution par la chlordécone a été possible aux Antilles, son histoire et ses conséquences qui demeurent encore à ce jour minorées ou contestées.

Elle a ensuite évoqué la manière dont s’est organisée la réalisation de l’album à 8 mains : Nicola GOBBI au dessin, Vinciane LEBRUN à la photographie, Kathrine AVRAAM à la couleur et elle, en tant que scénariste et initiatrice du projet de bande-dessinée. Une telle collaboration à distance n’est pas simple à mettre en œuvre et nécessite une coordination entre toutes les différentes étapes : Scénario > Réalisation des roughs > Corrections > Crayonné > Encrage > Couleur > Insert de la photographie > Relecture et validation chapitre.

 



En deuxième partie de rencontre, Jessica Oublié a bien évidemment évoqué la pollution du chlordécone aux Antilles, en détaillant les conséquences environnementales, sanitaires et économiques mais aussi culturelles et psychosociales pour les populations guadeloupéenne et martiniquaise.

L’auteure de bande-dessinée s’est alors muée en militante et, pour répondre aux questions des élèves, elle a insisté sur la nécessité de réduire notre exposition à cette pollution, en particulier dans notre alimentation.

Enfin, la rencontre s’est clôturée sur un échange autour de la question du scandale. Pourquoi peut-on parler de scandale à propos de l’utilisation de cette molécule dans la culture de la banane ? Et comment ce scandale a-t-il pu se produire aux Antilles ?



Pour tenter de répondre à ces questions, nous vous invitons à lire l’album Tropiques toxiques…


Nous vous invitons également à lire l’article paru dans le quotidien France-Antilles

 


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Justine Jotham, auteure en résidence au LGR

Le lycée et l’Assodoc accueillent du 13 au 24 janvier 2020, Justine JOTHAM, Docteure en Littérature française, maître de conférences à l’Université du Littoral-Côte d’Opale à Dunkerque et auteure jeunesse.

https://www.babelio.com/auteur/Justine-Jotham/262215

Elle a débuté sa tournée littéraire au Lycée Gerville Réache, mardi 14 janvier 2020. Dans la salle de projection du CDI, elle a ainsi rencontré les étudiants de BTS Communication 1ère année et leur enseignante de Culture de la Communication, Mme Heisel, accompagnés d’un groupe d’élèves volontaires de la 1ère G5 puis, l’après-midi, la classe de 2nde 9 et leur enseignante de Français, Mme Ciron.

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Justine Jotham a échangé et évoqué avec élèves et étudiants son métier d’écrivain, les relations avec les maisons d’édition et le placement du “produit Livre” et son parcours du manuscrit à la publication.

Dans un deuxième temps, les échanges ont consisté en la lecture exclusive d’un extrait du roman en cours d’écriture évoquant le métissage et la quête des origines.

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Mémorables instants lorsque les élèves ont partagé avec elle, les formules introductives des contes en Guadeloupe et des expressions créoles qui seront intégrées au « Gwaribéen », langue inventée du pays imaginaire évoqué dans son roman de littérature jeunesse.


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Rencontre et Atelier d’écriture avec Makenzy Orcel

Jeudi 28 novembre, , à l’occasion du Festival Écritures des Amériques, l’écrivain haïtien Makenzy Orcel a d’abord échangé avec la classe de 2nde 1, en présence de Miguel Bonnefoy, puis il a animé un atelier d’écriture à destination d’un groupe volontaire d’élèves de Seconde 1 et Terminale L1 et leurs enseignantes de Lettres, Mmes Marot et Bousquet.

Rencontre avec Miguel Bonnefoy et la classe de Seconde 1

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Atelier d’écriture

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Atelier d’écriture avec Didyer Mannette

Du 25 novembre au 6 décembre 2019, les élèves des classes de 2nde 1 et 2nde 8 et leurs enseignantes de Lettres, Mme Marot et Mme Bousquet, ont pu prendre part à deux séances d’atelier d’écriture avec le poète Didyer Mannette, également responsable des éditions Nèg Mawon qui, depuis plusieurs années maintenant, publie des auteurs guadeloupéens.

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Plusieurs exercices d’écriture poétique ont été proposés aux élèves :

 Logogriphe, énigme où l’on donne à deviner un mot à partir d’autres mots, composés des mêmes lettres.

 Paréchèse, Former des phrases ou des vers libres en rapprochant des syllabes identiques, en l’occurrence le préfixe “extra”, dans des mots successifs.

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