Lancement de la 15e édition du Concours de court-métrage Guy TIROLIEN

La 15e édition du Prix de l’Excellence Littéraire Guy TIROLIEN a été lancée avec la particularité cette année de proposer un concours de court-métrage destiné aux lycéens.
Ce concours a été présenté aux médias venus nombreux, ce vendredi 22 novembre, au Lycée Gerville Réache.
Les lycéens sont invités à soumettre un seul court métrage réalisé sur un téléphone mobile ou une tablette, d’une durée totale comprise entre 2 et 4 minutes maximum, selon l’incitation suivante :
Traduisez votre perception de l’œuvre de Guy Tirolien à travers l’un de ces 5 poèmes :
> Prière d’un petit enfant nègre in Balles d’or
> Black beauty in Balles d’or
> Satchmo in Balles d’or
> Credo in Feuilles vivantes au matin
> Ghetto in Balles d’or

Le concours de court-métrage vise à encourager et promouvoir la créativité des jeunes talents dans le domaine du cinéma en mettant en avant des œuvres originales et innovantes, de sensibiliser sur des thématiques culturelles et sociétales pertinentes, et de renforcer les liens entre les institutions éducatives et culturelles. Il s’agira ainsi de mettre en images les thèmes chers au poète et qui nourrissent son œuvre.

Le règlement complet du concours est disponible à l’adresse : https://www.regionguadeloupe.fr/fileadmin/Re__glement_du_Concours_de_Court_Me__trage.pdf

Pour le Lycée Gerville Réache qui vise toujours l’excellence avec, notamment, les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles dans la filière Art et Lettres, le rendez-vous de ce matin était l’occasion de souligner la qualité du travail accompli au sein de notre établissement depuis plus de 90 ans.
Plusieurs étudiants de la CPGE AL ont ainsi participé ce matin au lancement de cette 15e édition du Prix de l’Excellence Littéraire Guy TIROLIEN.
Nous vous invitons à écouter les interviews réalisées par Pierre EMMANUEL de RCI Guadeloupe
ITW du Proviseur, Philippe LAPIN

Les CPGE AL2 organisent un débat sur La question migratoire en Europe, aujourd’hui

Le lundi 21 octobre 2024, la classe de CPGE AL2 a tenu un débat durant une heure en cours d’histoire autour d’un sujet très actuel: « la question migratoire en Europe, aujourd’hui ».

Ce thème fait référence à notre programme de concours à l’ENS intitulé « Exilés, réfugiés, étrangers en France (1848-1986) ».

La question migratoire en Europe est aujourd’hui l’un des sujets les plus débattus à cause des enjeux importants liés à la migration. Lors de ce débat en classe, nous avons exploré les différentes perspectives entourant ce sujet complexe, en discutant par exemple des causes, des problématiques, des conséquences de la migration, ainsi que des politiques migratoires adoptées par différents pays européens comme l’Italie ou encore l’Allemagne. Ce débat très riche, nous a permis de confronter des points de vue et des perspectives diverses à travers cette question importante.

Ce débat, dont la présidente était Audrey, débute par une définition de l’immigration qui se définit comme étant « le processus par lequel les personnes quittent leur pays d’origine pour s’installer de manière temporaire ou permanente dans un autre pays ou une autre région ». À la suite de cette définition, pour encadrer la question et débuter le débat, Audrey propose la problématique suivante: faut-il réguler les flux migratoires ? ou encore s’adapter à chaque immigré ?

Pour commencer ce débat Kalita énonce le fait que l’immigration empêche la baisse démographique la désertification de certains territoires, un fait important qui touche de nombreux territoires. Laury-Ann’ propose ensuite une solution pour réguler l’arrivée des migrants, comme une “politique de quotas” pour permettre aux pays de faire face à l’arrivée de ces migrants et éviter de nombreux problèmes notamment économiques car certains pays manquent de moyens pour accueillir ces migrants. Il faudrait donc selon elle, établir des règles au niveau de l’Europe. L’immigration coûte cher à l’Etat d’où l’importance de la réguler, pendant que les chiffres de l’immigration illégale augmentent.

Audrey propose ensuite de ne pas uniquement aborder le sujet du pays d’arrivée mais aussi de considérer le pays d’où ils partent. Au niveau de la sécurité, l’Union Européenne tente de gérer ces flux migratoires avec des solutions comme Frontex ou encore avec des accords entre des pays tiers comme l’accord récent entre l’Albanie et l’Italie. Cependant la question du droit humain se pose car, nous le savons comme le dit Tina, l’agence Frontex est connue aussi pour ne pas respecter les droits humains. Pour Tina, renvoyer des migrants dans un pays en guerre n’est pas envisageable car cela « s’oppose aux droits humains internationaux ». Maurie-Anne évoque le côté bénéfique de la migration car les pays que quittent les migrants, n’ont pas forcément de structures fiables dans les domaines de l’école ou de la santé, par exemple. Pour appuyer ce propos Kristaïna prend l’exemple d’Haïti qui voit sa population partir à cause de la pauvreté et du chaos politique. Cependant, elle se réfère à un reportage diffusé sur la chaîne de télévision Guadeloupe 1ère qui traite de la concurrence déloyale de certaines vendeuses haïtiennes qui installent des stands dans les rues de Basse-Terre et vendent à des prix très bas des produits alimentaires dont la traçabilité n’est pas toujours établie.

La présidente du débat aborde un autre point celui du multiculturalisme dû à la migration et pose la question suivante, « est ce que le multiculturalisme renforce le racisme, la xénophobie ? »

Pour Laury-Ann’, il y a un problème avec le multiculturalisme, souvent la migration est associée à l’insécurité, à la criminalité. Elle prend l’exemple de l’Allemagne où « le surcroît » d’immigration pose des problèmes selon des partis d’extrême droite. Ce ne sont pas forcément les migrants les responsables mais ils sont visés, ils sont stigmatisés sur le marché du travail. Tanély appuie ce propos, les migrants sont vus par les populations locales comme des adversaires qui prennent leur travail, car ils sont prêts à des salaires moins importants.

Norah évoque le fait que souvent on prend un cas fait par un migrant pour une vérité générale sur ce que sont les autres migrants, en s’appuyant sur l’exemple des récentes émeutes en Angleterre en juillet-août derniers. A la source de ces émeutes, on trouve de fausses informations diffusées par des réseaux d’extrême droite selon lesquels le meurtrier présumé de trois fillettes à Southport, le 29 juillet, était musulman et venait d’arriver illégalement dans le pays alors qu’il est britannique [Le Monde, 30/08/2024].

Lilian poursuit sur le rôle des médias dans la propagation de ces idées reçues, un propos que Shaïna reprend et argumente avec l’exemple de la politique de « diabolisation de l’immigration » mené par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui trouve qu’il y a trop d’étrangers, et et qu’ils sont responsables de l’insécurité. Certains politiques, comme Bardella, cherchent à renforcer leurs idées avec des faits divers. Selon Hélory, l’immigration a apporté de la diversité notamment au niveau des cultures, dans la cuisine par exemple, il cite le couscous, un plat plébiscité par les Français depuis des années. Angie appuie le propos de Shaïna avec le fait que de nombreux États d’Europe sont aujourd’hui dirigés par des partis d’extrême droite (Autriche, Hongrie, Italie…). Elle évoque le récent déplacement du Premier ministre Michel Barnier en Italie pour y aborder la question migratoire avec la Présidente du Conseil des ministres Giorgia Meloni, et le projet d’une nouvelle loi contre l’immigration en France, alors que les décrets d’application de la précédente n’ont pas encore été publiés.

« Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises politiques, il faudrait faciliter leur insertion », il faut pour Laury-Ann’ retravailler les mentalités et mettre en place une façon pour que les migrants se sentent à leur place, qu’ils se sentent accueillis même si cela semble compliqué avec le racisme ambiant et les stéréotypes sur les migrants.

Génolia parle de l’Espace Schengen, espace de libre circulation des biens et des personnes de l’Union Européenne (plus 4 États associés, soit 29 pays d’Europe), pour elle il faut réguler les fluxs migratoire et ne pas ouvrir les frontières « de cette façon ».

Maurie-Anne nous dit qu’il y a une certaine hypocrisie dans la politique de la France qui aime se présenter comme un pays d’accueil, mais où les migrants, une fois sur place, n’ont pas d’aides, de nourriture et vivent parfois dans des tentes sans prise en charge.

Pour Tina c’est aussi une question culturelle : « faut-il abandonner le nationalisme pour l’unité ? »

Solor revient sur l’exemple de l’Italie avec le gouvernement d’extrême droite de Meloni : « ils veulent moins d’immigration pourtant paradoxalement l’Italie n’a jamais attribué autant de titre de séjour que ces dernières années ». En effet, certains pays comme l’Italie ont un solde naturel négatif, il y a plus de décès que de naissance, la population est vieillissante, accueillir des migrants peut être une solution à ce problème démographique et, de fait, économique. Cependant le gouvernement Meloni régule et contrôle tout de même cette migration, il y a donc moins d’immigration clandestine.

Kalita, aborde les inégalités causées par le réglement de Dublin qui stipule que lorsqu’un migrant demande l’asile dans un pays de l’UE, c’est au premier pays européen qu’il a traversé de traiter cette demande. Aussi ce règlement fait reposer l’essentiel de la pression migratoire sur des pays comme Malte, l’Italie, la Grèce ou l’Espagne.

Lilian évoque par la suite la différence de traitement entre les migrants ukrainiens après le début de la guerre en 2020 et les migrants africains, afghans ou syriens, une thématique qui donne un autre tournant au débat. Les Ukrainiens sont logés par des habitants, est-il remarqué. Or il n’y a pas du tout le même accueil pour les autres migrants.

Pour Laury-Ann’ c’est malsain d’accueillir certains et pas d’autres. Maurie-Anne poursuit en disant que c’est un problème de volonté, les fonds ne sont pas mis au bon endroit. Pour Angie, il y a la question d’assimilation, cela pose aussi la question de la religion. Il y a aussi une certaine injustice pour Shaïna, les Ukrainiens sont bien accueillis parce qu’ils ont cette proximité ethniques avec les Français et pas les Haïtiens par exemple. Liam contre-argumente en abordant ce mythe que l’immigration européenne s’intègre mieux. Il revient sur les épisodes xénophobes qui ont frappé les communautés de travailleurs immigrés européens aux XIXe et XXe siècles, retenant pour exemple les Vêpres Marseillaises en 1881, visant les Italiens à Marseille et qui ont fait trois morts et des dizaines de blessés.

Aujourd’hui ce sont par exemple les immigrés du Soudan qui sont visés par des violences xénophobes et racistes. Pour Solor il s’agit de cacher les véritables intérêts, la France a plus d’intérêt à aidé les Ukrainiens, l’aide porte avant tout sur les intérêts du pays, notamment au niveau économique avec l’idée du commerce. Tanély valide ce propos et y apporte des précisions avec exemple de l’Allemagne qui aide et utilise les immigrés à son avantage, en les formant à un travail, ou encore en leur permettant d’apprendre la langue.

La présidente du débat rappelle la problématique : « faut-il réguler les flux migratoire en France ? » notamment à cause des coûts de l’accueil, en sachant « qu’il y a une énorme migration de masse ». Shaïna, répond en affirmant que « retirer le droit du sol serait se tirer une balle dans le pied pour la France », en effet, il y a des étudiants qualifiés immigrés qui sont très compétents, leur retirer le droit du sol serait une erreur. Le constat est fait, à Mayotte, comme le dit Lilian, les Comoriens voyagent pour jouir du droit français ce qui créent des bidonvilles et impactent directement la population, ce serait un mal pour un bien. Pour Maurie-Anne cela va juste déplacer le vrai problème, il désigne des coupables mais sans solution. De plus pour elle, on ne peut pas traiter de la même façon les migrants, chaque cas est différent. Il faut faire du cas par cas et Solor confirme ce propos. Il faut donc gérer selon l’espace, selon Lilian, il y a des pays plus grands que d’autres avec plus de moyens que d’autres.

Carte « des arrivées irrégulières sur le sol européen » France Info, 25 novembre 2022

Liam conteste l’expression de “migration de masse” utilisée durant le débat, qui dirige le débat contre un type de migrants. Depuis 2015, plus d’un million de Syriens ont émigré pour fuir un pays en guerre et la répression gouvernementale et on parle de “submersion migratoire”, alors que l’Union Européenne a accueilli 4,5 milllions de migrants ukrainiens sans aucune anxiété depuis 2020.

Maurie-Anne souligne qu’un trop grand afflût pose des problèmes que l’Etat ne peut pas gérer. Les politiques de disuasion ne fonctionne pas, selon Tina, il y a des morts, ils sont nombreux à se noyer en Méditerranée ou dans la Manche, il faudrait une plus grande sensibilisation aux risques pour les migrants. Hélory aborde le fait qu’il y a une idéalisation par les migrants des pays européens, les migrants s’influencent entre eux, pour eux ils vont trouver un travail très rapidement et la vie sera beaucoup plus facile alors que ce n’est pas la réalité.

Le débat, après une heure d’échanges riches en argumentation et en exemples, se clôture sur ce propos.

Ce débat a montré l’importance de la question migratoire en Europe, qui divise les populations autant que les politiques, dans toute sa complexité. Nous avons tenté d’en souligner les enjeux démographiques et économiques, les impératifs en matière de droits humains mais aussi les peurs -très souvent instrumentalisées- qu’elle suscite. Nous n’avons pas eu le temps lors de ce débat de parler de l’impact du dérèglement climatique sur les migrations. Enfin la « question migratoire » se pose également dans la Caraïbe, il faudrait pouvoir lui consacrer un autre débat.

Verbatim réalisé par Alicia MICHELY(secrétaire de séance)


Deux journées de master class pour les CPGE AL1 avec Malaury Eloi-Paisley

Dans le cadre du programme des Cordées de la Réussite, la réalisatrice guadeloupéenne Malaury ELOI-PAISLEY a animé deux journées de master class les 18 et 20 septembre, à destination des CPGE A/L1, sous l’impulsion de leur enseignant en Histoire, M. DELATRE, et l’équipe du CDI.

La master class a débuté par la projection de son film L’Homme-Vertige (93′) à laquelle ont également pu assister les étudiants de 2ème année. Les deux journées ont été consacrées à une découverte du cinéma du réel, des exigences de la démarche documentaire mais aussi du parcours personnel de la cinéaste. En clôture, la réalisatrice a proposé aux étudiants un exercice pratique avec prises de vue dans ou autour du lycée, dans le quartier du Carmel.

Nous vous invitons à lire ci-dessous le compte-rendu de l’étudiante Clara MIRVAL, CPGE A/L 1 :

L’art peut changer le monde » affirme Malaury Eloi Paisley réalisatrice guadeloupéenne. Les mercredi 18 et vendredi 20 septembre, Madame Eloi Paisley a en effet donné une master class aux étudiants d’hypokhâgne (première année de CPGE littéraire) à partir de son film L’Homme vertige (2024), plusieurs fois primés et pour lequel elle a consacré cinq années de sa vie. Elle n’a eu de cesse, sur ces deux journées, de partager avec nous sa passion pour le cinéma, mais aussi, son sens de la création.

L’idée de créer artistiquement est née d’un questionnement silencieux, d’un besoin de traduire un sentiment qu’elle ressentait. Elle n’a pu identifier et comprendre vraiment ce qu’elle voulait transmettre qu’en voyageant à l’autre bout du monde. Voir en face la souffrance des peuples autochtones d’Australie, de Nouvelle Zélande et de Nouvelle Calédonie en proie aux effets du capitalisme et du tourisme de masse, a attisé la flamme de sa créativité, et le choc ressenti fut tel qu’il l’obligea à réaliser un film.

Ne pouvant plus faire demi-tour, elle décida alors de filmer la Guadeloupe, qu’elle qualifie « d’endroit où l’on fait semblant pour coller à sa propre personne ». L’Homme vertige est le reflet du for intérieur de Malaury, d’un point de vue différent, porté peut-être par sa maladie chronique. Elle filme des corps malades, dans une ville abimée. Cette œuvre nous fait l’étalage des conséquences de notre histoire, face à la névrose héritée de l’esclavagisme et du colonialisme. Nous suivons la vie des sans-abris de Pointe à Pitre et de ceux dont l’habitat est inexorablement détruit, remplacé. L’absence de voix-off nous laisse seuls face à nos pensées, nos questionnements, leur mal être.

La réalisatrice ne prétend pas avoir changé la vie des différents protagonistes, ni même de leur avoir rendu leur dignité avec son film, mais elle a au moins franchi le pas, en initiant le contact avec empathie, bienveillance et parfois admiration pour des gens dont la vie est d’une difficulté infinie. Elle nous a demandé de faire de même. Il est essentiel de regarder en face la misère autour de nous, et de reconnaître l’errance caractéristique que nous partageons dans les anciennes colonies françaises.

Parmi les nombreuses sources d’inspiration de l’autrice, on retiendra notamment en littérature : Aimé Césaire, Maryse Condé ou encore Simone Schwarz-Bart.

Madame Eloi Paisley nous a laissés sur l’important conseil que voici : « Il faut créer avec raison, créer pour soi d’abord, pour que cela fasse sens pour l’autre ensuite.


Les CPGE AL au Colloque international « Maryse Condé chez elle et dans le Monde »

Ce vendredi 04 octobre 2024, nous, classes préparatoires aux grandes écoles du lycée Gerville Reache, CPGE A/L 1 et 2, avons été accueillies, accompagnées de nos professeurs, au campus de Fouillole de l’Université des Antilles afin d’assister au colloque international en hommage à Maryse Condé. Un hommage qui s’ajoute à celui déjà réalisé par le président de région Ary Chalus ayant renommé l’aéroport local Pôle Caraibe en Aéroport Guadeloupe Maryse Condé, comme y a fait écho Madame Carvigan-Cassin à la fin de son intervention qu’elle clôture par ces mêmes mots « Guadeloupe Maryse Condé ».

« Maryse Condé, chez elle et dans le monde », tel était l’intitulé de ce colloque révélant déjà ce qui attendait les participants. En effet, auteure française, Maryse Condé se considérait avant tout comme guadeloupéenne. Malgré des rapports complexes avec son île natale, évoqués par plusieurs conférenciers du colloque, la romancière la place au centre de son œuvre comme l’a rappelé Adlai Murdoch, professeur de l’université de l’Etat de Pennsylvanie. En quête d’identité, Maryse a beaucoup voyagé notamment entre la France, les Antilles, l’Afrique et les États-Unis. Ainsi, son influence et celle de son œuvre ne se limitent pas à l’île qui l’a vue naître mais s’étend effectivement au reste du monde. Cette influence importante de l’auteure explique la présence d’intervenants marqués par son travail, l’ayant étudié et ayant connu l’auteure elle-même, qui, venant de plusieurs parties du monde et aujourd’hui travaillant dans des universités états-uniennes, françaises et antillaise, ont tenu à être présents afin de partager une certaine analyse de Maryse et de ses œuvres.

C’est donc en mémoire de la Guadeloupéenne qu’était Maryse Condé qu’une prestation en musique et danse traditionnelles a suivi un discours d’ouverture. Le groupe et mouvement culturel Akiyo a animé l’amphithéâtre par du gwo ka y mêlant également des citations d’œuvres de Maryse et adaptant quelque peu les paroles des chants bien connus par le public local.


Après cette entrée en matière très plaisante, 3 sessions se sont tenues. Maryse Condé « chez elle », « l’auteure et son esthétique » et « dans le monde ». Nous avons pu ainsi assister aux interventions, en présentiel ou en visioconférence, de 9 des 11 conférenciers ainsi qu’aux témoignages de son mari, Richard Philcox, et de sa secrétaire, Pascale Theriez, avant de devoir quitter l’Université des Antilles pour retourner dans notre établissement.

Au cours des discours divers et enrichissants nous avons pu redécouvrir l’écriture de Maryse Condé que nos lectures personnelles n’avaient pas forcément suffi à comprendre entièrement. Nombre de ses œuvres ont ainsi été évoquées. L’évangile du nouveau monde, Les derniers rois mages, La Vie scélérate ou encore La traversée de la mangrove pour n’en citer que quelques unes. Dans ses œuvres, où figurent des éléments autobiographiques, la quête identitaire est très présente. La recherche du père, son absence, des relations conflictuelles avec une mère inaccessible, la honte provoquée par la malédiction de l’illégitimité, des protagonistes désordonnées, une identité contradictoire et une appartenance unique illusoire sont tant de thèmes récurrents évoqués par les intervenants. Maryse dévoile également sa propre vie, oubliant parfois la fiction, La vie sans fard, Le cœur à rire et à pleurer, mais dans ces œuvres un écho à celles qu’elle a écrit qui ne parlent pas d’elles mais d’autres femmes. Autres femmes noires, qui bien qu’ayant des histoires différentes, se rejoignent en de nombreux points, qui lui ressemblent en certains.

Son écriture, ses publications, souvent polémiques et faisant scandale notamment en Guadeloupe, marquent l’échec d’une rencontre entre les Antilles et l’Afrique. En 2013 elle dit « En Guadeloupe les Guadeloupéens ne me considèrent pas comme une vraie Guadeloupéenne ».  Malgré ces rapports compliqués, Maryse a obtenu plusieurs prix dont les plus cités au cours du colloque sont le Grand prix littéraire de la Femme en1987, Le prix Anaïs-Segalas de l’Académie française en 1988, le prix Carbet de la caraïbe et du Tout-Monde en 1997. Elle voulait un Prix Nobel, pour elle-même, pour la fierté des femmes noires et pour sa terre natale, mise en avant. Enfin en 2018, elle obtient le Nouveau prix académique de littérature, prix Nobel alternatif.

Avant ses romans, Maryse a été dramaturge. Si elle a écrit du théâtre, c’est avant tout pour la finalité de ce genre comme l’explique Axel Arthéron. C’est pour inciter à réfléchir, c’est une médiation vers le peuple. Elle utilise la magie du verbe. Elle dit également « Deux publics ? mais les Guadeloupéens, c’est moi. Quand j’écris pour moi, j’écris pour eux. »

Son œuvre a été traduite dans de nombreuses langues. Son mari et traducteur, Richard Philcox, témoigne de la difficulté de la traduction. Il dit que la traduction par un homme, blanc, anglais de Maryse en Maryse est un défi. La traduction est une forme de trahison. En anglais, par exemple, les mots de Maryse perdent de leur féminité. Le choix des mots est complexe. Le traducteur est un double agent joignant deux textes, deux langues et deux cultures, voire quatre (française, anglaise, américaine et créole). Maryse voyait la traduction comme une dépossession de ses romans.

Les dernières années de sa vie, ayant perdu la vue. Maryse dicte ses romans, elle ne pouvait que les entendre mais plus les voir. Selon son mari il y avait un manque. Sa secrétaire, Pascal Theriez, à qui elle a dicté deux de ses romans raconte sa façon de les dicter, avec une élocution lente et parfaitement claire. Sa mémoire, sa sensualité, ses descriptions, son humour et son imagination l’impressionnaient. « Quand Maryse terminera son histoire, ça sera la fin du livre » disait Richard.

Si Maryse n’a pas pu terminer son dernier ouvrage, Le mentir vrai, probable histoire des miens, tous ceux qu’elle a laissés en quittant ce monde le 2 avril dernier, ont marqué et marquent encore la culture et l’histoire. « Rêvons, l’histoire du monde n’est pas finie », c’est ainsi qu’elle nous invite encore à écrire, imaginer et avancer.

Article rédigé par Emma FABIUS, étudiante en CPGE AL 1ère année

   

   


Inauguration de la salle Jean-Pierre Sainton par les CPGE AL

Cérémonie d’hommage à l’historien Jean-Pierre Sainton

Mercredi 6 mars, la salle 121 a été renommée en hommage à l’historien Jean-Pierre Sainton, en présence de sa famille et de nombreux représentants, lors d’une matinée spéciale en son honneur organisée par les étudiants en Classes préparatoires aux grandes écoles littéraires et leurs enseignants, Mme L. OTVAS et M. G. DELATRE.

La matinée a d’abord débuté avec deux conférences destinées aux étudiants CPGE :

« Lecture historique du Prince de Machiavel » de 8h à 9h30 par Jean Claude Zancarini, professeur des universités émérite d’études italiennes à l’Ecole normale supérieure de Lyon.

« Contraception et avortement dans les départements d’outre-mer une situation exceptionnelle ? (1962-1972) » de 9h45-11h par Michelle Zancarini-Fournel, professeure des universités émérite d’histoire contemporaine à l’université Claude Bernard-Lyon-I, et marraine de la CPGE A/L.


Menée par Akéva et Annabelle, étudiantes en 3ème année, aux côtés de leurs camarades des CPGE littéraires, la cérémonie d’inauguration s’est poursuivie à 11h avec l’hommage à Jean-Pierre Sainton dans la cour d’honneur du lycée.
Les mots du Proviseur, M. LAPIN, ont ouvert l’hommage rendu avant les discours du Maire de Basse-Terre, M. ATALLAH, puis des historiens, Michelle ZANCARINI-FOURNEL et Raymond BOUTIN, président de la Société d’Histoire de la Guadeloupe.

Discours en hommage à l’historien Jean-Pierre Sainton


La cérémonie était ponctuée de gwoka avec le groupe 7 Son@to et d’un live-painting de l’artiste Yelow.

La salle réservée aux CPGE A/L porte dorénavant le nom de l’historien Jean-Pierre Sainton

L’inauguration de la salle s’est terminée à l’étage avec le dévoilement de la plaque réalisée par l’artiste Henri HILAIRE et la fresque de YELOW sur les murs intérieurs de la salle, en présence de la famille et des invités officiels.

Étudiants CPGE AL2

Ce projet tenait particulièrement à cœur des étudiants car la dernière conférence de l’historien a été donnée dans cette même salle quelques semaines avant son décès en août 2023.
Cette inauguration qui a permis la valorisation des CPGE au sein de l’établissement a été réalisée en partie grâce au programme des Cordées de la Réussite, avec le soutien du Rectorat et de la Préfecture de la Guadeloupe.

Nous vous invitons à découvrir le reportage réalisé par CANAL 10 TV en cliquant sur le lien suivant :

Rencontres et ateliers avec l’artiste cubain Choco

Dans le cadre du programme des Cordées de la réussite, le Lycée a eu l’honneur de recevoir Eduardo Roca Salazar, dit Choco, artiste plasticien cubain internationalement reconnu pour uné série de rencontres et d’ateliers de pratique artistique.

   

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Mardi 12 décembre, l’artiste Choco a d’abord animé en matinée un atelier à destination d’une classe de 3ème du Collège Richard Samuel de Gourbeyre. Cet atelier a donné lieu à la création d’une fresque murale.
L’après-midi, il a pu rencontrer les étudiants CPGE AL et la classe de 2nde 10, avec Mmes Boc et Cruces. Après la projection de son portrait documentaire, les étudiants et les élèves ont pu échanger en espagnol avec Choco qui s’est livré sur son enfance, sa vie à Cuba et son travail créatif.

Atelier créatif en salle d’arts plastiques sous l’oeil expert de l’artiste Choco

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Le mercredi 20 décembre, les 15 élèves de seconde 7 en option arts plastiques ont eu l’honneur et le plaisir d’accueillir l’artiste cubain de renommée internationale pour un atelier de 2 heures.
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Ils ont pu exécuter deux grandes peintures à partir d’une sélection de 5 esquisses qu’ils avaient eux-mêmes réalisées en début de semaine en s’inspirant à la fois d’œuvres de Choco et de mythes célèbres de la Caraïbe, tels que la Diablesse, Manman dlo, le Soucougnan ou le Chouval twa pat.
Les élèves ont ainsi réalisé deux oeuvres picturales de grande dimension : un panneau de 153 x 310 cm et un second panneau de 122 x 244 cm.
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C’est avec un réel enthousiasme que ces 15 élèves se sont impliqués dans cet atelier sous l’œil attentif et bienveillant de l’artiste qui n’a pu résister à l’envie de prendre, à son tour, couleurs et pinceaux pour réaliser une magnifique peinture en quelques minutes seulement !
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Un moment privilégié pour les élèves qui garderont longtemps en mémoire cette belle rencontre avec un artiste exceptionnel.

Les élèves de 2nde 7 option Arts plastiques et l’artiste Choco


Trois écrivains prestigieux au Lycée lors du Festival Écritures des Amériques 2023

L’écrivain algérien Yasmina Khadra

A l’occasion de la nouvelle édition du Festival Écritures des Amériques, trois rencontres littéraires d’exception ont eu lieu au Lycée Gerville Réache.

Mercredi 29 novembre, nous avons eu la chance et l’opportunité d’accueillir les écrivains Yasmina Khadra et Miguel Bonnefoy puis de recevoir l’écrivaine Catherine Bardon, le vendredi 1er décembre.

Yasmina KHADRA a échangé pendant 2 heures sur son métier d’écrivain, son engagement et les thèmes présents dans son œuvre avec une cinquantaine d’élèves et étudiants : élèves en HGGSP et étudiants en hypokhâgnes et ECG encadrés par Mmes Touchelay, Pouzet et Bousquet.
Miguel BONNEFOY était quant à lui entouré des étudiants en khâgnes spécialité espagnole et leur enseignante Mme Cruces.
Les questions d’actualité, en particulier autour des violences et de la guerre, ont été nombreuses et auront permis d’ancrer une réflexion dans les programmes d’enseignement : HGGSP et Terrorisme, Histoire et Algérie coloniale, Civilisation hispanique et système dictatorial autour de Trujillo…

L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy

L’écrivaine française Catherine Bardon

 

Enfin, l’écrivaine Catherine BARDON a clôturé ces deux jours de rencontres littéraires en échangeant avec les CPGE AL autour de son œuvre romanesque, en particulier sa célèbre saga Les Déracinés.
Ces trois rencontres ont été de merveilleuses occasions d’offrir aux élèves et étudiants un temps d’échanges autour du motif Empreintes, traces laissées par l’exil, les épreuves, la guerre et la violence.

Nos remerciements les plus sincères à l’Association Prix des Amériques insulaires.


Simone Schwarz-Bart ouvre ses portes aux étudiants de la prépa littéraire

Le vendredi 6 octobre 2023, dans le cadre de leur journée d’intégration, les hypokhâgneux et les khâgneux ont eu l’immense opportunité de rencontrer une autrice, Simone Schwarz-Bart, et de visiter la maison qu’elle et son mari partageaient. Perchée dans les hauteurs de Goyave, la maison Schwarz-Bart, labellisée Maison des illustres, est une maison typiquement antillaise. Rénovée, agrandie au fil du temps, c’est une maison chargée d’histoires.

Simone et André Schwarz-Bart est un duo de personnalités bien différentes, mais dotées d’autant de talents et de passions communes. Tous deux sont aussi marqué par deux grands drames : la Shoah pour André Schwarz-Bart et l’esclavage pour Simone. Tous ces éléments leur permettent de mieux se comprendre et donnent lieu à plusieurs ouvrages dont Un plat de porc aux bananes vertes.

Visite de l’exposition de photos prise par André Schwarz-Bart

Un lieu inspirant en danger

Les étudiants ont été chaleureusement accueillis par la membre de l’association « Maison Schwarz-Bart, la Souvenance » et docteure Fanny Margras dont la thèse portait sur le couple d’auteurs. Elle leur a fait visiter le bureau des écrivains où se réfugiait André pour écrire. Ce bureau avait d’ailleurs été spécialement construit et imaginé pour lui par Simone afin qu’il puisse disposer d’un espace d’écriture et limiter ainsi les allers-retours entre la Guadeloupe et la France. Cet endroit, à la fois lieu de repos et d’inspiration est une pièce très ventilée et baignée de lumière, cadre idéal pour écrire. C’est pourquoi l’association « Maison Schwarz-Bart, la Souvenance » a pour projet de rénover ce lieu et de le mettre à disposition d’écrivains et artistes guadeloupéens. Mais ce projet est menacé par la détérioration du bâtiment due à un manque de moyens financiers.

Des échanges enrichissants avec une autrice, Simone Schwarz-Bart

Ensuite, les étudiants ont pu découvrir l’histoire personnelle de Simone Schwarz-Bart, la propriétaire de la maison. Elle a expliqué comment les objets racontaient des histoires différentes et fascinantes, des tableaux au phonographe en passant par les chaises. L’une des activités phares du couple était la rénovation des meubles anciens. Déçus que le mobilier d’époque soit échangé par des meubles « sans personnalité » proposés par les grandes industries, ils décident de fonder un magasin d’antiquité à Bois-Sec qu’ils nomment « Tim Tim » en référence aux contes créoles.

La journée s’est terminée par un échange avec Mme Schwarz-Bart, qui a répondu aux questions des jeunes et les a encouragés à suivre leur passion, tout comme elle et son mari André. Puis, les étudiants de deuxième année ont lu un extrait du roman, La Mulâtresse Solitude d’André Schwarz-Bart, plongeant la salle dans une expérience de lecture profonde et transcendante. Grâce à cette visite, les étudiants ont pris conscience de la nécessité de préserver les lieux chargés d’histoire, richesses culturelles de notre île.


Échanges entre les étudiants Simone Schwarz-Bart et Fanny Margras


46 élèves et étudiants au Salon des Métiers et Formations de l’Audiovisuel

Vendredi 17 novembre, la 1ère édition du Salon des Métiers et Formations de l’Audiovisuel s’est tenue dans les jardins de Guadeloupe La 1ère à Baie-Mahault.

Organisé par le Campus LUMINANS et son partenaire Guadeloupe La 1ère, ce salon s’est voulu résolument tourné vers les nouvelles formes du journalisme et de l’audiovisuel, le numérique ayant transformé à grande vitesse les pratiques professionnelles et la façon de consommer l’information sous toutes ses formes. TikTok, Instagram, LinkedIn, Twitter sont dorénavant des outils et supports de la création audiovisuelle, privilégiés par les jeunes. En quelques années, les réseaux sociaux sont devenus des canaux d’information incontournables dont s’emparent de plus en plus les médias traditionnels, non sans de nécessaires adaptations sur le contenu et les méthodes de travail.


Les étudiants de la classe de BTS Communication 1ère année ont animé durant toute la journée un stand afin de présenter, aux côtés des Persévérants, leur formation, accompagnés de leurs enseignants, Mme Larifla et M. Boisdur.

De plus, 16 élèves de terminales et 14 étudiants CPGE AL se sont portés volontaires pour y participer et pouvoir bénéficier du programme : conférences débats sur les métiers de scénariste, réalisateur mais aussi journaliste à l’ère des réseaux sociaux, le journal de 13h en direct, une présentation du métier d’animateur radio Web…

Cette sortie pédagogique s’inscrit pleinement dans le cadre du programme des Cordées de la réussite, avec le soutien du Rectorat et de la Préfecture de la Guadeloupe. C’est ainsi que le lycée a pu prendre en charge le transport en bus et inviter une classe de 3ème du Collège Richard Samuel, seule classe de collégiens à pouvoir participer à ce salon.

Nous remercions sincèrement les organisateurs de ces 1ères Rencontres sur les métiers et formations de l’audiovisuel et tout particulièrement Mme Marilène FERDY, Directrice opérationnelle du Campus des Métiers et des Qualifications de l’Audiovisuel et du Cinéma  Guadeloupe – Campus LUMINANS.


 

 


Josza Anjembe donne une master class aux étudiants de la classe d’hypokhâgne du Lycée Gerville-Réache

La réalisatrice et scénariste Josza Anjembe est actuellement en résidence en Guadeloupe pour un mois, à l’invitation de l’association Wi’anArt et grâce au soutien de la DAC Ministère de la Culture.

Les vendredi 15 et mercredi 20 septembre, dans le cadre d’un projet porté par le CDI et le programme des Cordées de la réussite (Préfecture et Rectorat de la Guadeloupe), Josza Anjembe s’est consacrée entièrement aux étudiant.e.s de première année de la classe préparatoire littéraire du lycée, avec pour objectif de les sensibiliser au « pouvoir des images » (dans notre société où les réseaux sociaux prennent une place toujours plus importante) et de les initier à la production cinématographique.

Dès lors, de nombreuses activités, souvent ludiques, autour de l’écriture cinématographique et du tournage, ont été proposées par la cinéaste au cours de ces deux journées. Les étudiants se sont transformés en apprentis avec d’autant plus de sérieux et d’enthousiasme que nombreux sont ceux qui envisagent de s’orienter vers les métiers du journalisme et de la communication.

Mais voyons d’abord qui est Josza Anjembe.

Agée de 41 ans, Josza Anjembe est une documentariste, réalisatrice, scénariste et professeure aux multiples distinctions. Dès 2011, elle se lance dans la production cinématographique et est notamment la réalisatrice de la fiction dramatique Le bleu blanc rouge de mes cheveux (que les étudiants ont eu l’occasion de visionner) et qui, en plus d’avoir été nommé pour le César du “meilleur court-métrage” en 2018, a reçu pas moins de 37 récompenses.

Josza Anjembe face à une classe captivée. Crédit photo : Laury-Ann Adelaïde

La première journée fut une redécouverte des trois grands types de films : le film de fiction, le documentaire et le reportage. Mme Anjembe a beaucoup insisté sur les différences entre ces deux derniers types, souvent confondus. Il ressort néanmoins que, dans chaque écriture cinématographique, on peut retrouver un protagoniste, un antagoniste, un incident déclencheur et une résolution. La construction de toute histoire passe par ce processus de création.

Les étudiants ont eu l’occasion de s’exercer à partir de captures d’écran extraits du court-métrage Le blanc, bleu, rouge de mes cheveux et ce, avant de visionner le film. Chacun des quatre groupes était libre de choisir et d’interpréter les images mises à disposition afin de bâtir un court scénario.

Construction d’un scénario à partir d’images tirées du court-métrage Le bleu, blanc,rouge de mes cheveux. Crédit photo : Laury-Ann Adelaïde

Après la théorie, est venue la mise en pratique…

Dans l’optique de la deuxième séance, les étudiants répartis en groupes, avaient pour consigne de réfléchir à un sujet de documentaire, en dégageant un thème et une question principale. Par conséquent, la matinée du vendredi, second jour du séminaire, a été consacrée au tournage. Chaque groupe pouvait parcourir les rues de Basse-Terre, s’il le souhaitait, et devait filmer à partir d’un smartphone pourvu d’un stabilisateur.

« L’amour », « la musique », « la solitude », « les rêves déçus » ou encore « les locks » furent les sujets choisis par les différents groupes de la classe.

La fin de la matinée fut consacrée au montage et l’après-midi à la présentation de ces petits documentaires de 2 à 11 minutes, sous l’œil expert et exigeant de la réalisatrice.

Cette immersion dans la création cinématographique fut un véritable enrichissement intellectuel et culturel pour les étudiants et une sorte de parenthèse enchantée dans leur formation sélective.

Un article de Laury-Ann Adelaïde et de Maurie-Anne Pernelle-Francillette, CPGE AL1.

Nous vous inviton également à lire l’article paru à ce sujet dans le journal France-Antilles du mercredi 4 octobre