Le lundi 27 et mardi 28 février, le lycée Gerville Réache a eu le plaisir d’accueillir en résidence les danseurs Ludovic Bibeyron, Mickaël Top et Driss IxX de la Compagnie La Mangrove, dans le cadre du Pass Culture.
Des ateliers de pratique artistique ont été proposés à 80 élèves de 2nde, 1ère et terminale du Lycée, en amont de la représentation du spectacle USTIUM le mardi 28 après-midi à l’Auditorium Jérôme Cléry, grâce au partenariat avec la Mairie de Basse Terre.
Le lundi 27 et la matinée du mardi 28, ce sont trois ateliers qui ont été proposés aux classes de 2nde 1, 2nde 4 de Mme Ebring (EPS) et le groupe de 1ère et Terminales option Théâtre de Mme Mender.
Durant ces ateliers, les trois danseurs ont fait travailler les élèves sur les déplacements dans l’espace ainsi que sur l’écoute de groupe à travers des exercices et figures à effectuer en parfaite synchronisation. Parfois intrigués par les exercices proposés, les élèves ont volontiers joué le jeu en faisant preuve de concentration et, au fil des exercices, d’une plus grande écoute les uns des autres.
La représentation du spectacle Ustium s’est déroulée en présence du directeur et chorégraphe de la Cie, Hubert Petit-Phar, le mardi 28 après-midi devant plus de 260 collégiens et lycéens conviés dans le cadre du dispositif Rectorat / Préfecture intitulé Cordées de la Réussite : 75 collégiens de Gourbeyre (Richard Samuel) et Capesterre Belle-Eau (Germain St-Ruf) aux côtés de 190 lycéens de Gerville Réache (3 classes de 2nde, 2 groupes de 1ère et terminale, 1 classe de Terminale Carrières Sanitaires et Sociales et 1 classe de BTS Communication 1ère année)
Ustium (2022) est la dernière création de la Cie La Mangrove. Inspirée de l’œuvre Huis-clos de Jean-Paul Sartre, Ustium aborde le thème de l’enfermement et de l’identité. A travers cette thématique, la pièce dansée aborde en plusieurs “tableaux” les préjugés et stigmatisations sur la masculinité dans les Antilles ainsi que les questions autour de la représentation du corps noir.
Au terme du spectacle de danse, un échange très dynamique entre les élèves et les artistes a pu avoir lieu. Durant plus de 40 minutes, il a été question du parcours de chacun des artistes (danseurs et chorégraphe), du processus de création ainsi que des thématiques autour de l’homophobie et de la masculinité / féminité. Ces thématiques et leur traitement dans Ustium ont interpelé et bousculé les élèves en permettant ainsi de susciter le débat avec les jeunes et leurs enseignants présents dans la salle.
Certains élèves ont été profondément touchés par cette représentation, peut-être assez pour éveiller en eux l’âme de futur danseurs ou chorégraphes.