Le sous-préfet de Basse-Terre à la rencontre des hypokhâgneux

Après la visite du préfet en mars dernier, c’est le sous-préfet de Basse-Terre, M. David PERCHERON qui est venu échanger avec les étudiants de première année de classe préparatoire littéraire (hypokhâgne), jeudi 15 avril, rencontre organisée par leur professeur d’histoire M. Gilles Delâtre.

Les élèves de CPGE AL 1 en compagnie du sous-préfet M. David PERCHERON. Crédit photo : Alix Taïna

Le sous-préfet s’exprimant devant la classe de CPGE AL 1. Crédit photo : Penture Axelle

Lors de la première partie de l’échange, le sous-préfet fait part de ses expériences étudiantes et professionnelles. En effet, il est intimement convaincu que les chemins que nous sommes amenés à emprunter ne sont pas toujours linéaires.

 

Dès le secondaire, il semble voué à des études scientifiques, mais il décide de se réorienter vers une filière économique et sociale.

Après l’obtention de son bac, il intègre l’Institut d’Études Politique de Paris (Sciences Po). Cette grande école lui ouvre un accès à de nouvelles perspectives professionnelles, notamment grâce à des voyages à l’étranger (Etats-Unis par exemple).

 

Animé par l’intérêt général, il se dirige vers la voie de la fonction publique, offrant un large panel de possibilités. Suite à son admission à l’Ecole National de la Magistrature, il exerce en qualité de magistrat du parquet (substitut du procureur puis vice-procureur en Guyane et à Paris). Mais il se retrouve aussi à la tête de la Caisse des dépôts et consignations, une très ancienne institution financière publique qui exerce des activités d’intérêt général pour le compte de l’État. Le voici alors investi des fonctions de banquier et parfois de lobbyste. Depuis trois ans il est secrétaire adjoint de la préfecture de Guadeloupe, en qualité de sous-préfet.

Des échecs formateurs

Un parcours aussi riche et varié possède son lot de « bifurcations », de réorientations et, parfois d’échecs. Le sous-préfet invite à considérer ces derniers comme des apprentissages, de nouvelles opportunités de comprendre le monde qui nous entoure et dans lequel nous évoluons. L’échec à un concours ne signe pas la fin d’une possible carrière professionnelle. « Tout n’est pas joué à 20 ans, notamment si vous rentrez dans la fonction publique. »

Ainsi, après un premier échec pour intégrer l’Ecole Nationale d’Administration (grande école dont le président Macron vient d’annoncer la refonte) M. PERCHERON a tenté une nouvelle fois ce concours en interne (c’est-à dire en ayant déjà intégré la fonction publique) et cette fois avec réussite. Devenu sous-préfet, il affirme que ses fonctions précédentes de procureur et de lobbyste, lui ont permis d’acquérir beaucoup d’expérience dans les relations humaines, lesquelles lui sont très utiles aujourd’hui.

Des conseils tirés de l’expérience

N’étant pas un fervent défenseur du déterminisme social ( !), le sous-préfet invite les étudiants à croire en leurs capacités.

Il illustre ses propos en prenant l’exemple du sous préfet de Pointe-à-Pitre qui débuta son parcours professionnel comme chauffeur de camion puis gardien de nuit au palais de Versailles. Suite à la reprise de ses études à 24 ans, à force de labeur, il obtint son DEUG (équivalent d’un BAC +2) de Droit, puis enchaina les concours…Son exemple n’est pas une exception, puisque l’ancien préfet de Guadeloupe démarra sa carrière comme instituteur. Ces parcours s’inscrivent dans une logique de persévérance, de travail et de mérite.

Discussion informelle entre les élèves de CPGE AL 1 et le sous-préfet autour d’une collation. Crédit photo : Penture Axelle

S’ensuit un échange de questions-réponses.

Tessa :  Pouvez-vous expliquer ce qui distingue le métier de procureur de celui de juge ?

D. PERCHERON:  Le juge du siège n’a pas de supérieur hiérarchique direct, contrairement au procureur, qui s’inscrit davantage dans une verticalité du pouvoir.

Le juge est donc plus indépendant que le procureur, qui mène une politique pénale. Ce dernier doit faire des choix dans les affaires à traiter : toutes les affaires et procédures de la police et de la gendarmerie remontent à lui, ce qui lui donne une charge considérable de travail. Il saisit, pour certaines affaires, des juges d’instruction.

Solane : Quels ont été les inconvénients de votre parcours professionnel ?

D. PERCHERON:  Je suis assez content de mon parcours, parce que j’ai fait beaucoup de choses. Si c’était à refaire, je le referais. Avec le recul, je suis assez content d’avoir raté l’ENA il y a 15 ans, parce que je pense que si je l’avais réussi, je serais peut-être préfet aujourd’hui ; mais je n’aurais pas vécu les différentes expériences professionnelles que je vous ai relatées. »

Dragan : Est-ce qu’aujourd’hui vous avez d’autres ambitions ?

D. PERCHERON:  Je suis très content de ce que je fais dans ce métier. Des ambitions plus élevées… oui ; j’aspire à plus de responsabilités. Après, je ne peux pas prendre plus de responsabilités aujourd’hui, ça ne sera peut-être pas le cas dans dix ans. L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est une chose à laquelle vous devez penser. […]

La classe remercie vivement M. PERCHERON pour cette rencontre enrichissante, chaleureuse et très inspirante !

Alix Taïna & Penture Axelle, étudiantes en CPGE AL1


Inauguration de la Salle Luis Sepúlveda

M. Ary Chalus, Président de la Région Guadeloupe, et les différents invités

 

Le 24 mars 2021, a eu lieu l’inauguration de la salle Luis Sepúlveda au Lycée Gerville-Réache.

Nous avons eu l’honneur de recevoir le président de Région, Ary Chalus, le premier vice-président du conseil départemental,  Jacques Anselme, le maire de la ville de Basse-Terre, André Atallah, ainsi que Pascal Nanhou, directeur du département pluridisciplinaire de Lettres et Sciences humaines.

Un grand jour pour les étudiants de la classe préparatoire littéraire ainsi que les élèves du lycée Gerville-Réache, qui ont animé l’inauguration de la salle Luis Sepúlveda en présentant les différentes valeurs que cet auteur défendait.


M. André Atallah, Maire de Basse-Terre

La maîtresse de cérémonie, Enide Fanchone (CPGE AL1), a ouvert cet événement en soulignant la grandeur de l’œuvre de Luis Sepúlveda ainsi que la sensibilité humaniste et écologiste de cet auteur engagé.

Anna Vaïtilingon et Lizzy Beaujean (CPGE AL1) ont souligné à quel point Luis Sepúlveda a été un exemple en terme de valeurs morales. Elles ont dépeint l’influence de l’auteur chilien sur leur vision du monde et de la vie. Luis Sepúlveda était un écrivain, un militant écologiste mais surtout un résistant. Pour lui, le Verbe, l’écriture et la littérature sont des armes. Le poids des mots repose dans cette expression qui a su ébranler les étudiants : “Narrar es resistir”.


M. Pascal Nanhou, Directeur du DPLSH

 

“Raconter c’est résister”, l’écriture est un moyen de s’ériger contre un ordre arbitraire. “Raconter c’est résister” car les mots peignent la souffrance, décrivent l’horreur… mais savent aussi entonner un chant d’espoir. “Donner la voix à ceux qui n’en n’ont pas”, parler au nom des opprimés de ceux que la société oublie.


Cindy Marie-Sainte et Marguerite Porro (CPGE AL2) ont montré que les mots ont un pouvoir, une subtilité, une beauté.

De gauche à droite : Mireille Cruces, Enide Fanchone, Cindy Marie-Sainte et Marguerite Porro

Les élèves de 2nde 3 et 4 de Madame Vargas ont présenté une œuvre qu’ils avaient étudiée Patagonia express, qui illustre l’engagement écologique de Luis Sepúlveda.

Axel Rousseaux (CPGE AL2)a fait ressortir dans ses écrits son admiration de l’humanisme de Luis Sepúlveda.

“No conozco a ese hombre pero sé que es mi hermano”, “Je ne connais pas cet homme mais je sais que c’est mon frère “, Aglaë Dugoujon et Noëma Caffa (CPGE AL2) nous ont fait vibrer sous cette maxime qui reflète l’amour que Luis Sepúlveda ressent pour les autres.

Luis Sepúlveda a connu l’exil comme Victor Hugo ou Bertoldt Brecht et a choisi une nouvelle patrie, celle de l’écriture et de l’espagnol.

L’initiatrice de ce projet, Mme Cruces, et le président de Région, Ary Chalus ont coupé le ruban.
Pour finir, Mme CRUCES nous a fait découvrir une fresque réalisée par M. GORIN, professeur d’arts plastiques et ses élèves.

La Patagonie dans toute sa splendeur, montagnes enneigées, un paysage authentiquement chilien qui nous rappelle les origines de notre auteur et la beauté de l’art.

Fresque réalisée par les élèves de l’option Arts plastiques et leur enseignant, M. Gorin

Cet événement s’est achevé par un pot de la fraternité, initié par le proviseur Monsieur José Victorin qui a permis la rénovation de cette salle, ainsi que Monsieur Guy Gimbert, gestionnaire de l’établissement qui a également apporté son soutien.

Article rédigé par Enide FANCHONE, CPGE AL1


L’équipe GEKO sur Canal 10

Après la rencontre de leur mentor ce mercredi 14 avril,  les étudiants et leurs professeurs de l’équipe GEKO se sont rendus à Baie Mahault dans les studios de Canal 10 pour le Focus Entreprendre en Lycée, diffusé en direct. L’émulation était tangible durant le trajet en car parmi les étudiants de BTS MCO 2ème année  et tous ont goûté cette expérience formatrice.

Les étudiants BTS MCO de l'équipe GEKO dans les studios de Canal 10

Sur le retour, les commentaires positifs et les encouragements des proches et des téléspectateurs ont contribué à la bonne humeur générale !
Un beau moment d’apprentissage et de partage dans ce contexte chargé.
Suite a cette diffusion, l’équipe GEKO a été contacté par une entreprisse de développement informatique pour contribuer à leur projet.
Nous vous invitons à découvrir l’émission en intégralité : https://www.youtube.com/watch?v=Lyc_k8Fsew8


Gaetano CIARCIA, sur les sentiers de la mémoire guadeloupéenne…

De l’histoire à la mémoire, la Guadeloupe est pour l’anthropologue Gaetano Ciarcia, « une île d’histoire, traversée par des mouvements du passé et des flux qui se passent dans le présent ». Il est venu rencontrer les étudiants de la Classe préparatoire aux grandes écoles littéraires (CPGE A/L 1) du lycée Gerville Réache.

Gaetano Ciarcia devant les étudiants de la classe d’hypokhâgne du Lycée Gerville Réache. Crédits photo : Gilles Delâtre

Jeudi 4 février, les étudiants de la classe préparatoire littéraire du lycée Gerville-Réache, et leur professeur d’histoire, M. Gilles Delâtre, ont eu le plaisir de recevoir l’anthropologue Gaetano Ciarcia, directeur de recherche au CNRS à l’Institut des mondes africains, qui effectue chaque année, depuis quatre ans, une mission d’étude en Guadeloupe dans le cadre de ses recherches sur la mémoire de l’esclavage.

A la découverte de l’anthropologie …

L’anthropologie sociale et culturelle est une science qui étudie les hommes en société et les échanges entre les individus, explique le chercheur.

Le métier d’anthropologue est synonyme d’échanges plus que de voyages. Cette science, à la fois sociale et humaine, est une occasion pour ses adeptes de « se déplacer et se rendre dans d’autres espaces, de vivre et de fréquenter de manière assidue les populations sur place ».

La démarche anthropologique s’appuie sur la rencontre avec la population, la participation à leurs activités quotidiennes. Nous retiendrons, au regard de l’expression de Nicolas Bouvier que le voyage « fait et défait ». La rencontre avec l’Autre, est une occasion de faire l’expérience de l’altérité et de se découvrir.

La rencontre de l’Autre ou « Comment peut-on être Persan ? »

La notion d’exotisme a été l’objet d’un des séminaires de Gaetano Ciarcia. L’exotisme est un objet de fabrication de l’altérité. C’est « l’énergie, la force, l’inclinaison de s’imaginer différent par rapport à l’autre … se fabriquer autre et fabriquer l’Autre ».

Le pays dogon au Mali avec sa fascinante cosmogonie et cette forteresse naturelle que constitue les falaises de Bandiagara aux habitats troglodytiques a été au cœur d’un processus de fabrication-invention d’un récit prétendument véridique et réaliste, par l’anthropologue Marcel Griaule, et l’ethnographe et cinéaste Jean Rouch.

Gaetano Ciarcia donne une conférence sur les Dogons aux étudiants de deuxième année (khâgne) dans le cadre de la question d’histoire au concours de l’Ecole Normale Supérieure. Crédits photo : Gilles Delâtre

Mémoire de l’esclavage en Guadeloupe

Gaetano Ciarcia rend compte ensuite de ses travaux en cours. Depuis des années il se consacre à la mémoire de l’esclavage. Après avoir enquêté au Bénin et en Martinique puis dans les villes de Bordeaux et de Nantes qui furent des « ports négriers », il porte depuis quatre ans son intérêt sur la Guadeloupe.

Consultant archives, organes de presse, musées, allant à la rencontre d’associations mémorielles mais aussi des jeunes générations, il essaie d’évaluer ce qu’est ici la mémoire de l’esclavage, le ressenti et les représentations, le patrimoine et les commémorations.

Comme, à son plus grand bonheur, la recherche est toujours infinie, Gaetano Ciarcia sera de retour dans notre archipel dès le mois de mai…

Article d’Enide FANCHONE, CPGE AL 1


Gaetano Ciarcia est l’auteur des livres De la mémoire ethnographique. L’exotisme du pays dogon (Éditions de l’EHESS, « Les Cahiers de l’Homme », 2003) et Le revers de l’oubli. Mémoires et commémorations de l’esclavage au Bénin (Karthala/Ciresc, « Esclavages », 2016). Il a également réalisé, avec Jean-Christophe Monferran, le film documentaire Mémoire promise (CNRS Images, 2014).

Deux entreprises innovantes et à impact positif rencontrent les élèves et étudiants BTS

Mardi 26 janvier, de 10h à 12h, les responsables de Glan’Market et Kréyol Pailles étaient au lycée Gerville Réache pour présenter leur entreprise à impact positif et échanger avec 2 classes de 3ème du collège de Bouillante et les étudiants en 1ère année BTS Communication et Management Commercial Opérationnel, accompagnés de leurs enseignantes Mmes A. Gros, M.P. Heisel, D. Curier et K. Condo.

 

Glan’Market était représentée par Clessy BLANQUET, Présidente – Directrice générale, et Shani BOUVRY, ancienne étudiante CPGE ECE au Lycée Gerville Réache, tandis que Kréyol Pailles était représenté par Boris BOURDON, son président fondateur.

Les objectifs de cette rencontre étaient multiples :

  • Promouvoir les enjeux de développement durable et leur ancrage dans le territoire
  • Sensibiliser à la lutte contre le gaspillage alimentaire
  • Inciter à la réduction des déchets plastiques
  • Prôner les alternatives aux produits en plastique à usage unique
  • Valoriser les initiatives en Guadeloupe, à la fois innovantes et positives pour l’environnement
  • Évoquer la stratégie commerciale et les choix de marketing et de communication
  • Susciter des vocations chez les jeunes

En fin de rencontre, un quizz a été proposé aux élèves et étudiants

 

Cette rencontre a été organisée dans le cadre du programme Art of change, un projet pédagogique d’Éducation au Développement durable, qui bénéficie du soutien de la DEAL Guadeloupe, de la DAC, du Conseil Régional, de la Préfecture et du Rectorat.

Nous vous invitons à découvrir le reportage réalisé par RCI Guadeloupe :

https://www.rci.fm/guadeloupe/infos/Education/Un-projet-pedagogique-pour-sensibiliser-les-eleves-la-lutte-anti-gaspillage


Focus sur Glan’Market :

Première plateforme collaborative numérique aux Antilles-Guyane, Glan’Market propose une solution gagnant-gagnant contre le gaspillage alimentaire. Elle permet aux consommateurs d’identifier près de chez eux des commerçants qui souhaitent vendre leurs invendus ou les produits dont la DLC (Date limite de consommation) est proche.
Créée en 2020, Glan’Market est une réponse à une situation qui ne peut plus durer : chaque Antillo-Guyanais jette entre 12 et 15 kg d’aliments par an, cela représente 80 000 tonnes par an de produits consommables jetés ou gaspillés par an.

Focus sur Kréyol Pailles :

Kréyol Pailles est l’unique spécialiste de la paille biodégradable et comestible pour boissons aux Antilles-Guyane.
Projet ambitieux imaginé par son fondateur Boris Bourdon, Kréyol Pailles développe de nombreuses solutions alternatives aux pailles en plastique : Comestibles aromatisées Sorbos (fraise, citron vert, gingembre…), “Kana paille”en fibre naturelle de canne à sucre, “Avo paille” à base de noyaux d’avocat et “Panza paille” en pâte alimentaire de Panzani.


Signature d’une convention avec la Préfecture

Jeudi 21 janvier, les étudiants CPGE AL1 et leur enseignant d’histoire, M. Gilles Delatre étaient fiers et heureux d’accueillir au lycée la visite du Préfet de la Guadeloupe, Monsieur Alexandre Rochatte, accompagné de Mme Claire Jean-Charles, Directrice des Ressources Humaines et des Moyens, de M. David Percheron, sous-préfet chargé de la cohésion sociale, secrétaire général adjoint de la Préfecture de Guadeloupe, et de M. Franck Lorenzi, Délégué du préfet à la politique de la Ville.

 

M. le Préfet et M. Victorin, Proviseur du lycée, ont signé une convention qui offrira aux étudiants en Classes Préparatoires aux Grandes Écoles la possibilité d’effectuer un stage de 4 à 8 semaines dans les services de la Préfecture.

Ce stage permettra de découvrir les modes de fonctionnement des services de l’État tout en menant à bien une ou plusieurs missions définies en concertation avec l’étudiant.e stagiaire.

 

 


La Migration des cœurs de Maryse Condé à l’Auditorium

Pour ses 20 ans, le Festival Écritures des Amériques a tenu toutes ses promesses : faire vivre et ressentir la littérature et les arts dans cette superbe adaptation radiophonique de la Migration des cœurs de Maryse Condé, en hommage à l’une des fondatrices du Festival.

Comme c’est maintenant le cas depuis plusieurs années, le Lycée Gerville Réache a pris part au Festival Écritures des Amériques mais sous une forme un peu particulière, en raison de la crise sanitaire. Faute de pouvoir maintenir les rencontres ou ateliers d’écriture avec des auteurs contemporains, les organisateurs du festival ont ainsi offert à nos élèves et étudiants la possibilité d’assister à une œuvre novatrice avec l’adaptation sonore du roman La Migration des cœurs de Maryse Condé.


 


En partenariat avec la Mairie de Basse-Terre, les étudiants CPGE AL1 et leurs enseignantes, Mme EL AJME, CRUCES et OTVAS, ainsi que les élèves de 2nde 1 et leurs enseignantes Mme MODANESE et KUESSAN ont ainsi pu se rendre à l’Auditorium Jérôme Cléry ce vendredi 4 décembre pour y découvrir cette véritable création littéraire du metteur en scène Eric Bouvron, en présence également de collégiens de Joseph Pitat (Basse-Terre) et des classes à horaires aménagées théâtre de Richard Samuel (Gourbeyre).

Les trois comédiens Viktor LAZLO, Laura CLAUZEL et Jean-Erns MARIE-LOUISE ont restitué avec brio cette dédicace aux Hauts de Hurlevent de la romancière anglaise Emily Brontë, magnifiée par le son du graj réorchestré par le musicien Romain Trouillet.

Le spectacle de 50 minutes environ a été suivi d’échanges avec le metteur en scène et les comédiens.


 

Nous vous invitons à découvrir le dossier de présentation de l’adaptation de La Migration des cœurs en cliquant ICI et de prolonger le plaisir en lisant l’article de l’étudiante CPGE AL1, Énide FANCHONE :

Nos cœurs à l’unisson, pour voyager à travers l’histoire…

1848, marque officiellement l’abolition de l’esclavage.
Une abolition qui n’a su gommer les couleurs, et unir définitivement les cœurs. 

Maryse Condé dans son œuvre, La Migration des cœurs, peint l’histoire de nos sociétés antillaises marquées au fer rouge par l’esclavage.
Ce roman constitue une réécriture d’une œuvre majeure de la littérature anglaise : Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë.  

En cinquante minutes, l’adaptation radiophonique d’Eric Bouvron, nous a fait voyager d’îles en îles, de Cuba à la Guadeloupe … 

Une ouverture musicale bouleversante, sous forme de graj, mêlant déclaration d’amour et cris de douleur.
Un spectacle innovant adaptant une œuvre qui mixe réalisme, à travers des références historiques, et fantastiques avec des manifestations magico-religieuses.
Interprétée par L. CLAUZEL, V. LAZLO, J.E MARIE-LOUISE, cette prestation à la fois haute en couleurs et en teneur poétique, nous transporte au cœur de l’univers post-colonial.
De Pointe-à-Pitre à Basse-Terre en passant par Marie-Galante, nous découvrons l’univers de la société de plantation et des révoltes ouvrières dans la Guadeloupe du début du XXème siècle.
Un univers teinté de malédictions, de quimboiseurs et de sorcellerie …

La Migration des cœurs est aussi l’histoire d’une passion, celle de Razié, « homme de couleur », et de Cathy, fille de békés ; deux êtres appartenant à des mondes opposés.
Une œuvre tissant le fil de la destinée maudite des descendants de Razié et de Cathy.

Le récit d’une passion impossible ; entre le cœur et les conventions sociales …
Cathy, choisira de renoncer à sa flamme et d’épouser Aymeric, comme elle, fils de békés.

Des années plus tard, Razié, revient riche à sa terre natale.
Irmine, sœur d’Aymeric s’amourachera de cet « homme de couleur », pour le plus grand malheur de sa belle-sœur. 

Fut-ce-t-il riche, il reste toujours un nègre, pour paraphraser Aimé Césaire – Nègre je suis, nègre je resterai : un cruel résumé de la réflexion de Cathy qui illustre la pensée raciste de l’époque.

Mais est-il revenu par amour ou par vengeance ?

La Migration des cœurs, alliant fiction et Histoire ; un chef-d’œuvre à découvrir …


Aide et conseils pour entrer dans l’enseignement supérieur

Du 9 novembre au 1er décembre, Mme Magali GEOFFROY et Christie SERIN, Psy-EN au Lycée Gerville-Réache, ont mené des interventions auprès de toutes les classes de 2nde, 1ère et Terminale pour aider et conseiller les élèves dans leurs choix d’orientation scolaire et professionnelle, en particulier pour formuler leurs vœux en toute connaissance de cause.

Pour les élèves de Terminale, Mme Geoffroy a présenté la plateforme en ligne Parcoursup vers l’enseignement supérieur ainsi que les différents diplômes et formations post-BAC, sans oublier les filières hors Parcoursup, à l’aide du document que vous pouvez consulter en cliquant ICI.



Visite et table-ronde BTS MCO 2, Mairie de Basse-Terre et DEAL Guadeloupe

Jeudi 19 novembre, dans le cadre du projet porté par le Lycée Gerville Réache et l’association Wi’anArt visant à développer les mobilités actives dans Basse-Terre, un groupe de 9 étudiants volontaires de BTS MCO 2ème année et leur enseignante, Mme Sandrine MARY, ont participé à une table ronde, en présence de nombreuses personnalités et spécialistes des questions d’urbanisme et de mobilités :

  • M. André ATALLAH, Maire de Basse-Terre
  • Mme Sylvie MERCIER, Ville de Basse-Terre et Responsable du programme Action cœur de ville
  • Mme Lucienne RENNELA, Ville de Basse-Terre
  • Mme Maguy LYSIMAQUE, Ville de Basse-Terre
  • Mme Gladys LINON, Ville de Basse-Terre
  • M. Alex RUART, Ville de Basse-Terre
  • Mme Oriane SANDOZ-DEHER, Directrice de la Maison du Patrimoine et de l’Architecture
  • Mme Suzy CRANE, Guide conférencière Maison du Patrimoine
  • M. Christian BERRY, Police municipale, Service stationnement
  • M. Olivier VAN POUCKE, Paysagiste conseil de l’État DEAL Guadeloupe
  • M. Lionel ORSI, Architecte conseil de l’État DEAL Guadeloupe
  • M. Emmanuel CROS, Chef du service Transport et mobilités DEAL Guadeloupe
  • M. William VINAY, Responsable unité Appui aux collectivités DEAL Guadeloupe
  • M. Jean-Louis ISMAEL, Chargé de mission DEAL Guadeloupe
  • Mme Karine NICOLAS, Enseignante Arts appliqués Lycée Raoul George Nicolo
  • Mme Corine LE MENN, Enseignante Arts appliqués Lycée Raoul George Nicolo
  • Mme Dominique CURIER-GERNET, Enseignante Management Lycée Gerville Réache
  • M. José VICTORIN, Proviseur
  • M. Frédéric BONDEL, Proviseur adjoint
  • M. Hubert VARASSE, Proviseur adjoint
  • Mme Roselyne EDOUARD, Directrice déléguée aux formations professionnelles et Technologiques
  • M. Guy GIMBERT, Gestionnaire

Photo de Paul Surdin

Les étudiants en Management Commercial Opérationnel ont d’abord pris part à une visite guidée de la ville de Basse-Terre, en petits groupes, conformément au protocole sanitaire.

Photo de Paul Surdin

Une fois au Lycée Gerville Réache, les premiers échanges ont porté sur les questions liées aux commerces, à l’urbanisme commercial et à la circulation dans le centre de Basse-Terre (zone de chalandise, stationnement, piétonisation…).

Au fil des échanges, le débat a été élargi aux questions portant sur l’identité de la ville de Basse-Terre et ses perspectives de développement : aménagements du centre-ville, gestion des dents creuses et création de zones de stationnement ou d’espaces végétalisés, aires de promenade et de détente…

Les échanges ont été vifs et cela a permis d’entendre la voix de jeunes et futurs professionnels dans le secteur du commerce. Les élus de la ville de Basse-Terre ont répondu très favorablement aux différentes propositions tandis que les représentants de la DEAL Guadeloupe ont apporté leur regard de spécialistes de l’urbanisme et du paysage urbain.

Témoignages des étudiants BTS MCO 2 :

  • “Cette rencontre m’a beaucoup ouvert l’esprit et m’a surtout stimulée pour faire bouger les choses et relancer l’économie de Basse-Terre.” (Marine HORN-COSAQUE)
  • “Cette journée était très riche en informations. Effectivement, j’ai redécouvert cette ville d’un œil différent. L’échange avec les différents intervenants ma permis de connaître le patrimoine, la culture et les éléments à améliorer dans Basse Terre.
    Basse Terre est donc une ville qui détient de nombreux potentiels commerciaux, touristiques et patrimoniaux mais ces éléments restent, pour l’heure, essentiellement sous développés.” (Raphaël BLANCHEDENT)
  • “Cette journée fut très enrichissante car j’ai pu découvrir des facettes culturelles de la ville de Basse-Terre dont j’ignorais l’existence. L’échange avec les différentes personnalités qui étaient présentes a soulevé de nombreuses idées pour améliorer la Ville. Par conséquent, maintenant, je suis convaincu que Basse-Terre possède un magnifique potentiel que se soit sur le plan économique ou touristique.” (Daïldréana MAGUNAR)
  • “Une rencontre très constructive. Discuter et débattre des problèmes à Basse-Terre a permis de confronter nos idées avec la réalité pour ensemble construire la Basse-Terre de demain.” (Sylvain CASSIN)
  • “J’ai vraiment apprécié cette matinée avec monsieur le Maire, les élus de la ville, les spécialistes de la DEAL, les professeurs et encadrants qui nous ont permis de découvrir un peu plus la ville de Basse-Terre et surtout en bénéficiant d’un autre regard.
    En tant que jeune étudiant, en général, nous n’avons pas forcément le temps de faire le tour de la ville pour la « découvrir » et, grâce à cette journée, j’ai découvert des endroits, des « monuments historiques « qui font partie de l’âme et de la culture de la ville. Je suis très contente d’avoir pu connaître cette ville sous différents aspects, et maintenant je la vois autrement.” (Naëlia MIRRE)

Nous remercions très sincèrement tous les participants à ce beau moment d’échanges. Nous espérons que cela augure d’une forte contribution de la jeunesse dans le devenir de la ville de Basse-Terre.


Lancement d’un partenariat entre étudiants et commerçants du Club Entrepreneurs K’Art Baudot

Mardi 29 septembre, Mmes Glandor et Chellin, représentantes de l’association Club entrepreneurs K’art Baudot, sont venues rencontrer les étudiants de BTS MCO 2ème année du Lycée Gerville Réache.

Cet entretien consti

tue le point de départ d’une  future collaboration pour animer et dynamiser les différentes boutiques de la rue Baudot, avec la proposition d’un plan d’attaque résolument moderne, porté par la jeune génération.

Les élèves du BTS MCO ont commencé à poser des questions pour s’imprégner des différentes attentes et problématiques rencontrées par les commerçants.

Les échanges, conviviaux et très enrichissants, ont permis aux étudiants de mieux comprendre concrètement le contexte commercial du centre de Basse Terre et  de faire émerger des idées telles que :

  • Une utilisation des réseaux sociaux développée et fréquemment mise à jour
  • La création d’un site internet/application dédié(e) à s’informer sur les différentes boutiques (Horaires, contact, produits ou services proposés)
  • Des propositions d’animations et de mises en avant.
  • Une éventuelle participation à l’opération “Les nuits du shopping” pour renforcer les équipes des commerçants.

Suite à ce premier contact les étudiants vont pouvoir proposer leurs candidatures de stage aux commerçants du club et formuler des propositions d’animation et de soutien aux manifestations existantes.

Compte-rendu recueilli par Mme Mary, enseignante référente du BTS MCO