Interview de l’artiste Jean-Marc HUNT par Aaliyah André

Le jeudi 22 avril 2021 à 9H était inaugurée, à l’entrée de la ville de Basse Terre, une grande sculpture de bois sombre terminée par des doigts tendus vers le ciel. C’est « Le Baobab », une sculpture collaborative que l’on doit à Jean-Marc HUNT et des élèves de 7 écoles, collèges et lycées de Basse Terre dont Gerville-Réache.

Cérémonie d’inauguration de la sculpture Baobab

« Le Baobab » s’élève à presque 4,5 mètres de hauteur et son cône principal se trouve orné de mains d’enfants, ouvertes, fermées, pointant, le pouce en l’air ou l’index et le majeur levé en une petite arme de papier inoffensive. Ses mains multicolores, empreintes de personnalité, suivent l’écorce de l’arbre dans une tornade inversée.  Les plus jeunes la commence à la base et les plus âgés la termine dans les branches habiles.

L’inauguration s’est faite en présence du Maire de Basse-Terre, André ATALLAH, son équipe municipale, et les artistes  pouvant venir, enfants aussi bien que l’artiste, Jean-Marc Hunt. C’est la première d’une série de réalisations à venir, dans le cadre du programme « Action au cœur de la ville », une démarche associant la Mairie, la Région, le Département, l’État, le Grand Port maritime, les établissements scolaires de la conurbation et l’association culturelle Wi’anArt. Le but de ce programme est d’améliorer le cadre de vie et de redynamiser le centre-ville en mettant le piéton au centre. En effet, ces réalisations dessineront un parcours dans la ville qui dirigera les promeneurs jusqu’au Carmel et le Fort Delgrès. Les réalisation qui paveront le chemin ont pour visée  la valorisation du patrimoine artistique, architectural et historique de la ville.

Mais revenons au « Baobab », je suis allée à la rencontre de Jean-Marc Hunt en espérant parvenir à des précisions au sujet de la signification de cette sculpture.

Pour commencer pouvez vous vous présenter ?

 –  Oui, alors je suis Jean-Marc Hunt, artiste plasticien vivant et travaillant en Guadeloupe. Je développe mon art un peu aux quatre coins du monde. Et puis, je suis fier d’être guadeloupéen.

Trois adjectifs pour vous qualifier ?

 – Ambitieux, pertinent, fier.

Vous avez donc réalisé cette sculpture, est ce que vous pouvez m’en dire plus, sur le processus de réalisation par exemple ?

 – Oui bien sûr, elle est faite à partir de bois, de lito, classe 4, qui sert d’ armature. Cette armature de bois est entièrement grillagée, ensuite avec du fas de glace ou de la résine, j’imbibe du tissus que je vais utiliser pour former la «peau» de cette sculpture. Enfin les mains posées sur la sculpture sont en papier, elles sont peintes, crayonnées par les élèves de différentes écoles de Basse-Terre de la maternelle à la terminale.

En parlant des élèves, que pensez vous de l’inclusion des jeunes de Basse Terre à une initiative comme celle ci ?

 – Disons que, pour moi, ça fait partie d’un processus qui est très important. Comme je disais tout à l’heure, je ne suis pas souvent en Guadeloupe et lorsque je le suis, j’aime retrouver la simplicité que je vais trouver chez les élèves, en milieu scolaire en tout cas. J’avais envie d’une œuvre participative, collaborative, qui recense à la fois une résurgence et une régénérescence. Qui parle et de cette jeunesse et en même temps forme notre identité. Ces rapports que nous avons sont intracommunautaires, puisque nous avons plusieurs communautés qui vivent en Guadeloupe et on le voit ne serait-ce que dans une salle de classe, la diversité qu’il peut y avoir. Faire collaborer tout un ensemble de jeunes pour produire une œuvre d’art, ça participe à cette coexistence créative.

La sculpture Baobab avant l’inauguration et le dévoilement de son cartel

D’où vous est venue l’inspiration pour cette œuvre ?

 – Elle est venue au départ parce que je travaille sur les jardins créoles, qui est un moyen de créer son autosuffisance et aussi de valorisation de soi. Et dans ces deux termes là, je suis arrivé à cette genèse qui est l’arbre et j’avais envie que ce soit un arbre ancestral qui est symboliquement fort. Le baobab m’est apparu comme une évidence puisque le Sénégal s’est fondé autour d’un Baobab, il est emprunté à l’arbre à palabres qui a structuré et organisé les révolutions tout au long des siècles. Donc, il est un moyen de se projeter à travers une droiture, une justesse, il est imposant comme arbre, comme un éléphant tout en étant inoffensif. Ce que je veux dire c’est que le plus gros des éléphants mange des feuilles. C’est le plus gros des mammifères et pour moi c’est ce côté de sagesse que représente le baobab qui à été décisif.

Donc j’ai lu que vous avez dédié votre sculpture à Gervaise Zélateur, une militante guadeloupéenne ayant notamment lutté contre l’illettrisme, quelles sont les raisons de cette dédicace ?

 – Alors, Gervaise Zélateur, c’était ma voisine. C’est je dirais, ma maman spirituelle qui m’a beaucoup appris, notamment sur les plantes, puisque je parlais des jardins créoles, mais aussi qui m’a appris à parler créole. Puisque moi, je suis arrivé en Guadeloupe en 2003 et je ne parlais pas créole guadeloupéen. Elle à été mon professeur, ma maman, elle m’a éduqué à la créolité. Son message, le dire de sa vie, c’est qu’elle souhaitait que chaque Guadeloupéen plante un arbre donc j’ai fait le mien, et j’invite tout le monde à planter son arbre à travers les paroles de Gervaise Zélateur.

Vous avez représenté la Guadeloupe lors de la Biennale de Venise en 2019, qu’avez-vous appris de cette expérience ? Ces leçons sont-elles applicables aujourd’hui ?

 – Disons que je suis un artiste international et que j’ai toujours fait en sorte que la Guadeloupe soit mise à l’honneur lorsque j’expose. Alors que ce soit pour la Biennale de Venise, ou pour Arts Paris ou pour tout autre grand événement fondateur. Ce qui m’importe avant tout, c’est que la Guadeloupe soit correctement présentée et ça dans tout les cas de figure. Je tiens à cette rigueur dans mon rapport à l’art et à mes responsabilités d’artiste et aussi historiques.

Pour finir, pensez-vous que ce projet parviendra à améliorer le cadre de vie des habitants du centre-ville et à le redynamiser ? 

 – Ça aidera en tout cas à créer de nouveaux espaces qui seront certainement des nouveaux créateurs de liens sociaux, qui vont permettre aux gens de se rencontrer et se raconter puisqu’on s’interprète à travers une œuvre d’art. Elles vont aussi réécrire des lieux, puisque ici on est sur l’esplanade, au lieu de l’appeler l’esplanade du port on va peut être l’appeler l’esplanade du baobab. Ça permet aussi ça, la réinterprétation de lieux. Il y a aussi beaucoup d’artistes sur ce projet et qui sont en train de créer ces nouveaux espaces qui vont donner lieu à un parcours dans la ville. Un parcours qui va inviter la population de Basse-Terre et ailleurs à revoir et à reconsidérer les rues qu’ils connaissent, à reconsidérer leur quotidien, leur espace, leur vision. Quant aux changements que ça va entraîner, moi je ne prétends à rien, je ne dis pas que je vais changer le monde, je dis simplement qu’aujourd’hui, nous avons à nous interpréter et cette interprétation commence dans la vie de tous les jours, dans notre quotidien. C’est là ou nous devons interagir pour développer de nouveaux rapports.

L’artiste Jean-Marc Hunt et les élèves de l’école Mélanie Milly

Je clos cet article par les mots des jeunes élèves de l’école Mélanie Milly qui nous disent ce qu’ils ont appris lors de l’intervention de Jean Marc Hunt avec l’aide de leur maîtresse, Mme ROMUALD.

  • « C’était bien, j’ai surtout aimé faire les mains parce que je savais qu’on allait les exposer. »
  • « On a fait quelque chose avec ce qu’on pouvait et on y a mis notre amour pour l’exposer après. On a appris beaucoup de choses sur la culture et sur le baobab. »
  • « Nous avons eu de la chance parce que plusieurs classes ne l’ont jamais fait et nous, on a eu la chance de le faire. »
  • « J’ai bien aimé Jean-Marc Hunt.»
  • A la question de la maîtresse : «Vous avez aimé lorsqu’il est venu à l’école ?», ils répondent en chœur : «Oui!»
  • «Surtout, il nous a fait de beaux dessins.»
  • «On a appris à dessiner des baskets, des notes de musique.»
  • «Ça a développé notre créativité.»
  • «Voilà, vous avez eu l’opportunité de le faire alors que d’autres classes ne l’ont pas eue. », conclut la maîtresse, Mme ROMUALD

Article et interview réalisés par Aaliyah ANDRÉ


Inauguration de la sculpture BAOBAB à Basse-Terre

Jeudi 22 avril 2021, la sculpture monumentale intitulée BAOBAB a été inaugurée sur l’esplanade de Guadeloupe Port Caraïbes, à proximité de l’Office du Tourisme et de la Mairie de Basse-Terre.
BAOBAB est une œuvre collaborative de l’artiste guadeloupéen Jean-Marc HUNT qui a représenté la Guadeloupe en 2019 à la Biennale de Venise, la plus grande manifestation d’art contemporain au monde, associant les dessins et peintures des élèves de 7 établissements scolaires de Basse-Terre et environs, dont le Lycée Gerville Réache, organisateur de l’opération avec l’association culturelle Wi’anArt.

L’inauguration a été menée par le Maire de Basse-Terre, André ATALLAH et son équipe, en présence de représentants des différents partenaires : François DERUDDER (Directeur des Affaires Culturelles, Ministère de la Culture), Viviane FRANÇOIS-JULIEN (Directeur de la Communication et des Relations Institutionnelles Guadeloupe Port Caraïbes) et Brigitte RODES (Présidente de la commission « Culture » du Conseil départemental). Des élèves de l’école Mélanie Milly, du collège Richard Samuel et du lycée de Versailles ont également pu assister à l’inauguration, malgré le contexte sanitaire.

Inauguration de la sculpture sur l’esplanade de Guadeloupe Port Caraïbes, à proximité de l’Office du Tourisme et de la Mairie de Basse-Terre.

La sculpture monumentale BAOBAB

Comme son nom l’indique, la sculpture représente un arbre qui prend la forme d’une main ouverte saluant ses visiteurs à l’entrée de la ville. La sculpture est recouverte d’une multitude de mains peintes par les enfants de Basse-Terre et ses environs. 5 écoles, collèges et lycées ont ainsi participé à la fabrication de l’œuvre, sous la conduite de l’artiste, qui a ensuite marouflé leurs dessins sur la « peau » de la sculpture afin d’apporter du mouvement, de la couleur et la fraîcheur propre à la jeunesse Basse-Terrienne.

La symbolique de l’arbre est également importante. Elle marque la volonté de redonner aux végétaux toute leur place dans l’espace public, à l’heure où la végétalisation des centres-villes est de plus en plus pratiquée pour limiter les zones de chaleur.

L’artiste a également souhaité dédier cette sculpture à la mémoire de Gervaise Zélateur, morte récemment dans un tragique accident de la route. Figure très active dans le monde associatif et artistique, Gervaise Zélateur aimait à dire : « Je souhaite que chaque Guadeloupéen plante un arbre ».

Nous vous invitons à découvrir le reportage réalisé par NEWS ANTILLES


Les objectifs du programme Mobilités actives et Valorisation du patrimoine dans la ville de Basse-Terre

« Baobab » est la 1ère réalisation d’une série à venir en 2021 dans la ville de Basse-Terre, dans le cadre du programme « Action cœur de ville » et d’une démarche partenariale associant les services de la Mairie, la Région, le Département, l’État, le Grand Port maritime, les établissements scolaires de la conurbation et l’association culturelle Wi’anArt.

La finalité de ce programme est d’améliorer le cadre de vie et de redynamiser le centre-ville par la promotion de la marche à pied et du vélo. Les réalisations mises en place dans les prochains mois dessineront en effet un parcours dans la ville qui mènera les promeneurs jusqu’au quartier du Carmel et aux abords du Fort Delgrès. L’objectif est de créer des points d’intérêt le long de ce parcours qui valorisent le patrimoine artistique, architectural et historique de la ville.

Parmi les réalisations prévues le long du parcours, citons notamment le projet d’une mosaïque sur l’escalier du Passage des marches par l’artiste Henri HILAIRE, le projet d’une promenade le long de la Rivières aux herbes sur le thème des rimèd razié avec l’artiste de land-art et éco-designer Guy GABON, un parcours photographique sur la ville et son architecture, une série de panneaux historiques dans le quartier du Carmel, des témoignages sonores sur la vie an tan lontan rendus accessibles par QR-Code…

Les jeunes Basse-Terriens sont et seront systématiquement associés à toutes ces réalisations. Cela est essentiel à la réussite de ce programme car les jeunes participent ainsi à la ville de demain, en apportant leur propre vision, en se réappropriant l’espace public et en construisant une ville plus harmonieuse et durable.


Représentation théâtrale à l’Auditorium avec 3 classes


Jeudi 7 janvier, de 14h à 16h, les 85 élèves des classes de 2nde9, 1ère G8 et Terminale HLP et leurs enseignantes, Mmes V. Modanèse, N. Volpi et M. Chastang ont assisté avec bonheur à la représentation de la pièce Touche-moi de Charlotte Boimare et Magali Solignat.

Les 120 élèves présents dans la salle ont beaucoup ri et ont été impressionné par l’interprétation de la comédienne Magali Solignat qui, seule sur scène, réussit le tour de force de jouer dans la pièce de 55 minutes pas moins de 14 personnages différents !

Nous remercions sincèrement pour cette belle opportunité le Collège Richard Samuel qui a organisé la résidence en Guadeloupe de l’auteure et comédienne Magali Solignat, avec le concours de la DAC Ministère de la Culture, ainsi que la Mairie de Basse-Terre qui a mis gratuitement à notre disposition la salle de l’Auditorium Jérôme Cléry.

TOUCHE-MOI est une pièce de théâtre qui avait fait l’objet d’une résidence d’écriture en 2012 à L’Artchipel.

 

RÉSUMÉ – Rosa, une jeune pianiste de trente ans, attend Capucine – son élève – assise devant le clavier d’ivoire et d’ébène. Mais l’enfant a mieux à faire avec sa console. Alors, plus les minutes d’attente s’envolent, plus Rosa plonge profond en elle-même, nous entraînant avec elle dans le tourbillon des réflexions, dans les méandres des angoisses et des rapports maternels, dans les bourrasques des remises en question et des manques de confiance en soi. Elle désire surtout casser les schémas très anciens qui la lient autant à sa mère qu’à ses complexes.

Touche-moi est avant tout un parcours initiatique intérieur que traverse, cahin-caha, une jeune femme d’aujourd’hui, une jeune femme de son temps. Elle s’y débat, de façon drôle et touchante, contre les humiliations de sa mère et essaie, bec et ongles, de devenir une femme. Tout simplement.

Note auteurs

Le complexe. Le complexe peut supprimer ou ralentir toute possibilité de réaction, ou toute activité chez quelqu’un. Les complexes naissent souvent à l’adolescence. Mais d’où viennent-ils et ou s’enracinent-ils ? Le complexe se pose en empêcheur d’être aimé en empêcheur de trouver sa place parmi les autres. Un exemple : « Je suis trop grosse pour être aimée » . Notre personnage Rosa Moi est complexée par ses fesses qu’elle dit « monstrueuses » , car elle s’est construite avec le regard de sa mère lui imposant une paire de fesses énormes, par honte et jalousie. Les complexes naissent à l’adolescence, période où les émotions changent intensément, on devient plus fragile, plus sensible aux remarques et au regard de l’Autre.

La relation mère-fille. La partie qui se joue entre une mère et sa fille est déterminante pour le devenir de la fille.
 Pourquoi les relations mère – fille sont-elles toujours décrites sous un jour difficile et complexe ? Et pourquoi ne sont-elles pas valorisées comme les liens que peuvent unir les pères à leur fils ? Pour les filles, impossible d’échapper à leur mère, on se construit toujours par rapport à elle que ce soit en miroir ou en opposition, c’est notre premier modèle. Si la maternité est une affaire de transmission ça n’est pas seulement sur le plan biologique, c’est aussi la transmission de l’identité de la mère. Une mère jalouse empêche sa fille de trouver sa place et d’avancer.

Questions existentielles. Rosa Moi jeune femme de trente ans s’interdit le succès, freine et éteint son désir de vivre et de se réaliser, pour ne pas être plus heureuse que sa mère, ne pas perdre son amour, rester sa toute petite fille. Quel est le poids de la relation mère – fille dans la construction d’une jeune femme ? Rosa osera-t-elle devenir une femme ? Acceptera-t-elle son corps en le trouvant beau ? Se réalisera-t-elle professionnellement ? N’aura-t-elle plus peur de réussir ? Aura-t-elle à son tour l’envie d’être mère ?

Pourquoi ce sujet ? Nous avons eu envie de chercher les freins qui empêchent de se réaliser et connaître les barrières qu’on s’impose tout seul. Apprivoiser nos peurs pour apprendre à vivre avec, ou s’en débarrasser. Une fois de plus, la question du poids de la relation mère /fille dans la construction d’une jeune femme, aussi bien dans sa réussite professionnelle que dans ses premières amours, jusqu’ à sa maternité , nous a habitées pendant toute notre écriture. Ce sont deux thèmes qui nous touchent tout particulièrement. Nos parcours de vie, notre enfance et surtout notre adolescence, période critique dans la construction du futur adulte que nous seront , ont été hantés par le complexe. Complexes résultant de réflexions faites par l’entourage, mais également complexes liés à une sorte d’image idéale à laquelle nous voulions à tout prix ressembler parce que nous n’avions pas confiance en nous. C’est là que le regard de la mère prend tout son sens puisque c’est le premier regard grâce auquel l’enfant va se construire. L’une ou l’autre, nous nous sommes senties pendant l’adolescence, très complexées par nos fesses ou nos cuisses, au point d’être totalement inhibées et déstabilisées dans certaines situations. C’est grâce à différentes rencontres et à des regards aimants que nos peurs se sont dissipées.

Pourquoi ce titre ? Le titre Touche moi fait écho aux touches du piano, objet à travers lequel se jouent tous les conflits, les humiliations, mais aussi les vibrations et l’amour fusionnel de la mère de Rosa pour sa fille. Le piano, qu’elle fait pour faire plaisir à sa mère qui ne l’a jamais touchée, devient le masque de tous ses désirs. Phrase très intime, qui peut rendre vulnérable, créé un trouble aussi bien pour celui qui la dit que celui qui la reçoit, pour nous la demande « Touche moi » renvoie aussi bien au toucher physique, qu’au toucher du cœur.

 


La Migration des cœurs de Maryse Condé à l’Auditorium

Pour ses 20 ans, le Festival Écritures des Amériques a tenu toutes ses promesses : faire vivre et ressentir la littérature et les arts dans cette superbe adaptation radiophonique de la Migration des cœurs de Maryse Condé, en hommage à l’une des fondatrices du Festival.

Comme c’est maintenant le cas depuis plusieurs années, le Lycée Gerville Réache a pris part au Festival Écritures des Amériques mais sous une forme un peu particulière, en raison de la crise sanitaire. Faute de pouvoir maintenir les rencontres ou ateliers d’écriture avec des auteurs contemporains, les organisateurs du festival ont ainsi offert à nos élèves et étudiants la possibilité d’assister à une œuvre novatrice avec l’adaptation sonore du roman La Migration des cœurs de Maryse Condé.


 


En partenariat avec la Mairie de Basse-Terre, les étudiants CPGE AL1 et leurs enseignantes, Mme EL AJME, CRUCES et OTVAS, ainsi que les élèves de 2nde 1 et leurs enseignantes Mme MODANESE et KUESSAN ont ainsi pu se rendre à l’Auditorium Jérôme Cléry ce vendredi 4 décembre pour y découvrir cette véritable création littéraire du metteur en scène Eric Bouvron, en présence également de collégiens de Joseph Pitat (Basse-Terre) et des classes à horaires aménagées théâtre de Richard Samuel (Gourbeyre).

Les trois comédiens Viktor LAZLO, Laura CLAUZEL et Jean-Erns MARIE-LOUISE ont restitué avec brio cette dédicace aux Hauts de Hurlevent de la romancière anglaise Emily Brontë, magnifiée par le son du graj réorchestré par le musicien Romain Trouillet.

Le spectacle de 50 minutes environ a été suivi d’échanges avec le metteur en scène et les comédiens.


 

Nous vous invitons à découvrir le dossier de présentation de l’adaptation de La Migration des cœurs en cliquant ICI et de prolonger le plaisir en lisant l’article de l’étudiante CPGE AL1, Énide FANCHONE :

Nos cœurs à l’unisson, pour voyager à travers l’histoire…

1848, marque officiellement l’abolition de l’esclavage.
Une abolition qui n’a su gommer les couleurs, et unir définitivement les cœurs. 

Maryse Condé dans son œuvre, La Migration des cœurs, peint l’histoire de nos sociétés antillaises marquées au fer rouge par l’esclavage.
Ce roman constitue une réécriture d’une œuvre majeure de la littérature anglaise : Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë.  

En cinquante minutes, l’adaptation radiophonique d’Eric Bouvron, nous a fait voyager d’îles en îles, de Cuba à la Guadeloupe … 

Une ouverture musicale bouleversante, sous forme de graj, mêlant déclaration d’amour et cris de douleur.
Un spectacle innovant adaptant une œuvre qui mixe réalisme, à travers des références historiques, et fantastiques avec des manifestations magico-religieuses.
Interprétée par L. CLAUZEL, V. LAZLO, J.E MARIE-LOUISE, cette prestation à la fois haute en couleurs et en teneur poétique, nous transporte au cœur de l’univers post-colonial.
De Pointe-à-Pitre à Basse-Terre en passant par Marie-Galante, nous découvrons l’univers de la société de plantation et des révoltes ouvrières dans la Guadeloupe du début du XXème siècle.
Un univers teinté de malédictions, de quimboiseurs et de sorcellerie …

La Migration des cœurs est aussi l’histoire d’une passion, celle de Razié, « homme de couleur », et de Cathy, fille de békés ; deux êtres appartenant à des mondes opposés.
Une œuvre tissant le fil de la destinée maudite des descendants de Razié et de Cathy.

Le récit d’une passion impossible ; entre le cœur et les conventions sociales …
Cathy, choisira de renoncer à sa flamme et d’épouser Aymeric, comme elle, fils de békés.

Des années plus tard, Razié, revient riche à sa terre natale.
Irmine, sœur d’Aymeric s’amourachera de cet « homme de couleur », pour le plus grand malheur de sa belle-sœur. 

Fut-ce-t-il riche, il reste toujours un nègre, pour paraphraser Aimé Césaire – Nègre je suis, nègre je resterai : un cruel résumé de la réflexion de Cathy qui illustre la pensée raciste de l’époque.

Mais est-il revenu par amour ou par vengeance ?

La Migration des cœurs, alliant fiction et Histoire ; un chef-d’œuvre à découvrir …


Concours de photographies “Gros plan sur la ville de Basse-Terre”

Le Lycée Gerville Réache et l’association Wi’anArt organisent, avec l’aide de leurs partenaires, un projet de développement des mobilités actives (marche et vélo) dans le centre-ville de Basse-Terre avec la contribution des jeunes, élèves et étudiants scolarisés dans le bassin sud Basse-Terre, communes situées entre Capesterre Belle-Eau et Pointe-Noire.

L’objectif est d’initier une réflexion sur les aménagements urbains voulus par les jeunes et usagers mais aussi de contribuer à la création de parcours à pied ou à vélo valorisant le patrimoine architectural, naturel, mémoriel et artistique de Basse-Terre, ville d’art et d’histoire. Un premier parcours allant de la Mairie au Fort Louis Delgrès, en passant par le quartier du Carmel et donc devant le Lycée Gerville Réache, a été identifié pour être mis en place courant 2021, en associant créations artistiques, panneaux d’information historique et témoignages audio accessibles par QR-Code.

Le présent concours “Gros plan sur la ville de Basse-Terre” vise à proposer une série d’agrandissements sur plaques alupanel 5mm, disposés le long du parcours, à partir des photographies prises par les jeunes (cf simulation ci-dessous).

Les élèves et étudiants ont jusqu’au 15 mars 2021 pour envoyer leurs prises de vue de la ville de Basse-Terre.

Reglement_concours_Gros_plans_sur_la_ville_BT


Atelier Wi’anArt pour les 2nde 7 avec Chantaléa Commin

Mercredi 7 octobre, les élèves de 2nde 7 option Arts plastiques et leur enseignant, M. Christophe GORIN, ont débuté la 9ème édition Wi’anArt en recevant l’artiste Chantaléa Commin pour 3 heures d’atelier, de 10h à 13h.

La première heure a été l’occasion de découvrir la pratique artistique de Chantaléa Commin et son parcours personnel : Née en Guadeloupe, de parents agriculteurs dans le Nord de la Grande-Terre, Chantaléa est partie à Paris au début des années 90, avec son BAC en poche décroché à Baimbridge. Elle y restera pendant 25 ans : Après des études d’Esthétique, de littérature et de cinéma expérimental à l’université Paris I – Sorbonne, une formation en arts plastiques mais également en Créa/infographie pour l’édition musicale underground à Boulogne-Billancourt, elle collabore à plusieurs manifestations artistiques depuis “Art dans la ville” à Bagneux en 1993, résidences artistiques notamment au Sénégal en 2005, voyage initiatique, camera au poing. Elle décide de revenir au pays Guadeloupe en 2011 pour se consacrer entièrement à son art.

Les élèves ont ainsi pu découvrir sa démarche artistique née de son histoire personnelle et de ses rencontres humaines et artistiques. L’un de ses enseignants par exemple n’était autre que Michel Journiac, artiste célèbre et emblématique de l’art corporel français, à qui on doit notamment la performance intitulée Messe pour un corps qui a fait grand bruit en 1969.

L’œuvre de Chantaléa Commin est protéiforme : Peinture, installation, infographie, vidéo artistique…


Au terme de cette première partie, les élèves ont pris part à un atelier de pratique artistique autour du thème de la 9ème édition Wi’anArt : Jardin Social.
Les élèves ont d’abord planché sur le jardin créole et ses différentes composantes, pour imaginer à travers une création en stop motion une vidéo d’animation mettant en scène les plantes médicinales capables de guérir bien des maux / mots… (photo ci-dessous).

 

 


Wi’anArt 9ème édition, c’est parti !

La 9ème édition Wi’anArt 2020-2021 se fera avec les deux artistes Chantaléa Commin et Kamun.

Ils ont choisi de développer le thème Jardin Social qui servira de fil conducteur aux ateliers de pratique artistique avec les élèves.
Jardin Social donnera également son titre à l’exposition finale qui se tiendra à la Souvenance, Centre caribéen d’Art et de Culture André et Simone Schwartz-Bart à Goyave, courant avril – mai 2021 (lieu et dates sous réserve de modification).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous vous invitons à découvrir le dossier de présentation en ligne

 


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Justine Jotham, auteure en résidence au LGR

Le lycée et l’Assodoc accueillent du 13 au 24 janvier 2020, Justine JOTHAM, Docteure en Littérature française, maître de conférences à l’Université du Littoral-Côte d’Opale à Dunkerque et auteure jeunesse.

https://www.babelio.com/auteur/Justine-Jotham/262215

Elle a débuté sa tournée littéraire au Lycée Gerville Réache, mardi 14 janvier 2020. Dans la salle de projection du CDI, elle a ainsi rencontré les étudiants de BTS Communication 1ère année et leur enseignante de Culture de la Communication, Mme Heisel, accompagnés d’un groupe d’élèves volontaires de la 1ère G5 puis, l’après-midi, la classe de 2nde 9 et leur enseignante de Français, Mme Ciron.

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Justine Jotham a échangé et évoqué avec élèves et étudiants son métier d’écrivain, les relations avec les maisons d’édition et le placement du “produit Livre” et son parcours du manuscrit à la publication.

Dans un deuxième temps, les échanges ont consisté en la lecture exclusive d’un extrait du roman en cours d’écriture évoquant le métissage et la quête des origines.

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Mémorables instants lorsque les élèves ont partagé avec elle, les formules introductives des contes en Guadeloupe et des expressions créoles qui seront intégrées au « Gwaribéen », langue inventée du pays imaginaire évoqué dans son roman de littérature jeunesse.


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Atelier Wi’anArt avec la photographe Anaïs C.

Dans le cadre de la 8ème édition Wi’anArt sur le thème Identités, la photographe Anaïs C. est intervenue le lundi 2 décembre auprès des élèves de Terminales option de spécialité Arts Plastiques et leur enseignant, M. Christophe Gorin.

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Après l’atelier avec Cédrick-Isham Calvados le lundi 4 novembre, la rencontre a été l’occasion pour les élèves de découvrir le travail photographique d’Anaïs C. dont sa série de portraits inspirés du personnage emblématique du conte créole, Manman Dlo, et celle prise lors du Carnaval sur l’île de Grenade.

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Au terme d’une heure d’échanges environ, les élèves ont pris part à un atelier de pratique artistique en bénéficiant des conseils de la photographe.
Certaines réalisations des élèves seront exposées lors de l’exposition de restitution Wi’anArt qui se tiendra courant mai à la Souvenance, Centre caribéen d’art et de culture André et Simone Shwarz-Bart, située à Goyave.


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Miroir citoyen a connu un vif succès

Du mercredi 20 au mardi 26 novembre, près de 350 élèves du lycée ont pu assister aux lectures débats Miroir citoyen, programme de sensibilisation à l’engagement citoyen par le théâtre et le débat.

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Les 4 comédiens de l’École Miroir ont tour à tour évoqué les parcours de 4 personnalités historiques :

 Olympe de Gouges, pionnière du féminisme en France et auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791

 Simone Veil et son combat pour le droit à l’avortement en France

 Aimé Césaire et son combat contre le colonialisme

 Rober Badinter et con combat contre l’abolition de la peine de mort

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Fanny Augustin, directrice de l’École Miroir, et l’historienne Catherine Miot ont ensuite animé un débat qui, selon les échanges et réflexions des élèves présents, a permis d’aborder des thèmes très variés et riches : égalité hommes – femmes, sentiment d’appartenance à la France et spécificités culturelles de la Guadeloupe, liberté d’expression…

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Le programme a été le suivant :

 Mercredi 20 novembre de 10h à 12h avec les 2nde 1 et 2nde 8 et leurs enseignantes Mmes Marot et Bousquet

 Jeudi 21 novembre de 10h à 12h avec les 2nde 7 et TL2 et leurs enseignantes Mmes Cottin et Chastang

 Jeudi 21 novembre de 15h à 17h avec les 2nde 10, 1G7 et TS3 et leurs enseignantes Mmes Modanèse, Volpi et Touchelay.

 Mardi 26 novembre de 10h à 12h avec les 1G8 et 1G4 (HGGSP) et leurs enseignantes Mmes Modanèse et Continant

 Mardi 26 novembre de 14h à 16h avec les 2nde 3, 2nde 4 et 1ère option Théâtre et leurs enseignants Mme Redt er M. Ollivier et Cherki

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